PROCÉDÉ ET DISPOSITIF DE PROTECTION SÉCURITAIRE DE DOCUMENTS OFFICIELS À L'AIDE D'UN FILM TRANSPARENT À COUCHE CONTINUE UNIQUE THERMOPLASTIQUE L'invention concerne un procédé et un dispositif de protection 5 sécuritaire d'une portion de surface d'un document officiel par transfert à chaud d'un film de sécurité transparent. Elle s'étend à un document officiel ainsi protégé. On connaît déjà différents dispositifs et procédés de protection sécuritaire de documents officiels (pièces d'identité (carte d'identité, passeport, permis de conduire...), cartes grises, diplômes, contrats, documents fiduciaires, 10 document bancaire, certificats, titres de transport...) contre les tentatives de falsification et/ou les contrefaçons et/ou pour l'authentification et/ou contre les environnements extérieurs agressifs. En particulier, il convient de protéger des inscriptions variables et/ou les marques ou inscriptions communes (notamment les marques ou inscriptions réalisées avec des motifs ou encres de sécurité telles que les 15 encres photoluminescentes sous ultraviolets, les encres iridescentes, les hologrammes...) portées par ces documents officiels. Parmi les solutions de protection sécuritaire connues, l'une des plus couramment utilisées depuis EP-0271941 et US-5232527 consiste à appliquer par transfert à chaud sur la surface à protéger un mince film adhésif transparent de 20 polyuréthane multicouche, ce film de sécurité pouvant incorporer diverses fonctions sécuritaires telles que des marques ou impressions estampées et/ou métallisées et/ou holographiques (FR 2897556), des motifs empêchant la reproduction par lecture optique, des motifs visibles uniquement sous certaines conditions d'éclairage (WO 0024587, FR 2834484), des motifs dont l'aspect varie selon l'angle de 25 visualisation, des motifs iridescents, des motifs à pigments interférentiels, des zones fragilisées (FR 2862906)... Tous ces films connus de protection sécuritaire de documents officiels comportent au moins une couche de vernis (en général de type bi-composant, par exemple polyuréthane), et de préférence en général une pluralité de couches de vernis, et au moins une couche d'adhésif qui peut être un adhésif 30 sensible à la pression à froid ou un adhésif thermoréactivable. Ils sont portés par un support de lamination de façon à former un transfert, et, lors de la lamination à chaud de ce transfert sur un document officiel à protéger, la couche d'adhésif est appliquée sur la portion de surface du document officiel pour coller sur cette dernière avec un pouvoir adhésif supérieur au pouvoir adhésif du film sur le support de lamination, de sorte que ce dernier peut être ensuite détaché.
Ces dispositifs et procédés de protection sécuritaire connus donnent globalement satisfaction, mais les inventeurs ont déterminé qu'il présentent l'inconvénient non seulement d'être relativement complexes et coûteux à la fabrication (et en particulier sont le plus souvent incompatibles avec une fabrication en continu), mais également de ne pas permettre d'optimiser le film de sécurité à la nature de la portion de surface à protéger (qui peut varier d'un simple papier, à des papiers synthétiques ou autres matières plus ou moins complexes) et/ou aux caractéristiques mécaniques et/ou optiques et/ou chimiques recherchées. En effet, la couche d'adhésif doit elle-même être compatible d'une part avec les couches de vernis adjacentes du film de sécurité, d'autre part avec le matériau de la portion de surface à protéger et avec les éventuelles instructions qu'elle porte. Il s'avère en pratique qu'il n'est pas toujours possible d'utiliser l'un ou l'autre de ces films de sécurité connus selon le document officiel à protéger. L'invention vise donc à pallier ces inconvénients en proposant un procédé et un dispositif de protection sécuritaire pouvant être plus facilement adaptés et optimisés selon la nature de la portion de surface à protéger et selon les caractéristiques mécaniques et/ou optiques et/ou chimiques recherchées en termes de protection. L'invention vise également à atteindre ce but à moindre coût, de façon simple, fiable et reproductible, notamment en permettant d'assurer une 25 qualité de production et une qualité d'application du film de sécurité sur le document. L'invention concerne donc un procédé de protection sécuritaire d'une portion de surface d'un document officiel dans lequel : - on choisit un dispositif de protection par transfert à chaud d'un film de 30 sécurité transparent s'étendant selon un format adapté à celui de ladite portion de surface et porté par un film support adapté pour permettre le transfert à chaud dudit film de sécurité sur ladite portion de surface par lamination du dispositif de protection sur ladite portion de surface, - on transfère à chaud ledit film de sécurité sur ladite portion de surface, caractérisé en ce que : - on choisit un dispositif de protection dont ledit film de sécurité comprend une unique couche continue déterminant ledit format et ayant une épaisseur comprise entre 5µm et 25 gm constituée d'une résine thermoplastique présentant une température de transition vitreuse comprise entre 30° C et 120° C -notamment entre 35° C et 80° C-, - on lamine ledit dispositif de protection sur ladite portion de surface en appliquant ledit film de sécurité directement sur ladite portion de surface à une température de lamination supérieure à ladite température de transition vitreuse de façon à réaliser le transfert dudit film de sécurité sur ladite portion de surface.
L'invention s'étend à un dispositif permettant la mise en oeuvre d'un procédé selon l'invention. Elle concerne donc également un dispositif pour la protection sécuritaire par transfert à chaud sur une portion de surface de document officiel comprenant : - un film de sécurité transparent s'étendant selon un format adapté à celui de ladite portion de surface, - un film support portant ledit film de sécurité et adapté pour permettre le transfert à chaud dudit film de sécurité sur ladite portion de surface par lamination du dispositif de protection sur ladite portion de surface, caractérisé en ce que : - ledit film de sécurité comprend une unique couche continue déterminant ledit format et ayant une épaisseur comprise entre 5µm et 25 p,m constituée d'une résine thermoplastique présentant une température de transition vitreuse comprise entre 30° C et 120° C -notamment entre 35° C et 80° C-, - ledit film de sécurité est directement appliqué sur ladite portion de surface.
De façon totalement surprenante, les inventeurs ont constaté que le fait d'utiliser une seule couche de résine thermoplastique comme mentionné ci-dessus pour constituer principalement le film de sécurité, permet d'une part d'obtenir une protection sécuritaire aussi efficace, et même meilleure dans de nombreux cas, que les films multicouches antérieurement connus, d'autre part permet de faire varier dans une large gamme de variation la nature chimique du film 5 de sécurité, et donc de le rendre chimiquement parfaitement compatible et optimisé avec les différents matériaux constitutifs de documents officiels. Également, il est possible avec une telle couche unique de contrôler les caractéristiques mécaniques, notamment en termes de flexibilité, de dureté de surface, de cohésion mécanique... la résistance chimique de surface, le pouvoir d'adhérence sur le document officiel, 10 l'aspect de surface qui peut être plus ou moins mat ou brillant. Par ailleurs, le procédé de fabrication du dispositif et son coût sont réduits. En particulier, un dispositif de protection selon l'invention peut être aisément fabriqué selon un procédé en continu, du fait du faible nombre d'étapes d'impression qu'il nécessite, chaque étape d'impression étant simple, non soumise à 15 des contraintes de séchage ou de réticulation précises, le film support pouvant être choisi pour être lui-même compatible avec une telle fabrication en continu. Également, l'opération de transfert du film de sécurité selon l'invention sur un document officiel est facilitée, plus simple, et en pratique soumise à moins de contraintes qu'avec un film multicouche connu dont l'adhésif est 20 spécifique. Par ailleurs, il s'avère que le film support portant le film de sécurité peut lui-même faire l'objet de différentes variantes, et peut être constitué d'un film support courant et peu coûteux, contrairement aux films multicouches connus antérieurement qui ne peuvent le plus souvent être imprimés que sur des 25 supports très spécifiques et coûteux. En outre, l'invention permet même d'appliquer une impression de sécurité interposée entre le film de sécurité et le film support, c'est-à-dire exposée sur la face externe du film de sécurité après transfert de ce dernier sur un document officiel, cette impression de sécurité présentant un aspect optique considérablement amélioré, notamment lorsqu'elle est réalisée avec une 30 encre iridescente et/ou des pigments interférentiels et/ou des pigments photochromiques et/ou des pigments thermochromiques, tout en présentant une 2 9875 77 excellente tenue mécanique en étant noyée dans ladite couche unique thermoplastique et intimement liée à cette dernière du fait même de l'étape de lamination. En particulier, il est à noter que l'invention permet facilement de choisir des compositions d'encre de sécurité et de résine thermoplastique parfaitement 5 compatibles entre elles, notamment appartenant à la même famille chimique et/ou de natures chimiques similaires et/ou comprenant les mêmes solvants. En particulier, la résine thermoplastique constituant ladite unique couche continue du film de sécurité peut être choisie dans le groupe des résines thermoplastiques vinyliques, des résines thermoplastiques polyester, des résines thermoplastiques 10 polyamides et de leurs mélanges. Également, une telle résine thermoplastique peut comprendre un ou plusieurs solvants pouvant être choisi(s) dans une large gamme de solvants de propriétés et/ou natures différentes, notamment en fonction de la nature du document officiel à protéger. 15 Avantageusement et selon l'invention, on lamine ledit dispositif de protection à une température de lamination supérieure de 30° à 100° C à la température de transition vitreuse de ladite résine thermoplastique. La valeur maximum de la température de lamination est limitée par la résistance du film support, ce dernier ne devant pas être détérioré ni commencé à fondre pour pouvoir 20 être détaché après lamination, et par celle de la portion de surface du document officiel qui ne doit pas non plus être détériorée. Ainsi, la température de lamination doit en particulier être inférieure à la température de transition vitreuse du film support lorsque ce dernier est thermoplastique. En outre, dans un procédé selon l'invention, si ladite portion 25 de surface du document officiel est également elle-même thermoplastique, on choisit une température de lamination inférieure à la température de transition vitreuse de ladite portion de surface. Il est à noter cependant qu'il peut être envisagé de choisir une température de lamination qui est de l'ordre de la température de transition vitreuse de ladite portion de surface de façon à favoriser une liaison 30 intime de ladite couche continue du film de sécurité avec ladite portion de surface lors de cette étape de lamination, si les autres caractéristiques de ladite portion de 2 9 8 7 5 7 7 6 surface du document officiel le permettent, par exemple si cela est compatible avec la présence des inscriptions variables ou communes sur cette portion de surface. Par ailleurs, avantageusement, et selon l'invention on choisit un dispositif de protection dont ladite unique couche continue du film de sécurité est 5 constituée d'une résine thermoplastique vinylique. En particulier, une telle résine thermoplastique vinylique est parfaitement transparente non seulement dans le domaine visible, mais également dans tout le domaine des ultraviolets, ce qui est un avantage considérable lorsque des inscriptions photoluminescentes sont portées par le document officiel.
Plus particulièrement, cette résine thermoplastique vinylique constituant ladite unique couche continue du film de sécurité est choisie dans le groupe formé des polymères acryliques et des copolymères acryliques dont le poids moléculaire est compris entre 20 000 g/mol et 100 000 g/mol, notamment choisie dans le groupe formé des matériaux polymères suivants : méthacrylate de méthyle- acrylate d'éthyle, méthacrylate de butyle-méthacrylate de méthyle, acrylate d'éthyle-méthacrylate d'éthyle-méthacrylate de méthyle, méthacrylate de butyle-styrène, méthacrylate de méthyle et méthacrylate de butyle. En outre, avantageusement et selon l'invention le film de sécurité comprend au moins une inscription imprimée sur au moins l'une de ses faces à l'aide d'une composition d'encre -notamment une composition d'encre de sécurité-. Avantageusement et selon l'invention, on choisit une composition d'encre chimiquement compatible avec ladite résine thermoplastique. Une composition d'encre est composée d'un agent de coloration tel qu'un pigment ou un colorant, d'un liant et d'un milieu solvant (qui disparaît au séchage). Avantageusement et selon l'invention, on utilise une composition d'encre comprenant un liant vinylique, notamment acrylique. Avantageusement et selon l'invention, ledit film de sécurité porte au moins une inscription formée d'une composition d'encre de sécurité choisie dans le groupe constitué des encres photoluminescentes -notamment sous éclairage ultraviolet-, des encres fluorescentes, des encres photochromiques, des encres thermochromiques, des encres iridescentes, des encres à pigments interférentiels, des encres à colorant soluble, et des encres à liant soluble. Avantageusement et selon l'invention ledit film de sécurité porte en outre au moins une marque de sécurité, notamment choisie dans le groupe des marques holographiques et des marques métallisées (c'est-à-dire formées d'au moins une impression d'une encre produisant un effet métallique et/ou incorporant des particules métalliques et/ou d'une couche métallique). Le film support recevant le film de sécurité doit permettre d'une part l'application de ladite unique couche continue par impression de cette dernière sur le film support, et éventuellement l'impression d'éventuelles inscriptions sur le film support avant celle de ladite unique couche continue, mais également son détachement du film de sécurité après l'étape de lamination sur ladite portion de surface d'un document officiel. En pratique, avantageusement et selon l'invention le film support présente une face de réception du film de sécurité non poreuse ayant une tension de surface comprise entre 33 dyn/cm et 38 dyn/cm. Une telle caractéristique s'avère être suffisante dans toutes les variantes possibles pour la résine thermoplastique et les compositions d'encre d'un dispositif de protection selon l'invention. En particulier, toutes les autres caractéristiques du film support peuvent varier et être choisies et optimisées en fonction des propriétés requises. Par exemple, le film support peut être constitué d'un simple papier enduit sur ses deux faces d'une couche d'un polyéthylène haute densité choisi de façon à présenter une température de transition vitreuse suffisamment élevée pour résister à l'étape de lamination à chaud. L'état de surface du film support peut être adapté à l'aspect recherché, par exemple selon l'aspect mat ou brillant que l'on souhaite donner à la face du film de sécurité visible après lamination. Par ailleurs, avantageusement et selon l'invention on lamine le 25 dispositif de protection sur ladite portion de surface du document officiel : - à une température de lamination comprise entre 100° C et 200° C notamment comprise entre 100° C et 120° C-, et/ou - avec une pression supérieure à 3.105 Pa -notamment sous une pression comprise entre 4.105 Pa et 6.105 Pa-, et/ou 30 - pendant une durée comprise entre 1 s et l Os -notamment comprise entre 4s et 6s-. 2 9 8 7 5 7 7 8 L'invention s'étend à un document officiel protégé par un procédé selon l'invention, avec un dispositif selon l'invention. Elle s'étend donc à un document officiel comprenant au moins une portion de surface protégée par un film de sécurité transparent, caractérisé en ce que : 5 - ledit film de sécurité comprend une unique couche continue déterminant le format dudit film de sécurité et ayant une épaisseur comprise entre 5 juin et 25 µm constituée d'une résine thermoplastique présentant une température de transition vitreuse comprise entre 30° C et 120° C -notamment entre 35° C et 80° C-, 10 ledit film de sécurité est directement appliqué sur ladite portion de surface. Avantageusement et selon l'invention, ladite portion de surface est formée d'un matériau fibreux choisi dans le groupe constitué des papiers, des papiers synthétiques non thermoplastiques, et des papiers synthétiques thermoplastiques présentant une température de transition vitreuse supérieure à 15 70° C. L'invention s'étend donc en particulier à un procédé de protection sécuritaire d'une telle portion de surface. L'invention concerne également un procédé de protection, un dispositif de protection et un document officiel caractérisés en combinaison par tout ou partie des caractéristiques mentionnées ci-dessus ou ci-après. 20 D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description suivante donnée à titre non limitatif et qui se réfère aux figures annexées dans lesquelles : - la figure 1 est une vue schématique en coupe transversale d'un dispositif de protection selon un mode de réalisation de l'invention, - la figure 2 est une vue schématique en coupe transversale illustrant le dispositif de protection de la figure 1 appliqué sur une portion de surface d'un document officiel, avant l'étape de lamination, - la figure 3 est une vue schématique en coupe transversale illustrant le dispositif de protection de la figure 1 appliqué sur une portion de surface d'un 30 document officiel, après l'étape de lamination, - la figure 4 est une vue schématique en coupe transversale illustrant le dispositif de protection de la figure 1 appliqué sur une portion de surface d'un document officiel, après l'étape de lamination et enlèvement du film support, - la figure 5 est une vue schématique en perspective d'un exemple de 5 document officiel protégé selon l'invention. Un dispositif de protection sécuritaire de documents officiels selon l'invention tel que représenté sur les figures comprend un film support 1 portant sur l'une de ses faces extérieures principales, un film de sécurité formé d'une unique couche continue 2 et, éventuellement, des inscriptions ou marques 3, 11. 10 Ce dispositif de protection constitue un transfert à chaud, c'est-à-dire peut être utilisé pour appliquer le film de sécurité 2, 3, 11 et le transférer par lamination à chaud sur une portion de surface 5 d'un document officiel 9, comme représenté sur la figure 5, notamment en vue de la protéger contre les falsifications et/ou pour authentifier le document officiel et/ou des inscriptions 15 variables ou communes préalablement imprimées sur cette portion de surface 5 et/ou pour garantir son intégrité. La couche continue 2 du film de sécurité détermine le format général de ce dernier et est donc choisie en fonction du format de la portion de surface 5 à protéger. Dans l'exemple de la figure 5, la couche continue 2 est de 20 format globalement rectangulaire pour couvrir une portion de carte d'identité ou une page de passeport. Cette unique couche continue 2 est formée d'une résine thermoplastique présentant une température de transition vitreuse comprise entre 30° C et 120° C imprimée selon un aplat du format correspondant sur le film support 1 avec une épaisseur comprise entre 5 ktm et 25 Cette impression peut 25 être réalisée à partir d'une composition de résine dans un milieu solvant par impression sérigraphique. La résine thermoplastique constituant la couche continue 2 peut être choisie dans le groupe constitué des résines thermoplastiques vinyliques, des résines thermoplastiques polyesters et des résines thermoplastiques polyamides, 30 et de leurs mélanges. Avantageusement, elle est choisie dans le groupe de résines thermoplastiques vinyliques, plus particulièrement dans le groupe formé des polymères acryliques et des copolymères acryliques dont le poids moléculaire est compris entre 20 000 et 100 000 g/mol. Par exemple, elle peut être choisie parmi les résines acryliques commercialisées sous la référence Neocryl®-B par la société DSM NeoResins+ Waalwijk (Pays-Bas). Pour son impression sur le film support 1, cette résine est mélangée dans un milieu solvant choisi en particulier en fonction de la technique d'impression utilisée. La nature chimique exacte de la résine thermoplastique de la couche continue 2 est choisie en fonction des propriétés d'adhérence et des propriétés thermiques recherchées, et en fonction de la nature de la portion de surface 5, du type de document officiel 9 sur lequel doit être déposé le film de sécurité et du procédé de lamination utilisé pour le transfert. Par exemple : une résine de type vinylique à haut poids moléculaire ayant une température de transition avantageusement comprise entre 35° C et 75° C, diluée dans un milieu solvant de sérigraphie convient pour réaliser la couche continue 2 par impression sérigraphique sur un film le support 1 constitué d'un papier dont les deux faces sont revêtues par enduction d'une résine de polyéthylène haute densité. Le film de sécurité ainsi obtenu peut être transféré par lamination aux alentours de 100° C à 120° C pendant 5 secondes sur un document officiel 9 tel qu'une carte d'identité, un permis de conduire ou un passeport présentant une portion de surface 5 en papier ou en papier de sécurité. Il est à noter que la température de lamination correspond à la température mesurée au coeur de la couche continue 2 lors de l'étape de lamination, ce qui correspond à une température de consigne sensiblement supérieure, par exemple de l'ordre de 140° C à 160° C. Par exemple, pour une impression sérigraphique, le milieu 25 solvant peut par exemple comporter au moins un solvant choisi parmi les naphtes aromatiques légers, le 3-éthoxypropionate d'éthyle et le triméthylbenzène. La composition d'impression utilisée pour imprimer en aplat cette couche continue 2 comprend donc le milieu solvant, la résine thermoplastique, éventuellement des additifs dans une proportion inférieure à 10 % en poids, 30 notamment des additifs anti-bloquants, anti-ultraviolets et stabilisateurs de lumière. 2 9875 77 11 Le film support 1 doit être assez rigide pour pouvoir être manipulé sur les machines d'impression et présente une face pouvant recevoir une impression, notamment par impression sérigraphique, de la couche continue 2 et éventuellement d'inscriptions de sécurité 11. Cette face du film support 1 doit 5 présenter une tension de surface comprise entre 33 dyn/cm et 38 dyn/cm pour d'une part permettre cette impression, d'autre part faire office de support détachable lors d'une opération de lamination à chaud. En outre, cette face du film support 1 doit être non poreuse et non absorbante de telle sorte que les impressions réalisées sur cette face ne pénètrent pas dans l'épaisseur du film support 1 et puissent être 10 transférées. On peut utiliser par exemple un papier dont au moins une face est enduite d'un film de polyéthylène haute densité. Il est à noter que la couche continue 2 réalisée avec de telles résines thermoplastiques vinyliques est parfaitement transparente dans le domaine visible et des ultraviolets courts et longs. Avant impression de la couche continue 2 sur le film support 15 1, il est possible d'imprimer des motifs formant des inscriptions de sécurité, par exemple avec des encres iridescentes telles que celles commercialisées sous la référence OVTek ® par la société TIFLEX Poncin (France). En effet, on constate que de telles inscriptions sont ensuite solidaires de la couche continue 2 et transférées avec cette dernière. De façon surprenante, il s'avère que l'aspect visuel et 20 la qualité d'accroche de ces inscriptions sont excellents. Après impression de la couche continue 2, il est aussi possible d'imprimer des motifs formant des inscriptions de sécurité 3 qui seront ensuite interposées entre la couche continue 2 et la portion de surface 5 du document officiel, après le transfert du film de sécurité. Ces inscriptions de sécurité 3 sont par exemple réalisées avec des encres photochromiques ou des encres thermochromiques ou autres. La composition d'encre utilisée pour réaliser ces inscriptions de sécurité 3 contient au moins un pigment présentant les fonctions de sécurité recherchée, un liant et un milieu solvant. Le liant utilisé est de même nature chimique que la résine thermoplastique de la couche continue 2. Par exemple, lorsque la résine thermoplastique vinylique est formée d'un copolymère acrylique, le liant utilisé pour la composition d'encre sérigraphique est le même copolymère acrylique. Ce dispositif de protection ainsi obtenu peut être placé sur une portion de surface 5 d'un document officiel 9 comme représenté figure 2. Après la 5 lamination à chaud à une température supérieure de 30° C à 100° C au-dessus de la température de transition vitreuse de la résine thermoplastique de la couche continue 2, on constate que les inscriptions 3, 11 pénètrent dans l'épaisseur de la couche continue 2 comme représenté figure 3, et que le film support 1 peut être détaché comme représenté figure 4. Le film de sécurité ainsi transféré est très fin, et 10 les inscriptions de sécurité qu'ils portent sont d'excellente qualité et parfaitement protégées. Il n'est pas possible de les modifier. On constate en particulier avec surprise que ce film de sécurité est d'une qualité supérieure à celle des films de sécurité connus tels que les films commercialisés sous la référence Fasprotek® conformes à EP-0271941 et US-5232527 ou Passprotek® par la société Fasver. 15 Exemples : On réalise un film support 1 en enduisant un papier de 120 g/m2 sur ses deux faces d'un film de polyéthylène haute densité référence Captive 600/105 de la société Loparex BV, Apeldoorn (Pays Bas). On imprime sur une face de ce film support 1 des inscriptions 20 de sécurité 11 à l'aide d'une encre iridescente commercialisée sous la référence OVTek ® par la société TIFLEX Poncin (France). Cette impression est réalisée en sérigraphie en maille 120.31 fils/cm. On imprime ensuite une couche continue 2 par impression sérigraphique d'une composition d'impression constituée d'une résine 25 thermoplastique vinylique et d'un milieu solvant d'impression sérigraphique commercialisée sous la référence CS090413 par la société TIFLEX Poncin (France). Cette impression est réalisée en aplat avec une maille 29.34 fils/cm, de façon à former une épaisseur de l'ordre de 20 p,m. Des inscriptions sécuritaires 3 sont ensuite imprimées sur la 30 couche continue 2 après séchage de cette dernière avec une composition d'encre 2 9 8 75 7 7 13 sérigraphique de sécurité photochrome commercialisée sous la référence 3Y1558 par la société TIFLEX Poncin (France). Dans un premier exemple, on a utilisé une résine thermoplastique vinylique constituée d'un copolymère méthacrylate de butyle- méthacrylate de méthyle de poids moléculaire de 60 000 g/mol et de température de transition vitreuse (Tg) ) de 65° C commercialisée sous la référence Néocryl B®-725 par la société DSM Waalwijk (Pays-Bas). Dans un autre exemple, on a utilisé une résine thermoplastique vinylique constituée d'un copolymère méthacrylate de méthyle- acrylate d'éthyle de poids moléculaire de 55 000 g/mol et de température de transition vitreuse Tg de 43° C commercialisée sous la référence Néocryl B®-722 par la société DSM Waalwijk (Pays-Bas). Dans un autre exemple, on a utilisé une résine thermoplastique vinylique constituée d'un copolymère acrylate d'éthyle- méthacrylate de butyle de poids moléculaire de 40 000 g/mol et de Tg de 74° C commercialisée sous la référence Néocryl B®-735 par la société DSM Waalwijk (Pays-Bas). Dans un autre exemple, on a utilisé une résine thermoplastique vinylique constituée d'un copolymère méthacrylate de butyle- méthacrylate de méthyle de poids moléculaire de 55 000 g/mol et de Tg de 59° C commercialisée sous la référence Néocryl B®-810 par la société DSM Waalwijk (Pays-Bas). Dans un autre exemple, on a utilisé une résine thermoplastique vinylique constituée d'un copolymère acrylate d'éthyle- méthacrylate d'éthyle-méthacrylate de méthyle de poids moléculaire de 45 000 g/mol et de Tg de 52° C commercialisée sous la référence Néocryl B®-814 par la société DSM Waalwijk (Pays-Bas). Dans un autre exemple, on a utilisé une résine thermoplastique vinylique constituée d'un copolymère méthacrylate de butyle-30 styrène de poids moléculaire de 40 000 g/mol et de Tg de 49° C commercialisée sous la référence Néocryl Be-819 par la société DSM Waalwijk (Pays-Bas).
Dans un autre exemple, on a utilisé une résine thermoplastique vinylique constituée d'un copolymère méthacrylate de butyle-méthacrylate de méthyle de poids moléculaire de 45 000 g/mol et de température de transition vitreuse (Tg) ) de 40° C commercialisée sous la référence Néocryl B®-859 par la société DSM Waalwijk (Pays-Bas) Dans chaque exemple, le film de sécurité obtenu comme indiqué ci-dessus sur le film support 1 est transféré sur une page de passeport par lamination à chaud à une température de lamination supérieure de 30° C à 100° C au-dessus de la température de transition vitreuse de la résine thermoplastique de la couche continue 2, sans dépasser la température de transition vitreuse du polyéthylène haute densité constituant le film support 1. On constate, comme représenté schématiquement figure 5, que le film de sécurité dont l'épaisseur est de l'ordre de 20 lm adhère parfaitement au passeport, ne gêne en aucune manière la visualisation des inscriptions 4 variables ou communes portées par la page de passeport, et que les inscriptions de sécurité 3, 11 sont d'excellente qualité et extrêmement résistantes. En particulier, avec le film de sécurité du dernier exemple mentionné ci-dessus (résine Néocryl B®-859), laminé à une température de consigne 160° C +/- 5° C sur un papier de permis de conduire pendant 5s sous 20 environ 5.105 Pa on obtient les résultats suivants : - épaisseur mesurée selon la norme ASTM D374-99 : 20 1.1m +/- 5 lam, - résistance à la rupture mesurée selon la norme ASTM D882-02 à une vitesse de 300 mm/min : 3 N/mm2 +/- 1,5 N/mm2, - transparence mesurée selon la norme ASTM D1003-00 : > 90 %, 25 - adhérence mesurée selon la norme ISO 8510-2 à une vitesse de 300 mm/min et un angle de 180° : la valeur minimum est celle de la détérioration du papier pic test, - résistance au ultraviolet A mesurée selon les normes ISO 4582 et DIN 6167 : on place les échantillons 75h à 60°C et 0,72 W/m2/nm, puis on relève l'écart de 30 jaunissement (« G » de 0 à 100) et l'écart de transparence entre avant et après test : écart maximum G = 5, transparence = 3, pas de dégradation, 2 9 8 7 5 7 7 15 - abrasion mesurée selon la norme OACI : pas de dégradation constatée après 5000 passages aller-retour avec un galet de 15 mm de diamètre lesté de 500 g, - vieillissement climatique mesuré selon les normes NF T 76-109 et DIN 6167 : on réalise sept cycles D4 puis on relève l'écart de jaunissement (« G » de 0 5 à 100) et l'écart de transparence entre avant et après test : écart maximum G = 6, transparence = 3, pas de dégradation. Dans un autre exemple, avec une couche 2 de résine de 15 lam +/- 5 gm, on obtient même une résistance à la rupture mesurée de 2 N/mm2. Ces propriétés sont inattendues et similaires à celles obtenues 10 avec un film de sécurité conforme à EP-0271941 et US-5232527 présentant une épaisseur de 20 1.1m +/-5 1.tm, mais dont la résistance à la rupture mesurée dans les mêmes conditions est égale à 20 N/mm2 +/- 5 N/mm2.