DISPOSITIF DE SOLIDARISATION D'ÉLÉMENTS PAR RIVETAGE DANS DES TROUS RECTANGULAIRES, ET SYSTÈME ASSOCIÉ L'invention concerne le domaine de la solidarisation par rivetage. Le rivetage est une technique très fréquemment utilisée dans de nombreux domaines techniques pour solidariser un premier élément à un second élément (ou inversement). Il nécessite la définition de premier et second trous respectivement dans les premier et second éléments, et le la logement dans ces premier et second trous d'au moins une première partie d'un rivet (généralement appelée tube à collerette). La déformation d'au moins cette première partie du rivet dans les premier et second trous assure ensuite la solidarisation des premier et second éléments. Les premier et second trous et la première partie du rivet présentant 15 des sections de forme sensiblement circulaire, on comprendra que la solidarisation par rivetage ne permet pas d'empêcher la rotation du premier élément par rapport au second élément (ou inversement). Par conséquent, lorsque l'on veut interdire cette rotation on est contraint de prévoir sur le premier élément et/ou le second élément des moyens dédiés d'anti-rotation. 20 Ces derniers peuvent être par exemple constitués d'un troisième trou défini dans le premier (ou second) élément et d'un pion (saillant) défini sur une face du second (ou premier) élément, ou bien d'une patte définie sur une face ou un bord de paroi du premier (ou second) élément et destinée à être plaquée contre un bord de paroi du second (ou premier) élément. 25 De tels moyens dédiés d'anti-rotation augmentent sensiblement le coût de fabrication de l'un au moins des éléments à solidariser et peuvent s'avérer impossibles à réaliser dans certains cas (notamment en cas d'encombrement de l'un au moins des éléments ou d'espace libre insuffisant sur l'un au moins des éléments). 30 L'invention a donc pour but de remédier à l'un au moins des inconvénients précités, lorsque l'on veut interdire l'entraînement en rotation d'un premier élément par rapport à un second élément (ou inversement).
Elle propose notamment à cet effet un dispositif, dédié à la solidarisation d'un premier élément à un second élément, et comprenant : - un premier trou ayant une section de forme sensiblement rectangulaire et défini dans le premier élément, - un second trou ayant une section de forme sensiblement rectangulaire et défini dans le second élément, et - un rivet comportant une première partie, propre à être introduite dans les premier et second trous afin de prendre sensiblement leur forme par déformation consécutivement à une opération de rivetage (ou sertissage), de manière à empêcher un entraînement relatif en rotation du premier élément par rapport au second élément. Grâce à la forme quasiment rectangulaire prise par la première partie du rivet dans les premier et second trous, tout entraînement relatif en rotation du premier élément par rapport au second élément devient interdit, alors même qu'aucun moyen dédié anti-rotation supplémentaire n'est adjoint au premier et/ou au second élément(s). Le dispositif de solidarisation selon l'invention peut comporter d'autres caractéristiques qui peuvent être prises séparément ou en combinaison, et notamment : - ses premier et second trous peuvent présenter une section de forme sensiblement carrée ; - son rivet peut être réalisé dans un matériau très résistant, mais déformable par rivetage (ou sertissage) ; > le matériau peut être un acier ; - son rivet peut être de type dit aveugle, avec, d'une part, une première partie creuse et comportant une première extrémité munie d'une collerette et une seconde extrémité, et, d'autre part, une seconde partie munie d'une première sous-partie, logée à l'intérieur de la première partie et comportant une extrémité renflée débouchant devant sa seconde extrémité, et d'une seconde sous-partie, initialement placée devant la collerette. L'invention propose également un système comprenant des premier et second éléments ainsi qu'un dispositif de solidarisation du type de celui présenté ci-avant, défini en partie dans les premier et second éléments et assurant la solidarisation de ces derniers. L'invention propose également un véhicule, éventuellement de type automobile, et comprenant au moins un système du type de celui présenté ci- avant. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à l'examen de la description détaillée ci-après, et des dessins annexés, sur lesquels : la figure 1 illustre schématiquement, dans une vue en perspective, un exemple de système comportant un exemple de réalisation d'un dispositif de solidarisation selon l'invention, avant assemblage, et - la figure 2 illustre schématiquement, dans une vue en perspective, le système de la figure 1, après assemblage et solidarisation anti-rotation par rivetage.
Les dessins annexés pourront non seulement servir à compléter l'invention, mais aussi contribuer à sa définition, le cas échéant. L'invention a pour but de proposer un dispositif de solidarisation D destiné à permettre une solidarisation par rivetage de premier El et second E2 éléments, sans possibilité de rotation, afin de constituer une partie au moins d'un système. Dans ce qui suit, on considère, à titre d'exemple non limitatif, que le système est destiné à faire partie d'un véhicule, éventuellement de type automobile. Mais l'invention n'est pas limitée à cette application. Elle concerne en effet tout système comportant au moins des premier El et second E2 éléments solidarisés l'un à l'autre par rivetage grâce à au moins un dispositif de solidarisation D selon l'invention. Par conséquent, l'invention concerne tout domaine technique. On a schématiquement représenté sur la figure 1 des premier El et second E2 éléments d'un système avant qu'ils ne soient solidarisés l'un à l'autre grâce à un dispositif de solidarisation D selon l'invention. A titre d'exemple non limitatif le premier élément El peut être un moteur électrique ou un capteur, et le second élément E2 peut être une paroi de support d'un équipement ou appareil d'un véhicule ou une partie de la structure d'un véhicule. Comme illustré sur la figure 1, un dispositif de solidarisation D, selon l'invention, comprend un premier trou T1, un second trou T2 et un rivet R.
Le premier trou T1 présente une section de forme sensiblement rectangulaire, et est défini dans le premier élément E1. Il s'agit donc d'un logement parallélépipédique qui peut être défini par moulage si une partie au moins du premier élément El est réalisée par moulage dans un matériau synthétique, ou par découpe, poinçonnage ou crevage si une partie au moins du premier élément El est une pièce métallique ou en bois. Le second trou T2 présente une section de forme sensiblement rectangulaire, et est défini dans le second élément E2. Il s'agit donc d'un logement parallélépipédique qui peut être défini par moulage si une partie au moins du second élément E2 est réalisé par moulage dans un matériau synthétique, ou par découpe, poinçonnage ou crevage si une partie au moins du second élément E2 est une pièce métallique ou en bois. Le rivet R comporte au moins une première partie P1 qui est propre à être introduite dans les premier T1 et second T2 trous suivant la direction axiale X (voir figure 1), afin de prendre sensiblement leur forme par déformation consécutivement à une opération de rivetage (ou sertissage). On comprendra qu'une fois que la première partie P1 du rivet R a pris quasiment la forme des premier T1 et second T2 trous, elle empêche tout entraînement relatif en rotation du premier élément El par rapport au second élément E2, alors même qu'aucun moyen dédié anti-rotation supplémentaire n'est adjoint au premier El et/ou au second E2 élément(s). En d'autres termes, le dispositif D permet de remplir deux fonctions, à savoir une fonction de solidarisation et une fonction d'anti-rotation. On notera qu'afin que la première partie P1 du rivet R puisse plus facilement épouser par déformation la forme des premier T1 et second T2 trous, il est avantageux que cette forme soit sensiblement carrée en section. Afin qu'un entraînement relatif en rotation du premier élément El par rapport au second élément E2 ne puisse pas être effectué, par exemple manuellement ou en présence d'importantes contraintes, il est particulièrement avantageux que le rivet R soit réalisé dans un matériau très résistant, bien qu'initialement déformable par rivetage. A cet effet, on peut utiliser un matériau de type acier, comme par exemple l'acier inoxydable A2 ou A4. On comprendra en effet qu'en présence d'un matériau trop facilement déformable le rivet R n'est plus capable d'empêcher un entraînement en rotation. Dans l'exemple non limitatif illustré sur les figures 1 et 2, le rivet R est de type dit aveugle (ou pop®). Ce type de rivet est particulièrement avantageux lorsque l'on ne peut accéder qu'à un seul côté du système (par exemple une face supérieure du premier élément E1, ou une face inférieure du second élément E2), lors de l'opération de rivetage. Un tel rivet R comprend classiquement des première P1 et seconde P2 parties. La première partie P1 est creuse, généralement sensiblement cylindrique circulaire, et comporte une première extrémité munie d'une collerette CO et une seconde extrémité opposée à la collerette CO. La seconde partie P2, généralement appelée « clou », comprend des première et seconde sous-parties. La première sous-partie est logée à l'intérieur de la première partie P1 et comporte une extrémité renflée ER (généralement appelée tête) qui débouche devant (et donc à l'extérieur de) la seconde extrémité de la première partie P1. La seconde sous-partie est initialement solidarisée à la première sous-partie et placée devant la collerette CO (et donc à l'extérieur de la première partie P1. Cette seconde sous-partie est introduite dans la pince de rivetage qui est destinée à exercer une forte traction sur elle afin de contraindre l'extrémité renflée (ou tête) ER à déformer la première partie P1 pour qu'elle épouse sensiblement la forme des premier T1 et second T2 trous. On notera, comme illustré sur la figure 2, qu'à la fin de l'opération de rivetage la partie de la seconde partie P2 qui se retrouve située devant la collerette CO est cassée au raz de cette dernière (CO). A titre d'exemple non limitatif, on peut définir des premier T1 et second T2 trous de section carrée de 6,5 mm de côté et utiliser un rivet R dont la première partie P1 est cylindrique circulaire avec un diamètre égal à 6,4 mm. Il est important de noter que le rivet R peut être d'un autre type que le rivet aveugle présenté ci-avant. Un important intérêt de l'invention réside dans le fait qu'elle permet d'utiliser des rivets du commerce (c'est-à-dire non modifiés). L'invention ne se limite pas aux modes de réalisation de dispositif de solidarisation, de système et de véhicule décrits ci-avant, seulement à titre d'exemple, mais elle englobe toutes les variantes que pourra envisager l'homme de l'art dans le cadre des revendications ci-après.