FR2976783A1 - Materiel d'osteosynthese vertebrale - Google Patents

Abstract

Ce matériel inclut au moins une barre de liaison (3), au moins un ligament souple (2) et au moins un connecteur (1) permettant de connecter ce ligament (2) à cette barre de liaison (3), le connecteur (1) comprenant un premier conduit pour l'engagement de la barre (3), équipé de moyens (16) pour l'immobilisation du connecteur (1) par rapport à cette barre (3), et un deuxième conduit pour la réception d'au moins un brin du ligament (2), équipé de moyens (20) pour l'immobilisation du ligament (2) par rapport au connecteur (1). Selon l'invention, -le connecteur (1) comprend une première partie (10) dans laquelle est formé ledit premier conduit (11) et une deuxième partie (12) dans laquelle est formé ledit deuxième conduit (13), ce deuxième conduit (13) étant séparé du premier conduit (11) et sans communication avec ce dernier ; - ledit deuxième conduit (13) est rectiligne et présente une section ajustée à la section du ou des brins du ligament (2) qu'il est destiné à recevoir ; et - lesdits moyens pour l'immobilisation du ligament (2) comprennent un organe de serrage (20) apte à exercer un serrage du ligament (2) dans ledit deuxième conduit (13) selon un axe perpendiculaire à ce deuxième conduit.

Description

La présente invention concerne un matériel d'ostéosynthèse vertébrale. Pour redresser une colonne vertébrale déviée, notamment en cas de scoliose, il est bien connu d'utiliser des matériels d'ostéosynthèse vertébrale comprenant des organes d'ancrage aux vertèbres (vis pédiculaires et/ou crochets lamaires), des barres de liaison et des connecteurs de ces barres à ces organes d'ancrage. Ce type de matériel suppose qu'il existe des pédicules pas ou peu détériorés pour l'ancrage de vis, ou des espaces suffisants au niveau des lames vertébrales pour l'engagement des crochets derrière ces lames. Ce type de matériel n'est donc pas adapté lorsque les pédicules des vertèbres sont détériorés ou que les espaces sont insuffisants au niveau des lames vertébrales, comme cela est le cas lorsque la colonne vertébrale est fortement déviée et/ou lorsque les vertèbres sont fortement pivotées et/ou déformées. Ce type de matériel n'est également pas adapté lorsqu'il est nécessaire d'opérer une "dérotation" assez importante d'une ou plusieurs vertèbres, c'est-à-dire de faire pivoter cette ou ces vertèbres sur elles-mêmes selon l'axe cervico-caudal afin de les replacer dans des positions anatomiques normales. Pour de telles indications de colonnes vertébrales fortement déviées, de vertèbres fortement pivotées et/ou déformées, ou de "dérotation" importantes, il est connu d'utiliser des matériels incluant, outre des barres de liaison et des connecteurs, des ligaments souples pouvant être engagés autour des lames des vertèbres à traiter. Ces ligaments sont reliés, par les connecteurs, à une barre de liaison elle-même reliée à des vertèbres saines situées aux extrémités du segment vertébral à traiter, et sont utilisés pour opérer une traction sur la série de vertèbres à redresser. Le redressement de cette série de vertèbres est réalisé progressivement, en opérant des redressements successifs des vertèbres dans des positions intermédiaires de redressement et en progressant d'une vertèbre à une autre successivement. De tels ligaments sont notamment constitués par des tresses de fibres de polyester, à section circulaire ou aplatie.

Les matériels existants incluant ces ligaments apparaissent ne pas donner parfaitement satisfaction. En effet, la résistance de la liaison des ligaments aux connecteurs apparaît incertaine dans le temps. De plus, la force qu'il est nécessaire d'exercer sur un ligament pour opérer une dérotation d'une vertèbre est importante, ce qui rend cette opération de dérotation relativement complexe, difficile et longue.

En outre, les instruments utilisés pour agir sur les connecteurs lors de l'exercice d'une traction ne sont pas optimaux. La présente invention a donc pour objectif principal de fournir un matériel d'ostéosynthèse vertébrale dans lequel la résistance de la liaison des ligaments aux connecteurs soit durable. Un autre objectif de l'invention est de fournir un matériel dans lequel la force qu'il est nécessaire d'exercer sur un ligament pour opérer une dérotation d'une vertèbre soit plus réduite qu'avec un matériel existant. Un objectif supplémentaire de l'invention est de fournir un instrument rendant plus facile l'action exercée sur les connecteurs pour opérer une traction sur un ligament. Le matériel concerné inclut, de manière connue en soi, au moins une barre de liaison, au moins un ligament souple et au moins un connecteur permettant de connecter ce ligament à cette barre de liaison, le connecteur comprenant un premier conduit pour l'engagement de la barre de liaison, équipé de moyens pour l'immobilisation du connecteur par rapport à cette barre de liaison, et un deuxième conduit pour la réception d'au moins un brin du ligament, équipé de moyens pour l'immobilisation du ligament par rapport au connecteur. Selon l'invention, - le connecteur comprend une première partie dans laquelle est formé ledit premier conduit et une deuxième partie dans laquelle est formé ledit deuxième conduit, ce deuxième conduit étant séparé du premier conduit et sans communication avec ce dernier ; - ledit deuxième conduit est rectiligne et présente une section ajustée à la section du ou des brins du ligament qu'il est destiné à recevoir ; et - lesdits moyens pour l'immobilisation du ligament comprennent un organe de serrage apte à exercer un serrage du ligament dans ledit deuxième conduit selon un axe perpendiculaire à ce deuxième conduit. Ainsi, selon l'invention, ledit deuxième conduit est complètement séparé dudit premier conduit et est rectiligne, de sorte qu'il ne présente aucune arête vive susceptible d'opérer un contact localisé du connecteur avec le ligament, risquant de générer une usure du matériau du ligament sous l'effet conjugué de la tension subie par le ligament et des efforts répétés exercés sur ce ligament par les mouvements du patient ; l'organe de serrage permet d'opérer un serrage du ligament perpendiculairement au deuxième conduit, et la section ajustée de ce deuxième conduit permet d'assurer un positionnement du ligament parfaitement perpendiculaire à l'organe de serrage, et de réaliser une contention latérale du ligament, donc de s'opposer à un écrasement excessif du ligament par cet organe. Il résulte de l'ensemble de ces caractéristiques que le matériel selon l'invention élimine toute usure localisée du ligament et qu'il permet ainsi l'obtention d'une résistance durable de la liaison du ligament avec le connecteur. Il sera compris que, selon une première possibilité, le ligament est à un seul brin, ayant une extrémité fixée à la vertèbre, ou est à double brins mais avec un seul brin engagé dans le connecteur, l'autre brin étant fixé par exemple au connecteur ; dans ce cas, le connecteur est d'un premier type, dans lequel ledit deuxième conduit a une section transversale ajustée à la section transversale du brin unique qui traverse ledit deuxième conduit. Selon une autre possibilité, le ligament est à double brins et ces deux brins sont engagés dans le connecteur ; le connecteur est alors d'un deuxième type, dans lequel ledit deuxième conduit a une section transversale ajustée à la section transversale des deux brins qui traversent ledit deuxième conduit. Il sera également compris que, par "section transversale ajustée", on entend une section transversale juste suffisante pour permettre le coulissement du ou des brins du ligament dans ledit deuxième conduit.

De préférence, le connecteur forme une face plane délimitant ledit deuxième conduit, située en regard dudit organe de serrage. Le ou les brins du ligament sont ainsi serrés dans des conditions parfaites, entre l'organe de serrage et ladite face plane délimitant ledit deuxième conduit. De préférence, l'ouverture d'introduction du ou des brins du ligament dans ledit deuxième conduit, c'est-à-dire l'ouverture se trouvant la plus proche d'une vertèbre lors de l'utilisation du matériel, est délimitée par un bord arrondi. Ce bord permet également de réduire le risque d'une usure localisée du matériau du ligament. De préférence, ledit organe de serrage a un diamètre supérieur à la largeur du brin du ligament engagé dans ledit deuxième conduit, ou, lorsque les deux brins du ligament sont engagés dans ce conduit côte-à-côte, a un diamètre supérieur à la largeur cumulée de ces deux brins. Ainsi, aucun risque de sectionnement de ce ou ces brins par cet organe de serrage n'existe.

De préférence, - lesdits moyens pour l'immobilisation du ligament comprennent un alésage taraudé formé dans ladite deuxième partie, d'axe perpendiculaire audit deuxième conduit et communiquant avec ce conduit, et - ledit organe de serrage est une vis apte à être reçue dans cet alésage, ayant une face d'extrémité plane et lisse. La vis de serrage peut présenter un bord arrondi entre sa face d'extrémité plane et lisse et sa face périphérique adjacente. Cette vis de serrage peut également présenter un filet s'étendant seulement sur une partie proximale de sa longueur, la face périphérique de la partie distale de la vis, adjacente à ladite face d'extrémité plane et lisse, étant lisse. Ainsi, il n'existe pas de risque de détérioration ou de sectionnement des fibres du ligament par l'extrémité du filet de la vis. Avantageusement, dans ce cas, ledit alésage taraudé comprend, au niveau de son fond, une portion lisse de diamètre ajusté à celui de la partie distale lisse de la vis de serrage. Cette portion lisse permet de prévenir tout risque de remontée des fibres du ligament entre les filets de la vis et de la partie taraudée de l'alésage lors du serrage de la vis. Ledit deuxième conduit pourrait être aménagé selon une direction sensiblement perpendiculaire à une longueur du connecteur définie conjointement lesdites première partie et deuxième partie ; de préférence, toutefois, ce deuxième conduit est aménagé en oblique par rapport à cette longueur, de telle sorte que l'ouverture d'introduction du ou des brins du ligament dans ce deuxième conduit, c'est-à-dire l'ouverture se trouvant la plus proche d'une vertèbre lors de l'utilisation du matériel, débouche sur un côté de ladite deuxième partie sensiblement opposé à ladite première partie, ou éloigné de cette première partie. Ladite ouverture est ainsi distante du conduit formé par ladite première partie, ce qui permet de générer un bras de levier important lorsqu'une force de pivotement est exercée sur le connecteur en vue d'opérer une traction sur le ligament. Ce bras de levier permet en conséquence de réduire la force qu'il est nécessaire d'exercer sur un connecteur pour accomplir une opération de dérotation d'une vertèbre, et donc de faciliter cette opération. L'angle dudit deuxième conduit avec la direction de ladite longueur peut notamment être compris entre 30° et 60°. De préférence, cet angle est de 45°.

De préférence, le matériel selon l'invention comprend : - un levier dont une extrémité est conformée pour venir en prise avec le connecteur de manière à lier ce connecteur avec ce levier en pivotement selon l'axe dudit premier conduit, tout en laissant libre accès auxdits moyens pour l'immobilisation du connecteur par rapport à cette barre de liaison et audit organe de serrage, de telle sorte que la manoeuvre de ces moyens d'immobilisation et de cet organe de serrage afin de réaliser cette immobilisation et ce serrage soit possible lorsque le levier est en prise avec le connecteur, et tout en laissant libre accès au ligament, de telle sorte que celui-ci puisse être mis en tension ; et - des instruments de manoeuvre desdits moyens d'immobilisation et de ladite vis 10 de serrage lorsque ledit levier est en prise avec le connecteur. Le matériel selon l'invention permet ainsi d'opérer une dérotation d'une vertèbre selon la séquence d'opérations suivante : - engagement du connecteur sur une barre de liaison puis liaison de cette barre à des vertèbres saines situées de part et d'autre de la vertèbre à redresser, et 15 engagement du ligament relié à cette vertèbre dans ledit deuxième conduit du connecteur ; - engagement du levier sur le connecteur puis, lesdits moyens d'immobilisation étant relâchés de telle sorte qu'un pivotement du connecteur par rapport à la barre de liaison soit possible, réalisation d'un pivotement du connecteur vers la vertèbre 20 dans le sens du raccourcissement de la portion du ligament s'étendant entre la vertèbre et le connecteur ; - dans cette position du connecteur, mise en tension du ligament et serrage dudit organe de serrage ; - pivotement du connecteur au moyen du levier dans le sens opposé, réalisant 25 un pivotement de la vertèbre avec le connecteur vers une position de redressement de la vertèbre ; - dans cette position de redressement ainsi atteinte par le connecteur et la vertèbre, manoeuvre desdits moyens d'immobilisation de manière à immobiliser le connecteur, et donc la vertèbre, dans cette position de redressement. 30 Ladite extrémité du levier est de préférence sous la forme d'une cage ouverte délimitée par deux parois parallèles aptes à venir intimement épouser la forme des faces latérales du connecteur, et par une paroi d'appui apte à venir en appui sur ladite deuxième partie du connecteur, cette paroi d'appui comprenant une encoche autorisant l'accès à ladite vis de serrage.

Les deux parois parallèles comprennent avantageusement des encoches permettant leur engagement ajusté sur ladite barre de liaison, ces encoches assurant le guidage du levier en pivotement par rapport à l'axe de cette barre. L'invention sera bien comprise, et d'autres caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront, en référence au dessin schématique annexé, représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme de réalisation préférée du matériel qu'elle concerne. La figure 1 est une vue en perspective d'un connecteur, d'un ligament, d'une portion d'une barre de liaison, d'un levier et de deux instruments de manoeuvre que 10 comprend ce matériel ; la figure 2 est une vue du connecteur, du ligament et de la portion de la barre de liaison à échelle agrandie ; la figure 3 est une vue du connecteur, du ligament et de la portion de la barre de liaison similaire à la figure 2, après venue en prise du levier avec le connecteur ; 15 la figure 4 en est une vue du connecteur en perspective, à échelle encore agrandie ; la figure 5 est une vue du connecteur en coupe longitudinale, deux vis de serrage que comprend ce connecteur étant sorties de leurs alésages taraudés récepteurs ; 20 la figure 6 en est une vue de côté, selon l'axe d'un conduit que comprend ce connecteur ; la figure 7 en est une vue en coupe selon la ligne VII-VII de la figure 5 ; la figure 8 en est une vue similaire à la figure 5 alors que le connecteur est engagé sur la barre de liaison, que le ligament est engagé en lui et que les vis de 25 serrage sont en place dans lesdits alésages ; les figures 9 à 12 sont des vues d'une vertèbre et des éléments précités du matériel au cours de quatre étapes successives de la dérotation de la vertèbre, avec un passage de ligament sous lamaire ; et les figures 13 à 16 sont des vues similaires aux figures 9 à 12 respectivement, 30 avec un passage de ligament sous lamaire et transverse. La figure 1 représente un connecteur 1, un ligament 2, une portion d'une barre de liaison 3, un levier 4 et deux instruments de manoeuvre 5, 6 que comprend un matériel d'ostéosynthèse vertébrale. Ce matériel comprend également des organes d'ancrage de la barre 3 aux vertèbres, notamment des vis pédiculaires et/ou des 35 crochets lamaires (non représentés). Il comprend une pluralité de connecteurs 1, ligaments 2 et leviers 4, permettant de traiter simultanément une pluralité de vertèbres, ainsi qu'une deuxième barre de liaison et d'autres organes d'ancrage de cette deuxième barre aux vertèbres, permettant d'ancrer cette deuxième barre sur le côté des vertèbres opposé à celui sur lequel la barre 3 est implantée.

En référence aux figures 4 à 6, il apparaît que le connecteur 1 comprend une première partie 10, dans laquelle est formé un premier conduit 11 d'engagement sur la barre 3, et une deuxième partie 12 dans laquelle est formé un deuxième conduit 13, de réception des deux brins du ligament 2, côte-à-côte. Le premier conduit 11 communique avec un alésage taraudé 15 de réception d'une vis 16 de serrage de la barre 3 dans ce conduit 11. Ce conduit 11 comprend, du côté diamétralement opposé à l'alésage 15, un évidement longitudinal arrondi 17 dont le raccordement au reste du conduit 11 forme deux arêtes longitudinales. La présence de ces arêtes est favorable à une parfaite immobilisation du connecteur 1 en rotation par rapport à la barre 3 lorsque la vis 16 est serrée.

Le deuxième conduit 13 est séparé du premier conduit 11 et est sans communication avec ce dernier. Il est rectiligne et est aménagé à 45° par rapport à une longueur du connecteur 1 définie conjointement lesdites première partie 10 et deuxième partie 12, de telle sorte que l'ouverture 18 d'introduction des brins du ligament 2 en lui débouche sur un côté de la deuxième partie 12 sensiblement opposé à la première partie 10, ou éloigné de cette première partie 10. L'ouverture 18 est délimitée par un bord arrondi sur l'ensemble de sa périphérie, comme visible sur la figure 6. Le conduit 13 communique avec un alésage taraudé 19 d'axe perpendiculaire à lui, destiné à recevoir une vis 20 de serrage du ligament 2 en lui. Du côté de la première partie 10, ce conduit 13 est délimité par une face plane 21 s'étendant dans la continuité du bord inférieur de l'ouverture 18 (cf. figure 7). Le conduit 13 présente en outre une section ajustée à la section des deux brins du ligament 2 qu'il est destiné à recevoir côte-à-côte. La vis 20 a un diamètre supérieur aux largeurs cumulées des deux brins du ligament, et présente un filet s'étendant seulement sur une partie proximale de sa longueur, la partie distale de cette vis présentant une face périphérique lisse. La vis 20 se termine par une face d'extrémité plane et lisse, perpendiculaire à l'axe de la vis, raccordée à la face périphérique lisse par un bord arrondi.

La deuxième partie 12 du connecteur 1 comprend également, au niveau du fond de l'alésage 19, une portion lisse 22 définissant une ouverture de diamètre ajusté à celui de la partie distale lisse de la vis 20. Ainsi que cela se comprend en référence à la figure 6, l'ensemble de ces dispositions (à l'exception de l'inclinaison du conduit 13) permet d'éliminer tout contact localisé du ligament 2 avec le connecteur, et donc tout risque d'usure localisée du matériau du ligament 2, et permet d'obtenir ainsi une résistance durable de la liaison de ce ligament avec le connecteur 1. En effet : - les brins du ligament 2 sont serrés entre des surfaces de serrage étendues, formées par la face d'extrémité plane et lisse de la vis 20 et par la face plane 21 située en regard ; - un positionnement du ligament 2 parfaitement perpendiculaire à la vis 20 est assuré ; - aucune arête vive n'est susceptible d'opérer un contact localisé du connecteur 1 avec le ligament 2 ; - la section du conduit 13 ajustée à la section des brins du ligament 2 permet de s'opposer à un écrasement excessif du ligament 2 par la vis 20, réalisant ainsi une contention latérale du ligament 2 ; et - tout risque de détérioration ou de sectionnement des fibres du ligament 2 par l'extrémité du filet de la vis 20 est éliminé, grâce à l'absence de filet sur la partie distale de la vis 20 et à la barrière que forme la portion lisse 22. L'inclinaison du conduit 13 permet quant à elle de générer un bras de levier important lorsqu'une force de pivotement est exercée sur le connecteur 1 en vue d'opérer une traction sur une vertèbre à redresser, ainsi que cela sera décrit plus loin 25 en référence aux figures 9 à 12 ou 13 à 16. Le ligament 2 est, de manière connue, constitué par une tresse de fibres de polyester, de section circulaire dans l'exemple représenté. La barre 3 est, de manière également bien connue, formée par un cylindre de métal.

30 Le levier 4 présente une extrémité distale 25 conformée en cage ouverte propre à être engagée étroitement sur le connecteur 1 comme visible sur la figure 3, et à venir en prise avec ce dernier de manière à lier le connecteur 1 et le levier 4 en pivotement selon l'axe du conduit 11. La cage ouverte est délimitée par deux parois parallèles 26 propres à épouser intimement les faces latérales du connecteur 1 et par 35 une paroi d'appui 27 apte à venir en appui sur ladite deuxième partie 12 du connecteur. Les deux parois parallèles 26 comprennent des encoches permettant leur engagement ajusté sur la barre 3, ces encoches assurant ainsi le guidage du levier 4 en pivotement par rapport à l'axe de cette barre 3. La paroi d'appui 27 comprend une encoche autorisant l'accès à la vis 20, et, du 5 côté opposé à la paroi 27, ladite cage ouverte forme une large ouverture d'accès à la vis 16. Les instruments de manoeuvre 5, 6 sont sous la forme de tiges comprenant à leurs extrémités distale des portions de venue en prise avec les cavités de manoeuvre que comprennent les vis 16 et 20, et à leurs extrémités proximales des 10 portions d'actionnement de section carrées. Lesdites portions de venue en prise et lesdites cavités de manoeuvre sont de profils en étoile dits "torks" dans l'exemple représenté. Les figures 9 à 12, ou 13 à 16, illustrent respectivement quatre étapes une procédure de dérotation d'une ou plusieurs vertèbres 100 que le matériel selon 15 l'invention permet de réaliser, c'est-à-dire de pivotement de cette ou ces vertèbres 100 sur elles-mêmes sensiblement selon leur axe cervico-caudal afin de replacer ces vertèbres dans des positions anatomiques normales. Cette procédure se déroule selon la séquence d'opérations suivante : - mise en place d'organes d'ancrage osseux (non représentés) dans des 20 vertèbres saines situées de part et d'autre de la ou des vertèbres 100 à redresser et montage de la barre 3 sur ces organes d'ancrage, avec, montés sur cette barre 3, le nombre de connecteurs 1 correspondant au nombre de vertèbres 100 à redresser ; - mise en place d'une deuxième barre de liaison et d'autres organes d'ancrage de cette deuxième barre auxdites vertèbres saines, sur le côté des vertèbres opposé 25 à celui sur lequel est implantée la barre 3 (cette deuxième barre de liaison et ces autres organes d'ancrage ne sont pas représentés sur les figures) ; - engagement de chaque ligament 2 autour de la lame de la vertèbre correspondante et engagement dans le conduit 13 du connecteur 1 par l'ouverture 18 (cf. figure 9) ; 30 - engagement de chaque levier 4 sur le connecteur 1 correspondant puis, la vis 16 étant desserrée de telle sorte qu'un pivotement du connecteur 1 par rapport à la barre 3 soit possible, réalisation d'un pivotement du connecteur 1 vers la vertèbre 100 dans le sens du raccourcissement de la portion du ligament 2 s'étendant entre la vertèbre 100 et le connecteur 1 ; - dans cette position du connecteur 1, mise en tension du ligament 2 et serrage de la vis 20 au moyen de l'instrument 5 (cf. figure 10) ; - pivotement du connecteur 1 au moyen du levier 4 dans le sens opposé, réalisant un pivotement de la vertèbre 100 avec le connecteur 1 vers une position de 5 redressement de la vertèbre 100 ; - dans cette position de redressement ainsi atteinte par le connecteur 1 et la vertèbre 100, serrage de la vis 16 de manière à immobiliser le connecteur 1, et donc la vertèbre 100, dans cette position de redressement (cf. figure 11) ; - retrait du levier 4 (cf. figure 12).

10 Par simplification de l'exposé de cette procédure de dérotation, il a été représenté un pivotement de la vertèbre 100 directement dans une position finale de redressement ; en pratique, ce redressement s'opère généralement sur plusieurs vertèbres, et est réalisé progressivement, par des redressements successifs des vertèbres dans des positions intermédiaires de redressement et en progressant 15 d'une vertèbre à une autre, successivement. Comme indiqué précédemment, l'ouverture 18 du conduit 13 est distante du conduit 11, ce qui permet, ainsi que cela apparaît sur les figures 7 à 10, de générer un bras de levier important lors de l'exercice de la force de pivotement sur le connecteur 1 au moyen du levier 4. Ce bras de levier permet en conséquence de 20 réduire la force qu'il est nécessaire d'exercer sur un connecteur 1 pour accomplir l'opération de dérotation, et donc de faciliter grandement cette opération. Les figures 13 à 16 sont des vues similaires aux figures 9 à 12 respectivement, sinon que le ligament 2 est engagé autour de la lame de la vertèbre correspondante et autour de l'apophyse transverse, avec croisement des brins entre la lame et 25 l'apophyse transverse et passage des brins de chaque côté de cette apophyse transverse. L'invention fournit par conséquent un matériel d'ostéosynthèse vertébrale ayant pour avantages déterminants de permettre une liaison durable du ligament 2 à un connecteur 1, de permettre d'exercer une force plus réduite sur ce ligament lors 30 d'une opération de dérotation d'une vertèbre, et de rendre plus facile l'action exercée sur un connecteur 1 pour opérer une traction sur un ligament 2. L'invention a été décrite ci-dessus en référence à une forme de réalisation fournie à titre d'exemple. Il va de soi qu'elle n'est pas limitée à cette forme de réalisation mais qu'elle s'étend à toutes les autres formes de réalisation couvertes 35 par les revendications ci-annexées.

Claims (13)

1. REVENDICATIONS1 - Matériel d'ostéosynthèse vertébrale, incluant au moins une barre de liaison (3), au moins un ligament souple (2) et au moins un connecteur (1) permettant de connecter ce ligament (2) à cette barre de liaison (3), le connecteur (1) comprenant un premier conduit (11) pour l'engagement de la barre de liaison (3), équipé de moyens (15, 16) pour l'immobilisation du connecteur (1) par rapport à cette barre de liaison (3), et un deuxième conduit (13) pour la réception d'au moins un brin du ligament (2), équipé de moyens (19, 20) pour l'immobilisation du ligament (2) par rapport au connecteur (1) ; caractérisé en ce que : - le connecteur (1) comprend une première partie (10) dans laquelle est formé ledit premier conduit (11) et une deuxième partie (12) dans laquelle est formé ledit deuxième conduit (13), ce deuxième conduit (13) étant séparé du premier conduit (11) et sans communication avec ce dernier ; - ledit deuxième conduit (13) est rectiligne et présente une section ajustée à la section du ou des brins du ligament (2) qu'il est destiné à recevoir ; et - lesdits moyens pour l'immobilisation du ligament (2) comprennent un organe de serrage (20) apte à exercer un serrage du ligament (2) dans ledit deuxième conduit (13) selon un axe perpendiculaire à ce deuxième conduit.
2. 2 - Matériel selon la revendication 1, caractérisé en ce que le connecteur (1) forme une face plane (21) délimitant ledit deuxième conduit (13), située en regard de dudit organe de serrage (20).
3. 3 - Matériel selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que l'ouverture (18) d'introduction du ou des brins du ligament (2) dans ledit deuxième conduit (13), c'est-à-dire l'ouverture se trouvant la plus proche d'une vertèbre (100) lors de l'utilisation du matériel, est délimitée par un bord arrondi.
4. 4 - Matériel selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ledit organe de serrage (20) a un diamètre supérieur à la largeur du brin du ligament (2) engagé dans ledit deuxième conduit (13), ou, lorsque les deux brins du ligament sont engagés dans ce conduit côte-à-côte, a un diamètre supérieur à la largeur cumulée de ces deux brins.
5. 5 - Matériel selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que : - lesdits moyens pour l'immobilisation du ligament (2) comprennent un alésage taraudé (19) formé dans ladite deuxième partie (12), d'axe perpendiculaire audit deuxième conduit (13) et communiquant avec ce conduit, et en ce que :- ledit organe de serrage est une vis de serrage (20) apte à être reçue dans cet alésage (19), ayant une face d'extrémité plane et lisse.
6. 6 - Matériel selon la revendication 5, caractérisé en ce que la vis de serrage (20) présente un bord arrondi entre sa face d'extrémité plane et lisse et sa 5 face périphérique adjacente.
7. 7 - Matériel selon la revendication 5 ou la revendication 6, caractérisé en ce que la vis de serrage (20) présente un filet s'étendant seulement sur une partie proximale de la longueur de cette vis, la face périphérique de la partie distale de la vis, adjacente à ladite face d'extrémité plane et lisse, étant lisse. 10
8. 8 - Matériel selon la revendication 7, caractérisé en ce que ledit alésage taraudé comprend, au niveau de son fond, une portion lisse (22) de diamètre ajusté à celui de la partie distale lisse de la vis de serrage (20).
9. 9 - Matériel selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que ledit deuxième conduit (13) est aménagé en oblique par rapport à une longueur du 15 connecteur (1) définie conjointement lesdites première partie (10) et deuxième partie (12), de telle sorte que l'ouverture (18) d'introduction du ou des brins du ligament (2) dans ce deuxième conduit (13), c'est-à-dire l'ouverture se trouvant la plus proche d'une vertèbre (100) lors de l'utilisation du matériel, débouche sur un côté de ladite deuxième partie (12) sensiblement opposé à ladite première 20 partie (10), ou éloigné de cette première partie.
10. 10 - Matériel selon la revendication 9, caractérisé en ce que l'angle du deuxième conduit (13) avec la direction de ladite longueur est compris entre 30° et 60°, et est de préférence de 45°.
11. 11 - Matériel selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce qu'il 25 comprend : - un levier (4) dont une extrémité est conformée pour venir en prise avec le connecteur (1) de manière à lier ce connecteur (1) avec ce levier (4) en pivotement selon l'axe dudit premier conduit (11), tout en laissant libre accès auxdits moyens (15, 16) pour l'immobilisation du connecteur (1) par rapport à cette barre de 30 liaison (3) et audit organe de serrage (20), de telle sorte que la manoeuvre de ces moyens d'immobilisation (15, 16) et de cet organe de serrage (20) afin de réaliser cette immobilisation et ce serrage soit possible lorsque le levier (4) est en prise avec le connecteur (1), et tout en laissant libre accès au ligament (2), de telle sorte que celui-ci puisse être mis en tension ; et- des instruments (5, 6) de manoeuvre desdits moyens d'immobilisation (15, 16) et de ladite vis de serrage (20) lorsque ledit levier (4) est en prise avec le connecteur (1).
12. 12 - Matériel selon la revendication 11, caractérisé en ce que ladite extrémité du levier (4) est sous la forme d'une cage ouverte (25) délimitée par deux parois parallèles (26) aptes à venir intimement épouser la forme des faces latérales du connecteur (1), et par une paroi d'appui (27) apte à venir en appui sur ladite deuxième partie (12) du connecteur (1), cette paroi d'appui (27) comprenant une encoche autorisant l'accès à ladite vis de serrage (20).
13. 13 - Matériel selon la revendication 12, caractérisé en ce que lesdites parois parallèles (26) comprennent des encoches permettant leur engagement ajusté sur ladite barre de liaison (3), ces encoches assurant le guidage du levier (4) en pivotement par rapport à l'axe de cette barre.