-1- [1] La présente invention concerne un pneumatique muni de témoins d'usure sonores. Elle s'applique notamment, s'en s'y restreindre, aux pneumatiques pour véhicules de tout type, tourisme ou poids lourds. [2] A mesure qu'un pneumatique roule sur un sol, sa bande de roulement qui est en contact avec le sol s'use par frottement. Pour des raisons évidentes de sécurité, il est important de remplacer un pneumatique avant que l'usure de sa bande de roulement ne soit trop importante et risque d'impacter ses performances, en particulier son adhérence sur les routes mouillées. [3] On connait du document FR 2 937 902 un pneumatique comprenant, en plus des témoins d'usure légaux précités, des témoins d'usure sonores équirépartis constitués par des cavités sonores. Chaque cavité est délimitée en partie par deux barettes disposées au fond d'un sillon du pneumatique. Chaque cavité est conformée de manière à être fermée par le sol de manière sensiblement étanche de façon à emprisonner temporairement de l'air lors de son passage dans l'aire de contact du pneumatique avec le sol. Sous l'effet de la déformation du pneumatique dans l'aire de contact, cet air emprisonné dans la cavité se comprime puis se détend brutalement à la sortie de l'aire de contact et que par conséquent la cavité s'ouvre. Cette détente de l'air provoque un bruit spécifique qui n'apparaît que lorsque le pneumatique est usé au-delà d'un certain seuil. Ainsi, même si le conducteur ne s'oblige pas régulièrement à inspecter visuellement l'état de surface de ses pneumatiques, il est informé de l'usure excessive de ses pneumatiques lorsque, en roulant, le bruit spécifique est détecté. [4] Toutefois, les cavités sonores, du fait de l'agencement des barettes dans les sillons, peuvent dégrader les performances du pneumatique par rapport à un pneumatique dépourvu de telles cavités sonores, notamment en termes d'évacuation de l'eau par les sillons et donc d'adhérence, principalement en raison du nombre important de barettes servant à délimiter les différentes cavités. Cette dégradation des performances d'évacuation de l'eau est d'autant plus grande que l'usure du pneumatique est avancée. [05] En outre, la conception du pneumatique et de son moule est complexe, notamment en raison du nombre important de barettes servant à délimiter les différentes cavités. En effet, dans le cas où un témoin est situé à la même position qu'un élément de la sculpture tel qu'une entaille ouverte débouchant dans la cavité 2976520 -2-
délimitée par les deux barettes, la cavité n'émet pas le bruit attendu, car elle n'est pas fermée de façon à emprisonner l'air, et ne permet donc pas de détecter l'usure. D'autre part, si une barette est située à la même position qu'une zone particulière du moule, telle que le joint entre deux secteurs, la barette est fragilisée mécaniquement 5 par les nombreuses ouvertures et fermetures du moule au cours des nombreuses cuissons de pneumatiques. Si, de plus, on veut respecter l'équi-répartition des témoins, il est devient alors difficile, voire impossible, de concevoir empiriquement un pneumatique dans lequel tous les témoins d'usure satisfassent ces contraintes d'interaction avec les éléments de sculpture et de moule. 10 [06] L'invention a notamment pour but de fournir un pneumatique muni de témoins d'usure sonores ayant peu d'influence sur les performances et la conception du pneumatique. [07] A cet effet, l'invention a pour objet un pneumatique comprenant: - une saillie, dite de premier seuil, s'étendant radialement à partir du fond d'un sillon 15 circonférentiel du pneumatique, la saillie étant agencée de façon à entrer en contact avec le sol lors de son passage dans l'aire de contact du pneumatique avec le sol au-delà d'un premier seuil d'usure du pneumatique; - une autre saillie s'étendant radialement à partir du fond d'un sillon circonférentiel du pneumatique, ladite autre saillie étant agencée de façon à entrer en contact avec le 20 sol lors de son passage dans l'aire de contact du pneumatique avec le sol au-delà d'un seuil d'usure du pneumatique plus avancé que le premier seuil d'usure; pneumatique dans lequel: la ou les saillies de premier seuil sont équi-réparties circonférentiellement sur le pneumatique. 25 [08] De façon surprenante, les inventeurs à l'origine de l'invention ont découvert que les saillies de premier seuil suffisent à provoquer un bruit caractéristique lors du roulage du pneumatique une fois le premier seuil d'usure du pneumatique atteint. Les inventeurs avancent l'hypothèse selon laquelle ce bruit est généré par au moins deux phénomènes physiques distincts ayant un effet synergique. 30 D'une part, une fois le premier seuil d'usure atteint, le bruit est généré par l'impact de la saillie sur le sol. D'autre part, une fois le seuil d'usure atteint, lorsque le pneumatique roule sur le sol, un bouchon d'air est susceptible de se former dans le sillon en amont de la saillie en raison de l'importante vitesse relative entre le 2976520 -3- pneumatique et l'air dans lequel le pneumatique pénètre. De l'air est donc emprisonné temporairement dans un espace compris entre ce bouchon et la saillie lors du passage de cet espace dans l'aire de contact du pneumatique avec le sol. Sous l'effet de la déformation du pneumatique dans l'aire de contact, cet air emprisonné dans cet 5 espace se comprime puis se détend brutalement à la sortie de l'aire de contact lorsque la bande de roulement quitte le contact avec le sol à l'arrière du pneumatique. [9] Dans l'invention, chaque témoin d'usure étant constitué d'une seule saillie et non pas de deux saillies formant une cavité fermée à l'air lors de son passage dans l'aire de contact du pneumatique avec le sol, à nombre égal de témoins 10 d'usure, le nombre de saillies disposées dans le ou les sillons est divisé par deux. On limite donc la perte potentielle de performance générée par les saillies. Les performances d'adhérence du pneumatique sont donc relativement peu impactées. [10] Du fait du nombre réduit de saillies, la conception du pneumatique et de son moule est également rendue plus simple car, chaque témoin ne formant pas 15 une cavité fermée, il n'est pas nécessaire d'éviter les interactions avec les autres éléments de sculpture ou du moule du pneumatique. [11] Les saillies étant disposées dans les sillons, le bruit émis grâce aux saillies est amplifié par rapport à des témoins d'usure sonores qui seraient disposés ailleurs dans la bande de roulement. Le bruit émis est amplifié par un pavillon formé 20 par le pneumatique et le sol une fois le témoin d'usure sonore ayant passé l'aire de contact. Cette amplification par effet pavillon est maximale lorsque les saillies sont préférentiellement disposées axialement dans une partie centrale de la bande de roulement. On entend par partie centrale de la bande de roulement la zone de la bande de roulement s'étendant axialement, c'est-à-dire parallèlement à l'axe de 25 rotation du pneumatique, sur sensiblement la moitié de la largeur de cette bande de roulement dans les conditions nominales de charge et de pression et centrée relativement au plan médian central du pneumatique. [12] Même si le conducteur ne s'oblige pas régulièrement à inspecter visuellement l'état de surface de ses pneumatiques, il sera informé du franchissement 30 du seuil d'usure lorsque, en roulant, le bruit caractéristique sera détecté. [13] En outre, comme les saillies de premier seuil sont équi-réparties circonférentiellement autour de la bande de roulement du pneumatique, le bruit émis au-delà du premier seuil d'usure présente des caractéristiques fréquentielles 2976520 -4-
remarquables. En effet, l'analyse spectrale du bruit émis au-delà du seuil d'usure fait apparaître, dans le domaine fréquentiel, un peigne de Dirac que l'on peut facilement identifier parmi tous les bruits parasites tels que le bruit de roulement du pneumatique, le vent, le bruit du moteur ou le bruit de la chaîne cinématique qui y est 5 associée. On pourra utiliser un procédé de détection de l'usure du pneumatique selon l'invention tel que décrit dans la demande PCT/FR2010/052584. En variante, d'autres procédés peuvent être utilisés. [14] De préférence, on utilise une unité de traitement et un ou plusieurs microphones de détection, reliés à une unité de traitement apte à détecter le bruit 10 parmi le bruit de roulement et à informer le conducteur de l'usure de ses pneumatiques. [15] Par « saillies équi-réparties circonférentiellement », on entend que chaque saillie est située sensiblement à la même distance angulaire des deux saillies qui lui sont adjacentes, qu'elles soient agencées dans le même sillon ou non. En 15 d'autres termes, les saillies équi-réparties présentent, deux à deux, le même écart angulaire. Dans le cas d'une unique saillie, cet unique saillie est considérée comme équi-répartie circonférentiellement. En effet, dans ce cas, les saillies adjacentes sont formées par la saillie elle-même. [16] Les saillies du pneumatique selon l'invention se distinguent de pains de 20 gomme anti-gravillons destinés à empêcher les gravillons de se loger dans les sillons de pneumatiques pour véhicule de type poids-lourd. En effet, contrairement à ces pains de gomme, les saillies du pneumatique selon l'invention ont pour fonction principale une fonction sonore et pas une fonction « anti-gravillon » . Le nombre de saillies du pneumatique est de préférence inférieure à 20, voire 10 alors que le 25 nombre de ces pains anti-gravillons est supérieur à 50 et de préférence supérieur à 100. Les saillies ne sont pas agencées sur chaque motifs de sculpture du pneumatique selon l'invention contrairement aux pains anti-gravillons qui sont agencés sur chaque motif de scultpure. Ainsi, le pneumatique selon l'invention comprend des motifs ne comprenant aucune saillie. 30 [017] De préférence, les saillies sont en gomme et venue de moulage avec le reste du pneumatique. [018] Avantageusement, un seuil d'usure du pneumatique plus avancé que le premier seuil d'usure est un seuil d'usure légal. 2976520 -5- [19] Ainsi, les saillies de premier seuil permettent d'avertir le conducteur de façon anticipée de la prochaine atteinte du seuil d'usure légal . [20] Dans un mode de réalisation, le pneumatique comprend deux saillies de premier seuil circonférentiellement successives agencées au fond d'un même 5 sillon. [21] Dans un autre mode de réalisation, le pneumatique comprend deux saillies de premier seuil circonférentiellement successives agencées au fond de sillons différents. [22] Dans un mode de réalisation, le pneumatique comprend un ensemble 10 de saillies de premier seuil agencées au fond de sillons différents, chaque saillie de premier seuil de l'ensemble étant sensiblement alignée axialement avec chaque autre saillie de premier seuil de l'ensemble. [23] Toutes les caractéristiques précédentes relatives à la répartition des saillies de premier seuil peuvent également s'appliquer aux saillies des autres seuils. 15 [024] En particulier, le pneumatique peut comprendre au moins une saillie de seuil légal par sillon et de préférence, plusieurs saillies de seuil légal par sillon. [25] Dans une variante, le pneumatique comprend un ensemble de saillies de seuil légal agencées au fond de sillons différents, chaque saillie de seuil légal de l'ensemble étant sensiblement alignée axialement avec chaque autre saillie de seuil 20 légal de l'ensemble. [26] Dans une autre variante, le pneumatique comprend deux saillies de seuil légal agencées au fond de sillons différents et décalées axialement l'une par rapport à l'autre. [27] De préférence, la ou les saillies d'un même seuil sont équi-réparties 25 circonférentiellement sur le pneumatique. [28] Une fois le seuil d'usure atteint, les saillies de ce seuil, par exemple des témoins d'usure légaux, se comportent comme les saillies de premier seuil. Le bruit émis par les saillies de ce seuil présente donc, dans le domaine fréquentiel, de façon analogue au bruit généré par les saillies de premier seuil, des caractérisitiques 30 fréquentielles remarquables. L'analyse spectrale de ce bruit fait apparaître, dans le domaine fréquentiel, de façon analogue au bruit généré par les saillies de premier seuil, un peigne de Dirac que l'on peut facilement identifier. [29] Avantageusement, toutes les saillies sont équi-réparties 2976520 -6- circonférentiellement sur le pneumatique. [30] Ainsi, l'analyse spectrale du bruit généré par les saillies au-delà du seuil le plus élevé fait apparaître un seul peigne de Dirac. [31] Optionnellement, les saillies sont agencées de manière que, quelle que 5 soit l'usure du pneumatique, deux saillies circonférentiellement successives d'un même sillon et le sillon délimitent un espace ouvert à l'air lors du passage des deux saillies dans l'aire de contact du pneumatique avec le sol. [32] Avantageusement, lorsque le pneumatique est neuf, chaque sillon circonférentiel présente une profondeur prédéterminée et la hauteur de chaque saillie 10 de chaque seuil est sensiblement égale à la différence entre la profondeur prédéterminée du sillon et le seuil d'usure. [33] De façon optionnelle, la ou les saillies s'étendent partiellement transversalement au fond du ou des sillons de sorte que le pneumatique comprend au moins un canal de passage fluidique entre la ou les saillies et au moins une paroi 15 délimitant le ou les sillons. [34] Ainsi, dans le cas où une saillie se trouve trop près d'une autre saillie, le passage fluidique permet d'éviter, qu'au-delà du seuil le plus avancé, les saillies ne délimitent une cavité fermée lors de leur passage dans l'aire de contact du pneumatique avec le sol. Une telle cavité, à cause du bruit qu'elle produirait, détruirait 20 l'équi-répartition des saillies et modifierait les caractéristiques du bruit généré par les saillies. [35] En outre, le passage fluidique améliore l'évacuation de l'eau par les sillons et donc les performances du pneumatique. [36] Avantageusement, chaque saillie de premier seuil comprend au moins 25 une cavité ménagée dans la saillie, la cavité étant conformée de façon à, au-delà du premier seuil: - déboucher radialement vers l'extérieur du pneumatique, et - être fermée par le sol de manière sensiblement étanche lors de son passage dans l'aire du contact du pneumatique avec le sol. 30 [037] Une telle cavité est sonore. Le bruit qu'elle génère vient s'ajouter au bruit généré par les saillies et donne un bruit amplifié par rapport à une saillie dépourvue de cavité. [038] En outre, la cavité permet de distinguer visuellement la saillie de 2976520 -7- premier seuil du témoin d'usure légal. [39] Enfin, une telle cavité ne pénalise pas les performances du pneumatique ni ne complique sa conception. [40] Dans un mode de réalisation, chaque saillie d'un seuil est séparée 5 circonférentiellement de chaque saillie d'un autre seuil. [41] Dans un autre mode de réalisation, chaque saillie d'un seuil est accolée à une saillie d'un autre seuil, ce qui présente l'avantage ces deux saillies ne définissent pas entre elles de cavité fermée susceptible de perturber la détection du bruit attendu. 10 [042] En outre, on réduit le nombre des emplacements des saillies de premier et deuxième seuils. Les performances d'adhérence du pneumatique sont donc relativement peu, voire pas impactées par les témoins d'usure. [43] Dans un mode de réalisation, le pneumatique comprend au plus 12 saillies, de préférence au plus 8 saillies, aptes à rentrer chacune en contact avec le 15 sol lors de leur passage respectif dans l'aire de contact du pneumatique avec le sol au-delà d'un deuxième seuil d'usure, plus avancé que le premier seuil. [44] Dans un autre mode de réalisation, le pneumatique comprend au plus 4 saillies de premier seuil et, de préférence, au plus 3 saillies de premier seuil. [45] Dans les modes de réalisation précédents, on limite autant que 20 possible le nombre de témoins d'usure sonores et donc leur influence sur les performances d'adhérence du pneumatique. [46] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple non limitatif et faite en se référant aux dessins dans lesquels : 25 la figure 1 est une vue en perspective d'un pneumatique dans un état neuf selon un premier mode de réalisation de l'invention; la figure 2A illustre schématiquement une bande de roulement développée du pneumatique de la figure 1; la figure 2B illustre schématiquement une bande de roulement développée 30 d'une variante de la bande de roulement de la figure 2A; la figure 3 est une vue en perspective du pneumatique de la figure 1 dans un état usé au-delà d'un premier seuil d'usure radial prédéterminé; 2976520 -8-
la figure 4 est une vue en perspective du pneumatique de la figure 1 dans un état usé au-delà d'un deuxième seuil d'usure radial prédéterminé; la figure 5A est analogue à la figure 2 et illustre une bande de roulement développée d'un pneumatique selon un deuxième mode de réalisation de l'invention; 5 la figure 5B illustre schématiquement une bande de roulement développée d'une variante de la bande de la figure 5A; la figure 6 est analogue à la figure 2 et illustrent une bande de roulement développée d'un pneumatique selon un troisième mode de réalisation de l'invention; la figure 7 est une vue analogue à celle de la figure 1 d'un pneumatique 10 selon un quatrième mode de réalisation de l'invention; la figure 8 est une vue de dessus d'une bande de roulement du pneumatique de la figure 7; la figure 9 est une vue analogue à celle de la figure 1 d'un pneumatique neuf selon un cinquième mode de réalisation de l'invention; 15 la figure 10 est une vue en coupe axiale dans un plan passant par un sillon d'une bande de roulement du pneumatique de la figure 9 usé jusqu'à un premier seuil d'usure; la figure 11 est une vue analogue à celle de la figure 1 d'un pneumatique neuf selon un sixième mode de réalisation de l'invention; 20 la figure 12 est une vue en coupe axiale dans un plan passant par un sillon d'une bande de roulement du pneumatique de la figure 11 usé jusqu'à un premier seuil d'usure. [47] On a représenté sur la figure 1 un pneumatique à l'état neuf selon un premier mode de réalisation de l'invention, désigné par la référence générale 10. Le 25 pneumatique 10 est destiné à un véhicule de tourisme. Le pneumatique 10 est sensiblement de révolution autour d'un axe. [48] Le pneumatique 10 comprend une bande de roulement 12 de forme sensiblement toroïdale et dont la surface externe est munie de sculptures 14. En particulier, la bande de roulement 12 comprend deux sillons 16 circonférentiels et 30 parallèles, creusés à la surface du pneumatique, de profondeur H prédéterminée lorsque le pneumatique 10 est neuf. La profondeur H de ces sillons 16 est de l'ordre de 8 mm et leur largeur est de l'ordre de 10 mm. 2976520 -9- [49] Le pneumatique comprend des témoins d'usure sonores TUS indiquant un premier seuil d'usure SS. La profondeur de chaque sillon 16 lorsque le seuil SS est atteint est fixée à 2,2 mm, ce qui correspond à un seuil SS=5,8 mm. Chaque témoin d'usure sonore TUS est constitué d'une saillie de gomme 17, dite saillie de premier 5 seuil, agencée transversalement au fond du sillon 16 dans laquelle elle est située et s'étendant radialement à partir du fond de ce sillon 16. Lorsque le pneumatique est neuf, chaque saillie 17 présente une hauteur prédéterminée hS sensiblement égale à la différence entre la profondeur H des sillons 16 et le seuil SS. [50] Le pneumatique 10 comprend des témoins d'usure TUL indiquant un 10 deuxième seuil d'usure SL. Le seuil SL correspond au seuil d'usure légal du pneumatique. La profondeur de chaque sillon 16 lorsque le seuil SL est atteint est fixée à 1,6 mm, ce qui correspond à un seuil SL=6,4 mm. Chaque témoin d'usure TUL est constitué d'une saillie de gomme 18, dite saillie de deuxième seuil, agencée transversalement au fond du sillon 16 dans laquelle elle est située et s'étendant 15 radialement à partir du fond de ce sillon 16. Lorsque le pneumatique est neuf, chaque saillie 18 présente une hauteur prédéterminée hL=1,6mm sensiblement égale à la différence entre la profondeur H des sillons 16 et le seuil SL. [51] Le deuxième seuil SL est atteint après le premier seuil SS. En d'autres termes, le seuil SL est plus avancé que le seuil SS. Le seuil SL est atteint lorsque 20 l'usure du pneumatique est supérieure à l'usure pour laquelle le seuil SS est atteint. En l'espèce, la hauteur hS est supérieure à la hauteur hL. [52] Ainsi, dans ce mode de réalisation, le seuil SS correspond à une usure au-delà de laquelle le pneumatique présente des performances pouvant être dégradées sur un revêtement mouillé. Le seuil SL correspond lui à une usure au-delà 25 de laquelle le pneumatique n'est plus conforme aux exigences légales. [53] Chaque saillie 17 de premier seuil est séparée circonférentiellement de chaque saillie 18 de deuxième seuil SL. En d'autres termes, les saillies 18 et 17 ne se touchent pas. [54] Lorsque le pneumatique 10 est neuf, comme cela est représenté sur la 30 figure 1, la hauteur des saillies 17, 18 est plus petite que la profondeur des sillons 16 de sorte que chaque témoin TUS, TUL comprend un espace situé au-dessus des saillies 17, 18, c'est-à-dire au sommet des saillies 17, 18. Ainsi, même lorsque la bande de roulement est en contact avec un sol plan et lisse, le sol n'entre pas en 2976520 -10- contact avec les saillies 17, 18. [55] Les saillies 17, 18 sont agencées de manière que, quelle que soit l'usure radiale du pneumatique 10, deux saillies 17, 18 circonférentiellement successives d'un même sillon 16 et le sillon 16 délimitent un espace ouvert à l'air lors 5 de leur passage dans l'aire du contact du pneumatique 10 avec le sol. Selon la répartition des témoins TUS, TUL, les couples de saillies 17, 18 concernés comprennent deux saillies 17, deux saillies 18 ou bien une saillie 18 et une saillie 17. En l'espèce, la distance séparant deux saillies 17,18 circonférentiellement successives d'un même sillon 16 est supérieure à une distance prédéterminée, ici la 10 longueur de l'aire de contact, pour que, même au-delà d'un du seuil SS et/ou SL, les saillies 17, 18 et le sillon 16 forment un espace qui reste ouvert à l'air lors de leur passage dans l'aire du contact du pneumatique 10 avec le sol. [56] On a représenté sur la figure 2A un schéma développé de la bande de roulement du pneumatique de la figure 1. 15 [057] Le pneumatique 10 comprend des ensembles de saillies 17, 18 respectivement de premier et deuxième seuil SS, SL agencées au fond de sillons différents 16. En l'espèce, chaque ensemble de saillies de premier seuil SS comprend deux saillies 17 et chaque ensemble de saillies de deuxième seuil SL comprend deux saillies 18. Chaque saillie 17, 18 de chaque ensemble est sensiblement alignée 20 axialement avec chaque autre saillie 17, 18 de l'ensemble. [58] Les saillies 17 de premier seuil SS sont équi-réparties circonférentiellement sur le pneumatique 10, de même que les saillies 18 de deuxième seuil SL. Ainsi, au-delà de chaque seuil SS, SL, lors de la rotation du pneumatique, les saillies 17, 18 entrent à intervalle de temps constant en contact avec 25 le sol lorsque le pneumatique roule à vitesse sensiblement constante. Le pneumatique 10 comporte NES=3 ensembles comprenant chacun deux saillies 17 et NEL=3 ensembles comprenant chacun deux saillies 18. [59] Les saillies 17 et 18 sont également équi-réparties circonférentiellement sur le pneumatique 10. Ainsi, au-delà du seuil SL, lors de la rotation du pneumatique, 30 les saillies 17 et 18 entrent à intervalle de temps constant en contact avec le sol lorsque le pneumatique roule à vitesse sensiblement constante. [60] Le pneumatique 10 comprend 12 saillies 17, 18 et 6 saillies 17. [61] On a représenté sur la figure 2B une variante de la bande de roulement 2976520 -11- de la figure 2A. [62] Dans cette variante, deux saillies 18 circonférentiellement successives sont agencées au fond de sillons 16 différents et décalées axialement l'une par rapport à l'autre de sorte que les saillies 18 de deuxième seuil SL ne sont pas équi- 5 réparties circonférentiellement. [63] On a représenté sur la figure 3 le pneumatique 10 de la figure 1 usé au-delà du seuil SS. [64] L'usure de la bande de roulement 12 du pneumatique 10 représentée sur la figure 3 est de 6 mm, c'est-à-dire supérieure au seuil SS, autrement dit 10 supérieure à la distance séparant, lorsque le pneumatique 10 est neuf, le sommet des saillies 17 de la surface de la bande de roulement 12. Compte tenu de l'usure supérieure à SS, le sommet des saillies 17 est au même niveau que la surface de la bande de roulement 12. [65] L'usure du pneumatique est inférieure au seuil SL, autrement dit 15 inférieure à la distance séparant, lorsque le pneumatique 10 est neuf, le sommet des saillies 18 de la surface de la bande de roulement 12. Le sommet des saillies 18 est à un niveau inférieur que celui de la bande de roulement à ce stade de l'usure. [66] Au-delà du seuil SS, chaque saillie 17 présente une hauteur inférieure à la hauteur hS. Ici, la hauteur est inférieure à 2,2 mm et vaut 2 mm pour une usure de 20 6 mm. Cette hauteur est égale à la différence entre la profondeur de chaque sillon 16 et l'usure du pneumatique 10. [67] Lorsque le pneumatique 10 est usé au-delà du seuil SS, chaque saillie 17 de premier seuil SS est agencée de façon à entrer en contact avec sol lors de son passage dans l'aire de contact du pneumatique 10 avec le sol. Elle émet alors un son. 25 Entre les seuils SS et SL, chaque saillie 18 de deuxième seuil SL n'est pas au contact avec le sol du fait de l'espace existant entre le sommet de chaque saillie 18 et le sol. [68] On a représenté sur la figure 4 le pneumatique 10 des figures 1 et 2 usé au-delà du seuil SL. [69] L'usure de la bande de roulement 12 du pneumatique 10 représentée 30 sur la figure 4 est de 7 mm, c'est-à-dire supérieure au seuil SL, mais également au seuil SS, autrement dit supérieure à la distance séparant, lorsque le pneumatique 10 est neuf, le sommet des saillies 18 de la surface de la bande de roulement 12. Compte tenu de l'usure supérieure au deuxième seuil SL, le sommet des saillies 18, 2976520 -12-
mais également celui des saillies 17, est au même niveau que la surface de la bande de roulement 12. [70] Au-delà du seuil SL, chaque saillie 17 et 18 présente une hauteur inférieure à la hauteur hL. Ici, la hauteur est inférieure à 1,6 mm et vaut 1 mm pour 5 une usure de 7 mm. Cette hauteur est égale à la différence entre la profondeur de chaque sillon 16 et l'usure du pneumatique 10. [71] Lorsque le pneumatique 10 est usé au-delà du seuil SL, chaque saillie 18 de deuxième seuil SL est agencée de façon à entrer en contact avec sol lors de son passage dans l'aire de contact du pneumatique 10 avec le sol. De même, lorsque 10 le pneumatique 10 est usé au-delà du seuil SL, chaque saillie 17 de premier seuil SS est agencée de façon à entrer en contact avec sol lors de son passage dans l'aire de contact du pneumatique 10 avec le sol. [72] On a représenté sur la figure 5A un schéma développé de la bande de roulement 12 d'un pneumatique selon un deuxième mode de réalisation de l'invention. 15 Les éléments analogues à ceux représentés sur les figures précédentes sont désignés par des références identiques. [73] A la différence du pneumatique selon premier mode de réalisation, deux saillies 17 de premier seuil SS circonférentiellement successives sont agencées au fond d'un même sillon 16. Toutes les saillies 17 de premier seuil SS sont agencées 20 au fond d'un même sillon 16. Le pneumatique comprend au plus 4, et de préférence, au plus 3 saillies 17 de premier seuil SS. [74] On a représenté sur la figure 5B une variante de la bande de roulement de la figure 5A. [75] Dans cette variante, deux saillies 18 circonférentiellement successives 25 sont agencées au fond de sillons 16 différents et décalées axialement l'une par rapport à l'autre de sorte que les saillies 18 de deuxième seuil SL ne sont pas équiréparties circonférentiellement. [76] On a représenté sur la figure 6 un schéma développé de la bande de roulement 12 d'un pneumatique selon un troisième mode de réalisation de l'invention. 30 Les éléments analogues à ceux représentés sur les figures précédentes sont désignés par des références identiques. [77] A la différence du deuxième mode de réalisation, le pneumatique 10 comporte 4 saillies 17 de premier seuil SS et 8 saillies 18 de deuxième seuil SL. 2976520 -13- [78] Deux saillies 17 de premier seuil SS circonférentiellement successives sont agencées au fond de sillons 16 différents. Deux saillies 18 de deuxième seuil SL circonférentiellement successives et circonférentiellement situées entre deux saillies 17 de premier seuil sont agencées au fond de deux sillons 16 différents. Deux saillies 5 18 de deuxième seuil SL circonférentiellement successives et circonférentiellement situées de part et d'autre d'une même saillie 17 de premier seuil sont agencées au fond du même sillon 16. [79] On a représenté sur les figures 7 et 8 un pneumatique selon un quatrième mode de réalisation de l'invention. Les éléments analogues à ceux 10 représentés sur les figures précédentes sont désignés par des références identiques. [80] Chaque sillon 16 est délimité par une paroi axiale 24 formant le fond du sillon 16 et deux parois radiales 25 formant les côtés du sillon 16. A la différence du pneumatique selon le premier mode de réalisation dans lequel les saillies 18 s'étendent intégralement transversalement entre les deux parois radiales 25, c'est-à- 15 dire d'une paroi radiale 25 à l'autre du sillon 16 qui les contient, les saillies 18 du pneumatique selon le quatrième mode de réalisation ne s'étendent que partiellement entre les deux parois radiales 25 de sorte que le pneumatique 10 comprend au moins un canal 26 de passage fluidique entre chaque saillie 18 et une des parois 25 délimitant chaque sillon 16. Le canal 26 permet l'écoulement de l'air ou bien de l'eau 20 circulant dans les sillons 16. [81] On a représenté sur la figure 9 un pneumatique selon un cinquième mode de réalisation de l'invention. Les éléments analogues à ceux représentés sur les figures précédentes sont désignés par des références identiques. [82] A la différence du pneumatique selon les précédents modes de 25 réalisation, chaque saillie 17 de chaque témoin TUS est accolée à une saillie 18 d'un témoin TUL. [83] En référence à la figure 10 sur laquelle on a représenté le pneumatique selon le sixième mode de réalisation avec une usure correspondant au seuil SS, les deux témoins TUS et TUL forment donc un unique témoin d'usure TUS-TUL constitué 30 d'une saillie 28 agencée au fond du sillon 16. La saillie 28 présente une forme générale en escalier et comprend des première et deuxième parties de gomme 30, 32 formant respectivement les saillies 17, 18. Chaque première et deuxième partie 30, 32 présente respectivement une surface radialement externe 34, 36 destinée à entrer en 2976520 -14-
contact avec le sol lors du passage de la saillie 28 dans l'aire de contact du pneumatique 10 avec le sol. La cote radiale de la surface 34 est supérieure à la cote radiale de la surface 36. En d'autres termes, la hauteur hS de la première partie 30 est supérieure à la hauteur hL de la deuxième partie 32. 5 [084] On a représenté sur les figures 11 et 12 un pneumatique selon un septième mode de réalisation de l'invention. Les éléments analogues à ceux représentés sur les figures précédentes sont désignés par des références identiques. [85] A la différence du pneumatique selon le sixième mode de réalisation, chaque saillie 17 comprend une cavité sonore 38 ménagée dans la saillie 17. En 10 l'espèce, la cavité 38 est ménagée dans la deuxième partie 32 du témoin d'usure TUS-TUL. [86] Au-delà du seuil SS et, de préférence également au-delà du seuil SL, la cavité sonore 38 est conformée de façon à déboucher radialement vers l'extérieur du pneumatique 10 et de façon à être fermée par le sol de manière sensiblement étanche 15 lors de son passage dans l'aire du contact du pneumatique 10 avec le sol. [87] L'invention ne se limite pas aux modes de réalisation décrits précédemment. [88] On pourra envisager n'importe quelle répartition des saillies de chaque seuil du moment que les saillies sont équi-réparties circonférentiellement autour du 20 pneumatique. [89] On pourra également ménager une cavité dans les saillies de premier seuil lorsque celles-ci sont circonférentiellement séparées des saillies de deuxième seuil. [90] On pourra combiner les caractéristiques des différents modes de 25 réalisation précédemment décrits dès lors qu'elles sont compatibles les unes avec les autres. [91] La bande de roulement pourra comprendre plus de deux sillons. [92] Les saillies peuvent être à section de contact variable ou constante. [93] Les saillies pourront s'étendre partiellement au fond du ou des sillons et 30 délimiter un canal de passage fluidique sans que les saillies des témoins d'usure légaux ne s'étende partiellement au fond du ou des sillons et ne délimite un passage fluidique, et vice-versa. [94] Le pneumatique pourra comprendre plus de deux seuils d'usure. En 2976520 -15- particulier, le pneumatique pourra comprendre plusieurs seuils moins avancés que le seuil d'usure légal. Pour chacun de ces seuils, la ou les saillies sont équi-réparties circonférentiellement sur le pneumatique.