FR2975682A1 - Train de chariots pour ripage d'alignement de blocs separateurs de voies de circulation - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un train de chariots pour ripage d'un alignement de blocs séparateurs de voies de circulation sur une route. Selon l'invention, ledit train de chariots comporte un ensemble de chariots roulants, reliés entre eux par des articulations, avec d'avant en arrière dans le sens de déplacement fonctionnel du train de chariots : un chariot de tête (2) destiné à prélever sur la route les blocs séparateurs de l'alignement, ledit chariot de tête comportant vers l'avant au moins un plan incliné (18-12, 17-16) vers l'avant et la route pour prélèvement des blocs séparateurs et étant entraîné vers l'avant par un moyen de motorisation, un nombre déterminé de chariots de ripage (3), ledit nombre étant supérieur à deux, un chariot de queue (4) destiné à reposer sur la route les blocs séparateurs de l'alignement ayant progressés sur le train de chariots, les chariots comportant sur leurs faces supérieures un plan de roulement constitué de roulements sur lesquels peuvent rouler les blocs séparateurs ainsi que des moyens latéraux de guidage des blocs séparateurs.

Description

La présente invention concerne un train de chariots pour ripage d'alignement de blocs séparateurs de voies de circulation. Elle a des applications dans le domaine des travaux routiers ou autoroutiers. Lors de la construction ou de l'entretien des voies de circulation automobile, on peut être amené à neutraliser certaines des voies alors que d'autres continuent à être utilisées pour les véhicules. Il est alors nécessaire pour des raisons de sécurité de matérialiser et séparer ces voies. On utilise en général des séparateurs qui permettent de retenir dans leur voie les véhicules qui viendraient percuter le séparateur. A cette fin, on peut utiliser des blocs séparateurs lourds en béton qui sont alignés et solidarisés entre eux le long de l'alignement. La rigidité de la solidarisation des blocs le long de l'alignement est plus ou moins importante selon les cas. Il existe en général un certain jeu qui fait qu'un bloc peut être tourné latéralement d'un certain angle par rapport au suivant avant de buter sur le suivant et de l'entrainer. Il en est de même pour un basculement vertical de bloc séparateur. L'alignement présente donc une certaine souplesse dans certaines limites de rotation ou basculement des blocs solidarisés entre eux. Il est donc possible de déformer l'alignement dans certaines limites.

Ces blocs séparateurs peuvent être de formes diverses. En général, ces blocs séparateurs allongés ont une extrémité supérieure avec une tête en forme de champignon formant des couvertines. C'est-à-dire que l'extrémité supérieure du bloc séparateur est élargie et le bloc séparateur peut donc être soulevé par prise par en dessous de la tête. Il est donc possible de déplacer des blocs séparateurs avec des chemins de roulement dont les roues orientées vers le haut prennent par dessous la tête champignon/couvertine des blocs séparateurs en les soulevant. Toutefois, il existe des blocs séparateurs qui n'ont pas une telle tête et qui ne peuvent donc pas être déplacés de cette manière.

Or, au cours des opérations de construction ou d'entretien, on peut être amené à modifier l'agencement des voies neutralisées par rapport à celles utilisables. On doit alors déplacer les blocs séparateurs, ce qui est un travail fastidieux, dangereux et relativement long du fait de la solidarisation des blocs séparateurs entre eux et de leurs poids.

La présente invention propose la mise en oeuvre d'un train de chariots pour ripage d'un alignement de blocs séparateurs de voies de circulation qui permet de déplacer l'alignement globalement, c'est-à-dire sans avoir à séparer les blocs séparateurs les uns des autres. L'alignement de blocs séparateurs est passé sur un train de chariots articulés entre eux, entre deux extrémités opposées du train de chariots, et suit la forme du train de chariot que l'on peut configurer en courbe et contre-courbe selon les besoins. Dans une variante perfectionnée, le train de chariot est configuré pour prendre en charge des blocs séparateurs de pratiquement toute forme, aussi bien avec tête champignon/couvertine que sans, grâce à un plan incliné qui peut prendre par dessous les blocs séparateurs. En effet, les arêtes des blocs sont en général émoussées, du fait des manipulations les ayant ébréchés ou pour des raisons de sécurité, et le plan incliné peut donc s'introduire sous les extrémités/bords inférieures des blocs séparateurs. Il n'est donc pas nécessaire de soulever chaque bloc séparateur individuellement, ou même seulement le premier de l'alignement, par un moyen de manipulation propre de type grue. Les blocs de l'alignement montent naturellement sur le plan incliné au fur et à mesure du déplacement du plan incliné.

Ainsi l'invention concerne un train de chariots pour ripage d'alignement de blocs séparateurs de voies de circulation sur une route. Selon l'invention, le train de chariots comporte un ensemble de chariots roulants, reliés entre eux par des articulations, avec d'avant en arrière dans le sens de déplacement fonctionnel du train de chariots : un chariot de tête destiné à prélever sur la route les blocs séparateurs de l'alignement, ledit chariot de tête comportant vers l'avant au moins un plan incliné vers l'avant et la route pour prélèvement des blocs séparateurs et étant entraîné vers l'avant par un moyen de motorisation, un nombre déterminé de chariots de ripage, ledit nombre étant supérieur à 30 deux, un chariot de queue destiné à reposer sur la route les blocs séparateurs de l'alignement ayant progressés sur le train de chariots, les chariots comportant sur leurs faces supérieures un plan de roulement constitué de roulements sur lesquels peuvent rouler les blocs séparateurs 35 ainsi que des moyens latéraux de guidage des blocs séparateurs.

Dans divers modes de mise en oeuvre de l'invention, les moyens suivants pouvant être utilisés seuls ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles, sont employés : - le chariot de queue comporte vers l'arrière un plan incliné vers l'arrière et la 5 route pour dépose des blocs séparateurs, - le chariot de queue est tracté grâce à une liaison directe au moyen de motorisation, - le chariot de queue est également tracté par les chariots de ripage qui le précédent, 10 - la liaison directe entre le chariot de queue et le moyen de motorisation est un câble de traction tiré par le moyen de motorisation, - la liaison directe entre le chariot de queue et le moyen de motorisation est une poutre télescopique de traction tirée par le moyen de motorisation, - le câble de traction ou la poutre télescopique est disposé au dessus des 15 chariots en n'interférant pas avec lesdits chariots et les blocs séparateurs qu'ils supportent, - la longueur libre du câble de traction est réglable, ledit câble de traction s'enroulant sur un treuil, - le chariot de queue comporte des roues directrices commandées, 20 - les roues directrices commandées du chariot de queue sont télécommandées, - les roues directrices commandées du chariot de queue sont commandées directement à partir du chariot de queue, - les roues directrices commandées du chariot de queue sont actionnées par 25 un opérateur, - les roues directrices commandées du chariot de queue sont actionnées par un système de contrôle informatique, - les roues directrices commandées du chariot de queue sont actionnées par un opérateur, l'actionnement de l'opérateur étant si nécessaire corrigé par un 30 système de contrôle informatique, - le moyen de motorisation est propre au chariot de tête, - le chariot de tête comporte des roues directrices commandées, - le moyen de motorisation est un engin de traction solidaire du chariot de tête et disposé latéralement par rapport audit chariot de tête, le chariot de 35 tête comportant des roues à orientations libres, - les chariots de ripage ont des roues à orientations libres, - le nombre déterminé de chariots de ripage est supérieur ou égal à six, - certaines des articulations entre les chariots sont bloquées par des moyens d'orientation et de blocage afin d'imposer des orientations angulaires particulières entre certains chariots adjacents du train, - le train comporte au moins six chariots de ripage, - les trois premiers et les trois derniers chariots de ripage sont reliés entre eux deux à deux avec un angle prédéfini fixé, et en l'absence d'autre chariot de ripage, la liaison directe entre ces trois premiers et ces trois derniers est à orientation libre, et en présence d'au moins un autre chariot de ripage, les liaisons entre ce/ces autres chariots de ripage et ces trois premiers et trois derniers sont à orientations libres, - l'extrémité avant du chariot de tête comporte un tapis roulant permettant de prélever sur la route les blocs séparateurs par leurs bord et face inférieure, - l'extrémité arrière du chariot de queue comporte un tapis roulant permettant de redéposer sur la route les blocs séparateurs, - le plan incliné à l'extrémité avant du chariot de tête est formé au moins en partie par un tapis roulant permettant de prélever sur la route les blocs séparateurs par leurs bord et face inférieure, - les blocs séparateurs ont au moins une gorge allongée dans le sens de leur longueur à leur face inférieure reposant au sol et le chariot de tête comporte une fourche par gorge, ladite fourche allongée vers l'avant du chariot de tête formant un plan incliné destiné à soulever le bloc séparateur en commençant par son extrémité lors de l'avancement du train de chariots, pour le monter sur la face supérieure du plan incliné du chariot de tête, - les blocs séparateurs on une seule gorge, la gorge étant médiane, - les blocs séparateurs on deux gorges, les gorges étant latérales, - les blocs séparateurs on trois gorges, une des gorges étant médiane et les deux autres étant latérales, - le chariot de tête comporte une seule fourche destinée à une gorge médiane de bloc séparateur, - le chariot de tête comporte deux fourches destinées à deux gorges latérales de bloc séparateur, - le chariot de tête comporte trois fourches destinées à une gorge médiane et 35 deux gorges latérales de bloc séparateur, - les moyens latéraux de guidage sont des glissières, - les moyens latéraux de guidage comportent des galets de guidage, - les roulements du plan de roulement sont des galets de roulement, - les moyens latéraux de guidage des blocs séparateurs permettent en outre de soulever les blocs séparateurs à tête champignon/couvertine et de les faire rouler sur les galets de guidage sans contact des blocs séparateurs avec la face supérieure des chariots, - les moyens latéraux de guidage des blocs séparateurs sont réglables afin de permettre ou non de soulever les blocs séparateurs à tête 10 champignon/couvertine, - les galets de guidage des moyens latéraux de guidage sont disposés à 45° de part et d'autre du plan de roulement, - les galets de guidage des moyens latéraux de guidage forment, à eux seuls, le plan de roulement, les blocs séparateurs à tête 15 champignon/couvertine roulants sur les seuls galets de guidage, la face supérieure des chariots n'ayant pas forcement de roulement propre, - les roulements de la face supérieure des chariots forment à eux seuls le plan de roulement, les blocs séparateurs roulant sur les roulements de la face supérieure des chariots, 20 - les chariots comportent deux plans de roulement possibles, un premier par les galets de guidage des moyens latéraux de guidage et le second par les roulements de la face supérieure des chariots. La présente invention, sans qu'elle en soit pour autant limitée, va maintenant être exemplifiée avec la description qui suit de modes de 25 réalisation et de mise en oeuvre en relation avec : la Figure 1 qui représente un train de chariots vu de dessus en perspective par l'arrière, la Figure 2 qui représente un chariot de ripage en perspective, la Figure 3 qui représente vu par une extrémité, un chariot de ripage 30 supportant un bloc séparateur par sa tête champignon/couvertine, la Figure 4 qui représente vu latéralement, un chariot de ripage supportant un bloc séparateur par sa tête champignon/couvertine, la Figure 5 qui représente un chariot de tête vu de dessus, latéralement et de l'avant en perspective, la Figure 6 qui représente un chariot de queue vu de l'avant, latéralement et légèrement de dessus en perspective, et la Figure 7 qui représente vu par une extrémité, un chariot de queue supportant un bloc séparateur par sa tête champignon/couvertine.

On va maintenant présenter un exemple de train de chariots mis en oeuvre dans l'invention. Le train de chariots représenté sur les Figures 1 à 7 est plus particulièrement adapté au ripage d'alignement de blocs à tête champignon/couvertine. Ce train de chariots est constitué d'un ensemble de chariots alignés, reliés entre eux par des articulations libres ou bloquées selon les besoins, permettant au train de prendre toute forme adaptée. Les chariots ont des roues leur permettant de rouler sur le sol. Vers l'avant du train de chariots dans le sens normal de progression on trouve un chariot de tête 2 qui prélève sur le sol les blocs séparateurs de l'alignement pour transfert vers les chariots suivants du train et jusqu'à un chariot de queue 4 où les blocs séparateurs sont reposés sur le sol. Les chariots entre le chariot de tête 2 et le chariot de queue 4 sont appelés chariots de ripage 3. Des moyens de roulement sont disposés sur la face supérieure des chariots afin que les blocs séparateurs puissent s'y déplacer. De fait, c'est le train de chariots qui se déplace vers l'avant et l'alignement de blocs séparateurs ne subit en pratique pas de déplacement vers l'avant ou vers l'arrière, l'alignement se retrouvant en queue de train de chariots possiblement déplacé latéralement suivant la forme du train de chariots par rapport à sa position en tête de chariot. Tout d'abord, afin de permettre les déplacements du train de chariots un moyen de motorisation est employé. Ce moyen de motorisation est ici un engin de traction 1 distinct des chariots et qui est un engin motorisé que l'on vient solidariser latéralement avec le chariot de tête 2 qui est à l'avant du train de chariots. Cet engin de traction est aussi relié au chariot de queue qui est à l'arrière du train de chariots et dont il assure la traction typiquement par un câble de traction 5 dont la longueur est réglée par un treuil. Il en résulte que selon les configurations, le chariot de queue est mis en mouvement par le train de chariots lui-même (le chariot de tête entraîne à sa suite les autres chariots du train) et par le câble de traction. Le chariot de tête 2, à l'avant du train de chariots, possède des roues 35 libres permettant un déplacement aisé, le moyen de motorisation assurant l'orientation du chariot de tête, ce dernier le suivant dans ses mouvements. Comme on l'a vu dans cet exemple, il est mû par l'engin de traction autonome 1 auquel il est solidarisé à droite ou à gauche selon le sens de ripage souhaité.

Le chariot de tête 2 possède dans sa partie supérieure deux trains de galets 8 installé à environ 45° et selon un plan incliné, formant les moyens latéraux de guidage 16, destiné a soulever du sol par la tête champignon/couvertine 9 les blocs séparateurs 10, de galets en galets, afin de les présenter à la bonne auteur au chariot de ripage 3 le suivant. Dans ce fonctionnement, les blocs séparateurs sont soulevés et leurs bases ne viennent pas frotter ou rouler sur la face supérieure des chariots, les moyens latéraux de guidage 16 servant alors en outre au soulèvement et roulement des blocs. Le chariot de queue 4 a une structure semblable en ce qui concerne les moyens latéraux de guidage mais inversée pour dépose sur le sol des blocs séparateurs de l'alignement. Dans une version encore plus évoluée, permettant le ripage de blocs séparateurs sans tête champignon/couvertine, le chariot de tête comporte une base inclinée, formant un plan de roulement incliné, venant à l'avant prendre par dessous les blocs séparateurs de la file. De préférence l'avant du plan de roulement du chariot de tête comporte alors un tapis roulant. L'arrière du plan de roulement du chariot de tête comporte de préférence des roulements 12 sur lesquels peuvent rouler les blocs séparateurs et qui sont du même type que ceux des chariots de ripage 3 qui seront décrit plus loin. Dans ce fonctionnement, les moyens latéraux de guidage 16 à trains de galets 8 servent uniquement au guidage latéral des blocs séparateurs. Le chariot de queue a une structure semblable en ce qui concerne le plan de roulement mais inversée pour dépose sur le sol des blocs séparateurs de l'alignement. On comprend que, de préférence, les moyens latéraux de guidage sont réglables pour adaptation à la forme des blocs séparateurs et au fonctionnement choisi, par exemple des blocs séparateurs à tête champignon/couvertine pouvant être amenés à rouler sur le plan de roulement 12 des chariots donc sans être soulevés. Ainsi, selon les modes de réalisation, les chariots de tête et de queue 35 peuvent comporter un seul plan incliné formé soit 17 par les trains de galets 8 des moyens latéraux de guidage 16, soit 18 par les roulements 12 du plan de roulement de la face supérieure desdits chariots ou, alors, deux plans inclinés formés par 17 les trains de galets 8 des moyens latéraux de guidage 16 et par 18 les roulements 12 du plan de roulement. De préférence, les chariots possèdent à la fois des moyens latéraux de guidage 16 à trains de galets et des plans de roulement avec roulements 12 pour permettre tout type de déplacement des blocs séparateurs, soit par soulèvement sans contact avec la face supérieure des chariots, soit par roulage sur la face supérieure des chariots.

On verra que les chariots de ripage ont également des moyens latéraux de guidage 16 à trains de galets 8 qui peuvent fonctionner selon les modalités décrites pour les chariots de tête et queue, sauf qu'ils sont sur un plan non incliné, horizontal. De même pour les roulements 12 de leur plan de roulement.

Comme on l'a indiqué, le chariot de tête 2, dans cet exemple où un engin de traction 1 distinct est employé pour entraîner le chariot de tête, comporte de préférence, des roues à orientation libre, l'engin de traction permettant l'orientation du chariot de tête. On comprend que si un moyen de motorisation est intégré au chariot de tête dans une autre modalité de réalisation, ce dernier possède alors des roues directrices en plus de motrices. Le chariot de queue 4, à l'arrière du train de chariots, est conçu dans sa structure de même façon que le chariot avant mais il est simplement inversé dans son sens de roulement afin de pouvoir reposer les blocs séparateurs au sol. Le chariot de queue est dirigé par des roues directrices. Le chariot de queue est relié à l'engin de traction par le câble de traction 5 lui imprimant une traction vers l'avant aidant au bon positionnement du chariot sur la chaussée en complément de ses roues directrices. Entre le chariot de tête et le chariot de queue se trouvent un certain nombre de chariots de ripage 3. Comme les chariots de tête et queue, chaque chariot de ripage possède dans sa partie supérieure deux trains de galets 8 installé à 45° et placé selon un plan horizontale pour le maintient des blocs séparateurs à la hauteur souhaitée et formant les moyens latéraux de guidage et, selon le cas, de soulèvement et roulement de blocs à tête champignon/couvertine.

Chaque chariot de ripage 3 possède des roues 11 à orientation libre permettant un déplacement aisé et évitant que les roues ne ripent sur le sol lorsque le chariot de ripage est de travers par rapport à la direction de déplacement du train de chariot. En effet, en fonctionnement normal, le chariot de tête 2 et le chariot de queue 4 sont alignés parallèlement à la direction de progression du train de chariot et les chariots de ripage 3 sont plus ou moins tournés par rapport à cette direction pour former au moins une courbe 6 et contre courbe 7. A noter que le chariot de queue ayant des roues directrices, il est possible au cours de la progression de modifier son orientation pour donner une forme particulière à l'alignement de blocs séparateurs qui ont été reposés sur le sol en queue du train de chariots. Ainsi, les alignements de blocs séparateurs en amont du chariot avant et aval du chariot arrière dans le sens de progression du train de chariots ne sont pas forcements parallèles ou homothétiques.

Tous les chariots du train de chariots sont reliés entre eux par une barre de liaison dont le mouvement latéral peut être rendu libre ou bloqué en toute position utile selon le besoin par des moyens d'orientation et de blocage qui sont des barres de blocage et orientation. Les barres de liaison s'accrochent à des pions 14 des chariots et les éventuelles barres de blocage et orientation aux goupilles 13 des chariots. Le pion 14 est disposé sensiblement en position médiane de l'extrémité du chariot. Les goupilles 13 pour les éventuelles barres de blocage et orientation sont au nombre de deux par extrémité de chariot et elles sont disposées latéralement, de chaque coté de l'extrémité du chariot. La barre de blocage et orientation est typiquement une barre de longueur ajustable par vissage/dévissage de ses deux extrémités de barre sur un axe fileté commun. De préférence, la longueur de chaque chariot et l'espacement entre les chariots est adaptée à la longueur unitaire de chaque bloc séparateur afin d'éviter, notamment au cas où les blocs séparateurs seraient désolidarisés entre eux, que ceux-ci ne basculent dans l'espace entre deux chariots. Typiquement l'espace entre deux chariots est inférieur à la moitié de la longueur du plus court bloc séparateur pouvant être ripé. Ainsi, comme on l'a vu, le système permettant de déplacer un alignement de blocs séparateurs se présente comme un train de chariots articulés entre eux. Sur la Figure 1, il est composé d'avant en arrière suivant son sens normal de déplacement, comme suit : l'engin de traction 1 et le chariot de tête 2 qui sont solidarisés ensembles latéralement par portique de liaison 15, une suite de chariots de ripage 3 dont le nombre varie selon la largeur de déplacement souhaité et le chariot de queue 4. Un câble de traction 5 relie l'engin de traction 1 et le chariot de queue 4. Le câble de traction s'enroule sur un treuil et il est ainsi possible de régler la longueur libre du câble de traction. Les chariots de ripage 3 placés entre le chariot de tête 2 et le chariot de queue 4 forment une courbe 6 et une contre courbe 7 afin que les chariots 10 de tête et de queue soient parallèles entre eux. Le train de chariot est mû par l'engin de traction qui est solidaire du chariot de tête qui tracte le chariot suivant, un chariot de ripage, par l'intermédiaire d'une barre de liaison. De préférence, les trois premiers chariots de ripages sont reliés chacun entre eux avec un angle prédéfini 15 (courbe) et les chariots suivants sont à orientations libres dans leurs liaisons à l'exception des trois derniers qui sont reliés selon l'angle inverse (contre courbe) des trois premiers. La liaison du dernier chariot de ripage et du chariot de queue est à orientation libre afin de permettre un déplacement latéral pour le bon positionnement des blocs séparateurs. 20 On comprend que la liberté ou non d'orientation entre deux chariots peut être choisie différemment selon l'application. De plus, si dans une modalité simple de réalisation, le blocage/déblocage de l'orientation est manuel, tout comme le réglage du treuil, dans des variantes plus évoluées, la forme générale du train de chariot peut être contrôlée et corrigée par un 25 moyen informatique, possiblement temps réel, et les liaisons entre chariots commandées tout comme le treuil par ledit moyen informatique. Par exemple, un moyen de localisation GPS peut être mis en oeuvre pour positionnement du chariot de tête et du chariot de queue et le moyen informatique calcule et configure la forme du train de chariots en 30 conséquence, notamment en fonction de l'écartement latéral entre tête et queue, du nombre de chariots de ripage, de contraintes diverses dont courbure maximale acceptable pour la courbe ou contre courbe... Le chariot de tête soulève du sol les blocs séparateurs assemblés en file continue et les présente à la bonne hauteur au chariot de ripage qui le 35 suit au fur et à mesure du déplacement vers l'avant du train de chariots. Les blocs séparateurs passent de chariots en chariots qui sont ainsi déplacés latéralement jusqu'à leur arrivée au chariot de queue qui les repose doucement sur le sol exactement à l'emplacement prévu grâce a ses roues directrices et au câble de traction.

L'opérateur peut choisir la modalité de déplacement des blocs séparateurs sur les chariots : soit roulage sur la face supérieure des chariots, la base des blocs séparateurs roulant sur les roulements 12, soit soulèvement et roulage des blocs séparateurs grâce aux trains de galets 8 des moyens latéraux de guidage 16, la base des blocs séparateur ne reposant plus sur rien lors de leur déplacement sur le train de chariots. Dans le mode roulage sur la face supérieure des chariots, les blocs séparateurs glissent/roulent sur les faces supérieures des chariots au fur et à mesure de l'avancement du train de chariots et, de préférence, un moyen de prise par dessous/soulèvement du bloc séparateur se trouvant à l'avant du chariot de tête est mis en oeuvre pour que ledit bloc séparateur monte tout seul sur la face supérieure du chariot de tête lors de l'avancement du train de chariots. Ce moyen est de préférence, un tapis roulant de faible épaisseur qui vient prendre le bloc par en dessous. Dans le mode soulèvement et roulage des blocs séparateurs par les trains de galets des moyens latéraux de guidage, les blocs séparateurs doivent avoir une tête champignon/couvertine afin que les trains de galets puissent effectivement les soulever. Le système de l'invention permettant le déplacement latéral de blocs séparateurs peut s'adapter à n'importe quel type de bloc de séparation/protection de chantier : béton ou métal ou mixte. Pour des types particuliers de blocs séparateurs, il est possible d'adapter la forme des chariots aux formes de ceux-ci. Le nombre de chariots de ripage mis en oeuvre dans une opération de déplacement sera choisi en fonction de la longueur unitaire des blocs séparateurs et du décalage latéral souhaité pour l'alignement de blocs séparateurs. Le système de l'invention peut déplacer un alignement de blocs séparateurs dans lequel les blocs séparateurs sont solidarisés entre eux, le cas le plus fréquent, ou dans lequel ils ne le sont pas. On comprend que le train de chariot proprement dit peut être 35 symétrique et qu'en déplaçant le moyen de motorisation à une extrémité ou l'autre dudit train, celui-ci peut fonctionner dans une direction ou l'autre. Les termes chariots de tête et de queue sont donc indicatifs et le chariot de tête est celui auquel le moyen de motorisation est relié. Les roues directrices du chariot de queue peuvent être débrayables afin que lorsque le chariot de queue est attelé au moyen de motorisation, devenant ainsi un chariot de tête, ses roues soient libres, le moyen de motorisation assurant la direction de la tête du train de chariots. On peut noter que la longueur générale du train de chariots n'est pas un problème sur une route à grande circulation ce qui permet de déplacer des blocs séparateurs longs, lourds et avec peu de jeu fonctionnel, ce que ne peut réaliser une machine unique et compacte. Bien entendu la présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation particuliers qui viennent d'être décrits, mais s'étend à toutes variantes et équivalents conformes à son esprit. Ainsi, on comprend bien que l'invention peut être déclinée selon de nombreuses autres possibilités sans pour autant sortir du cadre défini par la description et les revendications.

Claims (13)

1. REVENDICATIONS1. Train de chariots pour ripage d'un alignement de blocs séparateurs de voies de circulation sur une route, caractérisé en ce que ledit train de chariots comporte un ensemble de chariots roulants, reliés entre eux par des articulations, avec d'avant en arrière dans le sens de déplacement fonctionnel du train de chariots : un chariot de tête (2) destiné à prélever sur la route les blocs séparateurs de l'alignement, ledit chariot de tête comportant vers l'avant au moins un plan incliné (18-12, 17-16) vers l'avant et la route pour prélèvement des blocs séparateurs et étant entraîné vers l'avant par un moyen de motorisation, un nombre déterminé de chariots de ripage (3), ledit nombre étant supérieur à deux, un chariot de queue (4) destiné à reposer sur la route les blocs séparateurs 15 de l'alignement ayant progressés sur le train de chariots, les chariots comportant sur leurs faces supérieures un plan de roulement constitué de roulements sur lesquels peuvent rouler les blocs séparateurs ainsi que des moyens latéraux de guidage des blocs séparateurs. 20
2. 2. Train de chariots selon la revendication 1, caractérisé en ce que le chariot de queue comporte vers l'arrière un plan incliné vers l'arrière et la route pour dépose des blocs séparateurs.
3. 3. Train de chariots selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce 25 que le chariot de queue est tracté grâce à une liaison (5) directe au moyen de motorisation.
4. 4. Train de chariots selon la revendication 3, caractérisé en ce que la liaison directe entre le chariot de queue et le moyen de motorisation est soit 30 un câble de traction (5) tiré par le moyen de motorisation, soit une poutre télescopique de traction tirée par le moyen de motorisation.
5. 5. Train de chariots selon la revendication 4, caractérisé en ce que la longueur libre du câble de traction (5) est réglable, ledit câble de traction 35 s'enroulant sur un treuil.
6. 6. Train de chariots selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le chariot de queue comporte des roues directrices commandées.
7. 7. Train de chariots selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le moyen de motorisation est un engin de traction (1) solidaire du chariot de tête et disposé latéralement par rapport audit chariot de tête, le chariot de tête comportant des roues à orientations libres.
8. 8. Train de chariots selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les chariots de ripage ont des roues à orientations libres.
9. 9. Train de chariots selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que certaines des articulations entre les chariots sont bloquées par des moyens d'orientation et de blocage afin d'imposer des orientations angulaires particulières entre certains chariots adjacents du train
10. 10. Train de chariots selon la revendication 9, caractérisé en ce que le train comporte au moins six chariots de ripage et que les trois premiers et les trois derniers chariots de ripage sont reliés entre eux deux à deux avec un angle prédéfini fixé (6, 7), et en ce qu'en l'absence d'autre chariot de ripage, la liaison directe entre ces trois premiers et ces trois derniers est à orientation libre, et en ce qu'en présence d'au moins un autre chariot de ripage, les liaisons entre ce/ces autres chariots de ripage et ces trois premiers et trois derniers sont à orientations libres.
11. 11. Train de chariots selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit plan incliné à l'extrémité avant du chariot de tête est formé au moins en partie par un tapis roulant permettant de prélever sur la route les blocs séparateurs par leurs bord et face inférieure.
12. 12. Train de chariots selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens latéraux de guidage comportent des galets de guidage.
13. 13. Train de chariots selon la revendication 12, caractérisé en ce que les moyens latéraux de guidage des blocs séparateurs permettent en outre de soulever les blocs séparateurs à tête champignon/couvertine et de les faire rouler sur les galets de guidage sans contact des blocs séparateurs avec la face supérieure des chariots.