FR2974733A1

FR2974733A1 - Enceinte pour huiles alimentaires usagees multifractions et procede de traitement desdites huiles

Info

Publication number: FR2974733A1
Application number: FR1153875A
Authority: FR
Inventors: Richard Vianelli; Dit Leychert Garenne Jean-Francois Carbonne
Original assignee: Societe dAssainissement Rationnel et de Pompage SA
Current assignee: Societe dAssainissement Rationnel et de Pompage SA
Priority date: 2011-05-05
Filing date: 2011-05-05
Publication date: 2012-11-09
Anticipated expiration: 2031-05-05
Also published as: FR2974733B1

Abstract

L'invention concerne essentiellement une enceinte (1) pour huiles alimentaires usagées (HAU) multifractions comprenant : - une cuve (10), équipée d'un orifice (15) pour l'introduction dans la cuve desdites huiles alimentaires usagées. Elle est essentiellement caractérisée en ce qu'elle comprend en outre au moins une conduite (20, 22) d'extraction sélective des fractions (Φ1, Φ2) desdites huiles.

Description

ENCEINTE POUR HUILES ALIMENTAIRES USAGEES MULTIFRACTIONS ET PROCEDE DE TRAITEMENT DESDITES HUILES.

La présente invention concerne les huiles alimentaires usagées (HAU), c'est à dire les huiles alimentaires après leur utilisation dans le domaine de la restauration et des industries agroalimentaires. Celles-ci comprennent aussi bien les corps gras d'origines animales que végétales, qui sont solubles l'un dans l'autre quand ils sont en phase liquide.

Les HAU proviennent plus particulièrement des huiles issues de la préparation des aliments, qu'il s'agisse des huiles de friture ou des graisses animales ayant fondu lors de la cuisson. Elles sont multifractions et comprennent principalement une fraction grasse, une fraction aqueuse et une fraction de résidus alimentaires (morceaux de frites, de viandes, panures, etc.), chaque fraction correspondant à une phase respective une fois les huiles décantées.

En fonction de leur nature (notamment de leur composition en acides gras), les HAU sont susceptibles de figer à température ambiante.

Les HAU sont considérées comme des déchets valorisables. A ce jour, elles sont collectées dans une cuve dédiée, in situ, c'est-à-dire sur le lieu du commerce ou de l'industrie (restaurateur, fast-food, traiteur, industrie agro-alimentaire) qui produit les huiles alimentaires usagées. Une fois la cuve in situ pleine, les HAU sont collectées par des collecteurs professionnels, de la cuve in-situ à une cuve de transport (typiquement sur un camion), puis transportées vers un centre de traitement.

La chronologie actuelle est la suivante : collecte in-situ, traitement en centre spécialisé (fondoir), et autant que possible valorisation ; le traitement permettant notamment d'extraire les principaux polluants/résidus et de rendre ainsi la fraction grasse des HAU directement admissible en centre de valorisation.

A ce jour il existe deux types d'enceintes in situ : Une enceinte à cuve de stockage dite « en vrac », placée à demeure (in situ), inamovible, et dans laquelle les HAU sont introduites. Périodiquement, des camions citernes de sociétés de collecte des HAU viennent pomper ces HAU contenues dans la cuve de stockage et les transportent vers un centre de traitement (fondoir).

Une enceinte à cuve de stockage dite « en conditionné », sous forme d'un ou plusieurs fûts amovibles, dans lesquels les HAU sont introduites. Périodiquement, ces fûts pleins sont collectés par des camions de sociétés de collecte des HAU et remplacés par des fûts vides, les fûts pleins étant acheminées vers un centre de traitement (fondoir).

Les quantités d'HAU produites dépendent par exemple du type d'activité (type de restauration par exemple) et du nombre de repas préparés. Le volume d'une cuve in situ est donc déterminé par exemple en tenant compte de l'espace disponible, du type de contenant désiré, de la fréquence de collecte fixée et du volume produit.

Quel que soit le type d'enceintes in situ « vrac » ou « conditionné », 100% des HAU collectées doivent passer 30 dans un fondoir, ce qui implique des coûts de transport et des coûts énergétiques de traitement dans les fondoirs importants.

Dans ce contexte, la présente invention vise à améliorer le traitement des HAU par rapport aux solutions existantes.

Selon un premier de ses objets, l'invention concerne une enceinte pour huiles alimentaires usagées (HAU) multifractions comprenant une cuve équipée d'un orifice pour l'introduction dans la cuve desdites huiles alimentaires usagées.

De préférence, l'orifice est refermable de manière préférentiellement étanche par un couvercle.

L'enceinte selon l'invention est essentiellement caractérisée en ce qu'elle comprend en outre : - au moins une conduite d'extraction sélective des fractions desdites huiles.

Dans un mode de réalisation, la hauteur à laquelle au moins une conduite d'extraction sélective débouche à 25 l'intérieur de la cuve est réglable.

De préférence, au moins une conduite d'extraction sélective est mobile en translation et/ou en rotation, ou articulée. Dans un mode de réalisation, l'enceinte comprend au moins deux conduites d'extraction sélective, la hauteur à laquelle au moins une conduite d'extraction sélective 15 débouche à l'intérieur de la cuve étant prédéterminée ou réglable.

Dans un mode de réalisation, l'enceinte comprend en 5 outre un indicateur de hauteur de séparation des phases dans la cuve.

Dans un mode de réalisation, l'enceinte comprend en outre au moins une fenêtre à travers laquelle le contenu de 10 la cuve in situ puisse être observé depuis l'extérieur de celle-ci.

Dans un mode de réalisation, l'enceinte comprend en outre des moyens de chauffage du contenu de la cuve. Dans un mode de réalisation, l'enceinte comprend en outre un capteur de température.

Dans un mode de réalisation, l'enceinte comprend en 20 outre des moyens de calorifugation de la cuve.

Dans un mode de réalisation, l'enceinte comprend en outre un indicateur de remplissage de la cuve.

25 Dans un mode de réalisation, l'enceinte comprend en outre des moyens de communication, éventuellement couplés à l'indicateur de remplissage de la cuve.

Dans un mode de réalisation, le fond de la cuve in 30 situ est incliné par rapport à un plan horizontal de sorte à permettre, par décantation, le regroupement d'éventuels résidus en un ou plusieurs points du fond de cuve.

Dans un mode de réalisation, au moins une conduite d'extraction sélective débouche en au moins un des points du fond de cuve.

Dans un mode de réalisation, l'enceinte comprend en outre au moins un premier filtre pour filtrer lesdites huiles alimentaires usagées à l'entrée de la cuve.

Dans un mode de réalisation, l'enceinte comprend au 10 moins un deuxième filtre, du premier filtre et du deuxième filtre étant différentes.

De préférence, la maille du filtre le premier en contact avec les HAU introduites dans la cuve est 15 inférieure à la maille de l'autre filtre.

Selon un autre de ses objets, l'invention concerne un dispositif comprenant une enceinte selon l'invention, et comprenant au moins un filtre amovible par rapport à la 20 cuve de l'enceinte.

Selon un autre de ses objets, l'invention concerne également un procédé de traitement d'huiles alimentaires usagées multifractions comprenant des étapes consistant à : 25 - introduire des huiles alimentaires usagées (HAU) dans une enceinte selon l'invention, - décanter lesdites huiles, et extraire sélectivement les fractions desdites huiles de l'enceinte. 30 Dans un mode de réalisation, le procédé comprend en outre au moins l'une des étapes consistant à : - filtrer lesdites huiles à l'entrée de la cuve, et - chauffer lesdites huiles.

Dans un mode de réalisation, le procédé comprend en outre une étape de collecte sélective desdites fractions. 5 Dans un mode de réalisation, l'étape de collecte sélective comprend le transfert sélectif des fractions de l'enceinte à une cuve de transport comprenant au moins deux compartiments isolés l'un de l'autre, de sorte que chacun 10 de ces compartiments soit destiné à transporter une fraction respective.

Dans un mode de réalisation, le procédé comprend en outre des étapes consistant à : 15 - transporter lesdites huiles sous forme de fractions distinctes, et - valoriser la fraction grasse desdites huiles.

Grâce à l'invention, il est désormais possible de 20 traiter donc de valoriser directement une fraction importante des HAU sans passer par un centre de traitement des déchets gras (fondoir).

Grâce à l'invention, il est possible de traiter les 25 HAU avec un traitement physique, c'est-à-dire exempt de produits chimiques (par exemple des solutions acides).

D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la 30 description suivante donnée à titre d'exemple illustratif et non limitatif et faite en référence aux figures annexées dans lesquelles : la figure 1A illustre un mode de réalisation d'une enceinte selon l'invention dont une conduite d'extraction sélective est mobile en translation, la figure 1B illustre un mode de réalisation 5 d'une enceinte selon l'invention dont une conduite d'extraction sélective est mobile en rotation, la figure 1C illustre un mode de réalisation d'une enceinte selon l'invention vue de l'extérieur et dont la cuve comprend une fenêtre, et 10 la figure 2 illustre un mode de réalisation du procédé selon l'invention.

Pour la collecte in situ des HAU, l'enceinte in situ proposée comprend une cuve 10, elle est aérienne ou 15 enterrée, et destinée à être posée sur un support sensiblement plan et horizontal. Optionnellement, la cuve peut être entourée d'un isolant thermique de façon à former une enceinte sensiblement adiabatique.

20 Avec une étape d'introduction 100, les HAU sont introduites dans la cuve 10 par un orifice 15 refermable par un couvercle de préférence étanche.

De préférence, on prévoit une étape de filtration(s) 25 110 avant l'étape d'introduction 100. Pour mettre en oeuvre une étape de filtration(s) 110, on prévoit un premier filtre 11 pour filtrer lesdites huiles alimentaires usagées à l'entrée de la cuve. De préférence, ce filtre est amovible, par exemple sous forme de panier, ce qui permet 30 de faciliter son nettoyage. A cet effet l'enceinte 1 est par exemple équipée de moyens de positionnement d'un filtre amovible, par exemple sous forme de butées.5 On peut prévoir un deuxième filtre 12, en aval du premier, de maille différente à celle du premier filtre, et éventuellement également amovible. Il peut cependant être solidaire de la cuve 10 (par exemple par boulonnage). Les deux filtres successifs 11, 12 sont éventuellement superposables.

Dans un mode de réalisation, on prévoit que la maille 10 du premier filtre 11 est inférieure à celle du deuxième filtre 12 et que le premier filtre 11 est amovible. Grâce à cette configuration, une même enceinte peut être utilisée de manière standard (pour un volume donné) pour différents types d'industries, seule la maille du premier filtre 11 15 devant être adaptée au type d'utilisation faite. L'avantage d'une maille du premier filtre 11 (amovible) inférieure à celle du deuxième filtre 12 est de faciliter le nettoyage et de limiter les risques. La plupart des résidus étant retenus par le filtre 11 amovible de plus petite maille, ce 20 filtre est très facile à nettoyer régulièrement par sa mobilité ; le filtre 12 de plus grande maille permettant de limiter les risques d'introduction de résidus volumineux en cas d'oubli de repositionnement du premier filtre 11.

25 Le ou les filtres permettent de filtrer la plupart des résidus solides contenus dans les HAU après leur utilisation alimentaire. De tels résidus sont considérés comme des déchets qui viennent polluer la qualité des HAU au regard de leur valorisation, diminuer leur facilité à 30 être extraite vers la cuve de transport par exemple par pompage ou par gravité, et contaminer la cuve in situ. Une filtration à un ou deux niveaux (filtres) permet de limiter grandement ces effets.

Après l'étape d'introduction 100, les HAU sont laissées à décanter 120 dans la cuve in situ 10. L'étape de décantation 120 permet de séparer les phases liquides non miscibles et les matières solides en suspension, c'est-à-dire qu'elle permet notamment aux éventuels résidus non filtrés de sédimenter.

Certaines HAU restent fluides à température ambiante. 10 Toutefois, la plupart des HAU figent à température ambiante.

Or lors de l'introduction 100, les HAU sont fluides. En fonction de la nature des HAU, après décantation, on 15 peut avoir un empilement de fractions, par exemple dans le sens de la gravité : de l'huile, de la graisse (animale) solide, une émulsion, de l'eau, et des résidus. Une cuve étant en général configurée pour contenir une pluralité d'introductions 100, on peut avoir au final, un contenu 20 multi-fractionnaire de type millefeuille qui soit cyclique, dans lequel chaque cycle d'introduction amène un empilement de fractions respectif, conséquence d'une succession d'introductions d'HAU à des moments donnés, c'est-à-dire à un empilement d'empilement de fractions. 25 De préférence, l'enceinte 1 comprend également des moyens de chauffage (non illustrés), intégrés ou non à la cuve, pour mettre en oeuvre une étape de chauffage 130. De préférence, ces moyens de chauffage, par exemple une ou 30 plusieurs résistances chauffantes, sont positionnés ou plongés en partie basse de la cuve. On peut aussi prévoir en remplacement ou en complément d'équiper la cuve 10 de moyens de chauffage d'au moins une de ses parois.

Le chauffage d'une HAU permet de diminuer sa viscosité et de diminuer l'action des tensio-actifs afin de casser les émulsions eau/huile.

L'étape de chauffage 130 ainsi mise en oeuvre sur les HAU stockées dans la cuve in situ 10 permet de liquéfier celles-ci, de réduire leur viscosité, ce qui facilite la décantation des éventuelles matières ou résidus en suspension qui n'auraient pas été filtrés, la séparation de phases, et leur extraction ultérieure vers la cuve de transport.

De préférence, l'étape de chauffage 130 est mise en oeuvre au moins une fois avant l'étape d'extraction sélective 140 des HAU vers une cuve de transport, pendant une durée définie de façon à avoir une séparation de phases suffisante. En fonction de la nature des HAU, on peut prévoir une série d'étapes de chauffage selon une fréquence et une durée prédéfinies, par exemple après chaque introduction 100.

Sur la figure 2 il est illustré deux étapes de décantation, non pour à proprement parler d'actions spécifiques mais pour illustrer que ce phénomène gravitaire naturel a lieu dès l'introduction des HAU dans la cuve puis naturellement après une étape de chauffage 130.

De préférence, on prévoit également un contrôle du chauffage effectué par des moyens de contrôle/commande couplés à un capteur de température (non illustrés), connus de l'homme du métier. 30 L'étape de chauffage 130 est mise en oeuvre en fonction de la viscosité et de la température de fusion au regard de la température ambiante. C'est-à-dire que pour certaines huiles fluides à température ambiante, l'étape de chauffage 130 n'est pas obligatoire. Par ailleurs, le chauffage des HAU augmente l'acidité oléique et peut dégrader la qualité des huiles, il est donc préférable de limiter le nombre de cycles de chauffage des HAU stockées avant leur extraction. Dans un mode de réalisation, une seule étape de chauffage 130 est mise en oeuvre, une fois la dernière introduction effectuée (cuve pleine), et peu de temps avant l'extraction (de sorte que les HAU restent fluides pour l'extraction sélective 140).

De préférence, l'enceinte 1 comprend également au moins un capteur ou indicateur (non illustré) de hauteur de fluide dans la cuve in situ 10. Par exemple un capteur de niveau haut, disposé en position haute de la cuve in situ, permet de déterminer que la cuve in situ 10 est pleine (ou atteint une valeur seuil). On peut également prévoir un capteur de niveau bas, disposé en position basse de la cuve in situ, de sorte que l'étape de chauffage 130 soit asservie à la détection de fluide par au moins l'un des deux capteurs de position basse et de position haute.

Hors résidus alimentaires, les HAU comprennent principalement une fraction grasse a)1 et une fraction aqueuse a)2, chaque fraction correspondant à une phase physico-chimique. On peut donc prévoir donc un indicateur de hauteur de séparation de phases, par exemple par un détecteur mesurant la variation de résistance électrique des HAU, par colorimétrie, flotteur 13 ou autre.

On peut également prévoir que l'une au moins des faces, en l'espèce verticale, de la cuve comprenne une fenêtre 14 (figure 1C) à travers laquelle le contenu de la cuve in situ 10 puisse être observé depuis l'extérieur de celle-ci ou un niveau transparent sur la hauteur de la cuve. Ce qui peut permettre le contrôle visuel de la hauteur de remplissage, de la hauteur de séparation des phases, et le positionnement de la ou des conduites d'extraction sélective ou de la conduite externe, comme décrit ultérieurement.

Pour la valorisation des HAU, il est essentiel que la fraction grasse Q)1 soit aussi pure que possible, c'est-à- dire exempte de fraction aqueuse et de résidus alimentaires.

A cet effet il est proposé de simplifier les solutions actuelles qui mettent en oeuvre des fondoirs, en traitant directement les HAU dans la cuve in situ 10.

Pour ce faire, il est proposé que l'enceinte 1 comprenne au moins une conduite d'extraction sélective 20, 22, 24, éventuellement mobile en translation (figure 1A) et/ou rotation (figure 1B) pour mettre en oeuvre une étape d'extraction sélective 140 de l'une au moins des fractions ou phases La ou les conduites d'extraction sélective 20, 22, 24 sont de préférence solidaires de la cuve in situ 10.

Les conduites peuvent être positionnées sur le dessus 20, 22 de la cuve, en piquage latéral ou bas 24. L'intérêt des piquages depuis le fond ou sur le coté de la cuve réside notamment mais pas exclusivement dans le cas où le fond de celle-ci est au dessus de la cuve de transport de façon à permettre une extraction par gravité.

Par exemple l'une des extrémités de la conduite 20, 22 plonge dans la cuve 10 pour permettre sélectivement l'extraction de l'une ou l'autre des phases et l'autre extrémité 21 débouche à l'extérieur de la cuve in situ 10 pour permettre directement ou indirectement l'extraction des phases, par exemple par une pompe extérieure, par exemple vers la cuve de transport.

Par extraction directe, on entend que l'extrémité 21, 23 débouchant à l'extérieur de la cuve in situ 10 est raccordable directement à une autre conduite externe ou une pompe externe pour l'extraction.

Par extraction indirecte, on entend que la conduite d'extraction est un guide permettant d'introduire dans la cuve une autre conduite flexible (tuyau) dont l'extrémité débouchant à l'extérieur de la cuve in situ 10 est raccordable directement à une autre conduite externe ou une pompe externe pour l'extraction. De préférence, la conduite d'extraction indirecte comprend des évidements, ce qui permet que la hauteur d'huile soit la même dans ce guide et dans la cuve à chaque instant et limite les turbulences.

Dans un mode de réalisation, les conduites d'extraction sélective sont non mobiles. Dans ce cas, il convient de fournir au moins deux conduites 20, 22.

Dans ce mode de réalisation, une première 21 et une deuxième 22 conduite d'extraction débouchent dans la cuve in situ 10 respectivement à une première hauteur H1 et une deuxième hauteur H2 par rapport au sommet de la cuve, avec H1 différent de H2. En d'autres termes, l'une des conduites plonge plus profondément que l'autre dans la cuve 10.

Par commodité de langage, on ne décrit ici qu'une hauteur par rapport au sommet de la cuve. L'homme du métier comprend aisément qu'il peut également s'agir d'une hauteur par rapport au fond de la cuve ou d'une hauteur par rapport à tout point de référence. En l'espèce, la deuxième conduite d'extraction peut être l'une des conduites référencée 22 ou 24 sur la figure 1A.

La phase aqueuse comprenant les éventuels résidus se trouve après décantation en fond de cuve. La phase grasse a)1 (valorisable) se trouve après décantation au-dessus de la phase aqueuse. En choisissant astucieusement les hauteurs respectives H1 et H2, il est donc possible d'aspirer sélectivement chacune des phases par une conduite respective.

Le choix des hauteurs H1 et H2 dépend par exemple du type d'HAU, donc du type d'industrie (type d'aliments, type de restauration) et peut être déterminé empiriquement ou par mesure de hauteur de séparation de phases).

On peut prévoir par exemple que la première conduite d'extraction 20, destinée à l'extraction sélective de la phase grasse a)1, débouche dans la cuve in situ 10 à une première hauteur H1 inférieure ou égale à 70% +/- 20 % de 30 la hauteur totale de la cuve par rapport au sommet de la cuve.

On peut prévoir que la deuxième conduite 22, destinée à l'extraction sélective de la phase aqueuse et des éventuels résidus, débouche dans la cuve in situ 10 à une deuxième hauteur H2 supérieure ou égale à 30% +/- 20 % de la hauteur totale de la cuve par rapport au sommet de la cuve.

On prévoit que la première hauteur H1 est différente de la deuxième hauteur H2.

Selon ce principe, on peut prévoir une conduite d'extraction sélective des éventuels résidus, dont une extrémité débouche en fond de cuve ou au plus près de celui-ci. Par exemple lorsque la configuration le permet, c'est-à-dire lorsque l'accès au fond de cuve depuis l'extérieur est possible, on peut prévoir que la conduite 24 soit réduite à un simple couvercle refermable et/ou une vanne en fond de cuve in situ 10 ou en piquage latéral. Cette conduite 24 d'extraction sélective des éventuels résidus pouvant constituer la deuxième conduite ou une troisième.

De préférence, le fond de la cuve in situ 10 comprend une inclinaison par rapport à un plan horizontal de sorte à permettre, par décantation, le regroupement des éventuels résidus en un ou plusieurs points du fond de cuve. Dans un mode de réalisation, une conduite d'extraction sélective est mobile : mobile en translation (figure 1A), mobile en rotation (figure 1B) par rapport à un point fixe, de préférence en haut de cuve, ou articulée (non illustrée). Sur la figure 1B, seule la conduite 20 est mobile, en l'espèce en rotation entre une première position en traits 5 pleins, et une deuxième position en traits pointillés.

Grâce à cette configuration, la hauteur H à laquelle la conduite d'extraction 20 débouche à l'intérieur de la cuve 10 est réglable, ce qui permet d'une part d'adapter 10 l'enceinte 1 à tout type de cuve, à tout type d'HAU, à tout type d'industrie, et d'autre part ce qui permet en outre éventuellement d'utiliser une seule conduite d'extraction 20 pour l'extraction sélective d'abord d'une première phase cm_ à une première hauteur de cuve H1, puis d'une deuxième 15 phase (1)2 à une deuxième hauteur de cuve H2.

On peut prévoir une conduite d'extraction 20 pour l'extraction sélective d'abord d'une première phase (D1 à une première hauteur de cuve H1 avec une conduite 20 d'extraction 20, puis d'une deuxième phase (1)2 à une deuxième hauteur de cuve H2 avec une autre conduite d'extraction 22, 24. La hauteur à laquelle l'une des conduites d'extraction 20, 22, 24 débouche à l'intérieur de la cuve 10 peut être réglable. 25 Dans les modes de réalisation dans lesquels la hauteur de séparation des phases est détectée ou mesurée, on peut prévoir que la hauteur réglable H à laquelle la conduite d'extraction débouche à l'intérieur de la cuve in 30 situ 10 soit asservie à la détection ou à la mesure.

Dans les modes de réalisation dans lesquels la cuve 10 comprend une ou plusieurs fenêtres 14, il est avantageux que la position de celle(s)-ci soit adaptée à la position ou la mobilité de la ou des conduites 20, 22, par exemple pour pouvoir contrôler visuellement depuis l'extérieur de la cuve in situ 10 la position à laquelle débouche la conduite d'extraction ou le tuyau externe à l'intérieur de celle-ci.

En fonctionnement, il est préférable que la phase grasse Q)1 soit aspirée en premier. L'extraction est généralement effectuée par un camion équipé d'une cuve de transport et d'au moins une pompe. Ce qui permet de mettre en oeuvre une étape de transport 150 et de valorisation 160 de la phase grasse sans nécessairement passer par les fondoirs.

On peut prévoir que la cuve de transport contienne au moins deux compartiments isolés l'un de l'autre, de sorte que chacun de ces compartiments soit destiné à transporter une phase ou fraction QD2 respective, pompée de la cuve in situ 10.

Ainsi, comme selon l'art antérieur, la phase QD2 peut être traitée dans un fondoir 170 pour ensuite être valorisée 180.25

Claims

REVENDICATIONS1. Enceinte (1) pour huiles alimentaires usagées (HAU) multifractions comprenant : - une cuve (10), équipée d'un orifice (15) pour l'introduction dans la cuve desdites huiles alimentaires usagées, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre - au moins une conduite (20, 22) d'extraction sélective 10 des fractions (a)1, a)2) desdites huiles.
2. Enceinte selon la revendication 1, dans laquelle la hauteur (H, H1, H2) à laquelle au moins une conduite (20, 22) d'extraction sélective débouche à l'intérieur de la 15 cuve (10) est réglable.
3. Enceinte selon la revendication 2, dans laquelle au moins une conduite d'extraction sélective (20, 22) est mobile en translation et/ou en rotation, ou articulée. 20
4. Enceinte selon la revendication 1, comprenant au moins deux conduites (20, 22, 24) d'extraction sélective, et dans laquelle la hauteur (H, H1, H2) à laquelle au moins une conduite (20, 22) d'extraction sélective débouche à 25 l'intérieur de la cuve (10) est prédéterminée ou réglable.
5. Enceinte selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant en outre au moins une fenêtre (14) à travers laquelle le contenu de la cuve in situ (10) peut 30 être observé depuis l'extérieur de celle-ci. 20 19
6. Enceinte selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant en outre des moyens de chauffage du contenu de la cuve et/ou un capteur de température.
7. Enceinte selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle le fond de la cuve in situ présente une inclinaison par rapport à un plan horizontal de sorte à permettre, par décantation, le regroupement d'éventuels résidus en un ou plusieurs points du fond de cuve (10).
8. Enceinte selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant en outre au moins un premier filtre (11) pour filtrer lesdites huiles alimentaires usagées à 15 l'entrée de la cuve (10).
9. Enceinte selon la revendication 8, comprenant au moins un deuxième filtre (12), les mailles du premier filtre (11) et du deuxième filtre (12) étant différentes.
10. Dispositif comprenant une enceinte selon l'une quelconque des revendications 8 ou 9, dans lequel au moins un filtre (11, 12) est amovible par rapport à la cuve (10) de l'enceinte (1). 25
11. Procédé de traitement d'huiles alimentaires usagées multifractions comprenant des étapes consistant à : - introduire (100) des huiles alimentaires usagées (HAU) dans une enceinte (1) selon l'une quelconque 30 des revendications précédentes, - décanter (120) lesdites huiles, et - extraire (140) sélectivement les fractions (a)1, a)2) desdites huiles de l'enceinte (1). 20
12. Procédé selon la revendication 11, comprenant en outre au moins l'une des étapes consistant à : filtrer (110) lesdites huiles à l'entrée de la cuve, et chauffer (130) lesdites huiles.
13. Procédé selon l'une quelconque des revendications 11 ou 12, comprenant en outre une étape de collecte 10 sélective desdites fractions.
14. Procédé selon la revendication 13, dans lequel l'étape de collecte sélective comprend le transfert sélectif des fractions (cl)1, cl)2) de l'enceinte (1) à une 15 cuve de transport comprenant au moins deux compartiments isolés l'un de l'autre, de sorte que chacun de ces compartiments soit destiné à transporter une fraction (cl)1, cl)2) respective. 20
15. Procédé selon l'une quelconque des revendications 11 à 14 comprenant en outre des étapes consistant à : - transporter (150) lesdites huiles sous forme de fractions distinctes, et valoriser (160) la fraction grasse (clD1) desdites 25 huiles.