i La présente invention concerne un dispositif d'écarteur nasal jetable, obtenu par découpe d'une bande adhésive plane, imaginé dans le but d'améliorer la ventilation pulmonaire et en même temps de pallier aux problèmes de ronflements, voire d'apnées du sommeil. On sait que, en général, la respiration par la bouche ne prend le relais de la respiration nasale que quand celle-ci est problématique, en raison le plus souvent d'une obstruction nasale par congestion des muqueuses nasales, laquelle peut avoir différentes causes. Pour un individu au repos ou endormi, lors de l'inspiration nasale, l'air arrive par les narines et le nez, puis passe dans le larynx, le pharynx, la trachée artère, les bronches et les poumons, et il fait le chemin inverse lors de l'expiration.
Si l'on considère un sujet qui ne souffre pas d'obstruction nasale ou d'une pathologie affectant le nez et/ou les voies respiratoires, une donnée majeure de la bonne ventilation pulmonaire est la captation la plus large possible de l'air par les narines pendant la phase d'inspiration. La grandeur d'ouverture des deux narines ensemble (appelée valve nasale) est un élément 1 s primordial pour une bonne inspiration de l'air, principalement pendant le sommeil, au cours duquel peuvent apparaître un certain nombre de troubles respiratoires dont le ronflement, et celui plus dangereux des apnées du sommeil. On ne pourrait soutenir que le dispositif de l'invention peut constituer un moyen radical pour régler un trouble important de ronflement et/ou d'apnées du sommeil ; cependant il peut 20 d'une part permettre d'éviter préventivement ces troubles en renforçant naturellement la pression positive de l'air à son admission pendant son inspiration, et d'autre part de juguler leurs formes pathologiques légères par une plus large ouverture de la valve nasale. Si, en particulier, cette amélioration naturelle de la pression positive de l'air pendant la phase d'inspiration limite ou supprime les ronflements, c'est que leur cause majeure est la vibration 25 du voile du palais soumis à une ventilation défaillante. Le problème qui se pose donc est celui de trouver comment maintenir le plus largement ouvertes les narines, surtout pendant le sommeil. Dans l'art antérieur du concept proposé ici, il existe un dispositif que l'on peut acheter en pharmacie (en France sous des noms différents dont celui de "Respir'activ", distribué par les 30 laboratoires GlaxoSmithkline). Ce dispositif consiste en une petite bandelette flexible, autocollante, qui adhère dans le sens horizontal en symétrie sur les parois externes de chaque narine, au niveau des cartilages du nez . La flexibilité de ce dispositif permet d 'ouvrir légèrement de part et d'autre les narines 2 "par soulèvement de leurs parois externes" ainsi que l'explique la notice du "Respir'activ". En fait le niveau d'agrandissement de l'ouverture nasale autorisé par ce système est peu important en raison de la nécessaire faiblesse du fil ressort plat incorporé longitudinalement dans les bandelettes pour produire la flexibilité du 'Respir'activ". Un ressort plus puissant aurait permis un soulèvement plus important des parois des narines, donc une meilleure ventilation ; mais avec un tel ressort le dispositif se décollerait du nez, ou alors la colle à utiliser pour son maintien ne serait plus compatible avec la fragilité de l'épiderme du nez.
La solution proposée par "Respir'activ" ne peut donc apporter qu'un bienfait symbolique. Or, l'étude morphologique du nez démontre que, pour obtenir l'ouverture maximum des deux narines ensemble il suffit d'exercer, avec le pouce et l'index d'une même main, longitudinalement dans le sens du nez vers le crâne, un léger glissement de la peau du nez de part et d'autre de l'arête nasale, vers le front, et cela à partir du bout de l'os communément appelé "l'os dur du nez", (pour le différencier des cartilages du bout du nez), et qui porte le nom "d'os propre" O (fig.3). Par ce glissement effectué le plus haut possible, ce qui ne représente en fait qu'une amplitude maximum d'un centimètre environ, on obtient effectivement la plus large ouverture possible des deux narines ensemble, pratiquement quelle que soit la forme du nez.
Ce résultat nous amène à la conception du dispositif du brevet qui, lui, a pour but en plus de maintenir constante l'ouverture la plus large de la valve nasale . Dans la pratique, il convient que ce dispositif soit configuré comme le montrent les fig. 1, 2, et 3 de la planche unique. La fig.l représente la face recto ou externe du dispositif du brevet (que nous appellerons 25 écarteur nasal, ou simplement écarteur, dans la suite de ce texte), c'esta dire la face visible quand le dispositif est en place. Le matériau utilisé pour sa réalisation est comparable à celui des bandes adhésives non élastiques et non déformables disponibles en pharmacie pour la fixation sur la peau de divers pansements et accessoires de soins (cathéters etc.). 30 Toute la face externe (fig.l) de l'écarteur nasal est nécessairement lisse. Sa face opposée (ou verso) (fig.2) possède deux zones adhésives, protégées par films pelables qu'il convient de retirer avec précaution avant utilisation. A, (fig.1), représente la partie rectiligne de l'écarteur nasal, dont la terminaison inférieure (a) aboutit à la pointe de l'os propre.
La zone inférieure médiane M, au verso de (a) (fig.2), opposée à la zone N (fig.l) est destinée à être collée sur l'arête du nez (fig.3) de telle façon que les ailerons B et B' adjacents de part et d'autre de N, symétriques par rapport à N et de surfaces équivalentes, viennent dans la même opération se coller symétriquement par leurs faces opposées C' et C s respectivement sur l'épiderme de chacune des parois externes de l'os propre. La surface S (fig.l) comprend les portions B+N+B' nécessairement adhésives sur leurs faces opposées respectives C'+M+C formant la surface S' (fig.2) ; la colle à utiliser doit être spécifiquement adaptée à l'épiderme fragile du nez pour le maintien en tension de l'écarteur puis pour son retrait. 10 Dans le dispositif d'écarteur nasal du brevet, les ailerons B et B' ne doivent pas être collés par leurs versos respectifs C' et C symétriquement sur l'épiderme des parois externes des narines, de part et d'autre des cartilages de l'arête nasale entre l'os dur et le bout du nez, mais bien symétriquement sur l'épiderme des deux parois externes inclinées de l'os propre. A la terminaison de la face recto (externe) du dispositif du brevet, c'est à dire à la 15 terminaison de la partie rectiligne A (fig.l) en remontant vers le crâne, longitudinalement au-dessus de l'arête nasale, se situe sa partie médiane haute (b) (fig.l) destinée à être collée au centre du front par sa zone opposée F, après que la peau du milieu du front ait été étirée le plus possible vers le bas (soit vers le nez) pour la meilleure tension possible. Une fois ce collage effectué, la peau du front en se détendant naturellement en rappel vers le 20 crâne, entraîne l'écarteur nasal longitudinalement vers le haut du front, en pont tendu au-dessus de la voûte du nez (v) (fig.3). Cette tension longitudinale peut être obtenue et maintenue relativement élevée dans cette configuration, en tout cas beaucoup plus élevée que ne le permet le système "Respir'activ" par exemple, dont le concept technique, par sa très petite dimension, limite beaucoup la 25 valeur de tension ; dans le dispositif du brevet de plus grande dimension, la forte tension maintenue constante entre l'épiderme de l'os propre du nez et l'épiderme de la partie centrale du front, fait naturellement remonter la partie basse cartilagineuse du nez longitudinalement vers le haut, provoquant une très large ouverture de la valve nasale. Cet élargissement des narines ensemble permet à l'air de pénétrer en plus gros volume pour 30 le même effort d'inspiration, et ainsi de favoriser la ventilation pulmonaire et, ce faisant, d'améliorer voire d'éviter certains troubles de ronflements et d'apnées. La fig.l amène deux remarques : - la longueur de l'écarteur du brevet n'est pas identique pour tous les nez. Pour se conformer à une classification dimensionnelle établie par des laboratoires spécialisés, le dispositif du brevet devrait être décliné en deux modèles : Un grand modèle mesurant environ 8,5 cm de longueur entre (a) et (b) pour lequel le plus grand déploiement B+ N + B' se situerait aux environs de 6,5 cm, et un petit modèle mesurant environ 7 cm de longueur entre (a) et (b) pour lequel le plus grand déploiement B+N+B' se situerait aux environs de 5,5 cm. A noter que les ailerons B et B' peuvent une fois collés par leurs faces opposées C' et C, déborder un peu des parois externes de l'os propre, sous les yeux et les pommettes, sans inconvénient. - On peut imaginer que le point (a) du dispositif du brevet puisse aussi être ancré au bout du nez, ( y compris en angle droit sur la pointe du nez vers la lèvre supérieure, les deux ailerons B et B' demeurant collés sur les deux cotés de l'os propre) ; cet ancrage une fois sous tension permet aussi une assez large ouverture des narines. Cependant, il existe deux inconvénients majeurs empêchant ce mode d'utilisation : Le premier est qu'une tension à partir du bout cartilagineux du nez vers le front 15 provoquerait une plicature de la pointe du nez sur l'arête du nez. Cette plicature, prolongée, nuirait à la longue à la circulation sanguine dans la zone du pli, ce qui se traduirait par une nécrose de l'épiderme difficile à guérir pendant la durée d'utilisation de l'écarteur nasal. Le second est que le relèvement de la pointe du nez fait morphologiquement avancer, en 20 obliques, à l'entrée de l'orifice de chaque narine, symétriquement par rapport à la cloison nasale les séparant, les deux cartilages alaires situés à l'ouverture de chacune des narines, qui viennent sectoriellement les obstruer, réduisant de ce fait l'amplitude de la valve nasale, ce qui est un résultat inverse de celui recherché. La fig.2, verso de la 4.1, montre comment sont disposées les portions adhésives de 25 l'écarteur nasal. La surface S' (fig.2), verso de S, composée de C' + M + C, versos respectifs de B + N + B' (fig.l) est adhésive comme déjà indiqué, et protégée par un film pelable. Toute la portion D (fig.2) doit rester lisse, car une fois l'écarteur sous tension, elle se positionne en règle générale en pont longitudinal, surplombant la voûte nasale (v). 30 Cette portion D, en pratique, pour la fabrication industrielle de l'écarteur à partir d'une bande totalement encollée, peut-être protégée par un film collé non pelable, transféré dans la même opération que les portions de films pelables. La partie supérieure du dispositif, F (fig.2), doit être prévue plus large que la partie D sous-jacente; elle est représentée évasée sur cette figure, mais peut être aussi rectangulaire ou autrement, le but étant d'offrir une plus large surface d'ancrage au front. F peut être divisée en portions adhésives, autonomes et consécutives longitudinalement comme: E1, E2, E3.... (fig.2), ces portions pouvant opérer séparément, partiellement ou totalement ; il suffira de décoller par pelage les films sur les portions à coller, selon la configuration faciale de l'utilisateur (longueur du nez et hauteur du front en particulier). Il est bien évident que le dispositif d'écarteur nasal du brevet ne doit en aucun cas être confectionné dans une bande élastique. Il est aussi évident que le dispositif de l'écarteur étant un produit plat obtenu par découpage 10 sur une bande adhésive non élastique et non déformable, le coût élevé de la matière première doit inciter à son économie par la limitation des chutes de découpe. Dans ce but, il convient (préférentiellement) que le petit arc de cercle convexe (t) en bout de (b) (fig.1) soit concentrique au grand arc de cercle concave (t') en bout de (a) (fig. l ), par rapport à une ligne médiane (m) qui partagerait longitudinalement l'écarteur en deux parties 15 symétriques de mêmes surfaces. Cette caractéristique autorise un découpage optimisé permettant en particulier une industrialisation rapide et facilitée du produit par l'utilisation de bandes adhésives ayant une largeur équivalente à celle du plus grand déploiement de B + N+ B'. On peut sur ce principe et pour ce même type de découpe simplifiée, rapide et économique, 20 produire les écarteurs du brevet sur des bandes très larges en disposant côte à côte et solidairement, sur une seule ligne, le nombre d'outils de découpe nécessaire pour un volume de production défini. La fig.3 montre l'écarteur nasal du brevet en profil linéaire et en position active, ancré au niveau de la pointe (a) de l'os propre par la partie adhésive M (fig.2), puis remontant 25 longitudinalement en tension et en surplomb de la voûte nasale (v), enfin ancré au front par une ou plusieurs des portions adhésives E1, E2, E3... composant la surface encollée F (fig2). Dans cette position active, les ailerons symétriques B et B' (fig. l), partie basse de l'écarteur, sont collés respectivement sur chaque coté de l'arête nasale, sur l'épiderme des ailes de l'os propre par leurs faces opposées C et C' (fig.2). Ces ailerons une fois collés permettent en 30 outre un renforcement important de l'ancrage de l'écarteur sous tension. Pour finir la ligne médiane (m) (fig. l) qui partage longitudinalement l'écarteur nasal en deux parties symétriques de même surface, permet par ce partage d'obtenir deux écarteurs indépendants, l'un dont l'aileron est destiné à être utilisé sur la partie gauche de l'os propre O (fig.3), voire en léger débordement sous l' oeil gauche et la pommette gauche, l'autre dont l'aileron est destiné à être utilisé sur la partie droite de l'os propre O (fig.3), voire en léger débordement sous l'ceil droit et la pommette droite. Les ancrages au front des deux écarteurs obtenus s'opèrent de la même manière ; on peut aussi imaginer aisément deux écarteurs séparés dont les ancrages respectifs au front soient croisés, le but étant d'obtenir pour chacun d'eux la meilleure tension pour la plus grande ouverture de la narine correspondante. Cette possibilité d'obtenir deux écarteurs indépendants permet deux applications principales: la première concerne les nez fortement dissymétriques dont l'arête de l'os propre n'est pas du tout rectiligne et pour lesquels il est nécessaire de s'ancrer séparément sur chaque aile de l'os propre. La seconde concerne des nez qui bien que rectilignes en apparence, présentent des déviations de cloisons nasales limitant la captation de l'air d'un seul coté qu'il convient donc d'équiper d'un écarteur latéral. La ligne médiane (m) (fig.1) peut, en fabrication, être matérialisée en pointillé ou en couleur dans le but de guider une découpe aux ciseaux.
La fig.3 à l'intérêt de présenter de profil un aileron B et un ancrage E1, qui peuvent aussi illustrer les deux applications précédentes. On voit sur cette figure qu'une fois le dispositif installé en tension, la partie cartilagineuse du nez (g) remonte en position (g') et qu'en conséquence l'ouverture de la narine (h) s'étire et s'agrandit pour devenir (h').
On peut enfin mentionner accessoirement que le maintien quotidien, plusieurs heures pendant la nuit, en tension entre l'épiderme de l'os propre et celui du front, de l'écarteur nasal du brevet, peut aider à conserver un nez rectiligne, sachant qu'avec l'âge la pointe de l'appendice nasal a tendance à "plonger" vers la lèvre supérieure.