i INTERFACE HOMME MACHINE COMPRENANT UNE COMMANDE MASQUANT UNE AUTRE COMMANDE L'invention concerne le domaine des interfaces homme machine comprenant une commande pouvant masquer une s autre commande. Ce type d'interface homme machine présente plusieurs avantages. Tout d'abord, il permet de réduire fortement le risque d'appui intempestif sur la commande masquée laquelle peut alors être une commande particulièrement sensible. Ensuite, il permet de rassembler à io un même endroit plusieurs commandes distinctes présentant un lien fonctionnel important entre elles. Enfin, il permet de limiter l'étendue de la superficie occupée par des commandes, laquelle superficie peut être déjà importante, comme par exemple sur une planche de bord de véhicule. ls Selon un premier art antérieur, par exemple décrit dans la demande de brevet française FR 2775116, il est connu une interface homme machine dans laquelle une première commande masque une deuxième commande. L'actionnement de la première commande se fait par rotation de la première 20 commande entraînant automatiquement le démasquage d'une deuxième commande. Selon un deuxième art antérieur, par exemple décrit dans la demande de brevet anglaise GB 2309124, il est connu une interface homme machine dans laquelle une première 25 commande masque une deuxième commande. L'actionnement de la première commande se fait par translation de la première commande entraînant automatiquement le démasquage d'une deuxième commande. L'invention a mis en évidence un inconvénient de ces deux arts 30 antérieurs. L'activation de la deuxième commande n'est possible que lorsque la première commande a été préalablement activée. Or l'invention contemple des applications dans lesquelles la deuxième commande doit pouvoir être activée, d'une part avant la deuxième commande et d'autre part sans que la première commande soit activée. Pour cela, l'invention propose de rendre l'accès à la deuxième commande masquée indépendant de l'activation ou non de la s première commande. L'invention propose à cet effet de découpler les deux déplacements de la première commande, à savoir en un déplacement d'activation de la fonction associée à la première commande d'une part et en un autre déplacement distinct, de démasquage de la deuxième io commande. Ces deux déplacements étaient au contraire confondus en un seul et même déplacement dans les deux arts antérieurs précités. Selon l'invention, il est prévu une interface homme machine comprenant une première commande de fonction et une ls deuxième commande de fonction, la première commande étant apte à activer sa fonction par déplacement et à démasquer la deuxième commande par déplacement, caractérisée en ce que le déplacement de la première commande pour activer sa fonction est distinct du déplacement de la première commande 20 pour démasquer la deuxième commande. L'activation de la fonction peut être en tout ou rien, fonction active ou fonction inactive, ou bien une activation plus progressive de la fonction comprenant plusieurs états discrets d'activation progressive, ou même une activation progressive 25 continue de la fonction. De préférence, les deux déplacements de la première commande sont complètement découplés l'un de l'autre. Par exemple, l'un des déplacements est un enfoncement tandis que l'autre déplacement est un pivotement. Il aurait pu être 30 possible, mais moins pratique, que les deux déplacements restent tout de même liés, par exemple deux enfoncements dans la même direction, mais l'un plus profondément que l'autre. Découpler complètement ces deux déplacements présente une meilleure sécurité car on ne risque pas de provoquer l'un des déplacements à la place ou en sus de l'autre, le déplacement non voulu à la place ou en sus du déplacement voulu. De préférence, les deux commandes sont des boutons s actionnables par pression d'un utilisateur. Ces boutons sont encore appelés boutons « push » en langue anglaise. Ce type de commande est le plus simple et le plus pratique pour activer une fonction. Toutefois, il n'était pas à priori aussi simple de vouloir superposer deux boutons à déplacement par io enfoncement, l'un masquant l'autre, que de superposer une commande à déplacement latéral, à savoir rotation ou translation, dont le déplacement latéral démasque naturellement la deuxième commande masquée. De préférence, les deux commandes sont intégrées dans une ls planche de bord de véhicule. La prolifération des commandes à cet endroit rend d'autant plus intéressante la sécurité évitant les appuis intempestifs sur des commandes présentant un caractère critique, comme par exemple l'appel d'urgence. L'invention concerne aussi une planche de bord de véhicule 20 comprenant au moins une interface homme machine selon l'invention. De préférence, la première commande est apte à activer les feux de détresse d'un véhicule et la deuxième commande est apte à activer un appel d'urgence et ou un appel d'assistance. 25 Dans cette application, l'appel d'urgence et l'appel d'assistance sont des commandes sensibles qui ne doivent pas être déclenchées de manière intempestive. Dans un autre art antérieur que ceux décrits précédemment, l'appel d'urgence et l'appel d'assistance pouvaient être 30 déclenchés par un appui prolongé, de l'ordre de 2 à 3 secondes, sur la touche correspondante, afin de limiter les risques d'appel intempestif. Cependant, cet autre art antérieur présente l'inconvénient de ne pas être très intuitif surtout en cas de situation d'urgence.
Le couplage de ces fonctions entre elles est intéressant car, souvent, lorsque le conducteur voudra lancer un appel d'urgence en cas d'accident ou un appel d'assistance en cas de panne, il sera prudent et recommandé d'activer juste avant s ou sensiblement simultanément, les feux de détresse du véhicule, ceci afin de prévenir les autres véhicules et diminuer ainsi le risque de suraccident ou d'accident. Par ailleurs, il faut pouvoir bien sûr activer les feux de détresse sans nécessairement lancer un appel d'urgence ou un io appel d'assistance. Réciproquement, le conducteur de véhicule peut vouloir lancer un appel d'urgence ou un appel d'assistance sans vouloir activer les feux de détresse. Le conducteur du véhicule peut vouloir signaler un accident qu'il voit sur le bord de la route sans pour autant devoir s'arrêter. ls Le conducteur de véhicule peut vouloir contacter le service d'assistance alors que son véhicule est garé sans gêner la circulation. De préférence, la première commande est un capot pivotant autour d'une charnière. Ce déplacement de démasquage est 20 simple à implémenter tout en permettant de conserver un déplacement par enfoncement pour activer la fonction correspondante. Avantageusement, le capot présente une zone de contact électrique annulaire, pour activer la fonction de la première 25 commande, qui est disposée autour de la deuxième commande. Ainsi toute la surface située derrière la première commande est utilisable pour la deuxième commande ou pour plusieurs deuxièmes commandes. Dans une alternative, une zone de contact centrée peut être conservée, et dans ce cas, 30 une partie de la zone située derrière la première commande est réservée pour faire contact électrique et ne peut donc pas être utilisée pour réaliser la deuxième commande. Avantageusement, le capot est transparent, ou à tout le moins partiellement transparent, suffisamment pour laisser 2965394 s transparaître visuellement la deuxième commande. Ainsi, l'utilisateur, qui est préférentiellement un conducteur de véhicule, peut voir au travers du capot constituant la première commande l'existence et la nature d'au moins une deuxième s commande située derrière, grâce à la transparence au moins partielle du capot. Le capot est par exemple totalement transparent à la lumière visible. Le capot est de préférence coloré, par exemple en rouge, et laisse voir par transparence le ou les sigles de la deuxième commande lesquels io apparaissent alors également colorés, de la même couleur, par exemple en rouge. Un véhicule inclut notamment un camion, une voiture, un bus, un bateau, un avion. Un véhicule est de préférence un véhicule à moteur, avantageusement terrestre. Un véhicule est 15 préférentiellement une voiture.
L'invention va maintenant être décrite plus en détail à l'aide des figures ci-après, données à titre d'exemples illustratifs et non limitatifs, où : 20 - la figure 1 représente schématiquement un exemple de réalisation d'une interface homme machine selon l'invention, dans une configuration où la deuxième commande de l'interface homme machine est masquée ; - la figure 2 représente schématiquement un exemple de 25 réalisation d'une interface homme machine selon l'invention, dans une configuration où la deuxième commande de l'interface homme machine est démasquée.
La figure 1 représente schématiquement un exemple de 30 réalisation d'une interface homme machine selon l'invention, dans une configuration où la deuxième commande de l'interface homme machine est masquée. Sur la planche de bord 6 d'un véhicule, est disposée une première commande sous la forme d'un bouton 1 d'activation des feux de détresse du véhicule par enfoncement du bouton 1 provoqué par l'appui sur le bouton 1 réalisé par un utilisateur. Le bouton 1 comprend un capot 10 pivotant autour d'une charnière 12 fixée à la planche de bord 6, afin de démasquer s la deuxième commande comme visible sur la figure 2. Sur le capot 10 qui est essentiellement transparent, est représenté un sigle 11 représentatif de la fonction feux de détresse. La figure 2 représente schématiquement un exemple de réalisation d'une interface homme machine selon l'invention, io dans une configuration où la deuxième commande de l'interface homme machine est démasquée. La deuxième commande est démasquée par le soulèvement de la première commande. Après le pivotement du capot 10 autour de la charnière 12, la ls deuxième commande est démasquée. La deuxième commande comprend un bouton d'appel d'urgence 2 et un bouton d'appel d'assistance 3. Il y a donc deux deuxièmes commandes. Le bouton d'appel d'urgence 2 s'active en cas d'accident. Le bouton d'appel d'assistance 3 s'active en cas de panne.
20 L'élément 4 est inerte ici, ce peut être par exemple un élément de décoration. La zone annulaire 13 du capot 10 est une zone de contact électrique destinée à coopérer avec la zone annulaire 5 de contact électrique intégrée à la planche de bord 6, afin 25 d'activer la fonction feux de détresse par contact électrique entre les deux zones annulaires, lorsque l'utilisateur appuie sur le capot 10 quand celui-ci est rabattu sur les deuxièmes commandes de manière à les masquer, entraînant ainsi l'enfoncement du capot 10 perpendiculairement à la surface 30 moyenne de la planche de bord 6. La zone annulaire 5 de contact électrique entoure les boutons 2 et 3 des deuxièmes commandes. Dans une alternative, la zone annulaire 13 du capot 10 peut être une zone de contact purement mécanique par pression, qui en déplaçant un actuateur, active la fonction correspondante. Dans une alternative, l'une des zones annulaires ou même les deux zones annulaires 5 et 13, au lieu de faire le tour des s boutons 2 et 3, ne s'étendent que sur un bout d'anneau, éventuellement très réduit, englobant préférentiellement au moins la zone opposée à la charnière 12 qui est la zone la plus aisée pour appuyer.