FR2965101A1 - Fusible et interrupteur sectionneur comprenant un tel fusible - Google Patents

Abstract

Ce fusible comprend un ensemble percuteur (410) agencé à une extrémité longitudinale (1a), comprenant des éléments fixes, des éléments mobiles, aptes à se déplacer en translation selon l'axe de percuteur (X410) relativement aux éléments fixes à l'extérieur de l'extrémité (1a) du fusible lors du déclenchement de l'ensemble percuteur, un ressort (416) de déclenchement de l'ensemble percuteur, agencé entre les éléments fixes et les éléments mobiles, des moyens de traction (415, 417, 421, 431, 432), aptes à exercer une contrainte de traction (Ft) sur le ressort et à relâcher la contrainte de traction (Ft) lors du déclenchement de l'ensemble percuteur. Les moyens de traction comprennent au moins un fil déclencheur (421) conducteur, fusible en cas de surintensité électrique, et également une brasure conductrice, reliant deux éléments (421 d, 432) dont l'un est solidaire du fil conducteur (22) ou d'un élément mobile, cette brasure étant fusible en cas d'élévation prolongée de la température au niveau de l'ensemble percuteur. Le ramollissement ou la fusion de la brasure a pour effet de relâcher la contrainte de traction (Ft) sur le ressort (416) et ainsi de déclencher l'ensemble percuteur (410). L'extrémité (421c) du fil déclencheur (421 ) est interposée entre ces éléments et noyée dans la brasure en formant au moins un arc (421 d ), la brasure étant apte à libérer l'extrémité du fil déclencheur en ramollissant ou en fondant.

Description

1 FUSIBLE ET INTERRUPTEUR SECTIONNEUR COMPRENANT UN TEL FUSIBLE

L'invention concerne un fusible comprenant un ensemble percuteur thermique. L'invention concerne également un interrupteur sectionneur comprenant au moins un tel fusible. Le domaine de l'invention est celui des fusibles moyenne tension, équipant les interrupteurs sectionneurs à fusibles ou raccordés au circuit électrique moyenne tension par des porte-fusibles. Dans la gamme des moyennes tensions, notamment entre 1kV et 72,5kV, il est nécessaire de transporter et/ou de transformer la tension alternative, tout en protégeant la ligne électrique des surintensités. A cet effet, on utilise notamment un interrupteur sectionneur à un ou plusieurs fusibles, également appelé interrupteur combiné. Une première contrainte est de concevoir un interrupteur combiné de dimensions réduites. Une seconde contrainte est de satisfaire aux exigences des normes en vigueur, par exemple la norme CEI 60 282-1 relative aux fusibles limiteurs de courant. De manière connue, un fusible comprend un ou des barreaux longitudinaux isolants avec un orifice central traversant, un ou des éléments fusibles enroulés en spirale sur le ou les barreaux, un ensemble percuteur muni d'un ressort et d'une partie mobile et qui est disposé à une extrémité longitudinale du fusible, et un fil conducteur qui traverse le fusible et est connecté à un fil déclencheur qui exerce une contrainte de traction sur le ressort du percuteur. En pratique, la résistance du ou des éléments fusibles spiralés est inférieure à la résistance du fil conducteur en série avec le fil déclencheur. Ainsi, lors du fonctionnement normal du fusible, le courant passe par le ou les éléments fusibles spiralés. Lorsqu'une surintensité se produit dans le fusible, le ou les éléments fusibles spiralés fondent, et le courant passe par le fil conducteur et le fil déclencheur qui fondent à leur tour. Toutefois, la fusion du fil déclencheur est privilégiée, ainsi la contrainte de traction exercée sur le ressort est relâchée et la partie mobile de l'ensemble percuteur est éjectée sur une course déterminée. La libération de cette partie mobile permet d'actionner un mécanisme de signalement et/ou de faire manoeuvrer un interrupteur sectionneur et/ou de transmettre une information sur l'état du fusible. DE-B-10 2005 063 044 décrit un fusible comprenant un ensemble percuteur, avec un ressort maintenu sous contrainte de traction par un fil déclencheur. Lorsqu'une surintensité suffisante traverse le fil déclencheur, sa fusion libère le ressort et déclenche le percuteur.

2 EP-A-1 063 667 décrit un fusible comprenant un ensemble percuteur, avec un ressort maintenu comprimé par un ou des fils déclencheurs, et une pièce en matière plastique servant à signaler la fusion du fusible lorsque le percuteur est déclenché par la fusion du fil déclencheur. Cette pièce comporte des zones de faible section aptes à se rompre sous l'action de la température et du percuteur, ce qui permet d'éjecter la pièce mobile avant la fusion complète des éléments fusibles. Les conditions de ramollissement et de rupture d'une telle pièce en matière plastique sont difficiles à maîtriser. EP-A-1 369 890 décrit un fusible comprenant un ensemble percuteur, avec un ressort maintenu comprimé par une spire, dont une extrémité mobile est au moins partiellement en contact conducteur de chaleur avec un activateur. Au-dessus d'une température limite, l'activateur relâche son action sur la spire, par exemple par la destruction de la spire ou par fusion, ce qui libère le ressort et déclenche le percuteur. L'activateur comprend une partie en alliage qui fond au-dessus d'une température de seuil, en particulier un alliage métallique à base d'argent, de cuivre et/ou d'aluminium, amélioré par l'addition d'indium et/ou germanium. Ainsi, un percuteur classique permet essentiellement de signaler que le fusible a fondu et est ouvert. Cependant, dans le cas où le fusible est traversé par un courant fort, mais pas suffisamment élevé pour amorcer la fusion des différents éléments fusibles, il existe un risque d'endommagement du fusible et/ou de son réceptacle dans l'interrupteur sectionneur. Dans ce cas, la fonction de protection du circuit n'est plus assurée, et notamment l'interrupteur sectionneur auquel est intégré le fusible peut lui aussi être endommagé. Le but de la présente invention est de proposer un fusible dédié aux interrupteurs combinés, apte à ouvrir le circuit lorsqu'il subit une surintensité prolongée provoquant intrinsèquement un échauffement, même si le fil déclencheur et le fil percuteur n'ont pas encore atteint leur température de fusion. A cet effet, l'invention a pour objet un fusible qui comprend un corps tubulaire, au moins un barreau central isolant agencé dans le corps tubulaire selon un axe longitudinal du corps tubulaire, et comprenant un orifice central traversant, au moins un élément fusible conducteur, qui est agencé sur le barreau et s'étend sensiblement entre les extrémités longitudinales du fusible, un ensemble percuteur agencé à une extrémité longitudinale du fusible, selon un axe de percuteur sensiblement parallèle à l'axe longitudinal du corps tubulaire, un fil conducteur, agencé dans l'orifice central du barreau, qui s'étend sensiblement entre les extrémités longitudinales du fusible, et est connecté avec l'ensemble percuteur par des moyens de liaison, l'ensemble percuteur comprenant des éléments fixes, des éléments mobiles, aptes à se déplacer en translation selon l'axe du percuteur relativement aux éléments fixes à l'extérieur de l'extrémité du fusible lors du déclenchement de l'ensemble percuteur, un ressort de déclenchement de l'ensemble percuteur, agencé entre les éléments fixes et les éléments mobiles, des moyens de traction, aptes à exercer une contrainte de traction sur le ressort et à relâcher la contrainte de traction lors du déclenchement de l'ensemble percuteur, les moyens de traction comprenant au moins un fil déclencheur, qui est fusible en cas de surintensité électrique. Ce fusible est caractérisé en ce que les moyens de traction comprennent également une brasure conductrice, reliant deux éléments dont l'un est solidaire du fil conducteur ou d'un élément mobile, en ce que cette brasure est fusible en cas d'élévation prolongée de la température au niveau de l'ensemble percuteur, en ce que le ramollissement ou la fusion de la brasure a pour effet de relâcher la contrainte de traction sur le ressort et en ce que l'extrémité du fil déclencheur est interposée entre ces éléments et noyée dans la brasure en formant au moins un arc, la brasure étant apte à libérer l'extrémité du fil déclencheur en ramollissant ou en fondant.

Ainsi, un fusible muni d'un tel ensemble percuteur assure une meilleure protection de l'interrupteur combiné qu'il est destiné à équiper. En effet, l'ensemble percuteur est apte à se déclencher en cas de faible surintensité du courant, mais également en cas d'élévation critique de température, avec une double action électrique et thermique. Selon d'autres caractéristiques avantageuses du fusible selon l'invention, prises isolément ou en combinaison : - Chaque arc est maintenu sous tension, et le ramollissement ou la fusion de la brasure a pour effet de relâcher la tension dans chaque arc. - Chaque arc de l'extrémité du fil déclencheur est configuré en U, en V ou en W. - Lors de la libération de l'extrémité du fil déclencheur par la brasure, chaque arc exerce, sur l'un des éléments préalablement reliés par la brasure ou sur un élément auxiliaire, un effort qui tend à écarter cet élément d'au moins un autre élément et à rendre le glissement du fil déclencheur irréversible. - Les moyens de liaison incluent au moins une boucle formée à l'extrémité du fil conducteur, reliant le fil conducteur aux moyens de traction et apte à conduire le courant électrique entre le fil conducteur et le fil déclencheur. - Les deux éléments comprennent une première plaquette munie d'un orifice et une deuxième plaquette munie d'un organe en saillie complémentaire de l'orifice, cet élément en saillie étant apte à maintenir l'extrémité du fil déclencheur sous tension en formant l'arc dans l'orifice. - Les deux éléments comprennent une première plaquette et une deuxième plaquette, ces plaquettes étant munie d'au moins deux paires d'éléments complémentaires, chaque paire comprenant un orifice qui est disposé sur l'une des plaquettes et un organe en saillie qui est complémentaire de l'orifice et disposé sur l'autre plaquette, chaque organe en saillie étant apte à maintenir l'extrémité du fil déclencheur sous tension en formant un arc dans l'orifice correspondant. - Les deux éléments comprennent une première plaquette munie d'au moins deux orifices et une deuxième plaquette brasée sur la première plaquette par la brasure et couvrant les orifices, les moyens de traction étant configurés pour maintenir l'extrémité du fil déclencheur sous tension en formant au moins un arc dans les orifices. - Les deux éléments comprennent une première plaquette qui est munie d'un premier orifice et une deuxième plaquette qui est munie d'un deuxième orifice aligné avec le premier orifice, et en ce que les moyens de traction du ressort comprennent un troisième élément en forme de pion configuré pour être inséré dans le deuxième orifice en débouchant dans le premier orifice et maintenir l'extrémité du fil déclencheur sous tension en formant l'arc à travers le premier orifice. L'invention a également pour objet un interrupteur sectionneur à fusibles comprenant au moins un fusible muni d'un ensemble percuteur tel que mentionné ci-dessus.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple non limitatif et faite en référence aux dessins sur lesquels : la figure 1 est une vue en perspective d'un fusible conforme à l'invention ; la figure 2 est une coupe du fusible dans le plan Il de la figure 1 ; la figure 3 est une coupe du fusible dans le plan III de la figure 2 ; la figure 4 est une vue à plus grande échelle de l'ensemble percuteur du fusible des figures 1 à 3 ; la figure 5 est une vue à plus grande échelle du détail V à la figure 4, montrant l'extrémité d'un fil déclencheur maintenue entre des plaquettes conductrices, la figure 6 est une vue analogue à la figure 5, montrant une configuration dans laquelle l'ensemble percuteur est déclenché, avec les plaquettes écartées et le fil déclencheur libéré ; - les figures 7 et 8 sont des coupes analogues aux figures 5 et 6 pour un fusible conforme à un deuxième mode de réalisation de l'invention ; - les figures 9 et 10 sont des coupes analogues aux figures 5 et 6 pour un fusible conforme à un troisième mode de réalisation de l'invention ; la figure 11 est une coupe analogue à la figure 5 pour un fusible conforme à un quatrième mode de réalisation de l'invention ; la figure 12 est une vue en perspective d'éléments appartenant à l'ensemble percuteur de la figure 11 ; et la figure 13 est une autre vue en perspective des éléments de la figure 11, montrant une configuration dans laquelle l'ensemble percuteur est déclenché, avec les plaquettes écartées et le fil déclencheur libéré. Sur les figures 1 à 6 est représenté un fusible 1 conforme à l'invention, comprenant un ensemble percuteur 410. La figure 1 est une vue d'ensemble du fusible 1, destiné à équiper un interrupteur combiné ou un porte-fusibles à signalisation, non représentés. Le fusible 1 comprend un corps de fusible 2 sensiblement tubulaire, définissant un axe longitudinal X-X'. Le corps 2 est en matériau isolant, de préférence en porcelaine. A chacune des extrémités longitudinales 1 a ou lb du fusible 1 est agencée une capsule 3a ou 3b. Les capsules 3a et 3b, aptes à conduire le courant électrique, sont réalisées de préférence en métal. Chaque capsule 3a, 3b, comprend une première section tubulaire 31a, 31b, qui vient enserrer le corps 2, avec interposition d'un joint d'étanchéité 27a, 27b. De plus, chaque capsule 3a, 3b comprend une seconde section tubulaire 32a, 32b, de diamètre inférieur au diamètre de la première section, qui permet le passage du courant électrique vers au moins un autre composant, non représenté, d'un interrupteur combiné ou d'un porte-fusible équipé avec le fusible 1. Aux extrémités des capsules 3a et 3b tournées vers l'extérieur du fusible 1 sont agencés des couvercles 7a et 7b. A l'intérieur du corps 2 tubulaire est agencé un barreau central 4, qui s'étend entre les deux extrémités 1 a et 1 b du fusible, parallèlement à l'axe X-X'. Le barreau 4 est en matériau isolant, de préférence en céramique. Comme visible sur la figure 2, le barreau 4 a une section transversale en étoile à six branches. Lorsque le barreau 4 est positionné à l'intérieur du corps 2, son axe central et longitudinal X4 coïncide avec l'axe X-X'. L'espace intermédiaire 8 entre le barreau et le corps du fusible est rempli de sable, non représenté.

En variante non représentée, le fusible 1 peut comprendre deux barreaux concentriques agencés dans le corps 2. Entre chaque capsule 3a et 3b et le barreau 4 est positionnée une pièce de contact électriquement conductrice, respectivement 6a et 6b, de préférence en matériau métallique. Les pièces de contact 6a et 6b comprennent chacune six ergots de centrage 61a et 61b, qui s'étendent radialement en direction du corps 2 et permettent de centrer le barreau 4 à l'intérieur du corps 2. Les pièces de contact 6a et 6b comprennent également des éléments de positionnement 62a et 62b, qui permettent un alignement correct avec le barreau 4, et des pattes de contact électrique 63a et 63b. Chaque pièce de contact 6a et 6b est liée au barreau 4 par un élément de fixation, respectivement 71a et 71b, notamment un bouchon en matière synthétique.

Le barreau 4 comprend un orifice central traversant 41 de forme sensiblement circulaire, dans lequel vient se loger un fil spiralé 22, également appelé fil conducteur. Du côté orienté vers l'extrémité 1 b du fusible 1, le fil conducteur 22 est connecté à l'une des pattes de contact 63b. Du côté orienté vers l'extrémité 1 a du fusible 1, le fil conducteur 22 est connecté à l'ensemble percuteur 410 par un élément de liaison 423. Plus précisément, cet élément de liaison est une boucle 423 réalisée à l'extrémité du fil conducteur 22 et adaptée pour attacher et connecter électriquement le fil conducteur 22 aux éléments de l'ensemble percuteur 410. Au moins un élément fusible conducteur 9 est enroulé en spirale autour du barreau 4, entre les deux pièces de contact 6a et 6b. En pratique, l'élément fusible 9 est une lame fusible monobloc d'épaisseur constante, en argent (Ag). Sur la figure 3, une partie centrale du barreau 4 est représentée en vue extérieure, afin de montrer l'enroulement de la lame 9 sur le barreau 4. Les extrémités de la lame 9 sont connectées aux ergots 61a et 61b des pièces de contact 6a et 6b, qui sont elles-mêmes connectées aux capsules respectives 3a et 3b. Les liaisons entre pièces conductrices sont effectuées par soudage ou brasage, ou tout autre moyen connu. Selon un aspect optionnel de l'invention qui n'est pas représenté, la lame 9 peut comprendre des segments de largeur maximale séparés par des sections réduites, ces sections réduites pouvant être de types différents, avec des géométries différentes. L'ensemble percuteur 410 comprend un ressort 416, sur lequel est exercée une contrainte de traction Ft lors du fonctionnement normal du fusible 1. Le ressort 416 est ainsi comprimé. Lorsque l'ensemble percuteur 410 est déclenché, par action électrique ou thermique, la contrainte de traction Ft exercée sur le ressort 416 est relâchée, et ainsi une partie mobile de l'ensemble percuteur 410 est éjectée sur une certaine distance, sous l'action du ressort 416, du côté de l'extrémité la du fusible 1, à travers un orifice du couvercle 7a. Comme montré à la figure 4, l'ensemble percuteur 410 comprend une cuvette 411 fixée rigidement à la capsule 3a du fusible 1. La cuvette 411 comprend une première paroi radiale 411a, un corps tubulaire 411b, une seconde paroi radiale 411c, et deux décrochements tubulaires 411d et 411f, qui sont liés par une paroi radiale 411e et s'étendent parallèlement au corps 411b en direction de la paroi 411a. La périphérie extérieure de la paroi 411a est en contact avec la capsule 3a, tandis que la surface de la paroi 411a tournée vers l'extrémité 1 a est en appui contre le couvercle 7a. Le diamètre du corps 411b est supérieur au diamètre du décrochement 411d, qui lui-même est supérieur au diamètre du décrochement 411f. Une capsule 412 est agencée dans la cuvette 411, avec une première paroi tubulaire 412a fixée rigidement en appui contre le corps 411b, une paroi radiale 412b qui s'étend depuis la paroi 412a en direction d'un axe longitudinal central X410 de l'ensemble 410, et une seconde paroi tubulaire 412c de diamètre inférieur au diamètre de la paroi 412a. Un piston 413 est agencé dans la capsule 412, avec une paroi tubulaire 413a coulissante contre la paroi tubulaire 412c de la capsule 412, et une paroi radiale 413b qui s'étend depuis la paroi 413a en direction de l'axe X410. Un bouchon 414 est agencé contre la paroi 413b, du côté de l'extrémité 1 a, avec des pattes flexibles 414a et 414b qui pénètrent dans l'espace délimité par la périphérie intérieure de la paroi 413b, permettant ainsi une fixation par clipsage du bouchon 414 dans le piston 413. Dans l'espace délimité par le piston 413 sont agencés un crochet 415 et le ressort 416 enroulé autour de l'axe de percuteur X410, qui est sensiblement parallèle à l'axe X-X' du corps tubulaire 2. En fonctionnement normal, le ressort 416 est comprimé entre les parois radiales 411e et 413b. Le crochet 415 est disposé du côté de l'extrémité la du fusible 1, entre la paroi 413b et l'extrémité mobile du ressort 416, à laquelle il transmet une contrainte de traction Ft selon l'axe X410. Des moyens de traction, détaillés ci-après, permettent d'exercer cette contrainte de traction Ft sur le ressort 416 par l'intermédiaire du crochet 415. Lors du déclenchement de l'ensemble percuteur 410, la contrainte de traction Ft exercée sur le ressort 416 est annulée, et les éléments mobiles, qui sont le piston 413, le bouchon 414 et le crochet 415 se déplacent en translation du côté de l'extrémité 1 a du fusible 1 selon l'axe de percuteur X410. Du côté de l'ensemble percuteur 410 opposée au crochet 415, dans un espace délimité par le décrochement 411d et la paroi 411e de la cuvette 411, sont agencées deux rondelles d'appui isolantes 418 et 419, pourvues chacune d'un orifice central 418a ou 419a. Une gaine isolante tubulaire 422 vient en appui sur la rondelle 419, de manière centrée, du côté opposé aux éléments 415, 416 et 418. Un rivet 417 est disposé du même côté que la gaine 422, fixé en partie sur la paroi 411c de la cuvette 411 et sur la rondelle 419. Une matière de remplissage isolante 427, est déposée contre la rondelle 419 à la base de la gaine 422, et une matière de remplissage 428 ferme l'extrémité de la gaine 422. Les matières de remplissage, notamment en silicone, polyéthylène ou similaire, réalisent ainsi une isolation électrique et empêchent la pénétration du sable depuis l'espace intermédiaire 8. Un fil déclencheur 421, fusible et conducteur, est agencé dans l'ensemble percuteur 410. Une extrémité 421a, dite passive, du fil 421 est fixée en formant plusieurs boucles dans le rivet 417, qui fait office de moyen de retenue du fil 421 et de contact électrique avec la cuvette 411. En partant de l'extrémité 421 a, une boucle 421 b du fil déclencheur 421 passe à l'intérieur du crochet 415, puis le fil déclencheur 421 passe à travers les orifices centraux 418a et 419a des rondelles d'appui 418 et 419, et son extrémité 421c pénètre dans la gaine 422.

Comme mieux visible sur les figures 4 à 6, des éléments électriquement et thermiquement conducteurs 431 et 432 sont positionnés à l'intérieur de cette gaine 422. Plus précisément, le premier élément est une plaquette métallique 431 munie d'un orifice cylindrique 431a, tandis que le deuxième élément est une plaquette métallique 432 munie d'un organe en saillie en forme de bossage 432a. Chaque plaquette 431 et 432 présente une face plane, respectivement 431 p et 432p, adaptée pour reposer contre la face plane opposée de l'autre plaquette. Le bossage 432a est complémentaire de l'orifice 431a, de sorte que lorsque les faces planes 431p et 432p sont en appui l'une contre l'autre, le bossage 432a est inséré dans l'orifice 431a avec un faible jeu entre eux. Ce bossage 432a et cet orifice 431a sont pré-réalisés, notamment par poinçonnage, avant le positionnement des plaquettes 431 et 432 dans la gaine 422. La plaquette 431 peut être rigidement fixée à la rondelle 419, ou bien être simplement appuyée contre cette rondelle 419. Par ailleurs, la plaquette 431 inclut un second orifice 431b, dans lequel est formée la boucle 423 de liaison du fil conducteur 22. En pratique, l'extrémité 421c du fil déclencheur 421 est noyée dans la matière d'une brasure 430, agencée entre les deux plaquettes 431 et 432. A cet effet, les faces planes 431p et 432p des plaquettes 431 et 432 sont tout d'abord brasées. Ensuite, l'extrémité 421c du fil déclencheur 421 est prise « en sandwich » entre les faces 431p et 432p et noyée dans la brasure 430, tandis qu'un arc 421d en forme de U est formé et maintenu sous contrainte par coincement entre le bossage 432a et les parois de l'orifice 431a. En variante du procédé de fabrication, le bossage 432a est réalisé par poinçonnage alors que l'extrémité 421c du fil 421 est interposée entre les deux plaquettes 431 et 432. De ce fait, l'extrémité 421c est déformée et mise sous contrainte en formant l'arc 421d en forme de U. Enfin, les plaquettes 431 et 432, l'extrémité 421c et la boucle 423 sont positionnés dans l'ensemble percuteur 410 du fusible 1.

Ainsi, le fil déclencheur 421 est maintenu sous tension, en exerçant selon l'axe X410 une contrainte de traction Ft sur le ressort 416 par l'intermédiaire du crochet 415. Comme montré à la figure 5, le fil 421 est maintenu sous tension, d'une part, par coincement entre le bossage 432a et l'orifice 431a et, d'autre part, par l'action de la brasure 430 reliant les plaquettes 431 et 432. En effet, l'arc 421d en U est formé dans l'orifice 431a en épousant le relief du bossage 432a, et maintenu par coincement grâce à la brasure entre le bossage 432a et les parois de l'orifice 431a, participant ainsi au maintien sous tension de l'extrémité 421c du fil 421. En variante non représentée, le bossage 432a peut présenter un relief en V ou en W. Dans ce cas, l'arc est en forme de V ou W. En fonctionnement normal du fusible 1, la brasure 430 et la boucle 423 assurent la liaison mécanique et électrique entre le fil conducteur 22, le fil déclencheur 421 et les plaquettes 431 et 432. En pratique, la résistance de la lame 9 est inférieure à la résistance du fil conducteur 22 et du fil déclencheur 421. Ainsi, lors du fonctionnement normal du fusible 1, le courant passe par la lame 9. Lorsqu'une surintensité importante se produit dans le fusible 1, la lame 9 fond, et le courant passe par le fil conducteur 22 et le fil déclencheur 421 qui fondent à leur tour, libérant ainsi le percuteur. Si le fusible 1 est soumis à un courant supérieur à son courant de fonctionnement usuel pendant une durée prolongée, par exemple supérieure à 120 minutes, la température des éléments constitutifs du fusible augmente par effet Joule et la brasure 430 subit un ramollissement sous charge, libérant les contraintes de liaison mécaniques entre les plaquettes 431 et 432 et relâchant du même coup les contraintes appliquées sur l'extrémité 421c du fil déclencheur 421, et notamment sur l'arc 421d. Après une durée qui dépend du volume et des propriétés physiques de la brasure 430, ainsi que de la température, la brasure 430 ramollit et libère l'extrémité 421c du fil déclencheur 421. L'extrémité 421c est libérée suivant un mouvement M421 de glissement, représenté par une flèche sur la figure 6. Ainsi, la surface brasée et les propriétés physiques de la brasure 430 déterminent le seuil de déclenchement en température. Par ailleurs, les contraintes initialement exercées sur l'arc 421d sont libérées sous forme d'une force F421, qui tend à écarter les plaquettes 431 et 432. Lorsque la brasure 430 est suffisamment ramollie ou fondue, un « effet d'éjection » se produit, c'est-à-dire que le relâchement de l'arc 421d entraîne l'éjection de la plaquette 432 par rapport à la plaquette 431 et rend la séparation des plaquettes 431 et 432 irréversible. Ainsi, la libération de l'extrémité 421c du fil 421 est plus rapide par « effet d'éjection » qu'en cas de glissement progressif entre les plaquettes 431 et 432 sans détente de l'arc 421d. La configuration du bossage 432a, de l'orifice 431a et de l'arc 421d exerce donc une influence, d'une part, sur la surface brasée et, d'autre part, sur la réactivité et l'irréversibilité du déclenchement de l'ensemble percuteur 410. Sur les figures 7 et 8 est représenté un deuxième mode de réalisation d'un ensemble percuteur 510 destiné à équiper un fusible 1 selon l'invention.

Certains éléments constitutifs de l'ensemble percuteur 510 sont identiques aux éléments constitutifs de l'ensemble percuteur 410 du premier mode de réalisation, décrit plus haut, et portent les mêmes références augmentées de 100. Il s'agit de la cuvette 511, du piston 513, du rivet 517, des rondelles 518 et 519 munies de leurs orifices 518a et 519a et de la boucle 523 de liaison du fil percuteur 22. Par ailleurs, d'autres éléments identiques ne sont pas représentés sur les figures 7 et 8 et seront mentionnés ci-après avec les mêmes références que pour l'ensemble percuteur 410 du premier mode de réalisation : il s'agit du crochet 415, du ressort 416 et de la contrainte de traction Ft. Enfin, les matières de remplissage ne sont pas représentées sur les figures 7 et 8 pour la clarté des dessins. Ainsi, les différences se retrouvent principalement au niveau des moyens de traction du ressort 416 suivant un axe longitudinal X510 de l'ensemble 510. Des éléments électriquement et thermiquement conducteurs 531 et 532 sont positionnés à l'intérieur d'une gaine 522, qui est plus allongée que la gaine 422. Plus précisément, le premier élément est une plaquette 531 munie d'un orifice cylindrique 531a et d'un organe en saillie en forme de bossage 531b, tandis que le deuxième élément est une plaquette 532 munie d'un organe en saillie en forme de bossage 532a et d'un orifice cylindrique 532b. Chaque plaquette 531 et 532 présente une face plane, respectivement 531 p et 532p, adaptée pour reposer contre la face plane opposée de l'autre plaquette. Le bossage 532a est complémentaire de l'orifice 531a et le bossage 531b est complémentaire de l'orifice 532b, de sorte que lorsque les faces planes 531p et 532p sont en appui l'une contre l'autre, le bossage 532a est inséré dans l'orifice 531a avec un faible jeu entre eux et le bossage 531b est inséré dans l'orifice 532b avec un faible jeu entre eux. La plaquette 531 peut être rigidement fixée à la rondelle 519, ou bien être simplement appuyée contre cette rondelle 519. Par ailleurs, la plaquette 532 inclut un second orifice 532c, dans lequel est formée la boucle 523 de liaison du fil conducteur 22.

Les bossages 532a et 532b sont analogues au bossage 432a et présentent un relief en forme de U. En variante non représentée, les bossages 532a et 532b présentent un relief en V ou en W. En pratique, l'extrémité 521c du fil déclencheur 521 est noyée dans la matière d'une brasure 530, agencée entre les deux plaquettes 531 et 532. A cet effet, les faces planes 531p et 532p des plaquettes 531 et 532 sont tout d'abord brasées. Ensuite, l'extrémité 521c du fil déclencheur 521 est prise « en sandwich » entre les faces 531p et 532p et noyée dans la brasure 530. Dans le même temps, deux arcs 521d et 521e en forme de U sont formés et maintenus sous contrainte par coincement, d'une part, entre le bossage 532a et les parois de l'orifice 531a pour l'arc 521d et, d'autre part, entre le bossage 531b et les parois de l'orifice 532b pour l'arc 521e. De manière analogue au mode de réalisation précédent, les bossages 532a et 531b sont réalisés avant la mise en place de l'extrémité 521c du fil 521 entre les deux plaquettes 531 et 532. Ces plaquettes 531 et 532 et la brasure 530 sont conductrices, faisant office de moyens de liaison mécanique et électrique entre le fil déclencheur 521 et le fil conducteur 22.

En variante du procédé de fabrication, les bossages 532a et 531b sont réalisés par poinçonnage alors que l'extrémité 521c du fil 521 est interposée entre les deux plaquettes 531 et 532. De ce fait, l'extrémité 521c est déformée et mise sous contrainte en formant les deux arcs 521d et 521e en forme de U. Enfin, les plaquettes 531 et 532, l'extrémité 521c et la boucle 523 sont positionnés dans l'ensemble percuteur 510 du fusible 1. Ainsi, le fil déclencheur 521 est maintenu sous tension, en exerçant selon l'axe X510 une contrainte de traction Ft sur le ressort 416 par l'intermédiaire du crochet 415. Comme montré à la figure 7, le fil 521 est maintenu sous tension, d'une part, par l'action des brossages 532a et 532b et, d'autre part, par l'action de la brasure 530 reliant les plaquettes 531 et 532.. En effet, l'arc 521d en U est formé dans l'orifice 531a en épousant le relief du bossage 532a et est maintenu par coincement entre le bossage 532a et les parois de l'orifice 531a, tandis que l'arc 521e en U est formé dans l'orifice 532b en épousant le relief du bossage 531b, et maintenu par coincement entre le bossage 531b et les parois de l'orifice 532b, participant ainsi au maintien sous tension de l'extrémité 521 c du fil 521. Lors d'une élévation critique de température durant une période de temps prolongée, la brasure 530 subit un ramollissement sous charge, et la liaison entre les plaquettes 531 et 532 se désolidarise. Comme dans le mode de réalisation précédent, après une durée qui dépend du volume et des propriétés physiques de la brasure 530, ainsi que de la température, cette brasure 530 ramollit et libère l'extrémité 521c du fil déclencheur 521. L'extrémité 521c est libérée suivant un mouvement M521 de glissement, représenté par une flèche sur la figure 8. Par ailleurs, les contraintes initialement exercées sur les arcs 521d et 521e sont libérées sous forme de forces F521 a et F521 b, représentées par des flèches à la figure 8, qui tendent à écarter les plaquettes 531 et 532. Un « effet d'éjection » se produit, comme dans le mode de réalisation précédent, rendant le déclenchement irréversible.

12 En variante non représentée, les orifices sont agencés sur la même plaquette 531, tandis que les bossages complémentaires sont agencés sur la même plaquette 532. Selon une autre variante non représentée, l'ensemble percuteur présente plus de deux couples « bossage-orifice » similaires à ceux des ensembles 410 et 510. Dans ce cas, l'effet d'éjection est différent et la réactivité du déclenchement de l'ensemble percuteur est modifiée. Sur les figures 9 et 10 est représenté un troisième mode de réalisation d'un ensemble percuteur 610 destiné à équiper un fusible 1 selon l'invention. Certains éléments constitutifs de l'ensemble percuteur 610 sont identiques aux éléments constitutifs de l'ensemble percuteur 410 du premier mode de réalisation, décrit plus haut, et portent les mêmes références augmentées de 200. Il s'agit de la cuvette 611, du piston 613, du rivet 617, des rondelles 618 et 619 munies de leurs orifices 618a et 619a, de la gaine 622 et de la boucle 623 de liaison du fil percuteur 22. Par ailleurs, d'autres éléments identiques ne sont pas représentés sur les figures 9 et 10 et seront mentionnés ci-après avec les mêmes références que pour l'ensemble percuteur 410 du premier mode de réalisation : il s'agit du crochet 415, du ressort 416 et de la contrainte de traction Ft. Enfin, les matières de remplissage ne sont pas représentées sur les figures 9 et 10 pour la clarté des dessins. Ainsi, les différences se retrouvent principalement au niveau des moyens de traction du ressort 416 suivant un axe longitudinal X610 de l'ensemble 610. En particulier, ces moyens de traction sont plus simples à réaliser que dans les ensembles 410 et 510. Des éléments électriquement et thermiquement conducteurs 631 et 632 sont positionnés à l'intérieur de la gaine 622. Plus précisément, le premier élément est une plaquette 631 munie de deux orifices cylindriques 631a et 631b alignés suivant l'axe X610, avec une partie 631d de matière comprise entre ces orifices 631a et 631b, tandis que le deuxième élément est une plaquette 632 sans orifice ni organe en saillie. Chaque plaquette 631 et 632 présente une face plane, respectivement 631p et 632p, adaptée pour reposer contre la face plane opposée de l'autre plaquette, de sorte que la face 632p de la plaquette 632 couvre les orifices 631a et 631b. La plaquette 631 peut être rigidement fixée à la rondelle 619, ou bien être simplement appuyée contre cette rondelle 619. Par ailleurs, la plaquette 631 inclut un troisième orifice 631c, dans lequel est formée la boucle 623 de liaison du fil conducteur 22. En pratique, l'extrémité 621c du fil déclencheur 621 est noyée dans la matière d'une brasure 630, agencée entre les deux plaquettes 631 et 632. A cet effet, l'extrémité 621c est insérée dans l'orifice 631a puis dans l'orifice 631b, en formant un arc 621d autour de la partie 631d, comme montré à la figure 9. Les faces planes 631p et 632p des plaquettes 631 et 632 sont ensuite brasées, avec l'extrémité 621c du fil déclencheur 621 qui est prise « en sandwich » entre elles et qui est noyée dans la brasure 630. Plus précisément, l'arc 621d forme un U dont les branches sont noyées dans la brasure 630, cette brasure 630 étant répartie sur les faces 631p et 632p et dans les orifices 631a et 631b. Enfin, les plaquettes 631 et 632, l'extrémité 621c et la boucle 623 sont positionnés dans l'ensemble percuteur 610 du fusible 1. Ces plaquettes 631 et 632 et la brasure 630 sont conductrices, faisant office de moyens de liaison mécanique et électrique entre le fil déclencheur 621 et le fil conducteur 22. Ainsi, le fil déclencheur 621 est maintenu sous tension, en exerçant selon l'axe X610 une contrainte de traction Ft sur le ressort 416 par l'intermédiaire du crochet 415. Comme montré à la figure 9, le fil 621 est maintenu sous tension, d'une part, par l'arc 621d et, d'autre part, par la brasure 630.. En effet, cet arc 621d en U est formé dans les orifices 631a et 632b en épousant le relief de la partie 631d et en étant emprisonné dans cette configuration en U par la brasure 630.

Lors d'une élévation critique de température durant une période de temps prolongée, la brasure 630 subit un ramollissement sous charge, et la liaison entre les plaquettes 631 et 632 se désolidarise. Comme dans les modes de réalisation précédents, après une durée qui dépend du volume et des propriétés physiques de la brasure 630, ainsi que de la température, cette brasure 630 ramollit et libère l'extrémité 621c du fil déclencheur 621. L'extrémité 621c est libérée suivant un mouvement M621 de glissement, visible à la figure 10. En particulier, la configuration initiale en U de l'arc 621d est relâchée et l'extrémité 621c glisse dans les orifices 631a et 631b, comme montré sur cette figure 10. Ainsi, la libération de l'extrémité 621c du fil 621 est plus lente qu'en cas de glissement progressif entre les plaquettes 631 et 632 sans détente de l'arc 621d. La configuration des orifices 631a et 631b, de la partie 631d et de l'arc 621d exerce donc une influence, d'une part, sur la surface brasée et, d'autre part, sur la réactivité du déclenchement de l'ensemble percuteur 610. En variante non représentée, les orifices 631a et 631b peuvent être plus écartés, ou plus rapprochés, le long de l'axe X610. Par exemple, lorsque les orifices 631a et 631b sont plus rapprochés, le relâchement de l'arc 621d, et donc la libération de l'extrémité 621c, sont légèrement retardés. En variante non représentée, la plaquette 631 peut comporter plus de deux orifices 631a et 631b. Dans ce cas, l'extrémité 621c du fil 621 forme un nombre plus important d'arcs similaires à l'arc 621d et sa libération est légèrement retardée.

Par comparaison avec les ensembles 410 et 510, on remarque que l'effet d'éjection est moins important, voire nul. Sur les figures 11, 12 et 13 est représenté un quatrième mode de réalisation d'un ensemble percuteur 710 destiné à équiper un fusible 1 selon l'invention.

Certains éléments constitutifs de l'ensemble percuteur 710 sont identiques aux éléments constitutifs de l'ensemble percuteur 410 du premier mode de réalisation, décrit plus haut, et portent la même référence augmentée de 300. Il s'agit de la cuvette 711, du piston 713, du rivet 717, des rondelles 718 et 719 munies de leurs orifices 718a et 719a, de la gaine 722 et de la boucle 723 de liaison du fil percuteur 22. Par ailleurs, d'autres éléments identiques ne sont pas représentés sur les figures 11 à 13 et seront mentionnés ci-après avec les mêmes références que pour l'ensemble percuteur 410 du premier mode de réalisation : il s'agit du crochet 415, du ressort 416 et de la contrainte de traction Ft. Enfin, les matières de remplissage ne sont pas représentées sur la figure 11 pour la clarté du dessin. Ainsi, les différences se retrouvent principalement au niveau des moyens de traction du ressort 416 suivant un axe X410. Des éléments électriquement et thermiquement conducteurs 731 et 732 sont positionnés à l'intérieur de la gaine 722. Plus précisément, le premier élément est une plaquette 731 munie d'un orifice cylindrique 731a, tandis que le deuxième élément est une plaquette 732 munie d'un orifice cylindrique 732a. Chaque plaquette 731 et 732 présente une face plane, respectivement 731p et 732p, adaptée pour reposer contre la face plane opposée de l'autre plaquette, de sorte que les orifices 731a et 732a soient alignés. La plaquette 731 peut être rigidement fixée à la rondelle 719, ou bien être simplement appuyée contre cette rondelle 719. Par ailleurs, la plaquette 731 inclut un deuxième orifice 731b, dans lequel est formée la boucle 723 de liaison du fil conducteur 22. Egalement, l'orifice 731a comprend deux rainures 731r et 731s, opposées de part et d'autre du diamètre de l'orifice 731a et alignées sur l'axe X710. Un troisième élément 733, conducteur ou non, est positionné dans les orifices 731a et 732a. Plus précisément, le troisième élément est un pion 733, qui est muni d'une collerette 733c et d'une partie tubulaire 733t avec deux rainures 733r et 733s. Lorsque le pion 733 est en position, la rainure 733r est disposée face à la rainure 731 r tandis que la rainure 733s est disposée face à la rainure 731s. En pratique, l'extrémité 721c du fil déclencheur 721 est noyée dans la matière d'une brasure 730, agencée entre les deux plaquettes 731 et 732 et autour du pion 733. A cet effet, les différents éléments sont assemblés lorsque la brasure 730 est appliquée à l'état fondu. L'extrémité 721c du fil 721 est tout d'abord positionnée sur le pion 733, c'est-à-dire déformée et mise sous contrainte en formant un arc 721d dans les rainures 733r et 733s et le long de la partie 733t. Ensuite, d'une part, la collerette 733c et la partie tubulaire 733t du pion 733 et, d'autre part, les faces planes 731p et 732p des plaquettes 731 et 732, sont brasées. A ce stade, les éléments 731, 732, 733 et 721 c sont assemblés et la brasure 730 se solidifie, avec l'extrémité 721c du fil déclencheur 721 qui est noyée dans cette brasure 730. En particulier, l'extrémité 721c est prise « en sandwich » entre les faces 731p et 732p et forme l'arc 721d. Enfin, ces éléments et la boucle 723 sont positionnés dans l'ensemble percuteur 710 du fusible 1. En variante non représentée, la collerette 733c du pion 733 est plus large et peut être disposée en appui sur la plaquette 732, tandis que la partie tubulaire 733t s'étend à travers les orifices 731a et 732a. Ainsi, le fil déclencheur 721 est maintenu sous tension, en exerçant selon l'axe 710 une contrainte de traction Ft sur le ressort 416 par l'intermédiaire du crochet 415. Comme montré aux figures 11 et 12, le fil 721 est maintenu sous tension, d'une part, par la brasure 730 et, d'autre part, par le pion 733. En effet, l'arc 721d en U est formé dans l'orifice 731a en épousant le relief du pion 733, participant ainsi au maintien sous tension de l'extrémité 721c du fil 721. Plus précisément, l'arc 721d est logé dans les rainures 733r, 733s, 731r et 731s. Autrement dit, en fonction de la configuration de ces rainures, l'arc 721d peut également être maintenu par coincement entre la partie 733t du pion 733 et les parois de l'orifice 731 a.

Lors d'une élévation critique de température durant une période de temps prolongée, la brasure 730 subit un ramollissement sous charge, et la liaison entre les plaquettes 731 et 732 et le pion 733 se désolidarise. Comme dans le premier mode de réalisation de l'ensemble 410, après une durée qui dépend du volume et des propriétés physiques de la brasure 730, ainsi que de la température, cette brasure 730 ramollit et libère l'extrémité 721c du fil déclencheur 721. L'extrémité 721c est libérée suivant un mouvement M721 de glissement, représenté par une flèche sur la figure 13. Par ailleurs, les contraintes initialement exercées sur l'arc 721d sont libérées sous forme d'une force F721, représentées par une flèche à la figure 13, qui tend à éjecter le pion 733 et écarter les plaquettes 731 et 732. En effet, lorsque la brasure 730 est suffisamment ramollie ou fondue, un « effet d'éjection » se produit, c'est-à-dire que le relâchement de l'arc 721d entraîne l'éjection du pion 733 hors des orifices 731a et 732a. Ainsi, la libération de l'extrémité 721c du fil 721 est plus rapide qu'en cas de glissement progressif entre les plaquettes 731 et 732 sans détente de l'arc 721d. La configuration du pion 733, des orifices 731 a et 732b et de l'arc 721 d exerce donc une influence, d'une part, sur la surface brasée et, d'autre part, sur la réactivité du déclenchement de l'ensemble percuteur 710.

En comparaison avec les modes de réalisation des ensembles 410 et 510, l'effet d'éjection associé à l'arc 721d est plus important, autrement dit le déclenchement de l'ensemble 710 est accéléré lorsque la brasure 730 fond. Toutefois, lorsque la brasure 730 est légèrement ramollie mais pas fondue, empêchant l'effet d'éjection de se produire, la course de glissement de l'arc 721d est plus importante et le déclenchement de l'ensemble 710 est donc plus lent. Dans l'un ou l'autre cas, l'action du ressort 416 a pour effet d'avalanche de prolonger le phénomène d'éjection des pièces et le déclenchement est donc irréversible. En fonctionnement normal du fusible 1, quel que soit le mode de réalisation, la température du fil déclencheur et la température de la brasure augmentent par effet Joule. Cependant, le fil déclencheur est plus susceptible d'être affecté par une surintensité, tandis que la brasure est plus susceptible d'être affectée par une élévation prolongée de la température dans l'ensemble percuteur. En pratique, il existe donc deux façons de déclencher un ensemble percuteur, en relâchant la contrainte de traction Ft exercée sur le ressort par l'intermédiaire du crochet : d'une part par action principalement électrique, lorsqu'une surintensité fait fondre la ou les lames 9 et le fil déclencheur; d'autre part par action principalement thermique, lorsqu'une élévation de température dans l'ensemble du fusible, générée par des conditions de fonctionnement anormales, fait ramollir la brasure. Le fil déclencheur fond sous l'effet du courant le traversant. La brasure ramollit sous l'effet de l'élévation de température des éléments fusibles traversés par un courant supérieur au courant de fonctionnement usuel. Quel que soit le mode de réalisation, on évite de braser directement le fil déclencheur, qui est de préférence en matériau inox ou tungstène, sur un autre élément de l'ensemble percuteur correspondant. La brasure est prévue pour satisfaire à la directive européenne ROHS, qui limite l'usage des métaux dangereux (comme le plomb, le mercure, ou le cadmium). Ainsi, la brasure est de préférence réalisée en alliage eutectique d'étain et d'argent (Sn 96%, Ag 4%) ou de cuivre. La température de fusion d'une telle brasure est bien maîtrisée, mieux par exemple que la température de rupture sous charge d'une pièce en matière plastique. Ainsi, l'ensemble percuteur peut se déclencher par action thermique à une température considérée comme basse température pour un tel fusible, aux alentours de 150°C. Le seuil de fonctionnement en température peut être ajusté en fonction de différents critères : propriétés physiques de la brasure, surface et épaisseur de brasage, contrainte exercée par le ressort sur la brasure par l'intermédiaire du fil déclencheur et du crochet, et proximité avec la source de chaleur, à savoir la lame fusible.

Par ailleurs, l'agencement de la brasure conductrice dans l'ensemble percuteur doit être optimisé pour maintenir sous tension le fil déclencheur. De manière générale, la brasure relie un élément solidaire du fil déclencheur, ou bien directement le fil déclencheur, avec un élément qui est solidaire du fil conducteur ou d'un élément mobile.

Par « solidaire », on entend « lié » ou « associé », de manière rigide ou amovible. En fait, la brasure est interposée entre deux éléments mobiles l'un par rapport à l'autre, tandis que le fil déclencheur peut être disposé selon différentes configurations : soit en étant solidaire de l'un de ces éléments, soit en étant noyé dans la brasure entre ces éléments, soit en combinant les précédentes configurations. Lorsque la brasure est à l'état solide, les deux éléments qu'elle relie sont rigidement liés, tandis que, lorsque la brasure ramollit ou fond, ces deux éléments sont susceptibles de s'éloigner l'un de l'autre pour libérer l'extrémité du fil déclencheur, et donc déclencher l'ensemble percuteur. Autrement dit, les efforts mécaniques engendrés par le fil déclencheur sous contrainte et son glissement ont tendance à repousser les deux éléments.

En outre, les caractéristiques techniques des différents modes de réalisation peuvent être, en totalité ou pour certaines d'entre elles, combinées entre elles. Ainsi, l'ensemble percuteur peut être adapté aux besoins particuliers de réalisation du fusible selon l'invention. En variante, le fusible peut être connecté au circuit électrique moyenne tension par un porte-fusible.

Claims (1)

1. REVENDICATIONS1.- Fusible (1) comprenant : un corps tubulaire (2), au moins un barreau central isolant (4) agencé dans le corps tubulaire selon un axe longitudinal (X-X') du corps tubulaire, et comprenant un orifice central traversant (41), - au moins un élément fusible (9) conducteur, qui est agencé sur le barreau (4) et s'étend sensiblement entre les extrémités longitudinales (1 a, 1 b) du fusible, - un ensemble percuteur (410 ; 510 ; 610 ; 710) agencé à une extrémité longitudinale (1 a) du fusible, selon un axe de percuteur (X410, X510, X610 ; X710) sensiblement parallèle à l'axe longitudinal (X-X') du corps tubulaire, - un fil conducteur (22), agencé dans l'orifice central (41) du barreau (4), qui s'étend sensiblement entre les extrémités longitudinales (1 a, lb) du fusible, et est connecté avec l'ensemble percuteur par des moyens de liaison (423 ; 523 ; 623, 723), l'ensemble percuteur comprenant : des éléments fixes (411, 412, 417, 418, 419, 422 ; 511, 517, 518, 519, 522 ; 611, 617, 618, 619, 622 ; 711, 712, 717, 718, 719, 722), des éléments mobiles (413, 414, 415), aptes à se déplacer en translation selon l'axe du percuteur (X410, X510, X610 ; X710) relativement aux éléments fixes à l'extérieur de l'extrémité (la) du fusible lors du déclenchement de l'ensemble percuteur, un ressort (416) de déclenchement de l'ensemble percuteur, agencé entre les éléments fixes et les éléments mobiles, des moyens de traction (415, 417, 421, 430, 431, 432 ; 415, 517, 521, 530, 531, 532 ; 415, 617, 621, 630, 631, 632 ; 415, 717, 721, 730, 731, 732, 733), aptes à exercer une contrainte de traction (Ft) sur le ressort (416) et à relâcher la contrainte de traction lors du déclenchement de l'ensemble percuteur, les moyens de traction comprenant au moins : un fil déclencheur (421 ; 521 ; 621 ; 721), qui est fusible en cas de surintensité électrique, caractérisé en ce que les moyens de traction comprennent également : une brasure (430 ; 530 ; 630 ; 730) conductrice, reliant deux éléments (431, 432 ; 531, 532 ; 631, 632 ; 731, 732) dont l'un est solidaire du fil conducteur (22) ou d'un élément mobile, en ce que cette brasure est fusible en cas d'élévation prolongéede la température au niveau de l'ensemble percuteur et en ce que le ramollissement ou la fusion de la brasure a pour effet de relâcher la contrainte de traction (Ft) sur le ressort (416), et en ce que l'extrémité (421c ; 521c ; 621c ; 721c) du fil déclencheur (421 ; 521 ; 621 ; 721) est interposée entre ces éléments et noyée dans la brasure en formant au moins un arc (421d ; 521d, 521e ; 621d ; 721d), la brasure étant apte à libérer l'extrémité du fil déclencheur en ramollissant ou en fondant.

   2.- Fusible selon la revendication précédente, caractérisé en ce que chaque arc (421d ; 521d, 521e ; 621d ; 721d) est maintenu sous tension, et en ce que le ramollissement ou la fusion de la brasure (430 ; 530 ; 630 ; 730) a pour effet de relâcher la tension dans chaque arc.

   3.- Fusible selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque arc (421d ; 521d, 521e ; 621d ; 721d) de l'extrémité (421c ; 521c ; 621c ; 721c) du fil déclencheur (421 ; 521 ; 621 ; 721) est configuré en U, en V ou en W.

   4.- Fusible selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que lors de la libération de l'extrémité (421c ; 521c ; 621c ; 721c) du fil déclencheur (421 ; 521 ; 621 ; 721) par la brasure (430 ; 530 ; 630 ; 730), chaque arc (421d ; 521d ; 521c ; 721c) exerce, sur l'un (432 ; 531) des éléments (421, 432 ; 531, 532) préalablement reliés par la brasure ou sur un élément auxiliaire (733), un effort (F421 ; F521 a, F521 b ; F721) qui tend à écarter cet élément (432 ; 531 ; 733) d'au moins un autre élément (431 ; 532 ; 731, 732) et à rendre le glissement du fil déclencheur irréversible.

   5.- Fusible selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens de liaison incluent au moins une boucle (423 ; 523 ; 623 ; 723) formée à l'extrémité du fil conducteur (22), reliant le fil conducteur aux moyens de traction et apte à conduire le courant électrique entre le fil conducteur et le fil déclencheur (121 ; 221 ; 321).

   6.- Fusible selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les deux éléments comprennent une première plaquette (431) munie d'un orifice (431a) et une deuxième plaquette (432) munie d'un organe (432a) en saillie complémentaire de l'orifice, cet élément (432a) en saillie étant apte à maintenir l'extrémité (421c) du fil déclencheur (421) sous tension en formant l'arc (421d) dans l'orifice (431a).

   7.- Fusible selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les deux éléments comprennent une première plaquette (531) et une deuxième plaquette (532), ces plaquettes (531, 532) étant munie d'au moins deux paires d'éléments complémentaires (531a, 532a ; 531b, 532b), chaque paire comprenant un orifice (531a ; 532b) qui est disposé sur l'une des plaquettes (531 ; 532) et un organe (532a ; 531b) en saillie qui est complémentaire de l'orifice (531a ; 532b) et disposé sur l'autre plaquette (532 ; 531), chaque organe (532a ; 531b) en saillie étant apte à maintenir l'extrémité (521c) du fil déclencheur (521) sous tension en formant un arc (521d ; 521e) dans l'orifice (531a ; 532b) correspondant.

   8.- Fusible selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les deux éléments comprennent une première plaquette (631) munie d'au moins deux orifices (631a, 631b) et une deuxième plaquette (632) brasée sur la première plaquette (631) par la brasure (630) et couvrant les orifices (631a, 631b), les moyens de traction étant configurés pour maintenir l'extrémité (621c) du fil déclencheur (621) sous tension en formant au moins un arc (621d) dans les orifices (631a, 631b).

   9.- Fusible selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les deux éléments comprennent une première plaquette (731) qui est munie d'un premier orifice (731a) et une deuxième plaquette (732) qui est munie d'un deuxième orifice (732a) aligné avec le premier orifice (731a), et en ce que les moyens de traction du ressort (416) comprennent un troisième élément (733) en forme de pion configuré pour être inséré dans le deuxième orifice (732a) en débouchant dans le premier orifice (731a) et maintenir l'extrémité (721c) du fil déclencheur (721) sous tension en formant l'arc (721d) à travers le premier orifice (731 a).

   10.- Interrupteur sectionneur, caractérisé en ce qu'il comprend au moins un fusible (1) selon l'une des revendications précédentes.