FR2960772A1 - Compositions cosmetiques colorees aqueuses - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne une composition cosmétique de soin et/ou de maquillage comprenant au moins 65 % en poids, par rapport à son poids total d'une phase aqueuse, au moins 2 % en poids par rapport à son poids total de pigments à l'état de particules pigmentaires dispersées et/ou dispersibles en milieu aqueux, et au moins un polyol présent dans un rapport pondéral polyol(s)/pigments variant de 0,025 à 7,5

Description

La présente invention vise à proposer des formulations dédiées plus particulièrement au maquillage de la peau du visage qui combinent les propriétés de maquillage d'un fond de teint et les propriétés sensorielles et/ou d'efficacité d'un produit de soin à architecture aqueuse de type sérum de soin par exemple.

D'une manière générale la plupart des femmes voire aujourd'hui les hommes, utilise quotidiennement une crème ou une lotion de soin contenant un ou plusieurs actifs aptes à hydrater, tonifier, adoucir l'épiderme notamment du visage et/ou traiter ses signes de vieillissement cutané. Ces compositions de soin possèdent pour l'essentiel une architecture aqueuse. Ainsi, les formules de soin comme les sérums, sont des émulsions huile dans eau qui peuvent contenir jusqu'à 90 % d'eau. A ce titre, elles possèdent une texture très légère, sont d'application très aisée compte-tenu de leur caractère glissant voire sont en outre aptes à procurer un effet fraicheur. Pour l'ensemble de ces qualités, elles sont particulièrement appréciées sur le plan sensoriel par les utilisateurs. Ce type de composition, dédié au soin, est dans la plupart des cas appliqué sur le visage préalablement à l'application de tout produit de maquillage et en particulier d'un fond de teint dédié à procurer pour sa part un effet coloriel et/ou de camouflage des imperfections cutanés, au regard des pigments qu'il contient. Pour des raisons évidentes, il importe de garantir aux compositions de maquillage généralement pigmentées une distribution homogène des pigments au sein de la composition. A ces fins, ces compositions de maquillage contiennent généralement une quantité significative de corps gras. Ainsi, les formules de maquillage comme les fonds de teint, sont des émulsions eau dans huile ou eau dans silicone, stabilisées par des tensio-actifs, dont la contenance en eau est classiquement de 20 % à 30 %, jusqu'à 40 %, rarement supérieure à 50 % et jamais supérieure à 60 %.

Il est à noter que certains utilisateurs sont précisément à la recherche de textures très fluides, non grasses et aqueuses. En effet, la faible quantité d'eau associée dans une composition de maquillage classique, d'une part, ne permet pas d'obtenir un sensoriel aussi léger et frais qu'un sérum de soin et, d'autre part, limite la quantité d'actifs hydrosolubles véhiculables par ce type de formules. En conséquence, ces produits de maquillage ne sont pas mis à profit par un certain nombre d'utilisateurs potentiels au regard de leurs performances sensorielles telles légèreté, fraîcheur et glissant jugées insuffisantes.

Compte-tenu de ce qui précède, il est manifeste qu'il serait particulièrement avantageux de disposer de produits cosmétiques de maquillage notamment de type fond de teint qui combinent à leur performance de maquillage, un vrai sensoriel de produit de soin. Tout d'abord, la mise à disposition aux utilisateurs, d'un tel produit permettrait à ceux-ci d'accéder, via une unique application, aux performances respectives d'un produit de soin et d'une composition de maquillage, par exemple les propriétés maquillantes d'un fond de teint et les propriétés sensorielles et/ou d'efficacité d'un produit de soin très aqueux type sérum de soin. Par ailleurs, un tel produit permettrait de répondre aux attentes d'utilisateurs 10 potentiels non satisfaits ce jour par les performances sensorielles manifestées par les produits de maquillage actuels. Toutefois, la mise au point d'un tel produit présentant à la fois des propriétés de soin du visage et de maquillage du teint, n'est pas immédiate au regard des ingrédients qu'elle impose d'associer dans une même formule galénique, à savoir notamment une 15 architecture majoritairement aqueuse pour l'aspect soin et la présence d'une quantité significative de pigments pour l'aspect maquillage. En effet, les formules galéniques très aqueuses, représentatives des formules du soin, sont très difficiles à pigmenter. De manière inattendue, les inventeurs ont découvert qu'il s'avère possible de 20 surmonter cette difficulté et donc d'accéder à des compositions cosmétiques aqueuses aptes à procurer un effet de maquillage très satisfaisant tout en étant dotées de propriétés sensorielles particulièrement avantageuses. Ainsi selon l'un de ses aspects, la présente invention concerne une composition cosmétique de soin et/ou de maquillage comprenant au moins 65 % en poids, 25 par rapport à son poids total d'une phase aqueuse, au moins 2 % en poids par rapport à son poids total de pigments à l'état de particules pigmentaires dispersées et/ou dispersibles en milieu aqueux, et au moins un polyol présent dans un rapport pondéral polyol(s)/pigments variant de 0,025 à 7,5. Plus particulièrement, les pigments sont dispersés dans ladite composition sous 30 la forme de particules pigmentaires ayant une taille moyenne comprise entre 0,01 µm et 100 µm.

Comme il ressort de ce qui suit, la mise en oeuvre des pigments sous une forme particulaire individualisée, c'est-à-dire non agrégée et dispersée ou dispersible en milieu aqueux s'avère particulièrement déterminante dans le cadre de la présente invention. En effet, pour une grande partie de types de pigments on est confronté à un problème d'agglomération des particules les constituant. Or, les pigments, à l'état d'agglomérat, sont préjudiciables à plusieurs titres. Tout d'abord, de tels agglomérats assimilables à des grosses particules, sont dénués de caractère dispersible et sont donc sujets à un phénomène de sédimentation rapide lorsqu'ils sont mis en oeuvre dans une phase aqueuse. Il en découle une répartition totalement inhomogène desdits pigments au sein dudit milieu aqueux. Par ailleurs, ce phénomène d'agglomération a bien entendu une répercussion en termes d'homogénéité, notamment dans le temps, de l'effet coloriel devant être procuré par ces pigments. Ce phénomène peut également favoriser le peluchage de la formule à l'application, ce que nous cherchons à éviter.

De manière surprenante, les inventeurs ont constaté qu'il est possible de s'affranchir de ce problème d'agrégation sous réserve d'y introduire dans un milieu aqueux les pigments considérés, sous la forme de particules pigmentaires formées à partir d'un mélange intime entre lesdits pigments et au moins un polyol. Manifestement, le polyol a pour effet de contribuer efficacement à la dispersion et/ou la dispersiblité des pigments considérés selon l'invention à l'état de fines particules non sujettes au phénomène d'agrégation, au sein d'une composition aqueuse telle que considérée selon l'invention. En effet, les pigments considérés selon l'invention sous une forme associée avec le polyol, que l'on peut encore qualifier de mouillée avec le polyol, s'avèrent, en l'absence de celui-ci, difficiles à disperser à l'état de particules de faible taille et ceci de manière homogène et stabilisée au sein d'un milieu aqueux. En outre, leurs particules sont sujettes à un phénomène d'agrégation lorsqu'elles sont introduites dans un milieu liquide et en particulier aqueux. Selon un mode de réalisation avantageux, les particules pigmentaires considérées selon l'invention sont formées au préalable par broyage d'un mélange intime formé à partir des pigments considérés et d'une quantité efficace de polyol(s) à titre de liant.

L'étape de broyage nécessite de mélanger les pigments considérés selon l'invention avec au moins un polyol en une quantité ajustée pour assurer au mélange résultant d'une part une bonne qualité de mouillage de l'un par l'autre et d'autre part une viscosité adéquate et faciliter ainsi l'action mécanique du broyage. Le broyage utilise les appareillages et équipements classiques. Selon une variante de réalisation particulière de l'invention, les pigments et polyol(s) sont mis en oeuvre dans un rapport pondéral polyol(s)/pigment variant de 0,025 à 7,5 et plus particulièrement de 0,1 à 6. Selon une variante de réalisation, les particules pigmentaires sont formées 10 uniquement de pigments et de polyol(s). Selon une autre variante, les particules pigmentaires sont formées de pigments, de polyols et d'eau. La présence d'eau peut en effet s'avérer avantageuse pour accéder à un mélange pigments/polyol plus malaxable et donc plus facile à manipuler lors de l'étape de 15 broyage consécutive. D'une manière générale l'eau si présente est mise en oeuvre à raison d'au plus 80% en poids exprimé par rapport au poids polyol + eau total de cette préparation pigmentaire. Avantageusement, les pigments peuvent être par ailleurs mis en oeuvre dans un rapport pondéral phase aqueuse/pigment(s) variant de 3 à 45, en particulier de 4 à 35 et 20 plus particulièrement de 5 à 25. Au sens de l'invention, la quantité de phase aqueuse prend en compte la quantité en polyol. Selon un mode de réalisation particulier, l'invention contient en outre au moins un mono-alcool, notamment à titre d'agent rafraîchissant. 25 Outre son impact avantageux en termes d'agent de fraîcheur, la présence d'au moins un mono-alcool permet par ailleurs de garantir une meilleure protection microbiologique à la formulation cosmétique l'incorporant. Ce mono-alcool peut être présent dans une composition selon l'invention jusqu'à 20 % en poids de celle-ci. 30 Comme il ressort de ce qui suit, et plus particulièrement des exemples, les compositions selon l'invention s'avèrent particulièrement avantageuses au regard, d'une part, du ressenti sensoriel qu'elles procurent à l'utilisateur au moment de l'application et, d'autre part, de la finalité du maquillage obtenu qui s'avère homogène et uniforme. En ce qui concerne le ressenti sensoriel, les compositions selon l'invention s'avèrent douces au toucher, possèdent un caractère glissant qui rend aisé leur application et assure une répartition homogène de l'ensemble des pigments qu'elles contiennent en surface de l'épiderme. L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un procédé de maquillage et/ou de soin d'une matière kératinique, en particulier de la peau, comprenant au moins une étape consistant à appliquer sur ladite matière kératinique une composition conforme à l'invention.

Piments Comme précisé précédemment, les pigments considérés dans une composition selon l'invention y sont présents sous la forme de particules pigmentaires formées par mélange intime desdits pigments et au moins un polyol, et s'avèrent aptes à y demeurer sous une forme de particules pigmentaires individualisées, c'est-à-dire sous une forme non agrégées ou faiblement agrégées et ceci de manière stabilisée dans le temps. Par particule pigmentaire individualisée, on entend un matériau particulaire solide ayant une taille de particule moyenne (après broyage) comprise entre 0.01 µm et 100 µm, en particulier entre 0.05 et 10 µm, et notamment entre 0.1 et 1 µm. Par « pigments », il faut comprendre des particules blanches ou colorées, minérales ou organiques, non traitées, insolubles dans une solution aqueuse, destinées à colorer et/ou opacifier le film de maquillage les contenant. Une composition selon l'invention peut comprendre de 2 à 20 % en poids, et 25 en particulier de 3 à 15 % en poids de pigments, par rapport au poids total de ladite composition. Comme pigments minéraux utilisables dans l'invention, on peut citer les oxydes ou dioxydes de titane, de zirconium ou de cérium, ainsi que les oxydes de zinc, de fer ou de chrome, le bleu ferrique, le violet de manganèse, le bleu outremer, l'hydrate de 30 chrome, et leurs mélanges, non traités. De manière avantageuse, les pigments conformes à l'invention sont les oxydes de fer et/ou les dioxydes de titane.

Polyol Une composition selon l'invention comprend au moins un polyol. Par « polyol », il faut comprendre, au sens de la présente invention, toute molécule organique comportant au moins deux groupements hydroxyle libres.

Un polyol convenant à l'invention peut être un composé de type alkyle, linéaire, ramifié ou cyclique, saturé ou insaturé, portant sur la chaîne alkyle au moins deux fonctions -OH, en particulier au moins trois fonctions -OH. Les polyols convenant avantageusement pour la formulation d'une composition selon la présente invention sont ceux présentant notamment de 3 à 16 atomes 10 de carbone, de préférence 3 à 12 atomes de carbone. Selon un mode particulier de l'invention, le polyol est un composé de type alkyle, linéaire, ramifié ou cyclique, saturé ou insaturé, portant sur la chaîne alkyle au moins trois fonctions -OH. Selon un mode de réalisation, une composition de l'invention peut comprendre 15 un mélange de polyols. Selon un mode préféré de l'invention, ledit polyol se présente à l'état liquide à température ambiante. Avantageusement, le polyol peut être par exemple choisi parmi l'éthylèneglycol, le propylène glycol, le 1,3 propanediol, le butylène glycol, l'isoprène 20 glycol, le pentylène glycol, l'héxylène glycol, le glycérol, les polyglycérols, tels que les oligomères du glycérol comme le diglycérol, et leurs mélanges. Selon un mode plus particulièrement préféré de l'invention, ledit polyol est le glycérol. Un polyol convenant à l'invention peut être avantageusement naturel ou 25 d'origine naturelle. Une composition de l'invention peut comprendre de 0,5 % à 15 % en poids, de préférence de 1 % à 14 % en poids, et plus particulièrement de 2 % à 12 % en poids de polyol(s), par rapport au poids total de ladite composition. Comme précisé ci-dessus, une composition selon l'invention comprend au 30 moins un polyol dans un rapport pondéral polyol(s)/pigments variant de 0,025 à 7.5, de préférence de 0.05 à 7, et plus particulièrement de 0.1 à 6.

Les particules pigmentaires considérées selon l'invention peuvent être formées par mélange desdits pigments et polyol(s), dans des proportions conformes à celles précitées. Comme précisé ci-dessus, il est possible d'ajouter à ce mélange un peu d'eau afin d'obtenir la texture de viscosité adéquate au broyage. Le mélange est ensuite broyé à l'aide d'un dispositif conventionnel, par exemple tri-cylindre, broyeur à billes continu ou discontinu, et les particules pigmentaires qui sont formées sont recueillies. Plus particulièrement, la teneur en pigments(s) au sein de ces particules pigmentaires, est avantageusement comprise entre 40 % à 70 % en poids et le polyol est avantageusement compris entre 30 % à 60 % en poids, par rapport au poids total desdites particules pigmentaires. Ainsi, de manière avantageuse, on pourra utiliser selon l'invention des particules pigmentaires comprenant 40 % à 70 % en poids en pigments, 30 % à 60 % en poids en glycérine, par rapport au poids total desdites particules pigmentaires.

Phase aqueuse Comme précisé précédemment, une composition comprend au moins une phase aqueuse. Dans une composition selon l'invention, la phase aqueuse est présente à raison d'au moins 65 % en poids, en particulier de 65 % à 90 % en poids et mieux de 66 % à 85 % en poids de phase aqueuse par rapport au poids total de la composition. La phase aqueuse de la composition selon l'invention comprend de l'eau et, le cas échéant, au moins un solvant hydrosoluble. Par « solvant hydrosoluble », on désigne dans la présente invention un composé liquide à température ambiante et miscible à l'eau (miscibilité dans l'eau 25 supérieure à 50 % en poids à 25 °C et pression atmosphérique). Les solvants hydrosolubles utilisables dans les compositions selon l'invention peuvent en outre être volatils. Parmi les solvants hydrosolubles distincts des polyols précités pouvant être utilisés dans la composition conforme à l'invention, on peut citer notamment les 30 monoalcools inférieurs ayant de 1 à 5 atomes de carbone tels que l'éthanol et l'isopropanol, les cétones en C3 et C4 et les aldéhydes en C2-C4.

De manière à assurer la sensation de fraîcheur du produit à l'application, ainsi qu'un résultat maquillage satisfaisant, la composition peut avantageusement contenir au moins un mono-alcool, notamment inférieur en C2 à C8, à raison de 0 % à 20 % en poids par rapport à son poids total. La présence d'un mono-alcool est avantageuse à plusieurs titres. Elle contribue à la sensation de fraîcheur à l'application et améliore la protection microbiologique de la composition la contenant. Les mono-alcools inférieurs convenant plus particulièrement à l'invention comportent de 2 à 8 atomes de carbone, notamment de 2 à 6 atomes de carbone, et en particulier de 2 à 4 atomes de carbone, comme l'éthanol, l'isopropanol, le propanol, le butanol. Conviennent ainsi tout particulièrement à l'invention, l'éthanol et l'isopropanol et de préférence l'éthanol. Selon une variante particulière de l'invention, une composition selon l'invention peut posséder un rapport pondéral phase aqueuse/pigments pouvant varier de 3 à 45, de préférence de 4 à 35 et plus particulièrement de 5 à 25. La phase aqueuse peut également comprendre tout composé hydrosoluble ou hydrodispersible, autre qu'un polyol, compatible avec une phase aqueuse tels que des gélifiants, des polymères filmogènes, des épaississants, des tensio-actifs notamment tels que définis ci-après et leurs mélanges.

Corps aras La composition peut comprendre en outre un ou plusieurs corps gras autres que les polyols précités. Ainsi, une composition selon l'invention peut contenir de 0 % à 15 % en poids de corps gras par rapport à son poids total. En effet, les corps gras peuvent apporter de l'émollience, améliorer les qualités d'application du produit ainsi que le toucher final de la peau maquillée. Il peut notamment s'agir d'au moins une huile comme mentionnée ci-après. On entend par « huile », tout corps gras sous forme liquide à température 30 ambiante à pression atmosphérique. Une composition de l'invention peut comprendre une teneur inférieure à 15 % en poids, de préférence inférieure à 10 % en poids, en particulier inférieure à 8 % en poids, et mieux inférieure à 5 % en poids de phase(s) grasse(s) liquide(s), par rapport au poids total de ladite composition. Une phase huileuse convenant à la préparation des compositions cosmétiques selon l'invention peut comprendre des huiles hydrocarbonées, siliconées, fluorées ou non, 5 ou leurs mélanges. Les huiles pourront être non volatiles. Elles peuvent être d'origine animale, végétale, minérale ou synthétique. Selon une variante de réalisation, les huiles d'origine végétale sont préférées. Au sens de la présente invention, on entend par « huile non volatile », une 10 huile ayant une pression de vapeur inférieure à 0,13 Pa. Au sens de la présente invention, on entend par « huile siliconée », une huile comprenant au moins un atome de silicium, et notamment au moins un groupe Si-O. On entend par « huile fluorée », une huile comprenant au moins un atome de fluor. 15 On entend par « huile hydrocarbonée », une huile contenant principalement des atomes d'hydrogène et de carbone. Les huiles peuvent éventuellement comprendre des atomes d'oxygène, d'azote, de soufre et/ou de phosphore, par exemple, sous la forme de radicaux hydroxyle ou acide. Par « huile volatile », on entend, au sens de l'invention, toute huile susceptible 20 de s'évaporer au contact de la peau en moins d'une heure, à température ambiante et pression atmosphérique. L'huile volatile est un composé cosmétique volatil, liquide à température ambiante, ayant notamment une pression de vapeur non nulle, à température ambiante et pression atmosphérique, notamment ayant une pression de vapeur allant de 0,13 Pa à 40 000 Pa (10-3 à 300 mm de Hg), en particulier allant de 1,3 Pa à 13 000 Pa 25 (0,01 à 100 mm de Hg), et plus particulièrement allant de 1,3 Pa à 1 300 Pa (0,01 à 10 mm de Hg).

Huiles volatiles Les huiles volatiles peuvent être hydrocarbonées, ou siliconées. 30 On peut notamment citer parmi les huiles volatiles hydrocarbonées ayant de 8 à 16 atomes de carbone les alcanes ramifiés en Cg-C16 comme les iso-alcanes (appelées aussi isoparaffines) en Cg-C16, l'isododécane, l'isodécane, l'isohexadécane et par exemple les huiles vendues sous les noms commerciaux d'Isopars ou de Permetyls, les esters ramifiés en C8-C16 comme le néopentanoate d'iso-hexyle, et leurs mélanges. De préférence, l'huile volatile hydrocarbonée est choisie parmi les huiles volatiles hydrocarbonées ayant de 8 à 16 atomes de carbone et leurs mélanges, en particulier parmi l'isododécane, l'isodécane, l'isohexadécane, et est notamment l'isododécane. On peut également citer les alcanes linéaires volatils comprenant de 8 à 16 atomes de carbone, en particulier de 10 à 15 atomes de carbone, et plus particulièrement de 11 à 13 atomes de carbone, présentant un point éclair compris dans l'intervalle variant de 30 à 120 °C et plus particulièrement de 40 à 100 °C. En particulier, le point éclair compris dans l'intervalle variant de 70 à 120 °C, et plus particulièrement de 80 à 100 °C, et notamment d'environ 89 °C. Le point éclair est en particulier mesuré selon la Norme iso 3679. Un alcane linéaire volatil convenant à l'invention peut être avantageusement d'origine végétale.

Un tel alcane peut être obtenu, directement ou en plusieurs étapes, à partir d'une matière première végétale comme une huile, un beurre, une cire, etc. A titre d'exemple d'alcane convenant à l'invention, on peut mentionner les alcanes décrits dans la demande de brevet de la société Cognis WO 2007/068371, ou WO2008/155059 (mélanges d' alcanes distincts et différant d'au moins un carbone).

A titre d'exemple d'alcane linéaire convenant à l'invention, on peut citer le nnonane (C9), le n-décane (C10), le n-undécane (Cl l), le n-dodécane (C12), le n-tridécane (C13), le n-tétradecane (C14), le n-pentadécane (C15), le n-héxadécane (C16) et le nheptadécane (C17), et leurs mélanges, et en particulier les mélanges de n-undécane (Cl l) et de n-tridécane (C13) obtenus aux exemples 1 et 2 de la demande WO2008/155059 de la Société Cognis, tel que le mélange de n-undécane (Cl l) et de n-tridécane (C13). Plus particulièrement, un alcane linéaire volatil convenant à l'invention peut être mis en oeuvre sous la forme d'un mélange n-undécane/n-tridécane. Comme huiles volatiles siliconées, on peut citer les huiles volatiles siliconées linéaires telles que l'hexamethyldisiloxane, l'octamethyltrisiloxane, le decamethyltetrasiloxane, le tetradecamethylhexasiloxane et l'hexadecamethylheptasiloxane.

Comme huiles volatiles siliconées cycliques, on peut citer l'hexamethylcyclotrisiloxane, l'octamethylcylotetrasiloxane, le decamethylcyclopentasiloxane et le dodecamethylcyclohexasiloxane. Une composition selon l'invention peut comprendre de 0,1 % à 10 % en poids, de préférence de 0,5 % à 5 % en poids d'huile(s) volatile(s), par rapport au poids total de ladite composition.

Huiles non volatiles Les huiles non volatiles peuvent, notamment, être choisies parmi les huiles hydrocarbonées, fluorées et/ou les huiles siliconées non volatiles. Comme huile hydrocarbonée non volatile, on peut notamment citer : - les huiles hydrocarbonées d'origine animale, - les huiles hydrocarbonées d'origine végétale, telles que les esters de phytostéaryle, tels que l'oléate de phytostéaryle, l'isostéarate de physostéaryle et le glutamate de lauroyl/octyldodécyle/phytostéaryle (AJINOMOTO, ELDEW PS203), les triglycérides constitués d'esters d'acides gras et de glycérol, en particulier, dont les acides gras peuvent avoir des longueurs de chaînes variant de C4 à C36, et, notamment, de C18 à C36, ces huiles pouvant être linéaires ou ramifiées, saturées ou insaturées ; ces huiles peuvent, notamment, être des triglycérides héptanoïques ou octanoïques, l'huile de karité, de luzerne, de pavot, de millet, d'orge, de seigle, de bancoulier, de passiflore, le beurre de karité, l'huile d'aloès, l'huile d'amande douce, l'huile d'amande de pêche, l'huile d'arachide, l'huile d'argon, l'huile d'avocat, l'huile de baobab, l'huile de bourrache, l'huile de brocoli, l'huile de calendula, l'huile de caméline, l'huile de canola, l'huile de carotte, l'huile de carthame, l'huile de chanvre, l'huile de colza, l'huile de coton, l'huile de coprah, l'huile de graine de courge, l'huile de germe de blé, l'huile de jojoba, l'huile de lys, l'huile de macadamia, l'huile de maïs, l'huile de meadowfoam, l'huile de millepertuis, l'huile de monoï, l'huile de noisette, l'huile de noyaux d'abricot, l'huile de noix, l'huile d'olive, l'huile d'onagre, l'huile de palme, l'huile de pépins de cassis, l'huile de pépins de kiwi, l'huile de pépins de raisin, l'huile de pistache, l'huile de potimarron, l'huile de potiron, l'huile de quinoa, l'huile de rosier muscat, l'huile de sésame, l'huile de soja, l'huile de tournesol, l'huile de ricin, et l'huile de watermelon, et leurs mélanges, ou encore des triglycérides d'acides caprylique/caprique, comme ceux vendus par la société STEARINERIES DUBOIS ou ceux vendus sous les dénominations MIGLYOL 810®, 812® et 818® par la société DYNAMIT NOBEL, - les éthers de synthèse ayant de 10 à 40 atomes de carbone, comme le dicapryl ether, - les esters de synthèse, comme les huiles de formule R1000R2, dans laquelle RI représente un reste d'un acide gras linéaire ou ramifié comportant de 1 à 40 atomes de carbone et R2 représente une chaîne hydrocarbonée, notamment, ramifiée contenant de 1 à 40 atomes de carbone à condition que RI + R2 soit 10. Les esters peuvent être, notamment, choisis parmi les esters d'alcool et d'acide gras, comme par exemple, l'octanoate de cétostéaryle, les esters de l'alcool isopropylique, tels que le myristate d'isopropyle, le palmitate d'isopropyle, le palmitate d'éthyle, le palmitate de 2-éthyl-hexyle, le stéarate d'isopropyle, le stéarate d'octyle, les esters hydroxylés, comme le lactate d'isostéaryle, l'hydroxystéarate d'octyle, les ricinoléates d'alcools ou de polyalcools, le laurate d'hexyle, les esters de l'acide néopentanoïque, comme le néopentanoate d'isodécyle, le néopentanoate d'isotridécyle, les esters de l'acide isononanoïque, comme l'isononanoate d'isononyle, l'isononanoate d'isotridécyle, - les esters de polyols et les esters du pentaérythritol, comme le tétrahydroxystéarate/tétraisostéarate de dipentaérythritol, - les alcools gras liquides à température ambiante à chaîne carbonée 20 ramifiée et/ou insaturée ayant de 12 à 26 atomes de carbone, comme le 2-octyldodécanol, l'alcool isostéarylique, l'alcool oléique, - les acides gras supérieurs en C12-C22, tels que l'acide oléique, l'acide linoléique, l'acide linolénique, et leurs mélanges, - les carbonates de di-alkyle, les 2 chaînes alkyles pouvant être 25 identiques ou différentes, tels que le dicaprylyl carbonate commercialisé sous la dénomination CETIOL CC®, par COGNIS, et - les huiles de masse molaire élevée ayant, en particulier, une masse molaire allant d'environ 400 à environ 2000 g/mol, en particulier, d'environ 650 à environ 1600 g/mol. Comme huile de masse molaire élevée utilisable dans la présente invention, 30 on peut notamment citer les esters d'acides gras linéaires ayant un nombre total de carbone allant de 35 à 70, comme le tétrapélargonate de pentaérythrityle, les esters hydroxylés, tels que le triisostéarate de polyglycérol-2, les esters aromatiques, tels que le tridécyl trimellitate, les esters d'alcools gras ou d'acides gras ramifiés en C24-C28, tels que ceux décrits dans le brevet US 6,491,927 et les esters du pentaérythritol, et, notamment, le citrate de triisoarachidyle, le triisostéarate de glycéryle, le tri décyl-2 tétradécanoate de glycéryle, le tétraisostéarate de polyglycéryle-2 ou encore le tétra décyl-2 tétradécanoate de pentaérythrityle ; les silicones phénylées comme la BELSIL PDM 1000 de la société WACKER (MM=9000 g/mol), les polydiméthylsiloxanes (PDMS) non volatiles, les PDMS comportant des groupements alkyle ou alcoxy pendants et/ou en bouts de chaîne siliconée, groupements ayant chacun de 2 à 24 atomes de carbone, les silicones phénylées, comme les phényl triméthicones, les phényl diméthicones, les phényl triméthylsiloxy diphénylsiloxanes, les diphényl diméthicones, les diphényl méthyldiphényl trisiloxanes, et les 2-phényléthyl triméthylsiloxysilicates, les diméthicones ou phényltriméthicone de viscosité inférieure ou égale à 100 cSt, et leurs mélanges ; ainsi que les mélanges de ces différentes huiles. Une composition selon l'invention peut comprendre de 0,1 % à 10 % en poids, 15 de préférence de 0,5 % à 5 % en poids d'huile(s) non volatile(s), par rapport au poids total de ladite composition.

Particules et autres composés Selon un mode de réalisation particulier, une composition cosmétique de 20 l'invention peut comprendre outre les particules pigmentaires comme précitées, des matières(s) colorante(s) hydrosoluble(s), voire des particules sous forme libre.

Matière colorante hydrosoluble Par « matière colorante hydrosoluble », au sens de l'invention, on entend tout 25 composé généralement organique, naturel ou synthétique, soluble dans une phase aqueuse ou les solvants miscibles à l'eau et apte à colorer. A titre de colorants hydrosolubles convenant à l'invention peuvent notamment être cités les colorants hydrosolubles synthétiques ou naturels tels que par exemple le FDC Red 4, le DC Red 6, le DC Red 22, le DC Red 28, le DC Red 30, le DC Red 33, le 30 DC Orange 4, le DC Yellow 5, le DC Yellow 6, le DC Yellow 8, le FDC Green 3, le DC Green 5, le FDC Blue 1, la bétanine (betterave), le carmin, la chlorophylline cuivrée, le bleu de méthylène, les anthocyanines (enocianine, carotte noire, hibiscus, sureau), le caramel, la riboflavine. Au sens de la présente invention, les particules additionnelles sont plus particulièrement choisies parmi : - les charges ; - les nacres ; - les particules à reflet métallique ; et - leurs mélanges. Ces particules peuvent être traitées ou non par un agent de surface. 10 Charges Par « charges », il faut comprendre les particules incolores ou blanches, solides de toutes formes, qui se présentent sous une forme insoluble et dispersée dans le milieu de la composition. De nature minérale ou organique, naturelle ou synthétique, elles 15 permettent de conférer à la composition de la douceur, de la matité et de l'uniformité au maquillage. Les charges utilisées dans les compositions selon la présente invention peuvent être de formes lamellaires, globulaires, sphériques, de fibres ou de toute autre forme intermédiaire entre ces formes définies. 20 Parmi les charges minérales utilisables dans les compositions selon l'invention, on peut citer le mica naturel ou synthétique, la séricite naturelle ou synthétique, la silice, l'hydroxyapatite, le nitrure de bore, les microsphères de silice creuses (Silice Beads de Maprecos), les microcapsules de verre ou de céramique,; les composites de silice et de dioxyde de titane, comme la série TSG commercialisée par 25 Nippon Sheet Glass, et leurs mélanges. Parmi les charges organiques utilisables dans les compositions selon l'invention on peut citer les poudres à base d'amidon ou de cellulose. Comme exemples de telles charges on peut citer les Dry Flo commercialisés par Akzo Nobel et les Cellubeads commercialisées par la société Daito Kasei. 30 De manière avantageuse, les charges conformes à l'invention sont les charges minérales, et de préférence choisies parmi le mica, la séricite, la silice, les particules de verre, le nitrure de bore, et leurs mélanges.

Nacres Par «nacres », il faut comprendre des particules colorées de toute forme, irisées ou non, notamment produites par certains mollusques dans leur coquille ou bien synthétisées, et qui présentent un effet de couleur par interférence optique.

Les nacres peuvent être choisies parmi les pigments nacrés, tels que le mica titane recouvert avec un oxyde de fer, le mica titane recouvert avec de l'oxychlorure de bismuth, le mica titane recouvert avec de l'oxyde de chrome, le mica titane recouvert avec un colorant organique, ainsi que les pigments nacrés à base d'oxychlorure de bismuth. Il peut également s'agir de particules de mica à la surface desquelles sont superposées au moins deux couches successives d'oxydes métalliques et/ou de matières colorantes organiques. On peut également citer, à titre d'exemple de nacres, le mica naturel recouvert d'oxyde de titane, d'oxyde de fer, de pigment naturel ou d'oxychlorure de bismuth. Les nacres peuvent plus particulièrement posséder une couleur ou un reflet jaune, rose, rouge, bronze, orangé, brun, or et/ou cuivré. De manière avantageuse, les nacres conformes à l'invention sont les micas recouverts de dioxyde de titane ou d'oxyde de fer ainsi que l'oxychlorure de bismuth.

Particules à reflets métalliques Par « particules à reflet métallique », au sens de la présente invention, on entend tout composé dont la nature, la taille, la structure et l'état de surface lui permet de réfléchir la lumière incidente notamment de façon non iridescente. Les particules présentant une surface extérieure sensiblement plane conviennent également, car elles peuvent plus facilement donner naissance, si leur taille, leur structure et leur état de surface le permettent, à une réflexion spéculaire intense que l'on peut alors qualifier d'effet miroir. Les particules à reflet métallique utilisables dans l'invention, peuvent par exemple réfléchir la lumière dans toutes les composantes du visible sans absorber de manière significative une ou plusieurs longueurs d'ondes. La réflectance spectrale de ces particules peut par exemple être supérieure à 70 % dans l'intervalle 400-700 nm, et mieux d'au moins 80 %, voire 90 % ou encore 95 %.

Ces particules ont généralement une épaisseur inférieure ou égale à 1 µm, notamment inférieure ou égale à 0,7 µm, en particulier inférieure ou égale à 0,5 µm. Les particules à reflet métallique utilisables dans l'invention sont en particulier choisies parmi : - les particules d'au moins un métal et/ou d'au moins un dérivé métallique ; - les particules comportant un substrat, organique ou minéral, monomatière ou multimatériaux, recouvert au moins partiellement par au moins une couche à reflet métallique comprenant au moins un métal et/ou au moins un dérivé métallique ; et - les mélanges desdites particules.

Parmi les métaux pouvant être présents dans lesdites particules, on peut citer par exemple Ag, Au, Cu, Al, Ni, Sn, Mg, Cr, Mo, Ti, Zr, Pt, Va, Rb, W, Zn, Ge, Te, Se et leurs mélanges ou alliages. Ag, Au, Cu, Al, Zn, Ni, Mo, Cr, et leurs mélanges ou alliages (par exemple les bronzes et les laitons) sont des métaux préférés. Par « dérivés métalliques », on désigne des composés dérivés de métaux 15 notamment des oxydes, des fluorures, des chlorures et des sulfures. Parmi les dérivés métalliques pouvant être présents dans lesdites particules, on peut citer notamment les oxydes métalliques tels que par exemple les oxydes de titane, notamment TiO2, de fer notamment Fe2O3, d'étain, de chrome, le sulfate de baryum et les composés suivants : MgF2, CrF3, ZnS, ZnSe, SiO2, Al2O3, MgO, Y2O3, SeO3, SiO, HfO2, 20 ZrO2, CeO2, Nb2O5, Ta2O5, MoS2 et leurs mélanges ou alliages. On peut citer les particules de verre recouvertes d'une couche métallique notamment celles décrites dans les documents JP-A-09188830, JP-A-10158450, JP-A-10158541, JP-A-07258460 et JP-A-05017710. Les particules à reflet métallique peuvent encore être choisies parmi les 25 particules formées d'un empilement d'au moins deux couches à indices de réfraction différents. Ces couches peuvent être de nature polymérique ou métallique et notamment inclure au moins une couche polymérique. Ainsi, les particules à effet métallique peuvent être des particules dérivant d'un film polymérique multicouche. 30 Le choix des matériaux destinés à constituer les différentes couches de la structure multicouche est bien entendu effectué de manière à conférer l'effet métallique souhaité aux particules ainsi formées.

De telles particules sont notamment décrites dans WO 99/36477, US 6,299,979 et US 6,387,498 et plus particulièrement identifiées ci-après dans le chapitre goniochromatique.

Agent dispersant Avantageusement, une composition selon l'invention peut comprendre en outre un agent dispersant. Un tel agent dispersant peut être un tensioactif, un oligomère, un polymère ou un mélange de plusieurs d'entre eux.

Selon un mode de réalisation particulier, un agent dispersant conforme à l'invention est un tensioactif. Comme agent dispersant convenant à l'invention, peut notamment être cité les tensioactifs de forte hydrophilie, de HLB supérieur à 10, de préférence supérieur à 13, et plus particulièrement supérieur à 15.

Le «HLB supérieur ou égal à 10» s'entend d'un tensioactif possédant, à 25 °C, une balance HLB (hydrophile-lipophile-balance), au sens de GRIFFIN, supérieure ou égale à 10. La valeur HLB selon GRIFFIN est définie dans J. Soc. Cosm. Chem. 1954 (volume 5), pages 249-256.

On peut également se reporter au document « Encyclopedia of Chemical Technology, KIRK-OTHMER », volume 22, p.333-432, 3ème édition, 1979, WILEY, pour la définition des propriétés et des fonctions (émulsionnant) des tensioactifs, en particulier p.347-377 de cette référence, pour les tensioactifs anioniques et non-ioniques. On peut encore se reporter aux tensioactifs de HLB supérieur ou égal à 10 qui sont cités dans le McCutcheons Emulsifiers & Dertergents, Edition internationale de 1998 et suivantes. A titre d'exemples, on peut citer ceux figurant en pages 223 à 231 de la section HLB Index de l'édition 1998. Un tensioactif convenant à l'invention peut être choisi parmi les tensioactifs ioniques, anioniques, cationiques, non-ioniques, et leurs mélanges. Le tensioactif est de 30 préférence non ionique. L'agent dispersant non ionique peut être choisi parmi les éthers ou les esters de polyoxyéthylène glycol (éthers ou esters POE/PEG) ou de polyoxypropylène glycol (éthers ou esters PPG), parmi les éthers ou les esters de sucre, parmi les éthers ou esters de glycérol ou de polyglycérol, les esters de glycérides éthoxylés (esters glyceryl POE), ou parmi leurs mélanges. Les éthers de POE selon l'invention peuvent être par exemple le PEG-40 hydrogenated castor oil, le PEG-60 hydrogenated castor oil, le PEG-40 stéarate, l'ester PEG-120 de cire de Jojoba, le PEG-100 stéarate, le PEG-100 isostéarate. Les esters de sucre selon l'invention peuvent être par exemple le sucrose laurate, le sucrose palmitate, le sucrose myristate, le sucrose stearate, le lauryl glucoside. Les glycérides éthoxylénés selon l'invention peuvent être choisi parmi le PEG- 80 glyceryl soyate, le PEG-20 glyceryl stearate, le PEG-60 almond glycerides, le PEG-42 babassu glycerides, le PEG-60 evening primrose glycerides, le PEG-60 corn glycerides, le PEG-45 palm kernel glycerides, le PEG-60 maracuja glycerides, le PEG-192 apricot kernel glycerides. L'agent dispersant non-ionique est de préférence un éther polyoxyethyléné, et de préférence de HLB supérieure à 15. Cet éther POE peut être choisi par exemple parmi le ceteareth-20, le steareth-20, l'oleth-20, le beheneth-25, le steareth-21, le ceteareth-25 ou éther oxyéthyléné de l'alcool cétéarylique à 25 groupes oxyéthylénés, le C12-13 pareth-23, l'oleth-30, le laureth-23 ou le ceteareth-30. L'agent dispersant anionique peut être choisi parmi les esters d'acide sulfurique (sodium lauryl sulphate, sodium cetearyl sulfate), les esters d'acide phosphorique (laureth-4 phosphate), les dérivés de sarcosine (lauroyl sarcosine).

Gélifiant hydrophile ou hydrosoluble En particulier, une composition de l'invention peut également comprendre au 25 moins un gélifiant hydrophile ou hydrosoluble. Comme gélifiants hydrophiles ou hydrosolubles, on peut citer : - les homo- ou copolymères d'acides acrylique ou méthacrylique ou leurs sels et leurs esters et en particulier les produits vendus sous les dénominations « VERSICOL F » ou « VERSICOL K » par la société ALLIED COLLOID, « UTRAHOLD 8 » par la 30 société CIBA-GEIGY, les acides polyacryliques de type SYNTHALEN K, - les copolymères d'acide acrylique et d' acrylamide vendus sous la forme de leur sel de sodium sous les dénominations « RETEN » par la société HERCULES, le polyméthacrylate de sodium vendu sous la dénomination « DARVAN N°7 » par la société VANDERBILT, les sels de sodium d'acides polyhydroxycarboxyliques vendus sous la dénomination « HYDAGEN F » par la société HENKEL, - les copolymères acides polyacryliques/acrylates d'alkyle de type 5 PEMULEN, - 1'AMPS (Acide polyacrylamidométhyl propane sulfonique neutralisé partiellement à l'ammoniaque et hautement réticulé) commercialisé par la société CLARIANT, (voir exemple 1) - les copolymères AMPS/acrylamide de type SEPIGEL ou SIMULGEL 10 commercialisés par la société SEPPIC, et - les copolymères AMPS/méthacrylates d'alkyle polyoxyéthylénés (réticulés ou non) et leurs mélanges. Comme autres exemples de polymères gélifiants hydrosolubles, on peut citer : - les protéines comme les protéines d'origine végétale telles que les protéines 15 de blé, de soja ; les protéines d'origine animale tels que les kératines, par exemples les hydrolysats de kératine et les kératines sulfoniques ; - les polymères de chitine ou de chitosane anioniques, cationiques, amphotères ou non-ioniques ; - les polymères de cellulose tels que l'hydroxyéthylcellulose, 20 l'hydroxypropylcellulose, la méthylcellulose, l'éthylhydroxyéthylcellulose, la carboxyméthylcellulose, ainsi que les dérivés quaternisés de la cellulose ; - les polymères vinyliques, comme les polyvinylpyrrolidones, les copolymères de l'éther méthylvinylique et de l'anhydride malique, le copolymère de l'acétate de vinyle et de l'acide crotonique, les copolymères de vinylpyrrolidone et d'acétate de vinyle ; les 25 copolymères de vinylpyrrolidone et de caprolactame ; l'alcool polyvinylique ; - les polyuréthanes associatifs tels que le polymère C16-OE120-C16 de la société SERVO DELDEN (commercialisé sous le nom SER AD FX1100, molécule à fonction uréthane et poids moléculaire moyen en poids de 1300), OE étant un motif oxyéthyléné, le Rhéolate 205 à fonction urée vendu par la société RHEOX ou encore le 30 Rhéolate 208 ou 204 (ces polymères étant vendus sous forme pure) ou le DW 1206B de chez RHOM & HAAS à chaîne alkyle en C20 et à liaison uréthane, vendu à 20 % en matière sèche dans l'eau. On peut aussi utiliser des solutions ou dispersions de ces polyuréthanes associatifs notamment dans l'eau ou en milieu hydroalcoolique. A titre d'exemples de tels polymères, on peut citer le SER AD fxl0l0, le SER AD FX1035 et le SER AD 1070 de la société SERVO DELDEN, le Rhéolate 255, le Rhéolate 278 et le Rhéolate 244 vendus par la société RHEOX. On peut aussi utiliser le produit DW 1206F et le DW 1206J, ainsi que l'Acrysol RM 184 ou l'Acrysol 44 de la société RHOM & HAAS, ou bien encore le Borchigel LW 44 de la société BORCHERS, - les polymères d'origine naturelle, éventuellement modifiés, tels que : - les gommes arabiques, la gomme de guar, les dérivés du xanthane (voir exemple 1), la gomme de karaya ; - les alginates et les carraghénanes ; - les glycoaminoglycanes, l'acide hyaluronique et ses dérivés ; - la résine shellac, la gomme de sandaraque, les dammars, les élémis, les copals ; - l'acide désoxyribonucléïque ; - les muccopolysaccharides tels que l'acide hyaluronique (voir exemple 1), les chondroïtines sulfate, et leurs mélanges. Les gélifiants hydrophiles peuvent être présents dans les compositions selon l'invention en une teneur allant de 0,05 à 40 % en poids par rapport au poids total de la composition, de préférence de 0,1 à 20 % et mieux de 0.2 à 15 % en poids.

Actifs Comme actifs utilisables dans la composition de l'invention, on peut citer par exemple les agents hydratants tels que les hydrolysats de protéines et les polyols comme la glycérine, les glycols comme les polyéthylène glycols, et les dérivés de sucre ; les extraits naturels ; les vitamines comme la vitamine A (rétinol), la vitamine E (tocophérol), la vitamine C (acide ascorbique), la vitamine B5 (panthénol), la vitamine B3 (niacinamide), les dérivés de ces vitamines (notamment esters) et leurs mélanges ; les agents desquamants ; l'urée ; la caféine ; l'acide salicylique et ses dérivés ; les alphahydroxyacides tels que l'acide lactique et l'acide glycolique et leurs dérivés ; les rétinoïdes tels que les caroténoïdes et les dérivés de vitamine A ; les filtres solaires ; les extraits d'algues, de champignons, de végétaux, de levures, de bactéries ; les enzymes ; les agents tenseurs et les agents agissant sur la microcirculation tels que le gluconate de manganèse (Givobio GMri de Seppic), l'extrait de lupin (Eclaliné de Silab), l'extrait de fleur de bigarade (Remoduliné de Silab), les extraits de ruscus, de marron d'inde, de lierre, de ginseng et de mélilot, la caféine, un extrait de thé noir tel que le Kombuchka de Sederma ; les sels de rutine ; un extrait d'algue de coralline officinalis tel que celui commercialisé par CODIF ; et leurs mélanges. Les filtres solaires (ou filtres U.V.) peuvent être choisis parmi les filtres organiques, les filtres physiques et leurs mélanges. Les filtres solaires chimiques utilisables dans la composition de l'invention peuvent comprendre tous les filtres UVA et UVB utilisables dans le domaine cosmétique. 10 Additifs Une composition cosmétique selon l'invention peut également comprendre en outre tout additif usuellement utilisé dans le domaine concerné, par exemple choisi parmi des polymères filmogènes, des agents antioxydants, des huiles essentielles, des 15 conservateurs, des parfums, des neutralisants, des agents antiseptiques, et leurs mélanges. Bien entendu, l'homme de l'art veillera à choisir le ou les éventuels adjuvants ajoutés à la composition selon l'invention de manière telle que les propriétés avantageuses attachées intrinsèquement à la composition conforme à l'invention ne soient pas, ou substantiellement pas, altérées par l'addition envisagée. 20 Ces adjuvants sont généralement présents dans la composition en une teneur allant de 0,01 à 20 % en poids, de préférence de 0,1 à 10 % en poids par rapport au poids total de ladite composition. Selon un mode de réalisation, une composition de l'invention peut avantageusement se présenter sous la forme d'un fond de teint. 25 Une composition de l'invention peut être obtenue par tout procédé de préparation connu de l'homme de l'art. Toutefois, les pigments sont au préalable mouillés avec le ou les polyols selon le procédé suivant : - pré-mélanger les pigments et le(s) polyol(s) (en partie ou 30 toute la quantité) et éventuellement une quantité ajustée d'eau, afin d'obtenir un pré-broyat de texture adéquate ; - passer une (ou plusieurs fois selon la qualité de broyage souhaité) ce pré-mélange dans un broyeur type tri-cylindre, ou broyeur à billes continu ou discontinu, afin d'obtenir les particules pigmentaires selon l'invention.

Il est avantageux de les broyer afin d'assurer la finesse et l'homogénéité de la répartition des pigments dans la formule, pour optimiser l'expression de la couleur de chaque pigment dans une formule ainsi que pour en optimiser la stabilité (stabilité de la couleur et sédimentation). Les particules pigmentaires ainsi obtenues sont ensuite introduites dans la 10 phase aqueuse avec les autres ingrédients, généralement sous forte agitation.

Les exemples qui suivent sont soumis à titre illustratif et non limitatif du domaine de l'invention. Exemple 1 Nom Chimique ACIDE ETHYLENE DIAMINE TETRACETIQUE, SEL DISODIQUE, 2 H2O 0,1 ACIDE 4-(2-HYDROXYETHYL)-PIPERAZIN-1- 1 ETHANESULFONIQUE (HEPES Buffer Grade de Applichem) ACIDE CITRIQUE, 1 H2O 0,015 OXYDE DE TITANE (ANATASE NON TRAITE) (CI: 4,68 77891) OXYDE DE FER ROUGE (CI: 77491) 0,34 OXYDE DE FER JAUNE (CI: 77492) 0,86 OXYDE DE FER NOIR (CI: 77499) 0,12 PHENOXY-2 ETHANOL 0,5 OCTYL-2 DODECANOL 0,5 Gomme de xanthane 0,1 15 5 15 ACIDE POLY ACRYLAMIDOMETHYL PROPANE SULFONIQUE (AMPS) NEUTRALISE PARTIELLEMENT A L'AMMONIAQUE ET HAUTEMENT RETICULE (HOSTACERIN AMPS de Clariant) 0,2 POLY DIMETHYLSILOXANE (VISCOSITE: 350 CST) 1 (XIAMETER PMX-200 SILICONE FLUID 350CS de Dow Corning) POLY DIMETHYLSILOXANE (VISCOSITE: 100 CST) 1 (XIAMETER PMX-200 SILICONE FLUID 100CS de Dow Corning) ALCOOL ETHYLIQUE 96 DEGRES DENATURE 5 EAU DESIONISEE MICROBIOLOGIQUEMENT PROPRE Qsp 100 GLYCEROL 7 OCTANE-1,2 DIOL 0,3 SESQUISTEARATE DE METHYL GLUCOSIDE 0,1 OXYETHYLENE (20 0E) (GLUCAMATE SSE-20 EMULSIFIER de Lubrizol) On prépare la composition selon le protocole suivant : Pré-mélanger pigments et la glycérine et avantageusement une quantité ajustée d'eau, afin d'obtenir un pré-broyat de texture adéquate. Passer une (ou plusieurs fois selon la qualité de broyage souhaité) ce pré-mélange dans un broyeur type tri-cylindre, ou broyeur à billes continu ou discontinu, pour l'obtention des particules pigmentaires (broyat pigmentaire). En parallèle, faire bouillir l'eau, y incorporer aux températures adéquates, les différents ingrédients hydrosolubles (conservateurs, alcool, actifs), le(s) agents tensioactifs et les huiles. Sous forte agitation, par exemple au Rayneri, incorporer les gélifiant(s)/texturant(s)(xanthane et AMPS). Puis, toujours sous agitation, incorporer les particules pigmentaires (le broyat pigmentaire), ainsi que le reste des ingrédients.

Le produit ainsi obtenu possède, à l'application sur la peau d'un visage, une texture fluide, légère, très glissante avec une sensation d'eau qui se diffuse et s'étire sur une grande surface. Il procure un ressenti `Effet frais' sous les doigts. Le film de maquillage appliqué révèle un aspect « seconde peau », il est uniforme, unifiant en couleur. Il présente un aspect mat avec de « l'éclat » (renvoi la lumière sans aspect figé, ni gras) et notamment un aspect de peau hydratée comme si une crème avait été appliquée dessous. Le relief de la peau est lissé et la composition appliquée comble les pores sans effet de matière. Le film appliqué a en outre un toucher doux sans ressenti de frein, de gras, ni 10 d'effet collant.

Claims (15)

1. REVENDICATIONS1. Composition cosmétique de soin et/ou de maquillage comprenant au moins 65 % en poids par rapport à son poids total d'une phase aqueuse, au moins 2 % en poids par rapport à son poids total de pigments à l'état de particules pigmentaires dispersées et/ou dispersibles en milieu aqueux et au moins un polyol présent dans un rapport pondéral polyol(s)/pigments variant de 0,025 à 7,5.
2. 2. Composition selon la revendication 1, dans laquelle lesdits pigments sont dispersés dans ladite composition sous la forme de particules pigmentaires ayant une taille moyenne comprise entre 0,01 µm et 100 µm.
3. 3. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle lesdites particules sont formées au préalable à partir d'un mélange desdits pigments et d'au moins un polyol dans un rapport polyol(s)/pigments variant de 0,025 à 7,5.
4. 4. Composition selon la revendication précédente, dans laquelle lesdites 15 particules sont obtenues à l'issue d'un broyage, dudit mélange.
5. 5. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle les pigments et polyols sont mis en oeuvre dans un rapport polyol(s)/pigments variant de 0,05 à 7 et plus particulièrement de 0,1 à
6. 6. 6. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans 20 laquelle les pigments sont mis en oeuvre dans un rapport pondéral phase aqueuse/pigment variant de 3 à 45, en particulier de 4 à 35 et plus particulièrement de 5 à 25.
7. 7. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes comprenant de 2 à 20 % en poids et en particulier de 3 à 15 % en poids de pigments par rapport à son poids total. 25
8. 8. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle les pigments sont choisis parmi les oxydes ou dioxydes de titane, de zirconium ou de serium, les oxydes de zinc, de fer ou de chrome, le bleu ferrite, le violet de manganèse, le bleu outremer, l'hydrate de chrome et leurs mélanges, et de préférence parmi les oxydes de fer et/ou les dioxydes de titane. 30
9. 9. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes dans laquelle ledit polyol est le glycérol.
10. 10. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes comprenant de 0,5 % à 15 % en poids, de préférence de 1 à 14 % en poids et plus particulièrement de 2 à 12 % en poids de polyol(s) par rapport à son poids total.
11. 11. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes comprenant en outre au moins un d'un mono-alcool notamment à raison de 0 à 20 % en poids par rapport à son poids total.
12. 12. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes comprenant de 65 à 90 % en poids et en particulier de 66 à 85 % en poids de phase aqueuse par rapport à son poids total.
13. 13. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes comprenant en outre au moins un corps gras distinct desdits polyols, notamment à raison de 0 à 15 % en poids par rapport au poids total de la composition.
14. 14. Composition selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée en ce qu'elle se présente sous l'aspect d'un fond de teint.
15. 15. Procédé de maquillage et/ou de soin d'une composition de matières kératiniques, en particulier de la peau, comprenant au moins une étape consistant à appliquer sur ladite matière kératinique une composition telle que définie selon l'une quelconque des revendications 1 à 14.