SUPPORT ET PROCEDE DE SUSPENSION D'UN GROUPE MOTOPROPULSEUR, VEHICULE INCORPORANT CE SUPPORT
[0001] L'invention concerne un support et un procédé de suspension d'un groupe motopropulseur sur une caisse d'un véhicule. L'invention concerne également un véhicule incorporant ce support de suspension. [0002] Le groupe motopropulseur comprend généralement un moteur, par exemple un moteur à combustion interne, un embrayage, une boîte de vitesses et différents accessoires du moteur tels que les collecteurs d'admission et d'échappement. [0003] La caisse du véhicule est la structure du véhicule qui comprend notamment l'habitacle à l'intérieur duquel sont reçus les passagers et le conducteur. La caisse du véhicule comprend également deux brancards destinés à supporter le poids du groupe motopropulseur. [0004] Des supports de suspension assurent la liaison entre le groupe motopropulseur et les brancards. Ces supports sont conçus pour suspendre le groupe motopropulseur aux brancards. Ils supportent donc l'essentiel du poids du groupe motopropulseur et empêchent un mouvement de translation du groupe motopropulseur par rapport à la caisse du véhicule. Les supports de suspension sont également connus sous le terme de « support supérieur » car ils se trouvent au-dessus de l'axe du vilebrequin du moteur. [0005] Des supports connus de suspension comportent : [0006] ù une embase apte à être fixée sans aucun degré de liberté au groupe motopropulseur. L'embase est par exemple fixée sur le carter du moteur ; [0007] ù un bras apte à être fixé sans aucun degré de liberté sur la caisse du véhicule. [0008] L'embase est également connue sous le terme de « support intermédiaire ». Dans les supports connus, le bras est une pièce amovible qui est retirée pour permettre le montage du groupe motopropulseur à l'intérieur de la caisse du véhicule. En effet, lors de la fabrication du véhicule, la caisse du véhicule est déposée sur le groupe motopropulseur sur lequel est fixé l'embase par un mouvement de translation verticale. Lors de cette translation verticale, le groupe motopropulseur est introduit entre les brancards de la caisse du véhicule. Or, l'encombrement du bras est tel que, s'il n'était pas retiré, il viendrait heurter la caisse du véhicule pendant le mouvement de translation verticale. Ainsi, initialement, seule l'embase est fixée au groupe motopropulseur. Ensuite, une fois le groupe motopropulseur positionné à l'intérieur de la caisse, un opérateur prélève le bras dans un bac puis le fixe entre l'embase et le brancard. Plus précisément, l'opérateur visse une extrémité du bras au brancard et l'autre extrémité à l'embase. Après ces opérations, le poids du groupe motopropulseur est essentiellement supporté par les brancards. [0009] Lorsque le groupe motopropulseur est disposé dans le compartiment moteur en position transversale, les concepteurs souhaitent généralement conserver un maximum d'espace au-dessus de la boîte de vitesses. Il est alors souhaitable de rapprocher au maximum le bloc moteur du brancard sur lequel il est fixé. [0010] Cependant, le bloc-moteur ne peut être rapproché que dans une certaine limite de son brancard. En effet, il est d'une part nécessaire de conserver une distance de sécurité entre les éléments du groupe motopropulseur et les brancards lors de la translation verticale de la caisse au montage. Une distance de sécurité est ainsi définie entre un brancard et l'embase fixée sur le bloc-moteur. [0011] En pratique, le bloc moteur ne peut pas être rapproché autant que souhaité de son brancard. La disposition du groupe motopropulseur dans le compartiment moteur ne permet donc pas de bénéficier d'un maximum d'espace au-dessus de la boîte de vitesses. Par ailleurs, le respect des distances de sécurité limite la dimension transversale du groupe motopropulseur pour un écartement entre les brancards donné. [0012] L'invention vise à résoudre un ou plusieurs de ces inconvénients. L'invention porte ainsi sur un moteur pour véhicule automobile, comprenant: [0013] -un corps présentant une paroi d'extrémité dans laquelle un renfoncement est formé ; [0014] -une embase de support du corps, reliée au corps de façon à pouvoir en supporter le poids, l'embase étant montée mobile par rapport au corps entre une première position où elle est en saillie par rapport à la paroi d'extrémité et une deuxième position où elle escamotée dans le renfoncement. [0015] Selon une variante, une partie de la paroi forme une butée limitant la course de l'embase à la première position. [0016] Selon encore une variante, l'embase présente une face supérieure dans laquelle des alésages taraudés sont ménagés pour la fixation d'un bras d'un support de suspension du moteur, cette face supérieure étant accessible lorsque l'embase est dans sa première position. [0017] Selon une autre variante, le corps est un bloc cylindre d'un moteur à combustion interne. [0018] L'invention porte en outre sur un véhicule automobile comprenant : [0019] -une caisse de véhicule équipée d'au moins un brancard ; [0020] -un moteur tel que décrit ci-dessus ; [0021] -un bras fixé d'une part au brancard et d'autre part à l'embase du moteur. [0022] Selon une variante, le bras présente une extrémité fixée à l'embase, cette extrémité étant en appui contre ladite paroi d'extrémité du corps de façon à immobiliser l'embase dans sa première position. [0023] Selon une autre variante, l'embase est montée pivotante par rapport au corps autour d'un axe longitudinal du véhicule. [0024] Selon encore une variante, l'axe de rotation du moteur est parallèle à l'axe transversal du véhicule, le véhicule comprenant en outre une boîte de vitesses accolée au corps et disposée à l'opposée de la paroi d'extrémité selon l'axe transversal du véhicule. [0025] Selon encore une autre variante, l'embase présente une face de fixation au bras accessible dans la première position de l'embase et disposée au-dessus d'une face supérieure du brancard. [0026] L'invention porte par ailleurs sur un procédé de suspension d'un moteur sur une caisse d'un véhicule, comprenant les étapes de : [0027] -maintenir en position le moteur tel que décrit ci-dessus ; [0028] -maintenir l'embase du moteur dans sa deuxième position et abaisser une caisse de véhicule présentant deux brancards jusqu'à ce que les brancards soient disposés de part et d'autre du moteur ; [0029] -positionner l'embase dans sa première position ; [0030] -fixer un bras de support de suspension à un des deux brancards et à l'embase positionnée dans sa première position. [0031] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront clairement de la description qui en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement limitatif, en référence aux dessins annexés, dans lesquels : • la figure 1 est une illustration schématique de face d'un groupe motopropulseur selon l'invention suspendu sur des brancards dans un compartiment moteur ; • les figures 2 et 3 sont respectivement des illustrations schématiques de côté et de face d'un bloc cylindre d'un moteur selon l'invention ; • les figures 4 et 5 sont des vues de face en coupe d'une embase respectivement dans une position en saillie et dans une position escamotée ; • les figures 6 et 7 sont des vues de face schématiques du positionnement relatif entre un groupe motopropulseur et des brancards avant leur fixation mutuelle ; • la figure 8 est une vue en coupe de face illustrant la fixation d'une embase sur un brancard. [0032] L'invention propose un moteur de véhicule automobile comprenant un corps présentant une paroi d'extrémité dans laquelle un renfoncement est formé. Une embase de support est reliée au corps de façon à pouvoir en supporter le poids. L'embase est mobile par rapport au corps entre des première et deuxième positions. Dans la première position, l'embase est en saillie par rapport à la paroi d'extrémité, ce qui correspond à une position de suspension du moteur à la caisse du véhicule. Dans la deuxième position, l'embase est escamotée dans le renfoncement, ce qui correspond à une position d'abaissement de la caisse du véhicule pour la positionner avant de lui suspendre le moteur. [0033] Ainsi, un tel moteur peut être implanté très près de son brancard, sans pour autant nuire à la distance de sécurité lors de l'abaissement de la caisse. L'espace ménagé au-dessus de la boîte de vitesse peut ainsi être optimisé. [0034] Un repère sera utilisé dans la suite de la description. L'axe X correspond à l'axe longitudinal du véhicule, l'axe Y correspond à l'axe transversal du véhicule, et l'axe Z correspond à l'axe vertical du véhicule. [0035] La figure 1 est une représentation schématique de face d'un groupe motopropulseur 6 suspendu dans le compartiment moteur d'un véhicule automobile. Le véhicule est équipé d'une caisse et du groupe motopropulseur 6. Le groupe motopropulseur 6 comprend de façon connue en soi un moteur à combustion interne 22 et une boîte de vitesse 20 pour entraîner en rotation les roues du véhicule 2. Pour simplifier la figure 1, seules la boîte de vitesses 20 et le moteur 22 du groupe motopropulseur 6 ont été représentés. Un embrayage non illustré accouple le moteur 22 à la boîte de vitesse 20. Dans la configuration illustrée, le groupe motopropulseur 6 est en position transversale, c'est-à-dire que l'axe de rotation du vilebrequin du moteur 22 est sensiblement perpendiculaire à l'axe longitudinal du véhicule, et sensiblement parallèle à l'axe de l'essieu avant du véhicule. [0036] La caisse du véhicule comprend notamment deux brancards 8 et 10. Le groupe motopropulseur 6 est suspendu sur ces brancards 8 et 10 à l'aide de deux supports de suspension supérieurs, respectivement, 12 et 14. Les supports supérieurs 12 et 14 sont fixés aux brancards 8 et 10 par l'intermédiaire de supports élastiques respectifs 46 et 48. Chaque support élastique est interposé entre un support supérieur et un brancard. Les supports élastiques 46 et 48 peuvent être réalisés en matériau élastomère afin de filtrer les vibrations entre le groupe motopropulseur 6 et la caisse du véhicule. [0037] La caisse comprend également une armature 16 reliée au groupe motopropulseur 6 par l'intermédiaire d'une liaison anti-couple 18. Cette liaison 18 a pour fonction d'empêcher le basculement du groupe motopropulseur 6 autour de son vilebrequin. La liaison 18 est également conçue pour filtrer les vibrations générées par le groupe motopropulseur 6 lors de son fonctionnement. A cet effet, la liaison 18 est raccordée à l'armature 16 et au groupe motopropulseur 6 par l'intermédiaire de pivots. [0038] Les supports supérieurs 12 et 14 comprennent chacun une embase fixée sur le groupe motopropulseur et un bras fixé sur un support élastique. Les figures 2 et 3 représentent schématiquement un bloc cylindre 24 du moteur 22. Le bloc cylindre 24 forme un corps du moteur à combustion interne 22, sur lequel viennent se fixer différents composants, tels qu'une culasse et des conduits d'échappement. [0039] Le bloc cylindre 24 présente une paroi d'extrémité 56 dans laquelle un renforcement 26 est ménagé. Une embase 60 du support supérieur 12 est reliée au bloc cylindre 24 de façon à pouvoir en supporter le poids. L'embase 60 est placée au niveau du renforcement 26. L'embase 60 présente une face supérieure dans laquelle des alésages taraudés 64 sont ménagés. Les alésages taraudés 64 permettent la fixation d'un bras comme détaillée ultérieurement. L'embase 60 est montée mobile par rapport au bloc cylindre 24, entre une première position illustrée dans laquelle elle est en saillie vers l'extérieur par rapport à la paroi 52 et une deuxième position dans laquelle elle est escamotée dans le renforcement 26. Dans l'exemple illustré, l'embase 60 est montée pivotante par rapport au bloc cylindre 24 par l'intermédiaire d'un arbre 58 dont l'axe est sensiblement parallèle à la direction longitudinale du véhicule. [0040] Les figures 4 et 5 sont des vues en coupe de détail du bloc cylindre 24 au niveau d'une embase 60. Sur la figure 4, l'embase 60 présente une partie restant logée dans le renforcement 26 et une partie en saillie vers l'extérieur par rapport à la paroi 52. La paroi 52 présente une partie 56 formant une butée limitant la course de pivotement de l'embase 60 à la première position. La partie 56 permet également de supporter les efforts exercés vers l'extérieur par l'embase 60 sur le bloc cylindre 24. Sur la figure 5, l'embase 60 est dans sa deuxième position, escamotée à l'intérieur du renfoncement 26. Dans cette deuxième position, l'embase 60 ne présente aucune partie saillante par rapport à la paroi 52 selon la direction Y. [0041] Les figures 6 et 7 représentent différentes phases de positionnement de la caisse du véhicule par rapport au groupe motopropulseur 6 avant de procéder à la suspension de ce groupe motopropulseur 6. Sur la figure 6, la caisse du véhicule est coulissée verticalement par rapport au groupe motopropulseur 6, comme illustré par les flèches en traits pointillés. Une distance de sécurité transversale A est maintenue entre le brancard 8 et la paroi d'extrémité 52. L'embase 60 est alors placée dans sa position escamotée, de sorte que la paroi d'extrémité 52 soit bien l'élément du bloc cylindre 24 le plus proche du brancard 8 selon l'axe Y. Ainsi, l'embase 60 ne réduit pas la distance de sécurité transversale A. Le groupe motopropulseur 6 peut alors être rapproché au maximum du brancard 8, ce qui libère de l'espace du côté de la boîte de vitesse 22. L'invention s'avère donc particulièrement avantageuse pour un groupe motopropulseur 6 implanté transversalement dans la caisse du véhicule. L'embase 60 peut être maintenue dans sa position escamotée par tous moyens appropriés, par exemple au moyen d'une goupille ou au moyen d'un élément adhésif détachable. [0042] Sur la figure 7, la position relative entre la caisse du véhicule et le groupe motopropulseur 6 est fixée. Dans cette position, les brancards 8 et 10 sont disposés de part et d'autre transversalement du groupe motopropulseur 6. L'embase 60 est alors disposée dans sa première position, en saillie vers l'extérieur selon la direction Y par rapport à la paroi 52. Les alésages taraudés 64 sont alors accessibles depuis l'extérieur. Un bras du support 12 est alors être fixé à l'embase 60 et au brancard 8 pour suspendre le groupe motopropulseur. Un bras du support 14 est également fixé au carter de boîte de vitesses 20 et au brancard 10. [0043] La figure 8 est une vue en coupe de face montrant la fixation de l'embase 60 sur le brancard 8. Le support de suspension 12 comprend un bras 32. Le bras 32 présente une première extrémité 34 et une deuxième extrémité 42. La première extrémité 34 du bras est fixée au support élastique 46 par tous moyens appropriés. Le support élastique 46 est fixé au brancard 8. La deuxième extrémité 42 du bras est fixée à l'embase 60 par tous moyens appropriés. La deuxième extrémité 42 présente par exemple des alésages traversés par des vis vissées dans les alésages 64 de l'embase 60. [0044] Avantageusement, la deuxième extrémité 42 présente une face 44 en contact avec la paroi 52 lorsque le bras 32 est fixé sur l'embase 60. Ainsi, la fixation entre le bras 32 et l'embase 60 permet de maintenir l'embase 60 dans sa première position. [0045] Avantageusement, la face de fixation de l'embase 60 est disposée au dessus de la face supérieure du brancard 8. Ainsi, l'encombrement transversal du bras 32 peut être réduit, ce qui permet de rapprocher le groupe motopropulseur du brancard 8. [0046] Comme illustré à la figure 1, le support de suspension 14 comprend une embase 28 fixée sur un carter de la boîte de vitesses 20. Le support de suspension comprend également un bras 30. Une extrémité du bras 30 est fixée à l'embase 28, une autre extrémité du bras 30 étant fixée au support élastique 48. Le support élastique 48 est fixé au brancard 10. [0047] Bien que le mode de réalisation décrit et illustré porte sur la suspension d'un moteur à combustion interne, l'invention peut également être mise en oeuvre pour la suspension de tout autre type de moteur dans la caisse d'un véhicule, par exemple un moteur électrique.5