PROCEDE DE PREPARATION DE LA CAISSE D'UN VEHICULE AUTOMOBILE AVANT PEINTURE [0001] Le domaine technique de l'invention concerne le milieu de l'industrie automobile, et, en particulier, les procédés de montage des véhicules automobiles, dans la partie concernant la phase précédant celle du dépôt de peinture sur les caisses desdits véhicules. Plus spécifiquement, l'invention se rapporte à une étape de ce procédé, consistant à préparer, de façon la plus satisfaisante possible, les caisses de véhicules, ayant déjà subies une opération d'immersion dans un bain de produit anticorrosion, déposé par cataphorèse, et juste avant l'opération d'étuvage précédant l'étape du dépôt de peinture. L'invention couvre également une installation prévue pour réaliser cette étape de préparation des caisses de véhicules automobiles destinées à subir l'étape de peinture. [0002] Les procédés de séchage d'une peinture appliquée à une carrosserie de véhicule automobile, existent et ont déjà fait l'objet de brevets. On peut, par exemple, citer le brevet EP1167908, qui se rapporte à un dispositif servant au séchage non thermique d'une peinture à base d'eau, fraichement appliquée sur des carrosseries de véhicules automobiles. Ce dispositif met en oeuvre un dispositif de séchage à l'air, un évaporateur d'agent réfrigérant, un condensateur d'air réfrigérant, une conduite d'air frais, une conduite de dérivation, ainsi qu'un nombre important d'autres pièces plus ou moins complexes. Ce dispositif de séchage intervient après le dépôt de la peinture sur la carrosserie, puisqu'il a pour but de sécher celle-ci, et implique une pluralité d'éléments, ayant chacun son propre mécanisme de fonctionnement, et dont l'agencement entre eux, doit être réalisé rigoureusement et de façon très précise. Cependant, ce brevet ne fait nullement état d'une étape de séchage ou d'essuyage de la carrosserie, avant le dépôt de peinture. [0003] Habituellement, les caisses de véhicules automobiles, avant de passer à l'étape de peinture, subissent une immersion contrôlée dans un bain d'agent anticorrosion, dont le dépôt sur lesdites caisses, s'effectue par électrophorèse. Or, généralement, à la sortie de ce bain, il subsiste, sur lesdites caisses, des gouttes et/ou des coulures résiduelles de cet agent anticorrosion, et, lors de l'opération d'étuvage, dont l'objet est de figer ledit produit sur la caisse en le durcissant juste avant l'opération du dépôt de peinture, il se crée des reliefs locaux parasites, et inesthétiques, qu'il convient ensuite de poncer, pour restituer à ces carrosseries quelque peu souillées, un aspect lisse. Cette opération de ponçage est contraignante, consommatrice de temps, et conserve un caractère d'approximation. Le procédé selon l'invention, consiste, à essuyer, en amont, les caisses de véhicules automobiles, afin d'éliminer le plus tôt possible, les gouttes de produit anticorrosif résiduelles, encore à l'état liquide, juste avant la phase d'étuvage. De cette manière, les caisses apparaissent parfaitement lisses après l'étape d'étuvage, et avant de se présenter dans l'installation prévue pour le dépôt de peinture. [0004] La présente invention a pour objet un procédé de préparation d'une caisse de véhicule automobile, destinée à être peinte, et comprenant une première étape de dépôt d'un produit anticorrosion, par cataphorèse, suivie d'une deuxième étape d'étuvage pour durcir ledit produit ainsi déposé, lesdites étapes précédant l'étape du dépôt de peinture sur ladite caisse enduite dudit revêtement anticorrosion. La principale caractéristique d'un procédé selon l'invention, et qu'il comprend une étape intermédiaire, consistant à essuyer la caisse du véhicule automobile, après le dépôt du produit anticorrosion et avant l'opération d'étuvage, ladite opération intermédiaire mettant en oeuvre un dispositif d'essuyage destiné à enlever les gouttes résiduelles du produit anticorrosion, demeurées sur la caisse, à l'état liquide. Cette opération d'essuyage intervient entre l'étape de dépôt du produit anticorrosion liquide sur la caisse du véhicule automobile, et l'étape d'étuvage consistant à chauffer la caisse dudit véhicule ainsi enduite, pour durcir et figer ledit produit anticorrosion. Le dispositif d'essuyage peut revêtir une pluralité de formes, et peut ainsi impliquer, entre autre, un balai, une brosse, un chiffon, ou peut consister en une source de gaz, comme, par exemple, de l'air sous pression, conditionné pour être soufflé sur la carrosserie. L'essentiel pour cette étape d'essuyage, est de parvenir à une carrosserie lisse, sans aucune aspérité, à la sortie de l'opération d'étuvage, afin d'obtenir un dépôt de peinture de qualité. [0005] Avantageusement, l'opération d'essuyage est réalisée en bord de ligne, le dispositif d'essuyage étant fixe, et la caisse du véhicule étant mise en mouvement. En effet, lors des différentes étapes du montage d'un véhicule, les caisses desdits véhicules sont acheminées les unes derrières les autres, le long d'une ligne, vers différents ateliers, avec pour souci majeur, de ne jamais stopper cette ligne, de manière à conserver un flot constant de défilement desdites caisses. Dans cette optique, puisque ces carrosseries sont amenées à défiler dans chaque atelier sans s'arrêter, il devient impérieux de figer la position du dispositif d'essuyage le long desdits ateliers, à des endroits stratégiques, prédéterminés, notamment là où se situent les résidus de produit anticorrosion sous forme de gouttes ou de coulures. [0006] De façon préférentielle, le dispositif d'essuyage est placé latéralement par rapport à la caisse du véhicule, et en position basse sur la ligne, si bien qu'il permet d'essuyer les parties latérales inférieures de la caisse. En effet, le produit anticorrosion liquide, déposé sur la carrosserie, a tendance à migrer, par inertie, vers le bas de la caisse. Le dispositif d'essuyage sera donc le plus efficace au niveau de cette zone basse du véhicule. [0007] Selon un premier mode de réalisation préféré d'un procédé selon l'invention, le dispositif d'essuyage comprend deux rouleaux en mousse absorbante, placés de par et d'autre de la caisse, chacun desdits rouleaux étant conçu pour pivoter autour d'un axe de rotation vertical, et venir au contact d'un coté de caisse. Autrement dit, chaque rouleau vient au contact d'un coté de caisse, puis se met en rotation sous l'effet du défilement de ladite caisse, ledit rouleau ayant tendance à venir appuyer sur les gouttes de produit, privilégiant ainsi un essuyage par absorption, plutôt que par balayage. Le produit va rester piéger dans les rouleaux, en étant absorbés par ceux-ci. [0008] Selon un deuxième mode de réalisation préféré d'un procédé selon l'invention, le dispositif d'essuyage comprend deux patins placés chacun au bout d'un bras articulé, chacun desdits patins se retrouvant de par et d'autre de la caisse, au contact d'un coté de ladite caisse. Ce mode de réalisation privilégie un essuyage par balayage, puisque les patins ne sont pas rotatifs, et viennent balayer la carrosserie, selon une direction parallèle au plan de surface à traiter. Les gouttes sont chassées hors de la carrosserie, en étant balayer par les patins, sans demeurer piégées par ceux-ci. [0009] Selon un troisième mode de réalisation préféré d'un procédé selon l'invention, le dispositif d'essuyage comprend deux sources d'air sous pression, placées de par et d'autre de la caisse, lesdites sources demeurant à distance de la caisse, et étant conçues pour souffler sur les gouttes de produit, et les chasser de ladite caisse. Ce processus d'élimination des gouttes peut être assimilé à celui mis en oeuvre, lors du séchage des véhicules automobiles venant d' être nettoyer dans une station de lavage automatique. [0010] Préférentiellement, le dispositif d'essuyage est réglable dans les trois directions (X,Y,Z) de l'espace. De cette manière, il peut s'adapter à une pluralité de carrosseries, de hauteur, de largeur et de longueur différentes. [0011] Avantageusement, le dispositif d'essuyage est piloté automatiquement au moyen d'un organe de commande. En cas de panne, les organes sont conformés pour être réglés 10 manuellement, par un opérateur. [0012] Selon un autre mode de réalisation préféré d'un procédé selon l'invention, l'opération d'essuyage est réalisée en bord de ligne, la caisse du véhicule étant fixe et le dispositif d'essuyage étant mobile. Il s'agit ici de reprendre le principe du lavage puis du séchage d'un véhicule automobile dans une station automatique, pour lequel le conducteur 15 achemine son véhicule à un emplacement prédéfini, les différents moyens de lavage, de nettoyage et de séchage, défilant selon une direction longitudinale du véhicule. Cette configuration de procédé privilégie donc une caisse à l'arrêt, et un dispositif d'essuyage mobile, apte à balayer les flancs de ladite caisse sur toute leur longueur. [0013] L'invention se rapporte également à une installation d'essuyage de la caisse d'un 20 véhicule automobile pour la mise en oeuvre d'un procédé de préparation selon l'invention, caractérisée en ce qu'elle comprend un dispositif d'essuyage fixe, et un système de mise en mouvement rectiligne de la caisse dudit véhicule, de sorte que le dispositif d'essuyage est apte à balayer toute la longueur de ladite caisse. [0014] Les procédés de préparation selon l'invention, ont l'avantage de faire intervenir des 25 organes d'essuyage usuels, de conception simple et faciles à mettre en oeuvre. Ils ont l'avantage d'être plus rapides que les procédés préexistants, puisque cette étape d'essuyage s'effectue directement dans le mouvement du dépôt de produit anticorrosif liquide, en faisant partie intégrante du procédé de préparation de la carrosserie avant peinture, et que cette étape se substitue avantageusement à l'étape de rattrapage fastidieuse, consistant à poncer les aspérités de produit anticorrosif, durcies puis figées sur la caisse, après étuvage. [0015] On donne ci-après une description détaillée de deux modes de réalisation préférés d'un procédé selon l'invention, en se référant aux figures 1 à 6. - La figure 1 est une vue en perspective de l'arrière d'une carrosserie de véhicule en phase d'essuyage, sous l'action d'un premier dispositif d'essuyage - La figure 2 est une vue latérale d'un coté de caisse de véhicule en phase d'essuyage, sous l'action du premier dispositif d'essuyage lo - La figure 3 est une vue transversale de la partie basse d'un coté de caisse en phase d'essuyage, sous l'action du premier dispositif d'essuyage - La figure 4 est une vue en perspective de l'arrière d'une carrosserie de véhicule en phase d'essuyage, sous l'action d'un deuxième dispositif d'essuyage 15 - La figure 5 est une vue latérale d'un coté de caisse de véhicule en phase d'essuyage, sous l'action du deuxième dispositif d'essuyage. - La figure 6 est une vue transversale de la partie basse d'un coté de caisse en phase d'essuyage, sous l'action du deuxième dispositif d'essuyage [0016] Pour une meilleure compréhension de l'invention, il faut rappeler que l'axe X est 20 un axe longitudinal du véhicule, l'axe Y est un axe transversal du véhicule et l'axe Z un axe vertical. De même, il faut préciser que les expressions « coté de caisse » et « coté d'habitacle » sont équivalentes. [0017] En se référant aux figures 1 et 2, un procédé de préparation d'une caisse 2 de véhicule selon l'invention, avant son passage à la peinture, implique une installation 1 25 d'essuyage, au milieu de laquelle défilent les caisses 2, dans le sens indiqué par la flèche 3, et mettant en oeuvre un premier dispositif 4 d'essuyage d'un produit anticorrosif liquide, déposé préalablement sur la caisse 2, par cataphorèse, après immersion de cette caisse 2 dans un bain dudit produit liquide. Ainsi, les caisses 2 sont acheminées, les unes derrière les autres, vers cette installation d'essuyage 1, après être passées, toujours les unes derrière les autres, dans un bain de produit liquide anticorrosif. Généralement, à la sortie de ce bain, il subsiste des coulures ou des gouttes de produits anticorrosif, en partie basse 5 de carrosserie 2, le produit ayant tendance à migrer, par inertie, vers le bas desdites caisses 2. Ainsi, la phase d'étuvage, qui est postérieure à ce dépôt de produit par cataphorèse, mais qui est antérieure à la phase de peinture, et dont le but est de figer par durcissement sur la carrosserie, le produit anticorrosif, laisse apparaitre des aspérités parasites et dures, laissées par ces gouttes, et qu'il convient d'éliminer, afin de soigner l'esthétisme desdites caisses 2, une fois peintes. Plutôt que de poncer ces aspérités, le procédé de préparation selon l'invention, met en oeuvre une étape intermédiaire et plus en amont, et qui consiste à essuyer ces coulures ou gouttes parasites de produit anticorrosif, subsistant sur la caisse 2, en sortie de bain, cette phase d'essuyage intervenant, alors que l'étape d'étuvage n'a pas encore débuté. Cette opération d'essuyage permet ainsi de s'affranchir de l'étape de ponçage préalablement évoquée, qui demeure toujours un peu compliquée, un peu aléatoire et consommatrice de temps. Alors que les caisses 2 défilent dans l'installation d'essuyage 1, le premier dispositif d'essuyage implique deux rouleaux 6 d'absorption, placés chacun d'un coté 7 de la caisse 2, lesdits rouleaux étant de forme cylindrique et étant aptes à pivoter chacun, autour d'un axe central 8 vertical. La position de chaque rouleau 6 est réglable dans les 3 directions X,Y,Z de l'espace, pour pouvoir adapter l'installation 1 d'essuyage, à des carrosseries de largeur et de hauteur variables. Afin d'accroître la souplesse d'utilisation de cette installation 1, la position de chaque rouleau 6 est réglable indépendamment l'une de l'autre. De cette manière, chaque rouleau 6 peut avoir une abscisse différente selon X, qui est la direction de défilement des carrosseries 2. Chaque rouleau 6 est constitué d'un matériau absorbant, destiné à piéger les gouttes ou coulures de produit anticorrosion. [0018] En se référant à la figure 3, chaque rouleau 6 de matière absorbante vient en appui contre la partie inférieure 9 de chaque coté d'habitacle 7 de la caisse 2, et plus spécifiquement, de la partie 9 amenée à venir au contact des deux longerons longitudinaux de ladite caisse 2. Ces parties 9 s'étendent horizontalement, selon une direction longitudinale du véhicule, et matérialisent la zone la plus basse du coté d'habitacle 7. La hauteur de chaque rouleau 6, qui est sa dimension prise selon son axe de rotation vertical, est supérieure ou égale à la hauteur de la partie inférieure 9 de chaque coté d'habitacle 7, qu'il doit essuyer. [0019] Les caisses 2 de véhicules défilent les unes derrière les autres dans l'installation d'essuyage 1, selon la direction représentée par la flèche 3, après avoir subi une immersion dans un bain de produit anticorrosion, et avant de traverser une installation d'étuvage, qui est l'ultime étape précédant la phase de peinture. En sortant de ce bain, les carrosseries 2, qui ont été enduites de produit anticorrosion liquide par cataphorèse, présentent, au niveau de leurs parties basses 9 latérales, des gouttes ou coulures formant des reliefs indésirables. En passant ensuite dans l'installation d'essuyage 1, chaque rouleau 6 absorbeur, dont la position a été préalablement déterminée, en fonction du type de carrosserie 2 à traiter, est fixé pour venir au contact de la partie avant 10 de la partie 9 basse de chaque coté d'habitacle 7 à essuyer. Ainsi, le déplacement de chaque caisse 2 selon la flèche 3, provoque la mise en rotation de chaque rouleau 6 absorbeur, qui vient ainsi au contact des gouttes et coulures indésirables rencontrées sur les parties basses 9 de chaque coté 7 d'habitacle, pour les absorber. [0020] En se référant aux figures 4 et 5, selon un deuxième mode de réalisation préféré d'un procédé de préparation selon l'invention, l'installation 100 d'essuyage met en oeuvre un deuxième dispositif 104 d'essuyage, impliquant deux patins 106, placés chacun au bout d'un bras articulé 105 et venant en appui contre chacun des deux cotés d'habitacle 107, au niveau de leur partie basse 109. La position de chaque patin 106 est réglable dans les 3 directions X,Y,Z de l'espace, au niveau de son bras articulé 105, pour pouvoir adapter l'installation 100 d'essuyage, à des carrosseries de largeur et de hauteur variables. Afin d'accroître la souplesse d'utilisation de cette installation 100, la position de chaque patin 106 est réglable indépendamment l'une de l'autre. De cette manière, chaque patin 106 peut avoir une abscisse différente, selon X, qui est la direction de défilement des carrosseries 102. [0021] En se référant à la figure 6, chaque bras articulé 105 comprend un premier segment 111 et un deuxième segment 112, ledit deuxième segment 112 ayant une extrémité 113 sur laquelle est emmanché un patin 105, l'autre extrémité 114 étant reliée, de façon articulée, à une extrémité 115 du premier segment 111. Chaque patin 106 a un profil en forme de L, dont une première branche 116 enserre une extrémité 113 du deuxième segment 112, et dont l'autre branche 117 est destinée à venir en appui contre la partie basse 109 du coté d'habitacle 107, pour venir racler, en douceur, les gouttes ou coulures résiduelles de produit anticorrosion demeurées sur la carrosserie 2, après immersion dans le bain de cataphorèse. [0022] Les caisses 102 de véhicules défilent les unes derrière les autres dans l'installation d'essuyage 100, selon la direction représentée par la flèche 103, après avoir subi une immersion dans un bain de produit anticorrosion, et avant de traverser une installation d'étuvage, qui est l'ultime étape précédant la phase de peinture. En sortant de ce bain, les carrosseries 102, qui ont été enduites de produit anticorrosion liquide, par cataphorèse, présentent, au niveau de leurs parties basses 109 latérales, des gouttes ou coulures formant des reliefs indésirables. En passant ensuite dans l'installation d'essuyage 100, chaque patin 106, dont la position a été préalablement déterminée, en fonction du type de carrosserie 2 à traiter, est fixé pour venir au contact de la partie avant 120 de la partie 109 basse de chaque coté d'habitacle 107 à essuyer. Ainsi, le déplacement de chaque caisse 102 selon la flèche 103, permet un frottement en douceur de chaque patin 106 sur toute la longueur de la partie basse 109 de chaque coté 107 d'habitacle, chassant, par balayage, les gouttes et coulures résiduelles de produit liquide anticorrosion.20