FR2947029A1 - Amelioration aux vannes a corps a double paroi - Google Patents

Abstract

L'invention concerne une vanne (19) comportant un corps et un obturateur (18) monté mobile à l'intérieur du corps, le corps comportant une première enveloppe (20) ainsi qu'une première chemise (21) en matière plastique recouvrant la face interne de la première enveloppe et délimitant une première cavité (38). Le corps comporte en outre une seconde enveloppe (64) et une seconde chemise (51) en matière plastique recouvrant la face interne de la seconde enveloppe et délimitant une seconde cavité (66) qui communique avec la première cavité par une ouverture (56). Les cavités s'étendent selon deux axes longitudinaux respectifs (26, 39) obliques, les chemises sont reliées par une liaison étanche, et l'obturateur est monté mobile en translation dans la première cavité, entre une position de fermeture de la vanne et une position d'ouverture de la vanne.

Description

Amélioration aux vannes à corps à double paroi DOMAINE TECHNIQUE La présente invention est relative à des vannes et accessoires pour des conduits de transport de fluide, dont le corps comporte une double 5 paroi. L'invention est notamment relative aux vannes à deux voies, i.e. à deux interfaces de raccordement (une seule entrée et une seule sortie), aux vannes à trois voies (i.e. trois interfaces de raccordement), aux clapets, et aux accessoires similaires pour des conduits de transport de 10 fluide. L'invention s'applique notamment aux vannes et accessoires pour conduits de transport d'eau - en particulier d'eau saumâtre ou d'eau de mer - ou d'autres fluides corrosifs, sous pression. Dans la présente demande, sauf indication explicite ou implicite 15 contraire, le terme vanne est utilisé pour désigner une vanne ou un accessoire tel qu'un clapet en particulier. ETAT DE LA TECHNIQUE Pour le transport de fluides corrosifs notamment, il est connu d'utiliser un tube à double paroi incluant une paroi interne prévue pour 20 résister à la corrosion, et une paroi externe prévue pour assurer la tenue mécanique du tube, notamment dans le cas où le fluide transporté est sous pression. Il a été décrit, dans le brevet US4233926, une vanne comportant un obturateur rotatif en forme d'ellipsoïde tronqué, qui est traversé par 25 un canal de passage du fluide et disposé dans un corps métallique équipé de brides. Le corps de la vanne délimite un passage d'entrée et un passage de sortie dans chacun desquels est prévu une entretoise annulaire ainsi qu'un revêtement interne en un matériau non corrosif : acier inoxydable, 30 plastique, ou autre. Une telle vanne, qui a le mérite d'être à passage intégral , présente cependant des inconvénients : sa structure est complexe et nécessite, pour assurer son étanchéité, d'être montée très soigneusement à partir de nombreuses pièces qui doivent être d'une géométrie parfaite et sont par conséquent coûteuses. Dans le cas où, en position de fermeture de la vanne, une différence de pression importante règne entre l'amont et l'aval de l'obturateur de cette vanne, l'obturateur et les pièces qui l'entourent sont soumises à des contraintes mécaniques importantes. Par conséquent, une énergie importante est nécessaire pour vaincre les forces de frottement, pour l'ouverture de la vanne.

Les inconvénients d'une telle vanne sont d'autant plus accentués que la section du passage de fluide est élevée. EXPOSÉ DE L'INVENTION Un objectif de l'invention est de proposer des vannes de transport de fluide à double paroi, qui soient améliorés et/ ou qui remédient, en partie au moins, aux lacunes ou inconvénients des vannes à double paroi connues. Un objectif de l'invention est de proposer des vannes de transport de fluide à double paroi et à passage intégral, dont la fabrication, l'utilisation, et l'entretien soient simplifiés.

Selon un aspect de l'invention, il est proposé une vanne comportant : - deux tronçons de tube solidaires l'un de l'autre et formant l'enveloppe du corps de la vanne qui présente une forme coudée, en particulier une forme de T ; - une structure (épaisse) en matière (thermo)plastique recouvrant, sensiblement continûment et intégralement, les faces internes de l'enveloppe du corps de vanne, et délimitant deux cavités sensiblement cylindriques communiquant par une ouverture; - un obturateur monté mobile en translation à l'intérieur de l'une 30 des deux cavités ; et - (au moins) une face annulaire d'étanchéité - ou portée - intégrée à la structure en plastique et sur laquelle l'obturateur peut venir en contact pour empêcher le passage d'un fluide de l'une à l'autre des cavités. En d'autres termes et selon un autre aspect de l'invention, il est proposé une vanne comportant un corps et un obturateur - ou boisseau - monté mobile à l'intérieur du corps, le corps comportant une première enveloppe - ou portion d'enveloppe - et une première chemise en matière plastique recouvrant la face interne de la première enveloppe - ou portion d'enveloppe - et délimitant une première cavité, dans laquelle : - le corps comporte en outre une seconde enveloppe - ou portion d'enveloppe - et une seconde chemise en matière plastique recouvrant la face interne de la seconde enveloppe - ou portion d'enveloppe - et délimitant une seconde cavité, - la première cavité communique avec la seconde cavité par une ouverture, - les première et seconde cavités s'étendent selon deux axes longitudinaux respectifs obliques (non confondus), en particulier selon deux axes orthogonaux, - les première et seconde chemises sont reliées par une liaison étanche, et - l'obturateur est monté mobile en translation dans la première cavité, entre une position de fermeture de la vanne et une position d'ouverture de la vanne. La fermeture de la vanne peut résulter de l'obturation de l'ouverture mettant en communication les deux cavités, par l'obturateur ; l'ouverture de la vanne résulte alors d'un déplacement de l'obturateur jusqu'à une position de dégagement/libération de cette ouverture. Dans le cas d'un clapet notamment, l'obturateur peut comporter une paroi (hémi) sphérique ou tronconique arrangée pour s'appuyer sur une portée annulaire de forme et dimensions complémentaires de celles de la paroi de l'obturateur, en position de fermeture du clapet. Cette portée - ou face d'appui étanche - annulaire peut être formée dans la première chemise et peut présenter une forme sensiblement tronconique, avec un axe de symétrie sensiblement confondu avec l'axe longitudinal de la première cavité. En particulier, l'obturateur peut comporter un corps en forme de disque et un chanfrein périphérique prévu sur une face du corps et par lequel l'obturateur peut s'appuyer sur la portée intégrée à la première chemise. Cet obturateur peut être monté coulissant en translation dans le corps du clapet, selon l'axe longitudinal de la première cavité. Alternativement, le corps de l'obturateur du clapet peut être de forme sphérique, et disposé libre en translation et en rotation dans la première cavité, entre une position d'appui sur la portée annulaire - pour la fermeture du clapet - et une position éloignée de la portée annulaire - pour l'ouverture du clapet-. Dans le cas d'une vanne à (au moins) deux ou trois voies notamment, l'ouverture peut être formée dans une paroi de la première chemise ; au moins une partie de la première cavité présente une forme cylindrique et s'étend de part et d'autre de l'ouverture ; l'obturateur est monté coulissant dans ladite partie de la première cavité, selon l'axe longitudinal de cette cavité. L'obturateur peut alors comporter un corps - ou paroi sensiblement cylindrique dont la longueur est supérieure à la plus grande dimension (transversale) de l'ouverture. Deux gorges annulaires peuvent être formées sur la face interne de la première chemise et respectivement disposées de part et d'autre de l'ouverture, chaque gorge étant prévue pour recevoir - ou recevant - un organe annulaire d'étanchéité - tel qu'un joint torique - assurant l'étanchéité entre la première chemise et l'obturateur. Le corps sensiblement cylindrique de l'obturateur peut être creux et ouvert à ses deux extrémités longitudinales, ou bien plein ou fermé à au moins une de ses deux extrémités longitudinales.

Le corps de l'obturateur peut comporter une partie/paroi évasée - non cylindrique - prolongeant une partie/paroi centrale cylindrique - et de préférence sensiblement tangente à cette dernière -, à chacune de ses deux extrémités longitudinales. La paroi évasée peut comporter des dépressions sur sa face externe. Selon un mode de réalisation, l'épaisseur d'au moins une des chemises est supérieure à l'épaisseur de l'enveloppe qui la reçoit.

La vanne peut comporter deux ou trois corps (sensiblement identiques) reliés deux à deux de façon étanche, chacun des corps comportant deux enveloppes chemisées non alignées dont une première enveloppe chemisée délimite une première cavité cylindrique, les premières cavités cylindriques respectives des deux ou trois corps étant alignées selon leur axe longitudinal commun, l'obturateur étant monté coulissant selon cet axe. Dans le cas d'une vanne comportant trois corps, l'obturateur peut être monté coulissant entre une position d'obturation de l'ouverture prévue dans la paroi de la première enveloppe chemisée de celui des trois corps occupant une position centrale, une première position de dégagement de cette ouverture, et une seconde position de dégagement de cette ouverture qui s'étend à l'opposé (par référence à cette ouverture) de la première position de dégagement. La vanne peut comporter un circuit électrique noyé dans la région de jonction de deux chemises non alignées d'un corps de vanne, et/ou un circuit électrique noyé dans la région de jonction de deux chemises alignées respectivement intégrées à deux corps solidarisés entre eux bout à bout. D'autres aspects, caractéristiques, et avantages de l'invention apparaissent dans la description suivante qui se réfère aux figures annexées et illustre, sans aucun caractère limitatif, des modes préférés de réalisation de l'invention. BREVE DESCRIPTION DES FIGURES La figure 1 est une vue en coupe longitudinale schématique d'une 30 vanne selon un mode de réalisation de l'invention, dont l'obturateur est en position de fermeture de la vanne.

La figure 2 est une vue en coupe longitudinale de la vanne de la figure 1, dont l'obturateur est en position d'ouverture de la vanne. La figure 3 est une vue en coupe longitudinale schématique d'un corps de vanne selon un autre mode de réalisation de l'invention.

La figure 4 est une vue en coupe longitudinale schématique et éclatée d'une vanne selon un autre mode de réalisation de l'invention, qui comporte deux corps en forme de T à assembler bout à bout. La figure 5 est une vue en coupe transversale schématique du corps de l'obturateur de la vanne des figures 1 et 2.

La figure 6 est une vue en perspective schématique de la paroi cylindrique du corps de l'obturateur de la vanne des figures 1 et 2. La figure 7 est une vue en coupe longitudinale schématique d'un obturateur d'une vanne selon un autre mode de réalisation de l'invention. La figure 8 est une vue en coupe longitudinale schématique d'un obturateur d'une vanne selon un autre mode de réalisation de l'invention. La figure 9 est une vue en coupe longitudinale schématique d'une vanne selon un autre mode de réalisation de l'invention, qui comporte trois corps en forme de T assemblés bout à bout. La figure 10 est une vue en coupe longitudinale schématique d'un 20 clapet selon un mode de réalisation de l'invention. La figure 11 est une vue en coupe longitudinale schématique d'un clapet selon un autre mode de réalisation de l'invention. Sur les figures 9 à 11, les hachures des pièces coupées selon le plan de coupe longitudinal ont été supprimées pour améliorer la lisibilité 25 de ces figures. DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION Sauf indication explicite ou implicite contraire, des éléments ou organes - structurellement ou fonctionnellement - identiques ou similaires sont désignés par des repères identiques sur les différentes 30 figures. Par référence aux figures 1 à 3, 10 et 11 en particulier, on peut observer que la vanne - le clapet - 19 comporte un corps en forme de T : le corps est essentiellement composé de deux tubes composites reliés entre eux et s'étendant selon deux axes 26, 39 perpendiculaires. Chacun de ces tubes composites présente une enveloppe 20, 64 externe, par exemple métallique, et une chemise 21, 51 interne en matière thermoplastique. Les enveloppes - ou portions d'enveloppe - peuvent être métalliques, soudées entre elles, et équipées de brides 67. Les chemises peuvent également être soudées entre elles, comme décrit plus en détail ci après.

Alternativement, les chemises recouvrant les faces internes de l'enveloppe 20, 64 peuvent être obtenues par moulage, par exemple par rotomoulage d'une matière plastique disposée à l'intérieur de l'enveloppe. Ces chemises peuvent ensuite être usinées pour délimiter deux cavités 38, 66 communicantes présentant la géométrie désirée.

A cet effet notamment, l'épaisseur 69 de chaque chemise 21, 51 peut être supérieure à l'épaisseur 70 de l'enveloppe 20, 64 qui la reçoit (cf. figure 1). On peut observer figure 1 notamment que la première cavité 38 communique avec la seconde cavité 66 par une ouverture 56, que ces cavités s'étendent selon deux axes longitudinaux respectifs 26, 39 orthogonaux, et que les première et seconde chemises 21, 51 sont reliées par une liaison étanche. Dans les configurations illustrées figures 1, 2, et 9 à 11, un obturateur 18 est monté mobile en translation dans la première cavité 21, entre une position de fermeture de la vanne et une position d'ouverture de la vanne. Par référence à la figure 11, l'obturateur comporte un corps délimité par une paroi sphérique 124 prévue pour s'appuyer sur une portée 127 annulaire de forme et dimensions complémentaires de celles de la paroi de l'obturateur, en position de fermeture du clapet. Cette portée annulaire est formée dans la première chemise 21 et présente une forme sensiblement tronconique, avec un axe de symétrie sensiblement confondu avec l'axe longitudinal 26 de la première cavité 38. L'obturateur 18 sphérique est monté libre en translation et en rotation dans la première cavité 38, entre une position d'appui sur la portée annulaire 127 pour la fermeture du clapet, laquelle position correspond à l'illustration en trait plein/continu, et une position éloignée de la portée annulaire, pour l'ouverture du clapet, cette position correspondant à l'illustration en trait interrompu. Dans le mode de réalisation de la figure 10, l'obturateur comporte un corps 128 en forme de disque et un chanfrein 125 périphérique prévu sur une face du corps et par lequel l'obturateur peut s'appuyer sur la portée 127 intégrée à la première chemise 21. L'obturateur est monté coulissant en translation dans le corps du clapet, selon l'axe longitudinal 26 de la première cavité 38.

Par référence aux figures 1 à 3 et 9 notamment, une ouverture 56 est prévue dans une paroi de la première chemise 21, par laquelle les cavités 38 et 66 communiquent. Au moins une portion centrale de la première cavité présente une forme cylindrique, de section circulaire, s'étendant de part et d'autre de l'ouverture 56.

L'obturateur 18 est monté coulissant dans cette portion centrale de la première cavité, et comporte une paroi cylindrique 129, de section circulaire, dont la longueur 130 (figure 6) est supérieure à la plus grande dimension de l'ouverture. La paroi cylindrique 129 du corps de l'obturateur s'étend selon l'axe longitudinal 131 de l'obturateur, qui est sensiblement confondu avec l'axe longitudinal 26 de la cavité 38, en position de fonctionnement. On peut observer figures 2 et 3 notamment que deux gorges annulaires 132, 133 sont formées sur la face interne 135 de la première chemise 21 et sont respectivement disposées de part et d'autre de l'ouverture 56. La distance 175 (figure 3) séparant les gorges 132, 133 est inférieure à la longueur 130 de la paroi 129 de l'obturateur.

Chaque gorge est prévue pour recevoir un joint 134 d'étanchéité assurant l'étanchéité entre la première chemise et l'obturateur. L'obturateur 18 illustré figures 1, 2, 7 est creux et ouvert à ses deux extrémités longitudinales 136, 137, alors que l'obturateur illustré figure 8 est fermé à ses deux extrémités longitudinales 141, 142. L'utilisation d'un obturateur creux et ouvert peut permettre d'annuler la composante selon l'axe 26 de déplacement de l'obturateur, de la résultante des forces appliquées par le fluide contenu dans la vanne sur le corps de l'obturateur, ce qui permet de minimiser l'effort nécessaire pour ouvrir et fermer la vanne. Dans les modes de réalisation des figures 7 et 8, l'obturateur comporte une paroi évasée 143, 144 prolongeant la paroi centrale cylindrique 129 à chacune de ses deux extrémités longitudinales. Cette paroi évasée peut comporter des dépressions (non représentées) sur sa face externe. Ces portions évasées d'extrémité et ces dépressions peuvent permettre d'assurer une ouverture et une fermeture progressives de la vanne, et de limiter les variations de la pression à l'intérieur du fluide circulant dans la vanne, lors de l'ouverture et de la fermeture de la vanne. La vanne comporte généralement en outre un actionneur (non représenté) qui peut être mécanique électrique, pneumatique, ou hydraulique, et relié à l'obturateur par une structure allongée de liaison telle qu'une tige 160, pour entraîner l'obturateur en mouvement selon l'axe 26, 131. On peut observer figures 1, 2, et 5 notamment que l'obturateur 18 comporte trois bras radiaux s'étendant entre le corps 129 et la tige 160 qu'ils servent à relier. La tige 160 s'étend selon l'axe 26, 131 au travers d'un passage étanche formé dans un tampon 68, 71 obturant une extrémité de la cavité 38, lequel tampon est fixé au corps de vanne par une bride 67 (cf. figures 1 et 2).

Le clapet - tel que ceux des figures 10 et 11 - peut comporter un organe de rappel tel qu'un ressort (non représenté), qui s'appuie sur l'obturateur pour le maintenir en position de fermeture tant que l'obturateur n'est pas soumis à un effort suffisant de sens contraire à l'effort d'appui exercé par l'organe de rappel. Le corps de l'obturateur peut comporter une structure composite, en particulier une structure tubulaire métallique revêtue ou enrobée d'une matière plastique, ou une structure tubulaire métallique emmanchée dans une structure tubulaire en matière plastique.

Par référence à la figure 4, la vanne 19 peut comporter deux corps 152, 153 sensiblement identiques qui sont susceptibles d'être reliés de façon étanche par soudure bout à bout de leurs premières chemises 21 respectives. A cet effet, la chemise 21 de chaque corps est pourvue d'un 15 épaulement - ou gorge annulaire débouchante - 171, 172 sur sa face interne 135, à une de ses extrémités. Un insert annulaire 148 est disposé pour partie dans chacune de ces deux gorges, cet insert comportant un circuit électrique noyé dans la matière thermoplastique de l'insert, cette matière étant de même nature 20 que celle des chemises 21. La soudure de l'insert et des portions des chemises délimitant les épaulements recevant l'insert peut être obtenue comme décrit ci après, notamment en faisant circuler un courant électrique suffisant dans le circuit noyé dans l'insert 148, par l'intermédiaire des bornes 61, 62 de raccordement du circuit à une 25 source de courant (non représentée). Par référence à la figure 9, chacun des trois corps 152 à 154 comporte deux enveloppes chemisées non alignées comme décrit précédemment en relation avec les figures 1 à 3 notamment, dont une délimite une première cavité cylindrique. Les premières cavités 30 cylindriques respectives des trois corps sont alignées selon leur axe longitudinal 26 commun, l'obturateur 18 étant monté coulissant selon cet axe.

L'obturateur est monté coulissant entre une position d'obturation de l'ouverture prévue dans la paroi de la première enveloppe chemisée 21 de celui 153 des trois corps occupant une position centrale, une première position de dégagement de cette ouverture, et une seconde position de dégagement de cette ouverture qui s'étend à l'opposé de la première position de dégagement. Par référence aux figures 1 à 3 en particulier, pour la fabrication du corps de vanne 19 délimitant les deux cavités cylindriques 38, 66, on peut introduire le premier tube - ou chemise - 21 en matière plastique dans une première cavité tubulaire de l'enveloppe 20 du corps de vanne, par emmanchement - ou emboîtement -forcé. On peut introduire ensuite un second tube - ou chemise - 51 en matière plastique dans la seconde cavité tubulaire de l'enveloppe 64, par emmanchement - ou emboîtement -forcé, sensiblement jusqu'au contact du premier tube, puis réaliser une liaison étanche entre les deux tubes dans leur région de contact - ou proximité - mutuel(le), au voisinage de l'ouverture 56. La liaison entre les tubes 21 et 51 peut être réalisée par soudage, en provoquant un ramollissement des deux tubes dans leurs portions en contact ou proximité mutuel(le), une mise en contact mutuel et/ou un mélange de la matière plastique molle des deux tubes, puis un refroidissement et durcissement de cette matière, pour former la liaison étanche. A cet effet, on peut soumettre les régions (de jonction) voisines respectives des deux tubes 21, 51 à un courant d'air - ou d'un autre fluide - suffisamment chaud pour provoquer le ramollissement de la matière plastique de ces régions de jonction, ou à un rayonnement infrarouge. Alternativement ou en complément, on peut provoquer le ramollissement et la soudure - électro-soudure - des tubes 21, 51 par effet Joule, comme indiqué ci après concernant la liaison d'une pièce annulaire à l'extrémité du tube 21.

A cet effet, on peut insérer dans l'un des tubes 21, 51, dans l'une ou l'autre des régions des tubes destinées à être placées en contact mutuel, un élément chauffant - ou un insert électro-fusible - comportant un circuit résistif prévu pour échauffer l'élément et provoquer le ramollissement ou la fusion de la matière plastique de ces régions - et le cas échéant de l'insert -, lorsque le circuit résistif est traversé par un courant électrique d'intensité suffisante. Alternativement, cet élément ou insert chauffant peut être disposé dans l'enveloppe 64 du corps de vanne, au contact du premier tube 21 préalablement emmanché, avant introduction du second tube 51 dans l'enveloppe 64. Pour souder les deux tubes l'un à l'autre, on peut exercer en outre sur eux un effort d'appui mutuel, selon une direction correspondant sensiblement à l'axe longitudinal 39 du second tube.

Afin d'éviter de déformer le premier tube 21 en exerçant cet appui, on peut insérer à l'intérieur de ce tube, avant d'exercer l'appui, une structure de répartition d'effort qui épouse une partie au moins de la face interne du premier tube. Cette structure peut prendre la forme d'un mandrin cylindrique dont le diamètre extérieur est peu inférieur au diamètre intérieur du premier tube. Le (ou les) tube(s) en matière thermoplastique peu(ven)t être par exemple constitué(s) de polyéthylène, polypropylène, polychlorure de vinyle, polyamide, ou polytétrafluoroéthylène. L'enveloppe peut être réalisée en métal, en particulier en acier, ou 25 bien en une matière plastique renforcée par des fibres, en particulier des fibres de carbone. Pour emmancher un tube 21, 51 dans une enveloppe 20, 64, on aligne le tube et la cavité de l'enveloppe destinée à recevoir le tube, on maintient une première des deux pièces (tube ou enveloppe) et on exerce 30 un effort d'insertion sur la seconde pièce, sensiblement selon leur axe longitudinal commun.

La valeur de l'effort d'insertion (ou d'appui) nécessaire pour obtenir l'emmanchement varie en fonction notamment de la nature des matériaux constituant les deux pièces, du diamètre du tube, et de son ajustement dans l'enveloppe. Cette valeur peut être située dans une plage allant de 103 Newton (N) environ à 106 N environ. Cet effort peut être exercé par une presse hydraulique par exemple. Afin de réduire le diamètre extérieur de la chemise 21, 51 et l'effort d'insertion nécessaire, on peut procéder à l'emmanchement du tube 21, 51 préalablement refroidi, dans l'enveloppe maintenue à température ambiante. On peut par ailleurs revêtir la surface externe du tube 21, 51 ou la surface interne de la cavité de l'enveloppe 20, 64, d'un matériau -solide, liquide, pâteux, ou gélatineux - favorisant le glissement mutuel des surfaces respectives du tube et de l'enveloppe qui sont amenées en contact mutuel lors de l'emmanchement. Ce matériau peut être un produit à base de silicone ou de polytétrafluoroéthylène par exemple. On peut également former un chanfrein (de petite dimension) à la périphérie d'une extrémité du tube par laquelle celui-ci est introduit dans l'enveloppe, ou bien à l'extrémité de la cavité cylindrique par laquelle le tube est emmanché, afin de faciliter l'introduction du tube dans la cavité de l'enveloppe. Après emmanchement, on coupe le cas échéant le tube composite obtenu à la longueur souhaitée, et on dresse ensuite au moins une face d'extrémité du tube en matière plastique 21, 51.

Selon un mode de réalisation correspondant aux figures 3, 4, et 9 à 11, on forme un logement 40 de joint d'étanchéité dans une nervure faisant une saillie externe à une extrémité du tube en plastique et s'étendant hors de l'enveloppe, la nervure étant intégrée au tube 21, 51 ou à une pièce annulaire que l'on solidarise à une extrémité du tube 21, 51. Ce logement présente une ouverture périphérique qui s'étend selon un diamètre supérieur au diamètre extérieur de l'enveloppe recevant le tube en plastique.

Cette solidarisation peut être obtenue par soudure de la pièce annulaire à l'extrémité du tube 21, 51, la pièce annulaire étant réalisée dans une matière thermoplastique identique ou similaire à celle constituant le tube.

Cette soudure peut être obtenue par fusion/ramollissement des zones en regard mutuel des deux pièces à souder, et le cas échéant en exerçant un effort d'appui mutuel sur les zones à souder. La fusion (le ramollissement) de la matière plastique peut être obtenu(e) en balayant ces zones par un courant d'air chaud, en chauffant ces zones en les soumettant à un rayonnement infra rouge, et/ou par friction mutuelle des zones à souder. Cela peut également être obtenu par l'intermédiaire d'un insert chauffant placé au contact des zones des pièces à souder et comportant un circuit électrique traversé par un courant d'intensité suffisante pour faire fondre / ramollir l'insert et la matière plastique des zones respectives des pièces à souder. On fixe généralement une bride 67 fixe ou pivotante à chacune des trois extrémités du corps de vanne pour faciliter la fixation de la vanne à un conduit ou autre appareil de transport de fluide. Selon un mode de réalisation, le corps peut comporter une enveloppe monobloc - en une seule pièce, métallique par exemple -, une première chemise délimitant une première cavité, ainsi que plusieurs secondes chemises délimitant autant de secondes cavités qui débouchent chacune dans la première cavité, pour réaliser un distributeur par exemple.

L'invention permet notamment de fabriquer des vannes présentant un diamètre de passage (intégral) de fluide situé dans une plage allant de 10-1 mètre (m) environ à 5* 10-1 mètre environ.

Claims (16)

1. Revendications1 - Vanne (19) comportant un corps et un obturateur (18) monté mobile à l'intérieur du corps, le corps comportant une première enveloppe (20) ainsi qu'une première chemise (21) en matière plastique recouvrant la face interne de la première enveloppe et délimitant une première cavité (38), caractérisée en ce que : - le corps comporte en outre une seconde enveloppe (64) et une seconde chemise (51) en matière plastique recouvrant la face interne de la seconde enveloppe et délimitant une seconde cavité (66), - la première cavité communique avec la seconde cavité par une ouverture (56), - les première et seconde cavités s'étendent selon deux axes longitudinaux respectifs (26, 39, 122, 123) obliques, en particulier selon deux axes orthogonaux, - les première et seconde chemises sont reliées par une liaison étanche, et - l'obturateur est monté mobile en translation dans la première cavité, entre une position de fermeture de la vanne et une position d'ouverture de la vanne.
2. 2- Vanne selon la revendication 1 dans laquelle l'obturateur comporte une paroi (hémi) sphérique (124) ou tronconique (125) arrangée pour s'appuyer sur une portée (127) annulaire de forme et dimensions complémentaires de celles de la paroi de l'obturateur, en position de fermeture du clapet, cette portée annulaire étant formée dans la première chemise (21) et présentant une forme sensiblement tronconique, avec un axe de symétrie sensiblement confondu avec l'axe longitudinal (26) de la première cavité (38).
3. 3- Vanne selon la revendication 1 ou 2 dans laquelle l'obturateur comporte un corps (128) en forme de disque et un chanfrein (125) périphérique prévu sur une face du corps et par lequel l'obturateur peut s'appuyer sur une portée (127) intégrée à la première chemise (21),l'obturateur étant monté coulissant en translation dans le corps du clapet, selon l'axe longitudinal (26) de la première cavité (38).
4. 4- Vanne selon la revendication 1 ou 2 dans laquelle l'obturateur comporte un corps (128) de forme sphérique, qui est libre en translation et en rotation dans la première cavité (38), entre une position d'appui sur la portée annulaire - pour la fermeture du clapet - et une position éloignée de la portée annulaire - pour l'ouverture du clapet-.
5. 5- Vanne selon la revendication 1 dans laquelle l'ouverture (56) est formée dans une paroi de la première chemise (21), au moins une portion de la première cavité présentant une forme cylindrique et s'étendant de part et d'autre de l'ouverture, l'obturateur étant monté coulissant dans ladite portion de la première cavité, et l'obturateur comportant une paroi cylindrique (129) dont la longueur (130) est supérieure à la plus grande dimension de l'ouverture.
6. 6- Vanne selon la revendication 5 dans laquelle deux gorges annulaires (132, 133) sont formées sur la face interne (135) de la première chemise et respectivement disposées de part et d'autre de l'ouverture (56) , chaque gorge étant prévue pour recevoir un organe (134) d'étanchéité assurant l'étanchéité entre la première chemise et l'obturateur.
7. 7- Vanne selon l'une quelconque des revendications 5 ou 6 dans laquelle l'obturateur est creux et ouvert à ses deux extrémités longitudinales (136, 137).
8. 8- Vanne selon l'une quelconque des revendications 5 ou 6 dans laquelle l'obturateur est plein ou fermé à au moins une de ses deux extrémités longitudinales (141, 142).
9. 9- Vanne selon l'une quelconque des revendications 5 à 8 dans laquelle l'obturateur comporte une paroi évasée (143, 144) prolongeant la paroi cylindrique à chacune de ses deux extrémités longitudinales.
10. 10- Vanne selon la revendication 9 dans laquelle la paroi évasée comporte des dépressions sur sa face externe.
11. 11- Vanne selon l'une quelconque des revendications 1 à 10 dans laquelle l'épaisseur d'au moins une des chemises (21, 51) est supérieure à l'épaisseur de l'enveloppe (20, 64) qui la reçoit.
12. 12- Vanne selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, dans laquelle l'obturateur comporte une structure métallique revêtue d'une matière plastique.
13. 13- Vanne selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, ou 5 à 9, qui comporte au moins deux corps (152 à 154) sensiblement identiques reliés de façon étanche, chacun des corps comportant deux enveloppes chemisées non alignées dont une délimite une première cavité cylindrique, les première cavités cylindriques respectives des corps étant alignées selon leur axe longitudinal (26) commun, l'obturateur (18) étant monté coulissant selon cet axe.
14. 14- Vanne selon la revendication 13 qui comporte trois corps (152 à 154) et dans laquelle l'obturateur est monté coulissant entre une position d'obturation de l'ouverture prévue dans la paroi de la première enveloppe chemisée (21) de celui (153) des trois corps occupant une position centrale, une première position de dégagement de cette ouverture, et une seconde position de dégagement de cette ouverture qui s'étend à l'opposé de la première position de dégagement.
15. 15- Vanne selon l'une quelconque des revendications 1 à 10 qui comporte un circuit électrique (47, 148) noyé dans la région de jonction de deux chemises (21, 51).
16. 16- Vanne selon l'une quelconque des revendications 1 à 11 dans laquelle les chemises (21, 51) tubulaires sont constituées de polyéthylène, de polypropylène, de polychlorure de vinyle, de polyamide, ou de polytétrafluoroéthylène, et dans laquelle les enveloppes (20, 64) sont réalisées en métal ou bien en une matière plastique renforcée par des fibres.