1 La présente invention a pour objet un dispositif de coffrage perdu destiné à être utilisé dans le domaine de la construction de parois en béton coulé pour la réalisation d'un bassin de piscine.
Dans le domaine de la paroi maçonnée en béton coulé, et plus particulièrement pour la réalisation d'un bassin de piscine, on distingue plusieurs techniques. La plus commune est la méthode du béton coulé à coffrage récupérable qui consiste à utiliser des banches intérieures et extérieures que l'on dresse verticalement et que l'on entretoise avant de couler entre elles du béton, après avoir préalablement placé entre les banches des armatures métalliques. L'inconvénient de cette méthode réside dans une mise en oeuvre des banches longue et fastidieuse, et également dans le transport des banches. Une autre méthode consiste à utiliser des blocs à bancher ou blocs coffrant, qui se présentent sous la forme de parpaings en agglomérés généralement, qui comportent essentiellement une paroi avant et une paroi arrière, reliées par une ou plusieurs parois transversales, qui sont destinés à être aboutés et superposés pour forme une paroi à l'intérieur de laquelle on coule du béton après y avoir placé des armatures métalliques. Cette méthode présente plusieurs inconvénients, d'une part la mise en place de l'armature, quand cela est possible, n'est pas aisée, d'autre part le béton est parfois hétérogène et manque de compacité, et la paroi intérieure nécessite souvent d'être reprise. Enfin, on connaît la :méthode du béton coulé dans un coffrage perdu, dont la mise en oeuvre est plus aisée, qui autorise des formes plus variées, la paroi obtenue étant tout aussi performante qu'une paroi coulée dans un coffrage récupérable. Des dispositifs de coffrage perdu sont par exemple décrits dans les documents FR 2 724 681 et FR 2 842 555. Dans le document FR 2724 681, les dispositifs de coffrage perdu comprend des banches qui consistent en des plaques en matériau plastique 2 alvéolaire, que l'on dresse verticalement et que l'on entretoise au moyen de dés présentant une forme cylindrique, et fixés auxdites plaques. Dans le document FR 2 842 555, le dispositif de coffrage perdu comprend des banches qui consistent également en des plaques en matériau plastique, qui présentent un côté lisse et un côté muni d'élément en saillie, lesdits éléments en saillie d'une plaque étant destinés à. être aboutés et solidarisés aux éléments en saillie d'une autre plaque placée en vis à vis, en sorte de constituer des moyens d'entretoisement. Les dispositifs de coffrage perdu proposés dans ces documents, présentent également des inconvénients, dont l'un est que la réalisation de formes particulières nécessite de concevoir des plaques qui présentent ces formes particulières, et qui sont donc d'un coût relativement important. La présente invention a pour but de proposer un dispositif de coffrage perdu destiné à être utilisé dans le domaine de la construction de parois en béton coulé pour la réalisation d'un bassin de piscine, permettant de remédier au divers inconvénients précités, en étant notamment d'une mise en oeuvre aisée tout en étant d'un faible coût de revient. Le dispositif de coffrage perdu destiné à être utilisé dans le domaine de la construction de parois en béton coulé pour la réalisation d'un bassin de piscine selon l'invention, comprend des banches qui consistent en des plaques en matière plastique, ainsi que des entretoises permettant de maintenir deux banches à la bonne distance l'une de l'autre, et il se caractérise essentiellement en ce que lesdites banches consistent en des plaques, carrées ou rectangulaires, en matière thermoformée moulée, d'une rigidité qui en autorise le cintrage dans un sens ou dans un autre, et en ce que lesdites plaques sont de deux types, d'une part des plaques présentant chacune deux faces planes, et d'autre part des plaques dans chacune desquelles sont formés des éléments régulièrement répartis sur ladite plaque et qui font saillie d'un côté de celle-ci et qui constituent lesdites entretoises, où lesdits éléments sont tous de même hauteur et comportent au sommet une paroi plane qui s'étend sensiblement parallèlement au plan général de ladite plaque, ladite paroi étant prévue apte à venir au contact d'une face d'une plaque qui présente deux faces planes, et à permettre de solidariser les deux plaques par l'intermédiaire de moyens de solidarisation traversant ladite plaque qui présente deux faces planes et ladite paroi plane d'extrémité. L'assemblage des deux types de plaques permet de former un coffrage pour la réalisation d'une paroi en béton coulé, dont une face est prévue lise. La rigidité relative des plaques permet de réaliser des coffrages courbes, concave ou convexe, à cet effet les plaques comportant les éléments saillants formant entretoises sont cintrées, dans un sens ou dans un autre selon que l'on souhaite une paroi :Lisse convexe ou concave, puis on applique contre les parois planes des extrémités des éléments saillants formant entretoises une face lisse d'une plaque comportant deux faces planes, et on immobilise l'ensemble dans cette position par l'intermédiaire des moyens de solidarisation. Selon une caractéristique additionnelle du dispositif de coffrage perdu selon l'invention, les éléments saillants formant entretoises sont rangés en lignes et en colonnes, parallèlement aux bords de la plaque. Les éléments saillants sont suffisamment espacés les uns des autres pour permettre la mise en place d'une armature 25 métallique. Selon une autre caractéristique additionnelle du dispositif de coffrage perdu selon l'invention, les éléments saillants formant entretoises présentent une section allant en rétrécissant de la plaque vers la paroi plane d'extrémité. 30 Les éléments saillants formant entretoises, présentent préférentiellement une forme de tronc de cône ou de tronc de pyramide. Selon une autre caractér.stique additionnelle du dispositif de coffrage perdu selon l'invention, les moyens de 35 solidarisation consistent en des moyens de solidarisation réversibles, en sorte d'autoriser, si nécessaire et après 4 coulage du béton, l'enlèvement de la plaque qui présente deux faces planes. Selon une autre caractéristique additionnelle du dispositif de coffrage perdu selon l'invention, les moyens de solidarisation consistent en des boulons, dont les vis sont aptes à traverser la plaque qui présente deux faces planes, puis l'extrémité des éléments saillants, lesquels sont conformés intérieurement pour recevoir et immobiliser un écrou. Selon une autre caractéristique additionnelle du dispositif de coffrage perdu selon l'invention, la plaque qui présente deux faces planes comporte sur au moins une face, des marques ou pré-perçages permettant la réalisation des perçages destinés aux passages des vis des boulons. Selon une autre caractéristique additionnelle du dispositif de coffrage perdu selon l'invention, les marques ou pré-perçages sont associés à des moyens de repérage qui sont fonction de l'éventuelle courbure à donner à la paroi. Selon une autre caractéristique additionnelle du dispositif de coffrage perdu selon l'invention, les plaques qui comportent les éléments saillants, présentent périphériquement un rebord qui s'étend sensiblement perpendiculairement au plan général de ladite plaque, et dans la direction opposée à celle dans laquelle s'étendent lesdits éléments saillants, ledit rebord étant conformé pour être accolé au rebord d'une autre plaque, et y être solidarisé au moyen d'un profilé, en vue de l'aboutement de deux desdites plaques. Selon une autre caractéristique additionnelle du dispositif de coffrage perdu selon l'invention, les rebords que comportent les plaques, présentent sur au moins deux côtés opposés,des pré- découpes obliques, ou des découpes obliques, destinées à permettre le cintrage desdites plaques. Les avantages et les caractéristiques du dispositif de coffrage perdu selon l'invention, ressortiront plus clairement de la description qui suit et qui se rapporte au dessin annexé, lequel en représente un mode de réalisation non limitatif. Dans le dessin annexé : - la figure 1 représente une vue schématique en perspective et en éclaté d'un dispositif de coffrage perdu selon l'invention. - la figure 2a représente 5 même dispositif. - la figure 2b représente même dispositif. - la figure 3 représente une vue schématique de dessus du même dispositif dans une configuration d'utilisation 10 particulière. - la figure 4 représente une vue schématique de dessus du même dispositif dans une particulière. En référence à la figure 15 coffrage perdu selon l'invention, qui comprend une plaque 1 réalisée en matière plastique de forme rectangulaire, qui présente deux faces 10 et 11, dans laquelle sont créés par moulage des éléments 12 présentant une forme tronconique, et qui font saillie de la face 10. 20 Les éléments 12 sont régulièrement alignés, en lignes et en colonnes parallèles aux bords de la plaque 1. Les éléments 12 sont tous de mêmes dimensions, notamment en ce qui concerne leur hauteur. Ils sont ouverts du côté de la face 11, tandis que leur extrémité libre est fermée par une 25 paroi 13, non visible sur la figure 1. Le dispositif de coffrage perdu selon l'invention comprend également une plaque 2 faite du même matériau, également rectangulaire, de dimensions, surtout en ce qui concerne sa hauteur, égale à celles de la plaque 1, et qui présente deux 30 faces 20 et 21 planes. La plaque 2 est destinée à être assujettie à la plaque 1 en étant accolée aux parois 13 des éléments 12, et en y étant solidarisée par boulonnage au moyen de vis 22 traversant chacune la plaque 2 par un trou 23 et une paroi 13, qui comporte à cet 35 effet un trou non visible, pour être serrée dans écrou 24 positionné dans l'élément 12. On notera qu'à cet effet, les une vue schématique de dessus du une vue schématique de profil du configuration d'utilisation 1, on peut voir un dispositif de 6 parois 13 sont percées préalablement, et qu'intérieurement les éléments 12 sont configurés, de fabrication, pour maintenir à rotation un tel écrou 24, ou une plaque percée et taraudée. Les deux plaques 1 et 2 assemblées forment un coffrage, les éléments 13 constituant des entretoises entre la face 10 de la plaque 1 et la face 20 de la plaque 2. On notera que les éléments 12 représentés sont de forme tronconique, mais qu'ils peuvent présenter d'autres formes, par exemple, non limitativement, en tronc de pyramide, les caractéristiques essentielles étant qu'ils présentent une même hauteur et une forme facilitant une fabrication par moulage, et qu'ils comportent en extrémité une paroi sensiblement plane. La plaque 1 comporte également un rebord périphérique 14 qui s'étend perpendiculairement de la face 11, et qui est percé de trous 15, ce rebord étant destiné à permettre l'aboutement de plusieurs coffrage au moyen des profilés, non représentés, venant coiffer deux rebords 14 accolés. En référence maintenant aux figures 2a et 2b, on peut voir un coffrage perdu selon l'invention mis en oeuvre en vue de la 20 réalisation d'une paroi verticale. Sur la figure 2a, deux coffrages constitués chacun d'une plaque 1 et d'une plaque 2 solidarisées l'une à l'autre, sont aboutés et solidarisés l'un à l'autre, au moyen d'une part d'un profilé plat P disposé à la jonction des plaques 2, sur les 25 faces 20 de celles-ci et fixé par l'intermédiaire de vis V, et d'autre part d'un profilé U, disposé à cheval sur les rebords 14 des plaques 1. Le coffrage est complété par la mise en place de fers à béton 3, qui s'étendent verticalement et horizontalement entre 30 les éléments 12. Sur la figure 2b, on peut voir que de manière complémentaire, l'armature métallique est prolongée, à la base du coffrage, par des extensions 30 horizontales, qui traversent la plaque 2 par des trous 25 préalablement percés, et destinées 35 à être noyées dans un radier. 7 Après mise en place du coffrage selon l'invention, le béton peut être coulé entre les plaques 1 et 2, la forme des éléments 12 favorisant une répartition homogène du béton. Les éléments 12 permettent une économie substantielle de béton, sans pour autant diminuer la résistance de la structure. Par ailleurs, la face alvéolée formée par les éléments 12 des plaques 1 du côté extérieur, favorise l'ancrage de la paroi dans le sol. D'autre part, les plaques 1 et 2 peuvent être réalisées en plusieurs hauteurs et coupées à dimension. Les plaques 2 peuvent être de très grande largeur afin d'obtenir une parfaite continuité du côté intérieur. Après l'opération de coulage, les plaques 2 sont recouvertes d'un liner accroché sur le bord supérieur des plaques 2. De manière avantageuse, il est possible après coulage, de déposer les plaques 2 et de carreler la paroi. Un autre avantage du coffrage selon l'invention, est que les plaques 1 peuvent être fabriquées en série, sont empilables par emboîtement ce qui est appréciable du point de vue stockage et transport.
On notera que les plaques, et plus particulièrement les plaques 2, peuvent être réalisées par co-extrusion, en sorte de présenter deux matériaux différents, à l'intérieur et à l'extérieur. Le dispositif de coffrage selon l'invention est d'une mise en oeuvre aisée, ce qui lui permet d'être installée par un non professionnel du bâtiment, et de plus il est économique. Ce dispositif présente également d'autres avantages. En effet, les plaques 1 et 2 sont réalisées dans un matériau rigide mais présentant une certaine souplesse qui en autorise le cintrage. Afin de permettre un tel cintrage d'une plaque 1 malgré la présence du rebord périphérique 14, celui-ci comporte sur au moins deux côtés opposés, des découpes 16, pratiquées obliquement depuis son bord jusqu'à sa jonction avec la plaque 1, comme cela est visible sur la figure 1.
8 Ces découpes 16, qui peuvent n'être que des pré-découpes, sont positionnées en regard des zones de la plaque 1 qui ne comportent pas les éléments 12. En référence aux figures 3 et 4, on peut voir des coffrages 5 selon l'invention, permettant de réaliser des parois courbes, respectivement convexe et concave. Sur la figure 3, la plaque 1 est cintrée en sorte que les éléments 12 s'écartent les uns des autres, et la plaque 1 est solidarisée aux parois 13 en respectant cet accroissement de 10 l'écartement ce qui permet de figer la courbure du coffrage. Sur la figure 4, la plaque 1 est cintrée en sorte que les éléments 12 se rapprochent les uns des autres, et la plaque 1 est solidarisée aux parois 13 en respectant ce rétrécissement de l'écartement ce qui permet de figer la courbure du coffrage.
15 Le dispositif de coffrage selon l'invention permet ainsi de réaliser à volonté, une paroi convexe ou concave, selon le rayon souhaité, dans les limites de la flexibilité du matériau utilisé. Ainsi, les mêmes plaques 1 et 2 peuvent permettre de 20 réaliser de coffrages rectilignes ou courbes, contrairement aux dispositifs connus qui nécessitent d'utiliser des pièces moulées présentant les formes souhaitées. On notera que de manière avantageuse, les plaques 2 comportent des marques, ou des pré-perçages, permettant de 25 réaliser les trous 23 préalablement à l'association des plaques 1 et 2, ces marques ou pré-perçages étant repérées en fonction de la forme à donner à la paroi, à savoir droite ou courbe selon un rayon particulier.