FR2931649A1 - Article culinaire comprenant un revetement antiadhesif resistant a la corrosion et a la rayure - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un article culinaire (1) comprenant une calotte creuse qui présente un fond (2) et une paroi latérale (6) s'élevant à partir du fond (2), ladite calotte comprenant une face intérieure (21) en aluminium ou en alliage d'aluminium, et une face extérieure (22) opposée à ladite face intérieure (21), ladite face intérieure (21) étant revêtue successivement à partir du fond (2) d'une couche dure (3), puis d'un premier revêtement antiadhésif (4) recouvrant ladite couche dure (3), caractérisé en ce que la couche dure (3) comprend du nitrure d' aluminium ou un composé de nitrure d'aluminium. La présente invention concerne également un procédé de fabrication d'un tel article.

Description

Article culinaire comprenant un revêtement antiadhésif résistant à la corrosion et à la rayure.

La présente invention concerne de manière générale un article culinaire, dont le fond présente une face intérieure renforcée et pourvue d'un revêtement antiadhésif, présentant des propriétés élevées de résistance à la corrosion et à la rayure.

La manière de fabriquer l'article culinaire avec sa face intérieure renforcée est également concernée. De manière classique, on utilise, à titre de revêtement antiadhésif sur la face intérieure d'un article culinaire, un revêtement à base de résine fluorocarbonée, telle que du PTFE. De tels revêtements à base de PTFE sont connus non seulement pour leurs propriétés antiadhésives, mais également pour leur résistance à des agressions de type chimique ou thermique.

Plus généralement, les articles culinaires dont le fond présente sur leur face intérieure un revêtement antiadhésif ont l'avantage d'être facilement nettoyables et de permettre de cuire des aliments avec peu, voire pas de matière grasse. Toutefois, de tels articles présentent l'inconvénient majeur que le revêtement antiadhésif est fragile. Par revêtement fragile, on entend, au sens de la présente invention, un revêtement qui est susceptible d'être rayé suite à une agression de type mécanique comme celle provoquée par un frottage trop vigoureux du revêtement à l'aide d'un tampon abrasif, ou encore qui ne protège pas suffisamment un support de type en aluminium ou en alliage d'aluminium des agressions chimiques provoquées par des détergents de lave-vaisselle. Pour remédier à cet inconvénient majeur et obtenir un revêtement antiadhésif qui ne soit pas fragile, il est connu de l'homme du métier de former une sous-couche dure ou une base dure entre le support (en l'occurrence la face intérieure d'un article culinaire) et le revêtement antiadhésif (notamment la couche de primaire qui est la première couche du revêtement antiadhésif à partir du fond de l'article). Cette couche de primaire, qui est à base de résine fluorocarbonée, sert de couche d'accrochage de la (ou des) couche(s) de finition du revêtement antiadhésif, également à base de résine fluorocarbonée.

La sous-couche ou la base dure forme une barrière qui empêche que les rayures n'atteignent la surface du support. Une sous-couche dure peut notamment être formée par un polymère tel que le polyamide imide (PAI) et/ou l'oxy-1,4-phénylène-oxy-1,4 phénylène-carbonyle -1,4- phénylène (PEEK), comme l'enseignent les demandes internationales WO 00/54895 et WO 00/54896 au nom de la demanderesse. Une base dure peut notamment être en acier inoxydable ou en alumine. Si la base dure est formée d'alumine, elle peut être déposée, par pulvérisation thermique, sur le support, constitué en l'occurrence par la face intérieure du fond de l'article. Dans le cas particulier d'un support en aluminium ou en alliage d'aluminium, une base dure d'alumine peut également être formée directement à partir du support par oxydation anodique de celui-ci. Ainsi, la demande de brevet européenne EP 0 902 105 décrit un revêtement antiadhésif déposé sur une telle base dure, présentant une résistance à la rayure et à l'abrasion élevée. Toutefois, ce revêtement antiadhésif présente l'inconvénient de ne pas être suffisamment résistant à la corrosion. Pour remédier à ces problèmes, la demanderesse a mis au point un article culinaire dont au moins le fond est pourvu d'une couche dure nitrurée sur laquelle est déposé un revêtement antiadhésif qui, tout en conservant d'excellentes propriétés antiadhésives et une résistance élevée à la corrosion, présente une dureté et une résistance élevées à la rayure. La présente invention a donc pour objet un article culinaire comprenant une calotte creuse qui présente un fond et une paroi latérale s'élevant à partir du fond, ladite calotte comprenant une face intérieure en aluminium ou en alliage d'aluminium et une face extérieure opposée à la face intérieure, ladite face intérieure étant revêtue successivement à partir du fond d'une couche dure, puis d'un premier revêtement antiadhésif recouvrant la couche dure. Selon l'invention, la couche dure comprend du nitrure d'aluminium ou un composé de nitrure d'aluminium.

Par face intérieure, on entend au sens de la présente invention, une couche superficielle du fond de la calotte et de la paroi latérale, dont la surface est pourvue d'un revêtement antiadhésif destiné à être en contact avec les aliments.

Par face extérieure, on entend au sens de la présente invention une couche superficielle du fond de l'article, qui est opposée à la face intérieure et dont la surface est destinée à être disposée du côté d'une source de chaleur. La couche dure nitrurée selon l'invention permet d'améliorer notablement les performances en termes de dureté et de résistance à la rayure du fond durci pourvu du revêtement antiadhésif, et cela, sans nuire aux propriétés antiadhésives et de résistance à la corrosion. Selon un mode de réalisation particulièrement avantageux de la présente invention, la couche dure est une couche en aluminium ou en alliage d'aluminium comprenant des précipités de nitrure d'aluminium (AIN) et formant une seule pièce avec la face intérieure. En l'état actuel, pour une application dans le domaine culinaire, on conseille que les précipités de nitrure d'aluminium soient présents dans la structure en aluminium ou en alliage d'aluminium de la face intérieure sur une profondeur allant jusqu'à 10 pm au plus, et de préférence jusqu'à 3 pm en partant de la surface de ladite face intérieure, cette profondeur définissant l'épaisseur de la couche dure. La face intérieure durcie et pourvue du premier revêtement antiadhésif recouvrant une telle couche dure peut présenter une dureté Vickers de l'ordre de 1530 HV. En variante, la couche dure peut être constituée d'une couche homogène et continue de nitrure d'aluminium (AIN) ou de nitrure de titane-aluminium (TiAIN). Dans le cas d'une couche dure en nitrure de titane-aluminium (TiAIN), celle-ci est noire. Par conséquent, en cas de rayure du premier revêtement antiadhésif, celle-ci n'est pas visible en raison du substrat noir.

Avantageusement, le premier revêtement antiadhésif est un revêtement comprenant au moins une résine thermostable résistant à au moins 200°C ou un revêtement constitué d'un matériau sol-gel.

De préférence, la face extérieure est pourvue d'un revêtement de protection, par exemple un revêtement d'émail, une laque, un revêtement comprenant au moins une résine thermostable résistant à au moins 200°C frittée ou un revêtement constitué d'un matériau sol-gel.

A titre de résines thermostables résistant à au moins 200°C utilisables selon l'invention, on conseille les résines fluorocarbonées, seules ou en mélange avec d'autres résines thermostables, et les résines silicones. A titre de résines silicones utilisables selon l'invention, on conseille les résines polyester silicone. A titre de résines fluocarbonées utilisables selon l'invention, on conseille le PTFE, le PPA, du PEP ou un mélange des ces composés. A titre de matériaux sol-gel utilisables selon l'invention, on conseille les matériaux sol-gel comprenant une matrice comportant au moins un polyalcoxylate métallique et au moins un oxyde métallique colloïdal. Avantageusement, la matrice du matériau sol-gel utilisable dans la présente invention comprend à titre de polyalcoxylate métallique un polyalcoxysilane, et notamment un polyalcoxysilane amorphe, un aluminate, un titanate, un zirconate, un vanadate ou leurs mélanges. Avantageusement, la matrice matériau sol-gel utilisable dans la présente invention comprend à titre d'oxyde métallique colloïdal la silice, l'alumine, l'oxyde de cérium, l'oxyde de zinc, l'oxyde de vanadium, et l'oxyde de zirconium. Les oxydes métalliques colloïdaux préférés sont la silice et l'alumine. Avantageusement, la matrice du matériau sol-gel utilisable dans la présente invention peut comprendre en outre au moins une huile de silicone, qui représente de préférence 0,1 à 6% en poids du poids du revêtement. A titre d'huiles silicones utilisables dans le revêtement selon l'invention, on peut notamment citer les phényl silicones, les méthyl-phényl silicones et les méthyl silicones. Pour le premier revêtement antiadhésif destiné à être en contact avec des aliments, l'huile de silicone sera de préférence une huile silicone de grade alimentaire, et en particulier une huile choisie parmi les méthyl-phényl silicones et les méthyl silicones de grade alimentaire. Par contre, pour le deuxieme revêtement antiadhésif recouvrant la face extérieure du fond de la calotte, il n'est pas nécessaire d'utiliser une huile silicone de grade alimentaire. A titre d'huiles méthyl-phényl silicones, on peut notamment citer les huiles non alimentaires commercialisées par la société WACKER sous la dénomination commerciale WACKER SILICONOL AP150 et par la société DOW CORNING sous la dénomination commerciale DOW CORNING 550 fluid, ainsi que les huiles alimentaires commercialisées par la société WACKER AR00. A titre d'huiles méthyl silicones, on peut notamment citer l'huile commercialisée par la société RHODIA sous la dénomination commerciale RHODIA 47 V 350, l'huile de la société WACKER 200 fluid, ou encore l'huile de la société TEGO ZV 9207, qui sont des huiles méthylsilicones de grade alimentaire. De préférence, on utilisera une huile de silicone choisie parmi celles mentionnées ci-dessus, avec un poids moléculaire d'au moins 1000 g, qui est non réactive et présente une viscosité comprise entre 20 et 2000 mPa.s. Par ailleurs, la présente invention a également pour objet un procédé de fabrication d'un article culinaire comprenant les étapes suivantes : a) la fourniture d'un disque métallique comprenant une couche en aluminium ou en alliage d'aluminium, ledit disque présentant une face intérieure en aluminium ou en alliage d'aluminium, qui est destinée à former la face intérieure de l'article culinaire, et une face extérieure (22) opposée à la face intérieure qui est destinée à former la face extérieure de l'article culinaire ; b) la mise en forme par emboutissage le disque pour lui conférer la forme finale de l'articule culinaire ; c) optionnellement une préparation de surface de la face intérieure pour obtenir une face intérieure traitée : d) la réalisation d'une couche dure sur la face intérieure traitée ou non, puis e) la réalisation d'un premier revêtement antiadhésif sur la couche dure. Selon l'invention, l'étape d) de réalisation d'une couche dure est une étape par incorporation d'azote ou une étape de dépôt de nitrure d'aluminium ou d'un composé de nitrure d'aluminium à la surface de la face intérieure, cette étape d) se déroulant avant l'étape e) de réalisation d'un premier revêtement antiadhésif intérieur et, le cas échéant, après l'étape c) de préparation de surface de la face intérieure. Par incorporation de nitrure d'aluminium ou d'un composé de nitrure d'aluminium à la surface de la face intérieure, on entend, au sens de la présente invention, la création de nitrure d'aluminium ou d'un composé de nitrure d'aluminium par insertion d'atomes d'azote dans la structure cristalline de la face intérieure. Par dépôt de nitrure d'aluminium ou d'un composé de nitrure d'aluminium à la surface de la face intérieure, on entend, au sens de la présente invention, le dépôt de nitrure d'aluminium ou d'un composé de nitrure d'aluminium sur la surface de la face intérieure. Le procédé peut en outre comprendre une étape f) de réalisation d'un second revêtement sur tout ou partie de la face extérieure. Selon un premier mode de réalisation, le procédé selon l'invention comprend une étape c) de préparation de surface de la face intérieure et l'étape b) de mise en forme par emboutissage est antérieure à l'étape c) de préparation de surface de la face intérieure, qui est elle-même antérieure à l'étape e) de réalisation du premier revêtement antiadhésif. Selon une première variante de ce mode de réalisation, l'étape f) de réalisation d'un second revêtement sur la face extérieure est réalisée entre l'étape b) de mise en forme par emboutissage et l'étape c) de préparation de surface de la face intérieure, qui est elle-même antérieure à l'étape d) de réalisation d'une couche dure sur la face intérieure. Selon une deuxième variante de ce mode de réalisation, l'étape f) de réalisation d'un second revêtement sur la face extérieure est réalisée entre l'étape d) de réalisation d'une couche dure sur la face intérieure et l'étape e) de réalisation d'un premier revêtement antiadhésif intérieure.

Selon un deuxième mode de réalisation, le procédé selon l'invention comprend une étape c) de préparation de surface de la face intérieure, qui est réalisée immédiatement après l'étape a) de fourniture d'un disque et avant l'étape d) de réalisation d'un premier revêtement antiadhésif, qui est elle-même antérieure à l'étape b) de mise en forme par emboutissage. D'autres avantages et particularités de la présente invention résulteront de la description qui va suivre, donnée à titre d'exemple non limitatif et faite en référence aux figures annexées : - la figure 1 représente une vue schématique d'un article culinaire conforme à la présente invention, selon une première variante de réalisation, et - la figure 2 représente une vue schématique d'un 20 article culinaire conforme à la présente invention selon une deuxième variante de réalisation. Sur les figures 1 et 2 annexées, on a représenté un article culinaire 1 qui comprend une calotte creuse en aluminium ou en alliage d'aluminium. Cette calotte 25 creuse présente un fond 2 et une paroi latérale 6 s'élevant à partir du fond 2. A titre d'alliages d'aluminium susceptibles d'être utilisés pour réaliser la calotte 2 d'un article culinaire 1 selon l'invention, on conseille les alliages 30 faiblement alliés suivants: - les aluminiums purs à 99% d'aluminium de la série 1000 (notamment les alliages 1050, 1100, 1200 et 1350), - les alliages d'aluminium et de manganèse de la série 3000 (notamment les alliages 3003, 3004, 3105 et 3005), - les alliages d'aluminium et du silicium de la série 4000, - les alliages d'aluminium et de magnésium de la série 5000 (notamment les alliages 5005, 5050 et 5052), et - les alliages d'aluminium, silicium et magnésium de la série 6000 (notamment les alliages 6053, 6060, 6063, 6101 et 6951). les séries 1000, 3000, 5000 et 6000 mentionnées ci-dessus provenant de la classification des alliages d'aluminium établie par l' Aluminium Association Inc. . La calotte 2 présente une face extérieure 21 destinée à être disposée du côté d'une source de chaleur, et une face intérieure 21 destinée à être en contact avec les aliments. Cette face intérieure 21 est revêtue d'une couche dure 3 comprenant du nitrure d'aluminium ou un composé de nitrure d'aluminium, cette couche dure 3 étant elle-même revêtue d'un premier revêtement antiadhésif 4.

La face extérieure 22 peut être pourvue d'un second revêtement 5, comme illustré sur la figure 1. Ce revêtement 5 peut être par exemple un revêtement d'émail, une laque, un revêtement comprenant au moins une résine thermostable résistant à au moins 200°C ou un revêtement constitué d'un matériau sol-gel. La variante illustrée sur la figure 2, diffère de celle représentée sur la figure 1 en ce que la calotte 2 n'est pas intégralement constituée d'aluminium (ou d'alliage d'aluminium) : seule la face intérieure 21 est en aluminium (ou en alliage d'aluminium), tandis que la face extérieure 22 est, par exemple, en acier inoxydable.

Une telle calotte 2 peut être obtenue par emboutissage d'un colaminé sous forme de disque métallique bicouche comprenant une couche en acier inoxydable 221 destinée à constituer la face extérieure 22 de l'article 1, et une couche en aluminium 211 (ou alliage d'aluminium) destinée à constituer la face intérieure de l'article 1 . On donne ci-après un premier mode de réalisation d'un article culinaire 1 conforme à l'invention (par exemple selon la première ou la deuxième variante de réalisation d'un tel article présentées précédemment et illustrées sur les figures 1 et 2), ce mode de réalisation comprenant les étapes successives suivantes : - a) fourniture d'un disque en aluminium ou en alliage d'aluminium présentant deux faces 21, 22, l'une de ces faces 21 étant destinée à former la face intérieure 21 de l'article culinaire 1, et l'autre face 22, opposée à la face intérieure 21, étant destinée à former la face extérieure 22 de l'article 1. - b) mise en forme par emboutissage du disque, pour obtenir la forme finale de l'article culinaire 1 et définir ainsi la face intérieure 21 de l'article 1 destinée à la cuisson des aliments et la face extérieure 22 destinée à être disposée du côté de la source de la chaleur ; - c) préparation de surface de la face intérieure 21, notamment par sablage ou par billage ; - f) réalisation sur la face extérieure 22 d'une couche d'émail 5 ; - d) réalisation d'une couche dure 3 comprenant du nitrure d'aluminium ou un composé de nitrure 5 d'aluminium ; - e) réalisation d'un revêtement antiadhésif 4 sur la face intérieure 21 de l'article 1. Selon une variante de ce mode de réalisation, l'étape f) de réalisation sur la face extérieure 22 d'une 10 couche d'émail 5 est réalisée entre l'étape d) de réalisation d'une couche dure 3 et l'étape e) de réalisation du revêtement antiadhésif 4 sur cette surface 21. Pour ces modes de réalisation (mode de réalisation 15 principal et sa variante) d'un article culinaire conforme à l'invention, l'étape de réalisation de la couche dure 3 est de préférence un traitement de nitruration sous vide et à basse température (de l'ordre de 120°C) par insertion d'atomes d'azote à la surface de la face 20 intérieure 21 du fond 2 de l'article 1, sur une profondeur d'au plus 10 pm, et de préférence d'au plus 3 pm, cette profondeur définissant l'épaisseur de la couche dure 3. Pour réaliser un tel traitement, on utilise un 25 dispositif comprenant un micro-accélérateur de particules et une chambre à vide, comme par exemple celui commercialisé par la société QUERTECH INGENIERIE. Il est également possible de réaliser la couche dure 3 par un traitement de nitruration sous atmosphère, 30 qui présente l'avantage d'être moins contraignant qu'un traitement sous vide, mais qui présente toutefois l'inconvénient d'être plus long et de nécessiter une bonne propreté de surface et une température de chauffage plus élevée. Dans les deux cas, que le traitement de nitruration de la face intérieure 21 soit réalisé sous vide ou sous atmosphère, la couche dure 3 ainsi formée ne présente pas de risque de délamination possible avec la face intérieure 21, en raison de la liaison fusionnelle de la couche dure 3 dans la structure cristalline de l'aluminium ou de l'alliage d'aluminium de la face intérieure 21. En effet, un tel traitement de nitruration conduit à la formation, à la surface de la face intérieure 21, de précipités nitrurés par insertion d'atomes d'azote dans les interstices de la structure cristalline de l'aluminium ou de l'alliage d'aluminium, ce qui provoque l'apparition de nanostructures de type hexagonal compact. Il se produit donc en fait, non pas un dépôt au sens habituel du terme, mais une réorganisation de la structure cristalline du matériau ainsi nitruré, en l'occurrence la face intérieure 21 en aluminium ou en alliage d'aluminium. Par ailleurs, il est également possible de réaliser la couche dure 3 par un dépôt physique en phase gazeuse (PVD) sur la face intérieure 21. Toutefois, l'inconvénient d'un tel traitement est que la couche dure 3 ainsi formée est beaucoup moins adhérente à la surface en aluminium ou en alliage d'aluminium de la face intérieure 21. Une telle couche dure 3 formée par un dépôt physique en phase gazeuse peut aussi bien être une couche 3 homogène et continue de nitrure d'aluminium 3 ou bien une couche, également homogène et continue de nitrure d'aluminium-titane (TiAlN). Dans le cas d'un dépôt PVD de nitrure d'aluminium-titane (TiAlN), la couche dure 3 obtenue est noire. Par conséquent, si la couche 4 de revêtement antiadhésif, recouvrant la couche dure 3, est rayée, l'aluminium (ou alliage d'aluminium) sous-jacent de la face intérieure 21 n'est pas visible. On donne également un deuxième mode de réalisation 10 d'un article culinaire 1 conforme à l'invention qui comprend les étapes suivantes : a) on fournit un disque en aluminium ou en alliage d'aluminium ; c) on décape le disque ; 15 d) on réalise une couche dure 3 sur au moins une partie de l'une des faces (21) du disque ; e) on réalise un premier revêtement antiadhésif 4 sur la couche dure 3, par dépôt par sérigraphie et cuisson d'une composition comprenant une résine 20 thermostable résistant à un moins 200°C, par exemple une résine telle que celles décrites précédemment ; f) on réalise un deuxième revêtement 5 par sérigraphie sur l'autre face 22 du disque, opposée à celle successivement recouverte par la couche dure 3 et 25 le revêtement antiadhésif 4, par dépôt par sérigraphie et cuisson d'une composition comprenant une résine thermostable résistant à au moins 200°C, par exemple une résine fluorocarbonée (de préférence le PTFE) ; b) on emboutit le disque ainsi recouvert sur ses 30 deux faces 21, 22 par des revêtements antiadhésifs 4, 5.

Enfin, on donne un troisième mode de réalisation d'un article culinaire conforme à l'invention, qui comprend les étapes suivantes : - on fournit un disque en aluminium ou en alliage 5 d'aluminium ; - on décape ou on émerise le disque ; on dépose par enduction une composition comprenant une résine fluorocarbonée sur l'une des faces 22 du disque métallique ; 10 - on dépose, également par enduction, une autre composition comprenant une résine fluorocarbonée, sur l'autre face 21 du disque métallique ; - on cuit le disque ainsi enduit sur ses deux faces 21, 22 pour former sur la première face 22 enduite 15 le deuxième revêtement antiadhésif 5, et sur la deuxième face 21 enduite, le premier revêtement antiadhésif 4 ; - on emboutit ; puis - on dresse ou on usine le disque ainsi recouvert sur ses deux faces. 20 On peut envisager différentes utilisations mettant en oeuvre un article culinaire conforme à l'invention, que ce dernier soit destiné ou non à la cuisson d'aliments. A titre non limitatif d'exemples d'articles culinaires conformes à la présente invention, on citera 25 notamment les casseroles, les poêles, les friteuses, les grills, les plaques de barbecues, les woks, et les autocuiseurs. Les exemples suivants illustrent l'invention sans toutefois en limiter la portée. 30 EXEMPLES

Echantillons - Plaquettes carrées de 15 cm de côté, en aluminium de 5 type 4917 Tests - dureté, évaluée selon la norme NFD 21511 (paragraphe 3.6), résistance à l'abrasion, évaluée selon la norme NFD 10 21511 (paragraphe 3.7), résistance à la corrosion, évaluée en soumettant la plaquette à 50 cycles de lave-vaisselle et on observant l'état de surface à l'issue de ces cycles.

15 Exemple comparatif EC1 : Réalisation d'une plaquette EC1 non nitrurée dont l'une des faces est revêtue d'un revêtement antiadhésif. Une plaquette est dégraissée par aspersion d'une solution alcaline, puis satinée par immersion dans un 20 bain de soude, et enfin neutralisée à l'acide nitrique, rincée puis séchée. Puis, on réalise sur l'une des faces de cette plaquette un revêtement antiadhésif à base de PTFE. On obtient un premier exemple de plaquette EC1 conforme à 25 l'art antérieur.

Exemple comparatif EC2 : Réalisation d'une plaquette EC2 non nitrurée, dont l'une des faces, préalablement sablée, est revêtue d'un revêtement 30 antiadhésif. Une plaquette en aluminium est dégraissée par aspersion d'une solution alcaline, puis satinée par 16 immersion dans un bain de soude, et enfin neutralisée à l'acide nitrique, rincée puis séchée. Puis, l'une des faces de la plaquette EC2 est sablée et on réalise sur cette face sablée le même revêtement antiadhésif à base de PTFE que celui de l'exemple EC1. On obtient ainsi un deuxième exemple de plaquette EC2 conforme à l'art antérieur.

Exemple selon l'invention El : Réalisation d'une plaquette El selon l'invention dont l'une des faces préalablement nitrurée est revêtue d'un revêtement antiadhésif. Une plaquette est dégraissée par aspersion d'une solution alcaline, puis satinée par immersion dans un bain de soude, et enfin neutralisée à l'acide nitrique, rincée puis séchée. Puis, l'une des faces du support est soumise à un traitement sous vide et à une température de l'ordre de 120 °C dans dispositif comprenant un micro-accélérateur de particules et une chambre à vide, tel que par exemple celui commercialisé par la société QUERTECH INGENERIE. On réalise sur la face nitrurée le même revêtement antiadhésif à base de PTFE que celui des exemples EC1 et EC2. On obtient ainsi une plaquette conforme à la présente invention.

Exemple E2 selon l'invention : Réalisation d'une plaquette E2 selon l'invention, dont l'une des faces préalablement sablée et nitrurée est revêtue d'un revêtement antiadhésif. Une plaquette en aluminium est dégraissée par aspersion d'une solution alcaline, puis satinée par immersion dans un bain de soude, et enfin neutralisée à l'acide nitrique, rincée puis séchée. Puis, l'une des faces de la plaquette est préalablement sablée avant d'être soumise à un traitement sous vide et à une température de l'ordre de 120 °C dans un dispositif comprenant un micro-accélérateur de particules et une chambre à vide, tel que par exemple celui commercialisé par la société QUERTECH INGENERIE. Enfin, on réalise sur la face sablée et nitrurée le même revêtement antiadhésif à base de PTFE que celui des exemples EC1, EC2 et El. Puis, on évalue, pour chaque plaquette EC1, EC2, El et E2, les propriétés suivantes : dureté, résistance à la corrosion, et résistance à l'abrasion, Les résultats de ces tests sont rassemblés dans le tableau 1 ci-après. EXEMPLES EC1 El EC2 E2 Résistance à Arrêt à 100 Arrêt à Arrêt à 200 Arrêt à 2500 l'abrasion frottements 8500 frottements frottements frottements Dureté (20°C) 1, 1 kg 1, 3 kg 2, 1 kg 1, 6 kg Avec contact électrique Résistance à la corrosion 50 cycles au Pas de Pas de Pas de point Pas de point lave-vaisselle point de point de de corrosion de corrosion corrosion corrosion 20 Les résultats du tableau 1 montrent que la nitruration préalable de la couche revêtue d'un revêtement antiadhésif permet d'améliorer la résistance à l'abrasion et la dureté, sans perte au niveau de la résistance à la corrosion.

Claims (22)

1. REVENDICATIONS1. Article culinaire (1) comprenant une calotte creuse qui présente un fond (2) et une paroi latérale (6) s'élevant à partir du fond (2), ladite calotte comprenant une face intérieure (21) en aluminium ou en alliage d'aluminium, et une face extérieure (22) opposée à ladite face intérieure (21), ladite face intérieure (21) étant revêtue successivement à partir du fond (2) d'une couche dure (3), puis d'un premier revêtement antiadhésif (4) recouvrant ladite couche dure (3), caractérisé en ce que la couche dure (3) comprend du nitrure d'aluminium ou un composé de nitrure d'aluminium.
2. 2. Article culinaire (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que la couche dure (3) est une couche en aluminium ou en alliage d'aluminium comprenant des précipités de nitrure d'aluminium (AIN) et formant une seule pièce avec la face intérieure (21).
3. 3. Article culinaire(1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que la couche dure (3) est une couche homogène et continue de nitrure d'aluminium (AIN) ou de nitrure d'aluminium-titane (TiAIN).
4. 4. Article culinaire selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce le premier revêtement antiadhésif (4) est un revêtement comportant au moins une résine thermostable résistant à au moins 200°C ou un revêtement constitué d'un matériau sol-gel.
5. 5. Article culinaire (1) selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la face extérieure (22) est pourvue d'un second revêtement (5).
6. 6. Article culinaire (1) selon la revendication 5, caractérisé en ce que le second revêtement (5) est un revêtement d'émail, une laque, un revêtement comprenant au moins une résine thermostable résistant à au moins 200°C ou un revêtement constitué d'un matériau sol-gel.
7. 7. Article culinaire (1) selon l'une quelconque des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que la résine thermostable résistant à au moins 200°C est une résine fluorocarbonée ou une résine silicone.
8. 8. Procédé de fabrication d'un article culinaire (1) comprenant les étapes suivantes : a) fourniture d'un disque métallique comprenant une couche en aluminium ou en alliage d'aluminium, ledit disque présentant une face intérieure (21) en aluminium ou en alliage d'aluminium qui est destinée à former la face intérieure (21) de l'article culinaire (1), et une face extérieure (22) opposée à la face intérieure (21) qui est destinée à former la face extérieure (22) de l'article culinaire (1), b) mise en forme par emboutissage le disque pour lui conférer la forme finale de l'articule culinaire (1) ; c) préparation de surface de la face intérieure (21) pour obtenir une face intérieure (21) traitée ; d) réalisation d'une couche dure (3) sur la face intérieure (21) traitée ou non, puise) réalisation d'un premier revêtement antiadhésif (4) sur la couche dure (3), ledit procédé étant caractérisé en ce que l'étape d) de réalisation d'une couche dure (3) est une étape d'incorporation ou de dépôt de nitrure d'aluminium ou d'un composé de nitrure d'aluminium à la surface de la face intérieure (21), cette étape d) se déroulant avant l'étape e) de réalisation d'un premier revêtement antiadhésif (4), et le cas échéant, après l'étape c) de préparation de surface de la face intérieure (21).
9. 9. Procédé selon la revendication 8, caractérisé en ce que la couche dure (3) est obtenue par un traitement de nitruration de la face intérieure (21), comprenant l'insertion d'atomes d'azote à la surface de la face intérieure (21).
10. 10. Procédé selon la revendication 9, caractérisé en ce que le traitement de nitruration est réalisé sous 20 vide et à une température de l'ordre de 120°C.
11. 11. Procédé selon la revendication 10, caractérisé en ce que le traitement de nitruration est réalisé sous atmosphère.
12. 12. Procédé selon la revendication 10, caractérisé en ce que la couche dure (3) est obtenue par un dépôt physique en phase gazeuse (PVD). 30
13. 13. Procédé selon l'une quelconque des revendications 8 à 12, caractérisé en ce qu'il comprend en outre une étape f) de réalisation d'un second 25revêtement (5) sur tout au partie de la face extérieure (22).
14. 14. Procédé selon l'une quelconque des revendications 8 à 13, caractérisé en ce que l'étape b) de mise en forme par emboutissage est antérieure à l'étape c) de préparation de surface de la face intérieure (21), qui est elle-même antérieure à l'étape e) de réalisation du premier revêtement antiadhésif (4).
15. 15. Procédé selon la revendication 13 ou 14, caractérisé en ce que l'étape f) de réalisation d'un second revêtement (5) sur la face extérieure (22) est réalisée entre l'étape b) de mise en forme par emboutissage et l'étape c) de préparation de surface de la face intérieure (21), qui est elle-même antérieure à l'étape d) de réalisation d'une couche dure (3) sur la face intérieure (21).
16. 16. Procédé selon la revendication 13 ou 14, caractérisé en ce que l'étape f) de réalisation d'un second revêtement (5) sur la face extérieure (22) est réalisée entre l'étape d) de réalisation d'une couche dure (3) sur la face intérieure (21) et l'étape e) de réalisation du premier revêtement antiadhésif (4).
17. 17. Procédé selon la revendication 15 ou 16, caractérisé en ce que l'étape f) de réalisation d'un second revêtement (5) est une étape d'émaillage.
18. 18. Procédé selon l'une quelconque des revendications 14 à 17, caractérisé en ce que l'étape a)30de préparation de surface de la face intérieure (21) de l'article culinaire (1) est une étape de sablage.
19. 19. Procédé selon l'une quelconque des revendications 14 à 17, caractérisé en ce que l'étape c) de préparation de surface de la face intérieure (21) de l'article culinaire (1) est une étape de billage.
20. 20. Procédé selon l'une quelconque des revendications 8 à 14, caractérisé en ce que l'étape c) de préparation de surface est réalisée immédiatement après l'étape a) de fourniture d'un disque et avant l'étape d) de réalisation d'un premier revêtement antiadhésif (4), qui est elle-même antérieure à l'étape b) de mise en forme par emboutissage.
21. 21. Procédé selon l'une quelconque des revendications 13, 15 et 20, caractérisé en ce que le second revêtement (5) est réalisé entre l'étape e) de réalisation du premier revêtement antiadhésif (4) et l'étape b) de mise en forme par emboutissage, chacune desdites étapes e) et f) de réalisation des premier (4) et second (5) revêtement antiadhésif comprenant un dépôt par sérigraphie suivie d'une cuisson.
22. 22. Procédé selon l'une quelconque des revendications 13, 15 et 20 prises conjointement, caractérisé en ce que le second revêtement (5) est réalisé entre l'étape c) de préparation de surface et l'étape e) de réalisation du premier revêtement antiadhésif (4), chacune desdites étapes e) et f) de réalisation des premier et second revêtement comprenantun dépôt par enduction, l'étape de cuisson étant commune auxdites étapes e) et f) et étant réalisée après le dépôt du second revêtement (5).