La présente invention concerne une attache permettant de fixer un objet sur un support ayant une surface verticale et d'en condamner son démontage afin de prévenir un décrochage non autorisé.
De tous temps s'est manifesté le souci de sécuriser la fixation des objets. Que ce soit pour prévenir les risques de vol ou de chute, de nombreux dispositifs mécaniques recherchent à la fois une fixation aisée et une résistance élevée au décrochage. Pour ce faire de très nombreux types d'attaches mécaniquement rigides ont été proposés.
II s'agit généralement de plaques ou de platines fixées sur les objets à suspendre et collaborant avec un organe d'ancrage au support comme par exemple un clou, une vis, un crochet ou un piton fixés dans ledit support. Afin de rendre le dispositif réglable selon la direction verticale ou selon la direction horizontale, une rainure ouverte en une extrémité ou une lumière -retenant mécaniquement la tête de l'organe d'ancrage-, sont ménagées sur la face de l'attache dirigée vers le support, ceci de façon à permettre son guidage en coulissement par rapport à l'ancrage, et ce suivant un sens préférentiel. Dans certains cas une partie de la rainure est élargie de façon à permettre une pénétration frontale de la tête de l'ancrage. Lesdites rainure et lumière sont généralement complétées par un dispositif de blocage de la 20 position relative de l'attache par rapport à l'ancrage. De même et afin d'éviter le vol ou la chute de l'objet en place, divers dispositifs tendant à interdire l'échappement de l'ancrage hors de la rainure ou de la lumière ont été proposés. Ainsi on distingue deux groupes d'attaches : celui des attaches dont la face dirigée vers le support comporte une rainure ouverte à l'une de ses extrémités, et celui des attaches 25 dont la face dirigée vers le support comporte une lumière, ce mot désignant ici un jour ou un orifice de forme sensiblement allongée. Ces deux aménagements sont tels que les attaches étant en place, lesdites rainure ou lumière sont disposées avec leur axe longitudinal positionné verticalement ou horizontalement. Dans le premier groupe -comportant une rainure ouverte- on trouve par exemple le 30 brevet CH181491. Ce document décrit des attaches comportant une rainure dans laquelle est retenue la tête d'une vis d'ancrage à une paroi verticale; la rainure est munie en son extrémité supérieure d'une vis de pression permettant de faire varier par son action sur la tête de vis d'ancrage la position relative de l'attache par rapport à l'ancrage ; ce brevet décrit un boîtier complémentaire intégrant une serrure comportant un mécanisme de verrouillage pour une 35 nouvelle vis d'ancrage à ladite paroi. Pareillement les brevets US5878987 et US6299123 décrivent une version simplifiée du précédent où le verrouillage est assuré par une vis mise en place sur l'attache elle-même après l'accrochage de l'objet; cette vis de verrouillage traverse la rainure dans un sens perpendiculaire à son axe ; elle possède une empreinte de vissage actionnable latéralement à 40 l'objet et par conséquent très visible et identifiable.
Le deuxième groupe d'attaches comprend celles comportant une lumière fermée sur leur face contiguë au support. Entre elles on distingue les lumières de largeur uniforme de celles comprenant une partie élargie.
Parmi les attaches possédant une lumière de largeur uniforme on trouve par exemple la solution décrite par le brevet SE9700994; elle se compose d'une platine équipée d'une cage dans laquelle se déplace un chariot coulissant taraudé et où une lumière ménagée sur la surface apparente de la cage laisse passer un organe d'ancrage au support faisant aussi office de blocage en position du chariot.
De même le brevet DE103533 décrit une attache semi apparente ou une pluralité de vis concourt à la fois à la suspension de l'objet sur un crochet, au réglage de sa position et au verrouillage de l'ensemble. La catégorie des attaches pourvues d'une lumière en partie élargie regroupe majoritairement toutes les attaches dont ladite partie élargie sert à l'introduction frontale de la tête d'un organe d'ancrage; cet élargissement donne à la rainure un aspect généralement qualifié de trou de clé ou entrée de serrure . Il en est parmi elles de très simples comme par exemple celles décrite par le brevet GB1908 04511 ou le brevet US4460147 qui ne comportent pas de dispositif de réglage de hauteur ou de système de verrouillage.
Le brevet US3125316 décrit un mode de verrouillage définitif d'un objet par une attache du type trou de clé où un linguet élastique obture par rappel élastique la partie élargie de la lumière, de façon à empêcher l'échappement de la tête d'une vis d'ancrage ayant pénétré dans la partie non élargie de ladite lumière. Le brevet US2263901 décrit un système à trou de clé horizontal verrouillable par 25 l'obstruction perpendiculaire de la rainure et permettant un réglage latéral de la position de l'objet. Le brevet EP 0950367 décrit un dispositif où une vis de pression placée à l'extrémité étroite de la lumière et selon son axe longitudinal permet de faire varier par son action sur la tête d'un organe d'ancrage la position relative de l'attache par rapport audit organe 30 d'ancrage. Une vis de verrouillage, actionnable après le passage de l'organe d'ancrage à travers la rainure, est positionnée dans un sens perpendiculaire à son axe ; elle possède une empreinte de vissage actionnable latéralement à l'objet et par conséquent très visible et identifiable. Le brevet GB2232888 décrit une utilisation obligatoirement simultanée d'une attache à 35 lumière en forme de trou de clé et de deux attaches à rainures semi ouvertes dont l'une est verrouillable par l'obstruction d'une des rainures grâce à un clou inséré perpendiculairement à l'axe longitudinal de ladite rainure. La position horizontale des rainures supérieures n'autorise pas un réglage de l'altitude de l'objet. Toutes ces attaches pâtissent d'insuffisances: soit le dispositif de condamnation est 40 absent, soit il n'est pas démontable, soit il implique l'utilisation d'un article supplémentaire, soit il ne permet pas de réglage vertical, soit enfin sa présence est très visible et son accès facilité, ce qui en révélant la présence et le type du dispositif de verrouillage s'avère très dommageable quant à la protection du dispositif contre un démontage malveillant. Le but du dispositif suivant l'invention est de remédier aux inconvénients constatés sur les précédents dispositifs tout en étant simple à fabriquer et à mettre en oeuvre. Il autorise une fixation de l'objet condamnable mais réversible par un organe discret, cette fixation pouvant être rendue réglable dans le sens vertical. Pour atteindre ce but le mode d'accrochage classique avec une lumière en forme de trou de clé retenant une tête d'un organe d'ancrage prisonnière de sa partie non élargie a été conservé, mais l'organe de condamnation a été soustrait à la vue et son accès rendu difficile ; pour ce faire le mode de verrouillage habituel, perpendiculaire au sens allongé du trou de clé , a été remplacé par un mode de condamnation différent caractérisé en ce qu'un taraudage positionné en partie basse du corps de la platine et selon l'axe longitudinal de ladite lumière permet à une vis de condamnation de venir obstruer ladite partie élargie afin de s'opposer à l'échappement de la tête dudit organe d'ancrage. Des dispositifs complémentaires permettant d'opérer des réglages de positionnement sont décrits. Le dispositif suivant l'invention est constitué d'une platine sensiblement rectangulaire préférentiellement allongée, destinée à être fixée sur l'objet par tout moyen convenable comme par exemple collage, soudure, ou fixation mécanique comme rivetage ou vissage à travers des perforations préalablement ménagées. La fixation sera telle que l'objet étant dans la position de présentation définie, la platine soit positionnée en son dos de façon qu'une de ses deux faces plaque sur l'objet tandis que l'autre est présentée face au support vertical, et ceci de manière que l'axe longitudinal du corps de la platine soit en position verticale.
Dans ce corps est pratiquée sur sa face dirigée vers le support une lumière de forme sensiblement allongée et orientée selon l'axe longitudinal de la platine, élargie en son extrémité basse de façon à pouvoir être traversée par la tête d'un organe d'ancrage; cet organe comprend sous ladite tête une zone de dimension suffisamment réduite pour pouvoir coulisser librement tout au long de la partie non élargie de la lumière, un évidement en forme de lamage de largeur supérieure à la tête dudit organe d'ancrage ayant été préalablement pratiqué sur la face contiguë à l'objet afin de permettre le coulissement de ladite tête. Ce type de lumière étant généralement connu sous les vocables d'entrée de serrure ou de trou de clé . Le dispositif suivant l'invention se caractérise principalement par le fait qu'il dispose d'un taraudage positionné selon l'axe longitudinal de ladite lumière en partie basse de la platine et débouchant dans la partie élargie de la lumière, ce taraudage recevant une vis de condamnation à même de venir -selon l'axe longitudinal de la lumière-, traverser ladite partie élargie, ceci afin de l'obstruer pour s'opposer à l'échappement de l'organe d'ancrage. De cette façon la tête de la vis de condamnation se retrouvant sous le bas de l'attache devient peu apparente et d'accès difficile. On notera que la tête de la vis étant dirigée vers le bas il devient très malaisé de distinguer le type d'empreinte d'entraînement de la vis ce qui augmente les difficultés de démontage. Ces difficultés seront encore renforcées si ladite tête de vis de condamnation vient de manière caractéristique à être noyée dans un évidement du corps de l'attache situé à l'entrée 5 dudit taraudage. Le même résultat pourra être obtenu sans évidement par l'utilisation d'une vis de condamnation sans tête permettant le masquage total de la vis à l'intérieur de la platine. II est remarquable que la difficulté d'accès à la tête de la vis de condamnation rend nécessaire l'usage d'un outil de montage spécifique du type à lame flexible ou bien à tête 10 d'entraînement de type sphérique autorisant une approche angulaire de l'outil. Deux dispositifs permettant de faire varier la position relative du corps de l'attache par rapport au support sont proposés. Cette fonction peut s'avérer utile pour corriger des erreurs de positionnement des ancrages. Le premier dispositif comporte un taraudage positionné en partie haute du corps de 15 l'attache suivant l'invention et selon l'axe longitudinal de ladite lumière, ce taraudage recevant un organe fileté qui par son vissage vient appuyer sur la tête de l'organe d'ancrage et provoque de la sorte une variation de la hauteur de l'attache. Le second dispositif comporte un taraudage positionné latéralement sur le côté visible de l'attache et permettant à une vis de venir presser sur la surface inclinée d'un lardon 20 coulissant dans le lamage, le repoussant ainsi vers le bas de façon à venir appuyer sur la tête de l'organe d'ancrage et provoquant de la sorte une variation de la hauteur de l'attache. Les dessins annexés illustrent l'invention : La figure 1 représente en vue de face et en perspective la platine (1) selon l'invention en cours de fabrication; une lumière (2) s'élargissant (3) est figurée. 25 La figure 2 représente une vue de face et en perspective du dos de la même platine (1); un évidement en forme de lamage (4) est figuré positionné au droit de la lumière (2) et sa partie élargie (3). La figure 3 représente deux vues en perspective faisant apparaître le dessous de la platine (1) selon l'invention ; des perçages fraisés (5) permettent le passage de deux vis (8) 30 de fixation de l'attache sur l'objet. Sur la vue de gauche un taraudage (6) pénètre dans le corps de la platine suivant l'axe longitudinal de la lumière (2), (3) ; un fraisage en entrée de taraudage permet le noyage -visible sur la vue de droite- de la tête d'une vis (7) de condamnation. Cette vue de droite montre comment la partie élargie (3) de la lumière est obstruée une fois la vis (7) enfoncée. 35 La figure 4 représente deux vues en perspective faisant apparaître le dessus de la platine (1) selon l'invention ; un taraudage (9) réalisé suivant l'axe de la lumière permet le passage d'une vis de réglage (10). En partie basse une vis de condamnation (14) sans tête est engagée. La figure 5 représente les 3 étapes de l'opération d'accrochage: la vue A représente 40 l'approche de l'attache vers la tête d'une vis d'ancrage (11), la vue B représente l'insertion de la tête de la vis d'ancrage dans la partie élargie (3) de la lumière; la vue C représente comment après coulissement de l'attache vers le bas, la tête de l'organe d'ancrage (11) est prisonnière dans la lumière, pour peu que comme dessiné la vis de condamnation (14) soit enfoncée de façon jusqu'à ce qu'elle obstrue la partie élargie de la lumière. Sur cette vue C on note la disparition de la vis de condamnation sans tête (14) dans le corps de la platine (1). La figure 6 représente une paroi (13) munie de deux ancrages (11) fixés à la même hauteur et suivant un écartement correspondant à l'entraxe de deux attaches suivant l'invention (1) disposées latéralement de part et d'autre d'un objet (12) ; deux flèches (15) signalent le cheminement permettant aux attaches de venir s'insérer sur les ancrages.
La figure 7 représente un tableau artistique (12) accroché grâce au dispositif suivant l'invention et montrant l'absence d'un système de verrouillage visible. La figure 8 représente deux vues d'une même attache (1) installée sur une vis d'ancrage avant et après actionnement d'une vis de réglage (10) : un actionnement de la vis d'une valeur X provoque une variation identique de l'altitude de l'attache.
La figure 9 représente une attache (1) suivant l'invention dans laquelle une vis de pression (17) positionnée sur le côté visible de l'attache vient appuyer sur la surface inclinée d'un lardon coulissant (18) de façon à provoquer une translation dudit lardon, lequel venant appuyer à son tour sur la tête d'un ancrage (2) provoque une variation de la hauteur de l'attache.
La figure 10 représente une vue de dos du mécanisme précédent. La figure 11 représente en vue de face 4 solutions différentes de perçages effectués dans le corps de l'attache pour permettre le passage d'organes de fixation à l'objet. Les vues (A) et (B) présentent des perçages fraisés, la vue (C) présente un perçage unique suffisamment profond (19) pour qu'une vis de fixation y étant enfoncée ne puisse par sa présence gêner l'action de la vis de condamnation (7). La vue (D) présente une attache suivant l'invention munie de deux perçages fraisés oblongs (20) permettant de régler la verticalité de l'attache. Suivant divers modes particuliers de réalisation: L'attache suivant l'invention sera réalisée par usinage d'un matériau de caractéristiques appropriées à l'usage visé comme par exemple métal ou matière plastique. - L'attache suivant l'invention sera réalisée par moulage d'un matériau de caractéristiques appropriées à l'usage visé comme par exemple métal ou matière plastique. Le dispositif suivant l'invention est principalement, mais non limitativement destiné à la fixation sécurisée mais réversible de tableaux artistiques et d'objets décoratifs ou de valeur contre une paroi verticale. II est normalement -mais non nécessairement - prévu pour fonctionner par paire.