L'invention se rattache au secteur technique des implants orthopédiques,
notamment pour les prothèses du genou. Plus particulièrement, l'invention concerne une application aux prothèses unicompartimentales et spécifiquement la partie fémorale. D'une manière parfaitement connue pour un homme du métier, dans une prothèse unicompartimentale du genou, l'implant fémoral est généralement constitué par un patin condylien interne et/ou externe coopérant avec un implant tibial interne et/ou externe. Un patin condylien présente donc une surface extérieure convexe de profil anatomique ou symétrique apte à coopérer en appui et à glissement avec une surface concave que présente l'implant tibial, généralement sous forme d'un insert en polyéthylène monté sur une embase tibiale. En outre, le patin condylien présente, du côté interne, différentes surfaces d'appui coopérant avec des coupes osseuses réalisées depuis le bord postérieur jusqu'au bord antérieur du condyle anatomique de la tête fémorale. Bien évidemment, les implants condyliens sont réalisés selon différents tailles. Il en résulte que les coupes osseuses, au niveau du condyle fémoral, correspondent à la taille du patin condylien sélectionné. Il est donc nécessaire d'utiliser différents gabarits de coupe étant donné que, pour chaque taille de patin condylien, correspond une coupe osseuse différente.
L'invention s'est fixée pour but de remédier à ces inconvénients en ayant pour objectif de pouvoir réaliser toujours la même coupe fémorale, quelle que soit la taille de l'implant, en ayant pour objectif de respecter les contraintes résultant du positionnement médio-latéral de l'implant fémoral 2908040 2 symétrique, en observant que le patin condylien doit toujours être centré dans le mouvement flexion extension, afin d'être perpendiculaire à l'insert tibial et supprimer les mouvements transversaux condyle/insert sur les condyles anatomiques et entraînant la délamination du polyéthylène, 5 constituant l'insert. Pour résoudre ce problème et atteindre ces objectifs, il a donc été conçu un ensemble d'implants fémoraux sous forme de patins condyliens conformés pour permettre de réaliser une coupe osseuse fémorale unique, 10 quelle que soit la taille des patins condyliens sélectionnés. Selon l'invention, chaque patin condylien présente deux faces planes d'appui interne postérieure et distale disposées sensiblement perpendiculairement l'une par rapport à l'autre, et reliées angulairement par 15 une autre face chanfrein d'appui, lesdites faces d'appui étant aptes à coopérer avec des coupes osseuses formées en bout de l'extrémité du condyle osseux interne et/ou externe du fémur, les épaisseurs de chaque patin considérées au droit des faces d'appui postérieure et distale, étant égales et constantes quelle que soit la taille de l'implant, de sorte que les 20 coupes osseuses sont toujours les mêmes et correspondent à l'implant de plus grande dimension. Pour résoudre le problème posé d'assurer l'ancrage du patin condylien au niveau du condyle anatomique, la face d'appui distale 25 présente un plot d'ancrage raccordé à la face d'appui postérieure par une nervure de renforcement située au niveau de la face chanfrein.
2908040 3 Pour améliorer la fixation, le plot d'ancrage est orienté selon un angle d'environ 15 . Selon une forme de réalisation, la face d'appui postérieure est 5 décalée angulairement d'environ 3 par rapport au plan perpendiculaire à celui contenant la face d'appui distale. Avantageusement, chaque implant condylien est du type symétrique.
10 L'invention est exposée ci-après plus en détail à l'aide des figures des dessins annexés dans lesquels : - les figures 1 et 2 sont des vues en perspective du patin condylien selon l'invention ; - la figure 3 est une vue de profil du patin condylien ; 15 - la figure 4 montre le positionnement d'implants condyliens de différentes tailles sur une même coupe osseuse. L'implant fémoral est constitué par un patin condylien (1) présentant un profil externe convexe (la) destiné à coopérer avec l'insert tibial, non 20 représenté, monté d'une manière fixe ou avec capacité de déplacement, sur une embase tibiale. Le profil externe convexe (la) est du type symétrique.
25 Selon l'invention, le patin condylien (1) présente, du côté interne, différentes surfaces d'appui destinées à coopérer avec les coupes osseuses réalisées par tout moyen connu et approprié, en bout du condyle anatomique correspondant. Là encore, d'une manière connue, ces différentes coupes 2908040 4 constituent une mortaise et résultent d'une coupe plane distale (a), d'une coupe chanfrein (b) et d'une coupe postérieure (c). En correspondance avec les coupes (a), (b), (c), le patin condylien (1) présente, du côté interne, une surface plane d'appui (lb) apte à coopérer avec la coupe distale (a). La 5 surface plane d'appui (lb) est prolongée angulairement par une surface plane de petite dimension (1c) apte à coopérer avec la coupe chanfrein (b). La face d'appui (1c) est elle-même prolongée par une autre surface plane d'appui (1d) apte à coopérer avec la coupe postérieure (c). Les surfaces d'appui distale (lb) et postérieure (1d) sont disposées sensiblement dans 10 deux plans perpendiculaires. Dans l'exemple illustré, la face d'appui postérieure (1d) est décalée angulairement d'environ 3 par rapport au plan perpendiculaire à celui contenant la face d'appui distale (lb).
15 A partir de cette conception de base du patin condylien, celui-ci est réalisé selon différentes tailles. Ces différentes tailles résultent simplement d'une différence de la longueur des surfaces d'appui distale (lb) et postérieure (1d), la surface chanfreinée (1c) étant de longueur constante.
20 Selon une caractéristique importante de l'invention, les épaisseurs (el) et (e2) de chaque patin (1), considérées au droit des faces d'appui distale (lb) et postérieure (ld), sont égales et constantes quelle que soit la taille de l'implant, autrement dit quelle que soit la longueur des surfaces d'appui distale (lb) et postérieure (ld).
25 Par conséquent, compte tenu de ces caractéristiques, les différentes coupes osseuses (a), (b), (c) sont toujours les mêmes et déterminées pour correspondre à l'implant choisi dans la plus grande dimension (figure 4).
2908040 5 Selon une autre caractéristique, la face d'appui distale (lb) présente un plot d'ancrage (le) raccordé à la face d'appui postérieure (1d) par une nervure de rigidité (1f) faisant office d'ailette sagittale de positionnement 5 d'antibascule et de fixation. Cette nervure (1f), située au niveau de la face chanfrein (1c), est destinée à être engagée dans une fente formée dans l'épaisseur du condyle anatomique correspondant. Avantageusement, le plot d'ancrage (le) est orienté angulairement 10 selon le plan défini par la face d'appui postérieure (1d) selon un angle (a) d'environ 15 . Après impaction, il en résulte un effet de coincement. Bien évidemment, les caractéristiques de l'invention s'appliquent à un patin condylien interne ou à un patin condylien externe. Les avantages ressortent bien de la description, en particulier on souligne et on rappelle que la coupe osseuse, au niveau du condyle anatomique, est toujours la même, quelle que soit les tailles de l'implant fémoral. 15 20