FR2843135A1 - Dispositif de securisation des travaux sur une voie ferree juxtaposee a une voie en service - Google Patents

Abstract

Ce dispositif comprend :- sur la voie neutralisée, deux potences amovibles A et B aptes à être disposées de part et d'autre de la zone à contrôler et comprenant chacune une embase transversale 5 de positionnement et de fixation sur la voie ferrée, un montant vertical 6 et un bras horizontal 7 saillant vers l'extérieur, dans l'intervalle entre le gabarit de voie neutralisée et celui de la voie en service, le bras 7 de l'une A des potences portant un réflecteur 30, tandis que celui de l'autre potence B porte un organe 32 émettant un faisceau de lumière 33, parallèle à la voie, en direction du réflecteur, cet organe 32 étant relié à un boîtier de contrôle 34 réagissant sur un émetteur radio 35 quand le faisceau lumineux est interrompu par l'engin ou l'un de ses éléments actifs,- et, sur le véhicule à contrôler, un récepteur radio compatible avec l'émetteur 35 précité et associé à des moyens de commande réagissant au signal reçu par le récepteur pour arrêter le mouvement de l'engin ou de son élément actif ayant coupé le faisceau lumineux.

Description

i L'invention est relative à un dispositif de sécurisation des travaux

sur une voie ferrée juxtaposée à une voie en service.

Pour la réalisation de travaux sur ou dans l'environnement de voies ferrées, et en particulier, sur celles très fréquentées, ne laissant qu'une période nocturne de quelques heures sans circulation, il est connu d'utiliser des véhicules mixtes, route-rail, munis de moyens permettant de les déplacer transversalement pour les enrailler sur la voie ferrée, ou pour les ramener sur

un chemin parallèle à la voie.

Lors de manoeuvres d'enraillage d'un tel véhicule, sur une voie neutralisée disposée à côté d'une voie en service, il peut arriver que le véhicule déborde du gabarit de la voie, ou que les moyens qu'il porte pour exécuter des travaux sur la voie, le ballast, le talus ou la caténaire débordent du gabarit de la voie ferrée neutralisée et pénètre dans le gabarit de la voie en service, avec le risque d'un accident mécanique ou humain par rencontre avec un train

circulant sur la voie en service.

Il faut ici rappeler que, par gabarit de voie, on désigne une enveloppe dont la section transversale polyédrique est définie pour permettre le libre déplacement des motrices et wagons sur une voie, enveloppe qui ne doit pas être traversée par un obstacle, et que les gabarits de deux voies

juxtaposées sont espacés l'un de l'autre par une distance de sécurité.

La présente invention a pour objet d'éviter toute pénétration dans le gabarit d'une voie en service par un véhicule, engin ou élément actif porté un

engin évoluant sur ou dans l'environnement d'un voie neutralisée.

Ce dispositif comprend: - sur la voie neutralisée, deux potences amovibles aptes à être disposées de part et d'autre de la zone à contrôler et comprenant chacune une embase transversale de positionnement et de fixation sur la voie ferrée, un montant vertical et un bras horizontal saillant vers l'extérieur, dans l'intervalle entre le gabarit de voie neutralisée et celui de la voie en service, le bras de l'une des potences portant un réflecteur, tandis que celui de l'autre potence porte un organe émettant un faisceau de lumière, parallèle à la voie et en direction du réflecteur, cet organe étant relié à un boîtier de contrôle réagissant sur un émetteur radio quand le faisceau lumineux est interrompu par l'engin ou l'un de ses éléments actifs, -et, sur le véhicule à contrôler, un récepteur radio compatible avec l'émetteur précité et associé à des moyens de commande réagissant au signal

reçu par le récepteur pour arrêter le mouvement de l'engin ou de son élément actif ayant coupé le faisceau lumineux.

Les deux potences du dispositif sont positionnées sur les voies de part et d'autre de la zone à contrôler avant que le véhicule ou l'engin soit mis en mouvement. De la sorte, si pendant la manoeuvre d'enraillage, le véhicule va au-delà de la zone qui lui est normalement assignée et coupe le faisceau lumineux émis entre les deux potences, le boîtier de contrôle agit sur l'émetteur qui envoie un signal radio au récepteur disposé sur le véhicule. Ce signal est converti par des moyens appropriés et réagit sur un autre boîtier de commande

qui coupe l'alimentation des moyens déplaçant l'engin. Grâce à cela, l'engin ne pénètre pas dans le gabarit de la voie en service et l'opérateur est obligé d'alimenter les moyens d'enraillage en sens inverse, afin que l'engin se repositionne correctement sur la voie.

Ce dispositif peut aussi être utilisé pour contrôler les mouvements 15 de tout organe de travail porté par un engin et étant susceptible, par fausse

manoeuvre, de dépasser le gabarit de la voie neutralisée.

Dans une forme d'exécution, dans chacune des potences, le bras et l'embase sont reliés au montant, d'une part, par une articulation permettant de les rabattre contre chacun des côtés de ce montant, et, d'autre part, par des

moyens de calage en position déployée.

Cet agencement permet de réduire l'encombrement général du dispositif, lorsqu'il est en position de rangement et de transport, et permet de le ranger sur l'engin dont il doit contrôler les mouvements.

Avantageusement, les moyens de positionnement et de fixation sur 25 la voie comprennent, sur chaque embase, deux mâchoires en "L" inversées dont l'une est fixée sur l'extrémité de l'embase liée au montant et dont l'autre est fixée à l'extrémité d'une ferrure montée coulissante dans une glissière de l'embase et reliée à des moyens aptes à la déplacer longitudinalement pour plaquer les deux mâchoires contre les faces internes opposées des rails de la

voie.

D'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description qui suit en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre

d'exemple, une forme d'exécution du dispositif de sécurisation selon l'invention. Figure 1 est une vue en perspective montrant les deux éléments, lorsqu'ils sont en position d'utilisation sur une voie, Figure 2 est une vue de côté en élévation de l'élément porte réflecteur, lorsqu'il est en position repliée de rangement, Figure 3 est une vue en plan par-dessus du dispositif, lorsqu'il est

mis en place sur une voie et lors de la manoeuvre enraillage d'un engin.

Aux figures 1 et 3, la référence numérique 2 désigne, de manière générale, les deux rails d'une voie ferrée neutralisée pouvant recevoir un engin 3, de type route-rail, équipé de roues sur pneumatiques, de roues pour rails, non représentées au dessin, et de moyens d'enraillage permettant de le

déplacer transversalement, tel que des trains de chenilles 4.

Le dispositif de sécurisation des travaux sur la voie comprend deux potences A et B composées, chacune, d'une embase 5, d'un montant 6 et d'un

bras 7.

L'embase 5 est formée par un cadre triangulaire 8 avec au moins une traverse 9. La base de ce cadre est reliée au montant 6 par une articulation 10, parallèle à la voie. Au-dessous de cette articulation, il comporte une mâchoire en "L" inversé 12a apte à venir en appui contre la face interne du rail 2 correspondant et constituant, avec une mâchoire 12b, disposée à l'autre extrémité de l'embase 5, moyen de positionnement et de fixation de la potence sur la voie. La mâchoire 12b est fixée à l'extrémité libre extérieure d'une coulisse 13, montée coulissante dans une glissière 14 de l'embase. L'extrémité intérieure de cette coulisse est liée à des moyens permettant de la déplacer en translation transversale dans la glissière 14 et, par exemple, comporte une extrémité filetée qui coopère avec un écrou constitué, ici, par la cage d'un tendeur 15, dont l'autre extrémité se visse sur une tige filetée 16, solidaire d'un

socle 17 lié à l'embase.

Le montant 6 est formé par un cadre rectangulaire 18 dont l'extrémité supérieure se termine par une partie trapézodale 18a supportant une articulation 19 pour le bras 7, saillant vers l'extérieur et dans l'intervalle entre le gabarit de la voie neutralisée et le gabarit de la voie en service, non représenté. Le bras 7 est maintenu en position déployée par un vérin à gaz 20 dont les extrémités sont articulées, respectivement sur le bras et sur une traverse du cadre 18 du montant. De même, le montant 6 est maintenu en position verticale déployée par un vérin à gaz 22 dont les extrémités sont articulées, respectivement, sur la traverse 9 de l'embase 5 et sur une patte 23

saillant d'une traverse 24 de son cadre 18.

La figure 2 montre que, grâce à cette structure, le bras 7 et l'embase 5 peuvent être repliés contre chacun des coté du montant 6 pour former un ensemble occupant un faible encombrement en position de rangement et de transport. Ce faible encombrement permet de loger les deux potences du dispositif dans des logements ménagés sur le châssis de l'engin

dont elles doivent contrôler les mouvements sur la voie.

Le bras 7 de la potence A porte un réflecteur 30. Ce réflecteur est constitué par un miroir fixé sur le bras par un collier 31 permettant de le faire pivoter de 90 pour le faire passer d'une position de travail, dans laquelle il est vertical comme représenté à la figure 1, à une position horizontale de rangement, comme montré à la figure 2. La potence 7 du bras B porte, à son extrémité, un organe 32 apte à émettre un faisceau lumineux 33, parallèle à la voie, en direction du réflecteur 30. Cet organe 32, qui peut par exemple être une cellule photoélectrique ou un laser, est alimenté électriquement de manière autonome, par exemple, par des piles, et est relié à un boîtier de commande et

de contrôle 34 équipé d'un émetteur radio 35.

Dans la forme d'exécution représentée, la liaison entre l'organe 32 et le boîtier 34 est également assurée par une liaison radio au moyen d'un petit émetteur 36 associé à l'organe 32 et coopérant avec un récepteur 37 porté par le boîtier 34. Ce boîtier 34 et les émetteurs qu'il porte, sont alimentés de manière autonome par une batterie qui, disposée dans le boîtier, est fixée de manière amovible sur l'une des traverses 24 du cadre 18 du montant 6 correspondant. Sur l'engin 3, les moyens de commande 38 régissant la fonction devant être contrôlée, par exemple l'alimentation des moteurs hydrauliques commandant le déplacement des chenilles 4, sont eux-mêmes associés à un organe de commande 39 réagissant à un récepteur radio 40, accordé avec l'émetteur 35 du boîtier 34 porté par la potence B. Lorsque l'engin 3 parvient à proximité de sa zone d'enraillage, il est d'abord procédé, avant toute manoeuvre d'enraillage, à la mise en place des deux potences A et B de part et d'autre de cette zone. La distance entre les deux potences dépend de la puissance des moyens générant le rayon lumineux 33, et, par exemple, est de l'ordre de 8 mètres, lorsque la source est

constituée par une cellule photoélectrique.

Chaque potence, à l'état replié, est posée transversalement aux deux rails 2 de la voie. Après redressement du montant 6 il est procédé au réglage de l'écartement des deux mâchoires 12a, 12b jusqu'à ce que celles- ci assurent le pincement de l'embase 5 entre les faces internes des deux rails et la fixation de la potence sur la voie. Les bras 7 sont, à leur tour, redressés et le boîtier de commande 34 est mis en place sur le montant 6 de la potence B. Après mise en fonctionnement des moyens d'alimentation électrique de la source lumineuse 32, du boîtier 34 et de l'émetteur, il peut être procédé à l'enraillage du véhicule 3, c'est-àdire à son déplacement transversal dans le sens de la flèche 41 de figure 3. Si, durant ce déplacement, le véhicule est dépasse du gabarit qui lui est assigné et vient couper le faisceau lumineux 33, comme montré à la figure 3, la cellule photoélectrique ou l'émetteur laser émet un signal qui est d'abord transmis par l'émetteur 36 au récepteur 37, puis après analyse et filtrage par le boîtier 34, par l'émetteur 35 en direction du récepteur 40 disposé sur le véhicule. Les moyens de commande 39 réagissent au signal reçu et interviennent sur les moyens d'alimentation 38, afin que ceux-ci cessent

d'alimenter les moteurs hydrauliques entraînant les chenilles 4.

Il est bien évident que ces opérations s'effectuent pratiquement instantanément afin que le dépassement du véhicule hors du gabarit soit le

plus faible possible.

A ce stade, l'opérateur chargé de l'enraillage doit commander 20 l'alimentation en sens inverse des moyens moteurs pour ramener le véhicule à

l'intérieur du gabarit de la voie neutralisée.

Le dispositif représenté au dessin est destiné au contrôle d'une manoeuvre d'enraillage d'un engin route-rail et comporte, de ce fait, un récepteur 30 de faible dimension disposé à la même hauteur que la partie la 25 plus débordante de l'engin, mais il est évident que, pour d'autres applications, et par exemple pour le contrôle d'éléments motorisés d'engins travaillant sur les voies, tels que bras de levage, bras rotatifs pouvant occuper plusieurs niveaux, le récepteur 30 peut être remplacé par un récepteur vertical s'étendant depuis le bras 7 jusqu'au niveau de la voie, pour coopérer avec une

source lumineuse générant, non pas un faisceau, mais un pinceau.

De même, dans l'application décrite, l'interruption du faisceau lumineux commande l'arrêt des moyens moteurs générant le débordement du gabarit, mais dans une variante, ces mêmes moyens peuvent commander l'arrêt des moyens moteurs, puis leur alimentation en sens inverse, pour

réduire le temps de réaction de l'opérateur.

Claims (7)

REVENDICATIONS

1 Dispositif de sécurisation des travaux sur une voie ferrée juxtaposée à une voie en service, caractérisé en ce qu'il comprend: - sur la voie neutralisée, deux potences amovibles A et B aptes à être disposées de part et d'autre de la zone à contrôler et comprenant chacune une embase transversale 5 de positionnement et de fixation sur la voie ferrée, un montant vertical 6 et un bras horizontal 7 saillant vers l'extérieur, dans l'intervalle entre le gabarit de voie neutralisée et celui de la voie en service, le bras 7 de l'une A des potences portant un réflecteur 30, tandis que celui de l'autre potence B porte un organe 32 émettant un faisceau de lumière 33, parallèle à la voie, en direction du réflecteur, cet organe 32 étant relié à un boîtier de contrôle 34 réagissant sur un émetteur radio 35 quand le faisceau lumineux est interrompu par l'engin ou l'un de ses éléments actifs, -et, sur le véhicule à contrôler, un récepteur radio 40 compatible avec l'émetteur 35 précité et associé à des moyens de commande réagissant au signal reçu par le récepteur pour arrêter le mouvement de l'engin ou de son

élément actif ayant coupé le faisceau lumineux.

2. Dispositif de sécurisation selon la revendication 1, caractérisé en ce que, dans chacune des potences A B, le bras 7 et l'embase 5 sont reliés au montant 6 par une articulation 10, 19 permettant de les rabattre contre chacun des côtés de ce montant, et par des moyens 20, 22 de calage en

position déployée.

3. Dispositif de sécurisation selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'organe 32 émetteur de faisceau lumineux, le boîtier de commande 34, l'émetteur radio 35 sont alimentés électriquement par des moyens autonomes

tels que piles et batteries.

4. Dispositif de sécurisation selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de positionnement et de fixation sur la voie comprennent, sur chaque embase 5, deux mâchoiresl2a, 12b en "L" inversées dont l'une 12a est fixée sur l'extrémité de l'embase liée au montant 6 et dont l'autre 12b est fixée à l'extrémité d'une ferrure13 montée coulissante dans une glissière14 de l'embase et reliée à des moyens 15,16 aptes à la déplacer longitudinalement pour plaquer les deux mâchoires 12a, 12b contre les faces

internes des deux rails de la voie.

5. Dispositif de sécurisation selon la revendication 1, caractérisé en

ce que la source lumineuse 32 est une cellule photoélectrique.

6. Dispositif de sécurisation selon la revendication 1, caractérisé en

ce que la source lumineuse 32 est un laser.

7. Dispositif de sécurisation selon la revendication 1, caractérisé en ce que le réflecteur 30 s'étend verticalement depuis le bras 7 jusqu'au niveau

des voies.