FR2832923A1 - Appareil formant orthese pour relever un pied dont les muscles sont atteints de paralysie ou de paresie - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un appareil formant orthèse pour relever un pied d'un être humain dont les muscles sont atteints de paralysie ou de parésie.Cet appareil est du type ayant la forme générale d'un L élastiquement déformable, dont une branche est reliée au pied, tandis que l'autre branche est fixée au niveau de ses extrémités à la jambe, dans la zone du mollet. L'appareil est caractérisée en ce qu'il comporte essentiellement deux éléments filiformes (1, 2) en forme d'un L, chacun disposé sur un côté latéral de la jambe et une partie du pied et dont les branches (6) associées au pied sont reliées par un élément souple en forme de membrane, reposant sur la face supérieure du cou de pied, et des moyens destinés à maintenir cet élément (8) appliqué sur l'avant-pied.L'invention est utilisable comme orthèse pour relever le pied d'un être humain.

Description

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L'invention concerne un appareil formant orthèse pour relever un pied dont les muscles sont atteints de paralysie ou de parésie, de forme générale d'un L élastiquement déformable, dont une branche est reliée au pied tandis que l'autre branche est fixée au niveau de ses extrémités à la jambe, dans la zone du mollet.

Il est connu d'utiliser de tels appareils pour remédier aux inconvénients occasionnés par des pieds tombants ou des pieds paralysés, un pied tombant étant un pied qui ne se relève plus activement, mais qui conserve passivement toute sa liberté articulaire sagittale. Un pied paralysé et qui ne se relève pas à la marche augmente la longueur du segment de jambe lors du passage du pas d'où résulte une boiterie en steppage ou en fauchage.

Dans le cas des appareils connus, la branche inférieure associée au pied vient en prise sous la plante de celui-ci et présente une forme en demi-coquille adaptée au pied tandis que la branche devant être fixée à la jambe est également en demi-coquille et configurée de façon à envelopper la partie l'arrière de la jambe. Ils maintiennent le pied à 900, mais ne libèrent pas l'articulation de la tybio-tartsienne, c'est-à-dire l'articulation de la cheville lorsque celle-ci s'articule autour d'un axe transversal. Un autre inconvénient majeur des appareils connus réside dans le fait qu'ils entrent en contact avec la plante du pied, ce qui implique le risque d'une excitation des palpeurs plantaires et donc de favoriser une spasticité.

L'invention a pour but de proposer un appareil du type défini plus haut, qui pallie les inconvénients des appareils connus qui viennent d'être énoncés.

Pour atteindre ce but, un appareil formant orthèse selon l'invention est caractérisé en ce qu'il comporte essentiellement deux éléments filiformes en forme d'un L, chacun disposé sur un côté latéral de la jambe et du pied dont les branches associées au pied sont reliées par un

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élément en un matériau souple reposant sur le cou de pied et des moyens destinés à maintenir cet élément appliqué au pied.

L'invention sera mieux comprise, et d'autres buts, caractéristiques, détails et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description explicative qui va suivre faite en référence aux dessins schématiques annexés donnés uniquement à titre d'exemple illustrant des modes de réalisation de l'invention et dans lesquels :
La figure 1 est une vue en perspective de l'appareil selon l'invention à l'état installé sur une jambe dont le pied est chaussé ;
La figure 2 est une vue en perspective de l'appareil selon l'invention ;
La figure 3 est une vue latérale d'un élément filiforme en forme d'un L, de l'appareil selon l'invention ;
La figure 4 est une vue en direction de la flèche IV de la figure 2, de la partie avant de l'appareil, l'élément de membrane de couvre avant pied étant omis.

Comme on le voit sur la figure 1, un appareil formant orthèse selon l'invention comporte essentiellement deux éléments filiformes 1, 2 chacun en forme d'un L élastiquement déformable, et qui s'étendent chacun sur un côté de la jambe et du pied et dont une branche, à savoir la branche verticale 3 est destinée à être fixée à son extrémité supérieure à la jambe de la personne appareillée, au niveau du mollet, tandis que l'autre branche, plus courte, indiquée par la référence 6 est associée au pied. Au niveau du cou de pied, les deux branches 6 sont reliées par un élément souple 8 en forme de membrane, qui couvre le cou de pied. Au niveau de leurs extrémités libres, les branches 6 sont reliées par

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une portion transversale 10 s'étendant transversalement au-dessus du cou de pied.

Les deux éléments 1 et 2, avec la portion transversale 10 sont avantageusement réalisés à partir d'une corde à piano de section transversale rectangulaire que l'on plie pour obtenir la forme représentée. Bien entendu, la section transversale pourrait être de toute forme et de préférence, ronde.

Chaque branche verticale 3 porte à son extrémité libre 4 une ailette avantageusement en matière plastique 12 qui est montée pivotant sur l'extrémité 4 de la branche d'un élément filiforme 1,2 s'étendant le long de la jambe et qui est configurée de façon à s'appliquer par sa face interne 13 à la jambe lors de la mise en place de l'appareil sur la jambe. La face interne 13 présente une concavité qui, en plus de la faculté de pivoter de l'ailette, permet à celle-ci de s'adapter aux différents rayons de courbure du mollet, quelle que soit la tension donnée à l'effet ressort de la corde à piano. On constate que l'extrémité 4 des éléments 1 et 2 sont configurées pour assurer une fixation à coincement des ailettes 12,, tout en permettant leur pivotement. Grâce aux deux ailettes 12, les branches 3 peuvent être fixées sur la jambe, chacun d'un côté de celle-ci, à leur extrémité, par l'intermédiaire d'une sangle 15 passée autour de la jambe au niveau du mollet. Les ailettes sont maintenues appliquées contre le mollet par la sangle 15. Pour assurer le maintien de la sangle, la face externe des ailettes et la face interne de la sangle peuvent être recouvertes d'éléments d'accrochage mutuel tels que des crochets du type velcro. La sangle est élastique et doit être réalisée en un textile doux au contact de la peau, mais qui doit permettre l'accrochage des crochets velcro sur la face extérieure des ailettes. La face externe comporte avantageusement des éléments permettant l'accrochage d'une zone à crochets velcro prévu à une extrémité de la sangle pour permettre la fermeture de la

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sangle. Autrement dit la sangle comporte des moyens de réunion de ces extrémités lorsque l'appareil est mis en place sur la jambe.

Comme le montre la figure, pour la mise en place d'un appareil selon l'invention, il suffit de glisser la partie formée par les branches horizontales 6 avec l'élément membrane souple 8 entre le cou de pied et la chaussure de façon que cet élément 8 y soit immobilisé.

Puis on met en place la sangle en disposant les ailettes 12 de façon à avoir l'effet ressort souhaité de la corde à piano.

Une particularité essentielle de l'appareil selon l'invention réside dans le fait que les éléments filiformes 1 et 2 présentent au niveau de la jonction des deux branches verticales et horizontales une courbure 16 appropriée pour assurer le dégagement du champ articulaire de la cheville. Il est encore à noter que les deux branches de chaque élément en forme d'un L forment un angle inférieur de 90 , de préférence compris entre 600 et 750 en fonction de l'élasticité qu'on souhaite obtenir.

Pour tenir compte de la morphologie asymétrique du pied, à savoir des cinq métatarsiens, les branches horizontales 6 de chaque élément 1 et 2 comportent, suite à la courbure de dégagement de cheville 17 et vues en direction de l'extrémité, des courbures 18 de forme appropriée. L'élément filiforme 1 situé du côté extérieur de la jambe présente en outre en 19 un déport latéral. Il est encore à noter que la corde à piano est avantageusement aplatie au niveau de l'extrémité avant recouverte par l'élément de membrane souple 8.

Cette pièce souple 8 est une pièce de sellerie qui est réalisée dans des matériaux de faible adhérence et son élasticité doit permettre les variations de forme du médio-pied lors du déroulement du pas. Pour que cette pièce ne provoque aucune compression veineuse dans la région de contact avec le pied, elle est bombée, en

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fonction de la forme du pied, comme on le voit sur la figure. La pièce 8 comporte en outre un insert triangulaire 20 dont la pointe est orientée vers l'extrémité réunie des branches 6. La partie insérée 20 est en un matériau élastique pour permettre une adaptation de la courbure de la pièce lors du déroulement du pas.

Le dispositif selon l'invention présente de nombreux avantages qui ressortent de la description qui vient d'être faite. Concernant les éléments filiformes en corde à piano, sa rigidité latérale empêche les mouvements latéraux volontaires de cheville et les mouvements involontaires pathologiques entraînant une variation. Le varus équin du pied est parfaitement contenu. Etant donné que l'appareil n'a aucun autre contact avec la plante du pied, il n'excite aucun plan palpeur plantaire et n'a donc aucune action pouvant favoriser la spasticité rencontrée dans certains problèmes neurologiques. La conservation du champ articulaire de la cheville autour de son axe transversal permet au pied de se positionner à la marche dans le pas postérieur et le pas antérieur. La physiologie de la marche est donc conservée et le retour veineux réactivé.

Les ailettes en raison de leur forme bombée assurent une parfaite adaptation à la morphologie du mollet, dans toutes les circonstances de variation des formes de celui-ci, ce qui évite toute hyper-pression sur les zones cutanées dont la trophicité peut être pathologique ou présentant des cicatrices du type brûlure ou traits de libération chirurgicale.

La sangle permet, d'une façon aisée, en coopération avec les ailettes, de régler la tension de la corde à piano. La tension de ce réglage permet aussi de donner des informations au patient sur cette zone de contreappui en excitant la sensibilité profonde de la région, si la sensibilité superficielle est défectueuse. Cette dérive des sensations permet de conserver l'analyse

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proprioceptive du sol et donc d'en permettre la rééducation. La sangle n'exerce aucun appui rigide traumatisant sur les jambes pouvant présenter des oedèmes, des ulcérations, des varices ou des troubles trophiques. La sangle élastique permet à toute personne atteinte d'une déficience ou d'une paralysie du pied, de fixer sel le système sans effort particulier, même si son état est compliqué, par exemple, par une paralysie du membre supérieur (problème neurologique comme l'hémiplégie quel qu'en soit l'étiologie) ou par une amputation du membre supérieur (problème du type traumatique).

Enfin, l'élément membrane couvre avant-pied, formé par une pièce de sellerie, du fait qu'il est réalisé en un matériau de faible adhérence et que son élasticité permet les variations de forme du médi-pied lors du déroulement du pas, ne provoque aucune compression veineuse de la région et, de ce fait, est cousu avec un rayon de courbure d'aisance. La forme de l'insert élastique permet la variation du rayon de courbure de la partie antérieure de la corde à piano dans son plan transversal. L'élément d'appui sur le cou de pied ou médio-pied permet de maintenir l'orthèse en place contre les effets de la pesanteur.

Enfin, un avantage majeur réside dans le fait que l'appareil est aisé à fabriquer et sa mise en place est facile et discrète. En effet, il permet au malade de continuer à utiliser ses chaussures normales dans la mesure où il suffit de glisser la partie avant de l'appareil sous la partie supérieure de la chaussure. Par conséquent, l'encombrement est minimal. Il en est de même pour les éléments filiformes, qui, appliqués à la jambe sont à peine perceptibles.

L'invention a été décrite ci-avant dans une application à une orthèse. Bien entendu l'invention est également utilisable pour d'autres applications ou être

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combinée avec des appareils d'une structure plus complexe dont elle constitue alors une partie.

De façon générale, l'appareil selon l'invention constitue un releveur du pied simple et peut aussi être appliqué à un chaussage de sport ou autre par l'utilisation d'un point d'appui sur le mollet pour restituer à la chaussure la force emmagasinée quel que soit le matériau de jonction.

Claims (11)

REVENDICATIONS

1. Appareil formant orthèse pour relever un pied d'un être humain dont les muscles sont atteints de paralysie ou de parésie, de forme générale d'un L élastiquement déformable, dont une branche est reliée au pied, tandis que l'autre branche est fixée au niveau de ses extrémités à la jambe, dans la zone du mollet, caractérisée en ce qu'il comporte essentiellement deux éléments filiformes (1,2) en forme d'un L, chacun disposé sur un côté latéral de la jambe en une partie du pied et dont les branches (6) associées au pied sont reliées par un élément souple en forme de membrane, reposant sur la face supérieure du cou de pied, et des moyens destinés à maintenir cet élément (8) appliqué sur l'avant-pied.

2. Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'élément membrane (8) est bombé en fonction de l'avant pied et comporte un insert élastiquement déformable (20) permettant une adaptation élastique au pied pendant la marche.

3. Appareil selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'insert élastique (20), présente une forme triangulaire avec sa pointe orientée vers l'extrémité en recouvrant le cou de pied.

4. Appareil selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les éléments filiformes (1,2) sont formés par un fil en un matériau élastiquement déformable.

5. Appareil selon la revendication 4, caractérisé en ce que les éléments filiformes (1,2) sont formés par pliage d'une corde à piano.

6. Appareil selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les éléments filiformes (1,2) en forme de L présentent au niveau des jonctions des deux

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branches (2,6) une courbure de dégagement du champ articulaire de la cheville.

7. Appareil selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'il comporte deux ailettes (12) montée chacune pivotante sur l'extrémité (4) de la branche (3) d'un élément filiforme (1, 2) qui s'étend le long de la jambe et configurée de façon à s'appliquer par sa face interne (13) à la jambe lors de la mise en place de l'appareil sur la jambe et en ce que les ailettes (12) sont maintenues appliquées contre le mollet par un moyen de maintien (15).

8. Appareil selon la revendication 7, caractérisé en ce que le moyen de maintien est formé par une sangle (15) destinée à s'étendre autour de la sangle.

9. Appareil selon la revendication 8, caractérisé en ce que la surface extérieure (13) de chaque ailette et la face interne de la sangle (15) portent des éléments d'accrochage mutuel et la sangle comporte des moyens de réunion de ces extrémités lorsque l'appareil est mis en place sur la jambe.

10. Appareil selon la revendication 9, caractérisé en ce que les moyens d'accrochage suscités sont des éléments de crochets prévus sur les surfaces extérieures des ailettes et les faces de la sangle.

11. Appareil selon l'une des revendications 8 ou 10 caractérisé en ce que le sangle est en un matériau élastique.