FR2829751A1

FR2829751A1 - Installation de manutention a nacelles de transport circulant suspendues dans des convoyeurs successifs

Info

Publication number: FR2829751A1
Application number: FR0112883A
Authority: FR
Inventors: Remy Brassas; Claude Bimbert
Original assignee: Durr Automotion SA
Current assignee: Durr Automotion SA
Priority date: 2001-09-20
Filing date: 2001-09-20
Publication date: 2003-03-21

Abstract

Dans une section de transfert (20) de l'installation, les nacelles (1) passent sans changement de niveau directement d'un convoyeur à entraînement discontinu à un convoyeur à entraînement continu, ou vice-versa. Elles comportent à cet effet des premiers moyens d'appui (6) sur des premiers moyens porteurs du convoyeur à entraînement discontinu qui sont distincts de seconds moyens d'appui sur des seconds moyens porteurs (15) du convoyeur à entraînement continu et décalés latéralement de ces derniers par rapport à la direction de convoyage, de telle sorte que dans ladite section de transfert (20), chaque nacelle (1) se trouve être simultanément portée au moins pour partie par lesdits moyens porteurs (15) de l'un et l'autre des deux convoyeurs. Dans le convoyeur à entraînement continu, les nacelles sont entraînées en défilement continu par des moyens tracteurs (24) distincts desdits seconds moyens porteurs (15).

Description

La présente invention concerne la conception et la réalisation d'une Installation de manutention à nacelles de transport circulant suspendues dans des convoyeurs successifs. De telles installations sont couramment construites et utilisées dans les usines pour faire passer des objets en cours de fabrication ou de traitement d'un poste de travail à un autre en chaîne continue. C'est le cas, en particulier, des chaînes de fabrication de véhicules automobiles, notamment pour le transport des caisses dans les postes de peinture et de montage. Les caisses de véhicules automobiles représentent un exemple d'objets encombrants qui sont individuellement reçus dans chaque nacelle de transport. Pour cette raison et pour d'autres qui ressortiront dans la suite de la présente description, l'invention s'adresse de manière particulièrement avantageuse aux installations de manutention aux usines de construction d'automobiles.

De manière en soi connue, les installations de ce genre comportent des convoyeurs successifs de natures différentes, que l'on distinguera essentiellement ici en ce que les nacelles transportant les objets en cours de traitement y défilent de manière continue de l'entrée à la sortie du convoyeur, qui est alors dit à entraînement continu ou à circulation continue, ou qu'elles y défilent en s'arrêtant l'une après l'autre dans chaque poste de travail, le convoyeur étant alors dit à entraînement discontinu ou à circulation discontinue. En abrégé, on pourra parler de convoyeurs continus et de convoyeurs discontinus. Les premiers sont globalement plus complexes et plus coûteux, mais ils ont l'avantage sur les seconds d'une plus grande souplesse. En exemple type de convoyeurs discontinus, on peut considérer les convoyeurs à rouleaux, où chaque nacelle repose sans glissement, par des moyens d'appui adaptés, couramment appelés skis, ou"skids", sur un ensemble de rouleaux qui sont entraînés en rotation sur eux-mêmes. Les rouleaux sont groupés en tables dans lesquelles ils tournent tous à la même vitesse, variable dans le temps. Mais cette vitesse est propre à chacune des tables successives, ce qui vaut à ce genre de convoyeur le qualificatif de modulaire. En général, ces convoyeurs sont réservés à des circuits dans lesquels les nacelles restent

stationnaires dans chaque poste de travail pour y subir des traitements entièrement effectués de manière automatique par des robots. Les convoyeurs où les nacelles sont entraînées en défilement continu (ce qui, en pratique, se fait habituellement par des chaînes ou câbles) sont par contre préférables pour des cadences lentes, et surtout dans les situations où leur capacité à suivre des trajets courbes permet d'éviter le recours à des ascenseurs et descenseurs pour amener les nacelles à des niveaux plus ou moins élevés en fonction des opérations à effectuer.

A titre d'exemple, on se placera souvent ici dans le cas d'installations dans lesquelles le recours à des convoyeurs à circulation continue s'intercalant entre des convoyeurs à circulation discontinue, où chaque nacelle défile par saccades, se justifie par la présence de postes où des caisses d'automobiles véhiculées par des convoyeurs doivent être soumises à des opérations réalisées manuellement par des ouvriers. En effet, les situations de ce genre sont susceptibles de tirer un profit optimal de la présente invention, principalement par les particularités de ses formes de mise en oeuvre préférées qui visent à satisfaire à des exigences de sécurité qui sont particulièrement strictes quand il s'agit de la protection des ouvriers, alors qu'elles n'ont guère de raison d'être pour les postes de travail automatisés. En particulier, il est alors hautement souhaitable de contrôler parfaitement le déplacement des nacelles, car leurs mouvements intempestifs peuvent être très dangereux du fait de leur poids et de leur encombrement. De plus, des interventions manuelles telles que des retouches de peinture ou des montages d'équipements annexes se déroulent en général à diverses hauteurs de chaque caisse, et lorsque de ce fait, un convoyeur à entraînement continu est construit pour que les nacelles y suivent un trajet comportant des tronçons en descente et/ou des tronçons en montée, il convient d'empêcher qu'elles tombent brutalement, même dans le cas par exemple d'une défaillance du dispositif d'entraînement qui assure le défilement continu des nacelles successives.

A supposer une installation de manutention comportant ainsi un convoyeur à entraînement continu entre deux éléments de

convoyage discontinu, donc plus spécialement, dans la réalité pratique, entre deux éléments terminaux relevant respectivement de deux convoyeurs de type modulaire, l'invention se distingue essentiellement de l'art antérieur en la matière en ce que les nacelles passent sans changement de niveau directement d'un élément de convoyage à entraînement discontinu à un convoyeur à entraînement continu, ou vice-versa, dans une section de transfert qui est commune aux deux convoyeurs successifs. En pratique, cette section de transfert se situe d'un côté, à l'entrée du convoyeur continu, en bout du dernier élément du convoyeur discontinu amont le précédant, qui est amené à l'arrêt pour présenter une nacelle en position pour être reprise par les moyens d'entraînement du convoyeur continu. De l'autre côté, dans la section de transfert en sortie du convoyeur continu, la nacelle est déposée sur le premier élément du convoyeur discontinu suivant, ou aval, cet élément étant alors à l'arrêt puis mis en route.

A l'effet du transfert sans changement de niveau, l'invention prévoit d'équiper chaque nacelle de moyens d'appui distincts pour coopérer avec les moyens porteurs respectivement de chacun des deux types de convoyeurs. Elle prévoit aussi de disposer ces moyens d'appui en des positions décalées latéralement par rapport à la ligne de convoyage. Il s'ensuit que les moyens porteurs des convoyeurs à entraînement discontinu ne sont pas en ligne avec les moyens porteurs des convoyeurs à entraînement continu.

De la sorte, il devient possible--et c'est ainsi que l'invention prévoit d'opérer--que dans chaque section de transfert des nacelles suspendues entre un convoyeur discontinu et un convoyeur continu ou vice-versa, chaque nacelle se trouve encore supportée au moins pour partie par les moyens porteurs du convoyeur aval, alors qu'elle est déjà supportée au moins pour partie par les moyens porteurs du convoyeur aval. Suivant encore une autre de ses caractéristiques, l'invention prévoit que dans tout convoyeur à entraînement continu les moyens tracteurs soient distincts des moyens porteurs et que ces derniers comportent des moyens de préhension pour périodiquement, venir en butée sur un

organe coopérant d'une nacelle se trouvant engagée à l'arrêt dans la section de transfert à l'admission à partir d'un convoyeur amont, supposé être un dernier élément de convoyeur discontinu, et la pousser tout au long dudit convoyeur à entraînement continu, pour finalement la libérer en l'abandonnant sur des moyens porteurs faisant aussi office de moyens tracteurs que comporte le convoyeur suivant, supposé être un convoyeur à entraînement discontinu aval, plus exactement un premier élément d'un tel convoyeur qui se trouve alors momentanément à l'arrêt.

Dans des modes de mise en oeuvre préférés dans la pratique industrielle, l'invention répond encore à bien d'autres caractéristiques qui seront explicitées plus loin, étant entendu qu'elles sont à prendre en considération séparément ou en chacune de leurs combinaisons techniquement opérantes. Elles précisent la technologie par laquelle l'invention se démarque de l'art antérieur et permet notamment d'éviter tout risque de débrayage ou seulement d'irrégularité de positionnement des nacelles dans un convoyeur à entraînement continu, notamment à chaîne ou équivalent, faisant suite à un convoyeur discontinu, notamment à un convoyeur à rouleaux porteurs tracteurs, y compris éventuellement quand le trajet des nacelles dans le convoyeur continu comporte des courbes en montée et/ou descente. Par comparaison, les installations typiques de l'art antérieur en la matière demandent que chaque nacelle soit soulevée et dégagée d'un dernier élément de convoyage discontinu du genre des convoyeurs à rouleaux avant de se retrouver accrochée à la chaîne d'entraînement d'un convoyeur continu.

Pour illustrer l'invention dans la description détaillée qui suivra, on se référera au cas préféré d'application dans lequel des objets tels que des caisses de véhicules automobiles en cours de fabrication sont transportés individuellement dans des nacelles suspendues qui les font défiler successivement dans les postes de travail, plus particulièrement en passant dans une section de transfert directement d'un convoyeur à entraînement discontinu à un convoyeur à entraînement continu, ou vice-versa.

Conformément à l'invention, chaque nacelle comporte des premiers moyens d'appui sur des premiers moyens porteurs du convoyeur discontinu qui sont distincts de seconds moyens d'appui sur des seconds moyens porteurs du convoyeur à entraînement continu et qui sont décalés latéralement de ces derniers par rapport à la ligne de convoyage, de telle sorte que dans ladite section de transfert, chaque nacelle se trouve être simultanément portée au moins pour partie par lesdits moyens porteurs du convoyeur à entraînement discontinu et au moins pour partie par lesdits moyens porteurs du convoyeur à entraînement continu, dans une position où, lesdits moyens tracteurs du convoyeur discontinu étant à l'arrêt, la nacelle ainsi immobilisée présente un organe de butée en disposition pour coopération avec des moyens de préhension dont les moyens tracteurs du convoyeur continu sont pourvus en des positions régulièrement réparties.

Lesdits moyens de préhension sont au moins aptes à pousser chaque nacelle sur le convoyeur continu, à l'entrée et tout au long de celui-ci, et de préférence, ils sont également aptes à la retenir dans les passages en descente.

De manière avantageuse, l'installation suivant l'invention comporte des moyens de régulation pour assurer de manière automatique la synchronisation entre l'arrêt des éléments de convoyeur discontinu à l'entrée et à la sortie d'un convoyeur continu et le fonctionnement des moyens de préhension venant en prise avec l'organe correspondant de chaque nacelle pour saisir la nacelle à l'entrée du convoyeur à circulation continue, au moins en la poussant, et pour l'abandonner à la sortie dudit convoyeur à circulation continue.

De manière générale, l'invention se prête à l'utilisation de moyens tracteurs de tout type en soi connus pour le convoyeur à circulation continue. Dans les formes pratiques de réalisation, on fait couramment appel à des moyens d'entraînement par chaîne ou par câble tracteur. Dans le cadre de la mise en oeuvre des caractéristiques préférées de l'invention, le convoyeur à circulation

continue que comporte l'installation est avantageusement du type à entraînement par chaîne ou équivalent.

Ainsi, conformément à un mode de réalisation préféré de l'invention, les moyens tracteurs du convoyeur à circulation continue sont constitués par au moins une chaîne en boucle passant de manière usuelle sur des roues qui comportent au moins une roue motrice, les autres étant éventuellement de simples roues de renvoi, et certains maillons de ladite chaîne (ou desdites chaînes en cas de chaînes tractrices multiples) sont munis d'un dispositif d'encliquetage qui vient s'enclencher sur un organe de butée, ou taquet, solidaire de chaque nacelle, de manière à assurer la reprise de chacune des nacelles successives dans une section de transfert d'un convoyeur discontinu à un convoyeur continu. On comprend aisément que le même genre de dispositif d'encliquetage pourrait s'adapter à un entraînement par des moyens tracteurs équivalents, le cas échéant à entraînement par câble.

Un dispositif d'encliquetage particulièrement bien adapté à la plupart des applications de l'invention est conçu et construit pour agir aussi bien en tant qu'élément de poussée dans les tronçons du convoyeur à circulation continue qui suivent un trajet horizontal ou ascendant qu'en tant qu'élément de retenue dans les tronçons en pente descendante.

Avantageusement, le convoyeur à circulation continue comporte deux chaînes d'entraînement disposées de part et d'autre des nacelles et il est associé à chacune un moteur d'entraînement séparé. Cette disposition permet de sécuriser l'entraînement des nacelles ; en effet, si l'un des moteurs est défaillant, les chaînes sont encore entraînées de manière sûre. De plus, on peut prévoir que les moteurs d'entraînement des deux chaînes soient couplés mécaniquement, par exemple par couplage mécanique de leurs arbres, ce qui permet de préserver en permanence un bon positionnement de la nacelle, puisqu'elle restera entraînée des deux côtés sans tendance à se mettre en travers lors de la défaillance d'un moteur.

Le dispositif d'encliquetage porté par certains maillons de la chaîne peut avoir la forme générale d'un"U"ouvert vers l'extérieur de la chaîne, avantageusement vers le bas, de manière à ménager un logement adapté au taquet. Dans ce cas, une partie de la branche avant du dispositif d'encliquetage est montée à pivotement avec effet de rappel élastique de manière à glisser sur le taquet de la nacelle et se placer ensuite devant ce dernier, l'encliquetage ou le dégagement s'effectuant lorsque la chaîne quitte une roue de renvoi ou d'entraînement de la chaîne ou arrive sur une telle roue. Cette disposition permet d'obtenir une saisie automatique et fiable de la nacelle par la chaîne d'entraînement.

Par la conformation des moyens porteurs du convoyeur à circulation continue et/ou leur disposition relativement au circuit de la chaîne, ou encore par d'autres moyens équivalents, l'installation est avantageusement construite de telle manière que, après l'encliquetage du dispositif d'encliquetage, le taquet est poussé vers le fond du logement de manière à venir en regard d'une partie fixe de la branche avant du dispositif d'encliquetage, ce dernier constituant de la sorte un dispositif de retenue du taquet. De cette manière, la fonction de retenue du taquet, et, par suite, de la nacelle, est assurée par la partie fixe de la branche avant du dispositif d'encliquetage et non pas seulement par sa partie pivotante. Un tel enclenchement amélioré dans la préhension de l'organe de butée que constitue le taquet de la nacelle est surtout utile quand il entre en fonction automatiquement dans les tronçons en dénivellation descendante du convoyeur continu.

Selon un mode réalisation préféré de l'invention, les moyens porteurs du convoyeur à circulation continue sont constitués, avantageusement bien que non limitativement pour chacun des deux côtés de la nacelle, d'un rail de guidage coopérant avec des moyens d'appui de la nacelle constitués par des patins ou des galets rotatifs d'axe horizontal qui sont fixés à l'avant et à l'arrière de la nacelle et qui circulent emprisonnés dans le rail de guidage. On s'assure ainsi que chaque nacelle, avantageusement réalisée sous la forme d'une cage rigide, reste dans une orientation fixe par rapport au rail de guidage et qu'elle ne s'écarte par de la

ligne du circuit qu'il définit. Le fait de prévoir deux dispositifs de guidage placés de part et d'autre de la nacelle permet d'améliorer encore le positionnement de la nacelle pendant son défilement dans le convoyeur.

Parmi les moyens de régulation du fonctionnement de l'installation au niveau de la section de transfert entre deux convoyeurs, l'un à circulation discontinue et l'autre à circulation continue, on peut notamment prévoir des dispositifs de détection de la position du taquet de la nacelle et de la position du dispositif d'encliquetage de la chaîne qui agissent sur le dispositif d'entraînement du convoyeur à circulation discontinue pour commander son arrêt et sa mise en route en synchronisme avec le défilement des dispositifs d'encliquetage ou autres moyens de préhension assurant la saisie et la libération des nacelles dans le convoyeur à circulation continue.

Avantageusement, le dispositif d'entraînement d'une série de rouleaux constituant des moyens porteurs tracteurs des nacelles dans l'élément de convoyeur à circulation discontinue jouxtant chaque section de transfert comporte un moteur électrique et un frein à manque de courant de manière à obtenir un arrêt sans inertie et une possibilité de roue libre.

Selon une autre caractéristique de l'invention, le convoyeur à circulation continue comporte un dispositif de guidage pour les maillons de la chaîne, entre les roues de renvoi ou d'entraînement, au moins le long de son brin aller où elle constitue les moyens tracteurs du convoyeur. Ledit dispositif de guidage peut éventuellement suivre un trajet similaire au trajet des moyens porteurs du convoyeur à circulation continue. Cela n'est cependant pas indispensable, l'objectif majeur de cette disposition étant d'assurer un positionnement précis de la chaîne, non seulement dans chaque section de transfert par rapport aux taquets amenés à coopérer avec eux, mais aussi sur l'ensemble du trajet des nacelles. Par là on s'assure aussi de maintenir en permanence une orientation correcte des maillons de la chaîne et des dispositifs d'encliquetage,

ne sorte que les taquets des nacelles entraînées ne risquent pas de s'en dégager.

D'autres caractéristiques encore de l'invention concernent la forme et la disposition des différents éléments de la nacelle en liaison avec celles des différents éléments fixes de l'installation dans la section de transfert, compte tenu notamment du fait que les moyens porteurs et les moyens tracteurs des deux convoyeurs se prolongent en recoupement dans cette section. En particulier, il est avantageux que transversalement à la ligne de convoyage, des montants de la nacelle se prolongeant vers le haut pour rejoindre respectivement deux skis constituant les moyens d'appui sur les moyens porteurs tracteurs d'un convoyeur discontinu à rouleaux s'intercalent symétriquement chacun entre les moyens d'appui sur un rail porteur de guidage plus intérieur et les taquets ou autres organes aptes à venir en prise avec les dispositifs d'encliquetage d'un chemin de chaîne tractrice, plus extérieur.

L'invention sera maintenant plus complètement décrite dans le cadre de caractéristiques préférées et de leurs avantages, en faisant référence aux figures 1 à 12 dans lesquelles : - les figures 1 A et 1 B représente en deux parties une vue longitudinale générale d'un convoyeur continu à chaîne dans une installation de manutention selon l'invention où il est encadré par les éléments terminaux de deux convoyeurs modulaires à rouleaux ; - la figure 2 montre plus précisément à plus grande échelle, mais également vue schématiquement en coupe transversale, une nacelle de transport suivant l'invention quand elle se situe dans la section de transfert amont où elle pénètre dans le convoyeur continu en quittant le dernier élément d'un convoyeur modulaire le précédent ; - la figure 3 est une vue similaire à la figure 2, mais pour une nacelle se trouvant dans la section de transfert aval où elle sort du convoyeur continu pour être reprise par le premier élément du convoyeur modulaire lui faisant suite ;

- la figure 4 est une vue en coupe schématique transversalement à la ligne de convoyage qui montre la disposition d'une nacelle par rapport aux éléments porteurs et tracteurs de deux convoyeurs se recoupant dans une section de transfert ; - la figure 5 est l'homologue de la figure 4 pour une nacelle se trouvant portée et tractée en appui sur les rouleaux d'un convoyeur modulaire, à l'extérieur des sections de transfert ; - la figure 6 est à nouveau l'homologue de la figure 5 mais pour une nacelle se trouvant portée et tractée exclusivement par les moyens correspondants du convoyeur à chaîne en circulation continue, entre les sections de transfert ; - la figure 7 est un schéma de l'extrémité avant d'une nacelle, vue en coupe longitudinale partielle, lorsque le taquet qu'elle comporte vient de s'engager dans un dispositif d'encliquetage d'un maillon de chaîne prévu pour coopérer avec lui afin de saisir la nacelle pour la pousser à l'admission du convoyeur continu, celui-ci présentant là un tronçon à trajet horizontal ; - la figure 8 est un schéma analogue à celui de la figure 7 dans le cas où le taquet a été soulevé par rapport au maillon de chaîne et ainsi mis en position d'enclenchement amélioré dans le dispositif d'encliquetage, cette situation advenant quand la nacelle a abordé une dénivellation subséquente et qu'elle parcourt un tronçon en pente descendante du convoyeur continu ; - la figure 9 a également pour principale finalité d'illustrer le fonctionnement du dispositif d'encliquetage faisant office de poussoir, en représentant, en vue longitudinale très schématique, une nacelle en cours de saisie pour être entraînée au sein du convoyeur continu à partir de la section de transfert amont fonctionnement en chargement ; - la figure 10 illustre d'une manière similaire une nacelle se trouvant à l'abord du convoyeur discontinu aval, dans la section de transfert de déchargement du convoyeur continu, à la fin de son trajet dans ce dernier ;

- la figure 11 représente le dispositif d'entraînement des chaînes en zone centrale du convoyeur continu, ce dispositif étant vu en coupe transversale partielle et de manière schématique ; - les figures 12A, 12B et 12C sont des représentations schématiques en vue longitudinale, partiellement en coupe, et très grossières, qui montrent une nacelle en trois dispositions qui lui sont imposées successivement quand elle traverse la section de transfert amont ; - et les figures 13A, 13B et 13C illustrent trois autres positions longitudinales d'une nacelle, considérée cette fois quand elle traverse la section de transfert aval, en quittant le convoyeur continu.

Dans le mode de réalisation particulier choisi pour illustrer au mieux l'invention, les nacelles suspendues défilant d'un convoyeur à l'autre dans l'installation de manutention servent à transporter des objets à traiter dans une chaîne de fabrication d'automobiles, lesdits objets étant représentés sous la forme de caisses d'automobiles devant subir des traitements qui sont effectués pour partie de manière automatique par des robots et qui pour partie demandent l'intervention d'ouvriers. On notera ici que dans toutes les figures montrant les nacelles ou les équipements associés des convoyeurs dans une vue longitudinale la circulation est supposée s'effectuer de la droite vers la gauche, comme le rappelleront des flèches F.

La circulation des nacelles 1 (figures 1A et 1B) est assurée par des convoyeurs aériens, dont les éléments fixes sont supportés par des poutres parallèles 22 courant sur toute la longueur de l'installation. Dans les convoyeurs successifs, les nacelles circulent suspendues à des moyens porteurs et sont entraînées par des moyens tracteurs qui seront décrits plus loin. Au niveau des figures, on voit ainsi, sous une forme très schématique, un convoyeur central 80 qui est un convoyeur de type continu, où les nacelles 1 a (figure 1 A) à 1 n (figure 1B), distantes les unes des autres à intervalles égaux, sont entraînées à vitesse constante pour défiler lentement, l'une après l'autre, dans les postes de travail, ces derniers étant

évoqués sous la forme d'un atelier de montage non robotisé 81, situé approximativement en position centrale.

Les nacelles parviennent à l'entrée de ce convoyeur continu depuis un convoyeur amont 60 qui est un convoyeur modulaire rapide, du type à rouleaux. Dans un tel convoyeur, les rouleaux jouent à la fois le rôle de moyens porteurs et celui de moyens tracteurs et l'entraînement est discontinu, chaque élément ou module pouvant être amené à l'arrêt. C'est un convoyeur de même type (référence 70, figure 1 B) que l'on a prévu dans le cas décrit pour reprendre les nacelles à la sortie du convoyeur central 80. Sur la figure 5, on a évoqué en 23 le toit d'une étuve dans laquelle les nacelles sont traitées à l'arrêt successivement, le traitement en étuve représentant une opération automatique qui ne requiert pas l'intervention d'ouvriers.

Conformément à l'invention, deux convoyeurs successifs dont l'un est continu et l'autre est discontinu se recoupent dans une section de transfert où s'effectue l'échange des nacelles. On distingue ainsi, sur les figures 1A et 1B, une section de transfert de chargement 20, se situant en amont à l'entrée du convoyeur central, et une section de transfert de déchargement 21 en aval à sa sortie.

Dans chaque section de transfert, les terminaisons des voies des deux convoyeurs s'imbriquent les unes dans les autres, supportées par les poutres 22 par l'intermédiaire d'un bâti 37 (figure 4) qui leur est commun. On notera que dans la pratique, chaque section de transfert fait intervenir seulement un élément terminal du convoyeur modulaire à entraînement discontinu correspondant.

La forme et la constitution des nacelles 1 ressortent bien des figures 2,3 et 6. Chaque nacelle est constituée par une cage rigide qui comporte deux cadres se disposant transversalement à la ligne de convoyage, qui court de droite à gauche sur les figures en vue longitudinale (flèches F). Les deux cadres 2 (2a et 2b pour la nacelle 1 des figures 2 et 3) comportent chacun, comme le montre la figure 4, une barre supérieure transversale 4 reliant deux bras verticaux 10 qui sont disposés de part et d'autre du centre de gravité d'une caisse d'automobile 3 à transporter. Les bras 10 (10a

et 10b sur la figure 4) se disposent eux-mêmes symétriquement par rapport à la ligne de convoyage pour supporter la caisse 3 qui repose sur leurs extrémités inférieures. Entre le cadre avant 2a et le cadre arrière 2b, deux barres longitudinales reliant les bras 10 au niveau des barres transversales 4 terminent la constitution de la cage rigide.

De plus dans chaque nacelle 1, chaque cadre 2 se prolonge par deux montants symétriques 5 (figure 6) faisant saillie vers le haut à partir de la barre transversale 4. Ces montants forment potence pour se fixer par leurs extrémités libres respectivement à deux barres longitudinales, ou skis 6, qui sont ainsi solidaires de la nacelle. Dans. la variante des figures 2 et 3, la même fonction est assurée ou complétée par une structure rigide à jambes obliques 83, qui, dans l'espace interne au prolongement des montants 10, relie chaque ski depuis une portion horizontale de raccordement 45 jusqu'à une barre longitudinale 30 correspondante de la cage de la nacelle 1.

Quand la nacelle 1 est dans un élément de convoyeur discontinu, les skis 6, qui s'étendent parallèlement à la ligne de convoyage au-dessus du cadre 2, constituent des barres d'appui chacune sur une série de rouleaux 7 du convoyeur se succédant sous elle. Les galets à joues des rouleaux 7 sont portés par paires de deux galets symétriques par un essieu rigide 8 (figure 5) qui est libre en rotation dans les paliers d'une caisse 19 regroupant une série de rouleaux en une table à rouleaux constituant un élément de convoyeur modulaire. Un moteur 9 (figure 5) assure leur entraînement, le mouvement étant transmis par des poulies de renvoi 31 à tous les rouleaux d'une même table, de telle manière qu'ils sont tous entraînés en rotation de manière synchrone.

Comme les skis 6 reposent sans frottement sur les rouleaux 7, avec tout le poids de la nacelle complète et de la caisse quelle contient, la rotation des rouleaux entraîne leur translation sur euxmêmes le long du convoyeur. Les rouleaux 7 servent donc et à supporter les skis 6 de suspension des nacelles et à entraîner

celles-ci, à une vitesse que l'on peut faire librement varier par la commande du moteur 9.

Chaque barre transversale 4 d'un cadre de nacelle comporte d'autre part deux pattes formant des supports 11 (figures 5 et 6) qui sont dirigés vers le haut de manière symétrique comme les montants 5, mais plus près de l'axe longitudinal, et qui portent chacun un galet 12 d'axe horizontal du côté intérieur. Ces galets 12 (deux par cadre, donc quatre pour la nacelle) sont montés à rotation libre sur les supports 11. Ils n'ont pas de fonction de traction, mais ils constituent des moyens d'appui servant à porter la nacelle en position suspendue quand elle est entraînée par le convoyeur continu.

Comme on peut le comprendre de la représentation schématique du bâti support de la figure 4, le convoyeur continu comporte des montants ou longerons verticaux 13 qui supportent à leur partie inférieure une traverse 14, perpendiculaire à la ligne de convoyage. Cette traverse 14 est symétrique pour supporter à chacune de ses extrémités un rail 15, qui est réalisé sous la forme d'un profilé à section en U à branches horizontales et dans lequel se logent les galets 12. La traverse 14 et les rails 15 constituent les moyens porteurs des nacelles dans le convoyeur continu, du fait que les galets 12 reposent sur les branches inférieures des rails 15. A cette fonction première, il s'ajoute un rôle de guidage plus complet, les rails 15 constituant le chemin de roulement des galets 12. Plus exactement, ils réalisent un guidage ferme de la nacelle en évitant chacun toute possibilité d'écart vers le haut ou vers le bas. Par la conjonction des deux guidages symétriques, on évite aussi tout débattement latéral.

Si l'on se reporte maintenant, en qui concerne la constitution des nacelles, aux figures 2 et 4 en particulier, on voit que la barre transversale 4 du cadre avant 2a comporte au voisinage de ses extrémités, donc de chaque côté de la nacelle 1, une patte ou platine 16 qui porte une pièce formant un taquet 17 en saillie audessus de la barre 4. Cette platine 16 est disposée parallèlement à la ligne de convoyage et le taquet 17 est disposé à l'avant de la

platine 16 dans le sens du convoyage. Le taquet 7, mieux visible sur le détail de la figure 7 ou 8, présente une section sensiblement rectangulaire, mais sa face disposée à l'avant par rapport à l'axe de déplacement présente une partie supérieure en biais formant un chanfrein 18.

Les taquets 17 ne jouent aucun rôle quand la nacelle est soumise à l'action des convoyeurs à rouleaux. Ils interviennent en combinaison avec les moyens d'entraînement du convoyeur continu, quand la nacelle correspondante est supportée par les rails de guidage 15. Il est utile d'observer ici, en revenant sur les figures 1A et 1 B, qu'entre les sections de transfert 20 et 21, les rails 15 suivent un trajet sinueux comportant un tronçon en pente descendante 84 et un tronçon en pente montante 85, de manière à faire descendre la nacelle 1 depuis le niveau du convoyeur modulaire amont 60 jusqu'à celui de l'atelier de montage 81, où elle se trouve à hauteur pour des ouvriers travaillant au sol, et à la remonter ensuite au niveau du convoyeur modulaire aval 70.

Le convoyeur continu est du type à chaîne d'entraînement.

Dans de nombreux cas, il s'agira d'une chaîne unique faisant circuler les nacelles suspendues aux rails 15. Les figures 1A et 1B montrent, pour une telle chaîne 24, que son circuit est sensiblement parallèle à celui des rails 15 aux abords des sections de transfert 20 ou 21. Dans une zone médiane, on observe un poste 86, se situant en hauteur, au-dessus de la partie basse de l'atelier 81, avec un moteur 40 qui assure l'entraînement des roues motrices de la chaîne 24.

Dans l'exemple de réalisation faisant l'objet de la figure 6 plus détaillées, on a prévu un ensemble d'entraînement à deux chaînes 24a et 24b, protégées dans des carters longitudinaux 87 faisant parties des éléments fixes de chaque côté de l'installation.

On relève de la figure 6 que les montants 5 porteurs des skis 6 se logent dans la section de transfert, de chaque côté, entre les carters 38 et les supports 11 des galets 12 servant en coopération avec les moyens porteurs du convoyeur continu. Chaque chaîne circule en boucle fermée, sous l'impulsion d'un moteur tel que le moteur 40 de

la figure 1A, de l'une à l'autre de deux roues de renvoi, à savoir une roue 25 d'admission des nacelles (figure 2), située dans la section de transfert 20 à l'entrée du convoyeur continu, et une roue de reprise 26 (figure 3), située à l'autre extrémité dans la section de transfert 21 en sortie du convoyeur. Ces roues sont montées par leurs axes en bout de potences ou autres éléments de structure illustrés en 27 et 28 et fixés sous les poutres 22. De manière classique, le brin actif de la chaîne est le brin inférieur tandis que le brin de retour est le brin supérieur, la boucle étant supposée se placer dans un plan vertical.

A intervalles réguliers, la chaîne comporte un maillon spécial 38 (seul visible sur les figures 2 et 3) qui porte, sur sa face extérieure à la boucle de la chaîne, un dispositif d'encliquetage 32 destiné à coopérer avec un taquet 17 des nacelles. Lorsque l'on considère le dispositif d'encliquetage 32 en position inférieure, c'est-à-dire dans son trajet aller par rapport au sens convoyage, on constate des figures 7 et 8 qu'il forme deux branches d'un U renversé déterminant un logement 33 entre une barre arrière 34 constituant une branche de poussée, ou poussoir, et une barre avant 35 constituant une branche de retenue. Cette dernière est moins haute et elle porte à son extrémité libre une patte inclinée 36 qui est montée à pivotement autour dun axe horizontal 41 et qui est associée à un dispositif de rappel 42 (figure 8) tendant à la faire sortir dans une position de repos oblique rejoignant le niveau de la face inférieure de la barre arrière, ou branche poussoir, 34.

Concernant les moyens tracteurs propres au convoyeur continu, on observe sur la vue transversale de la figure 4 un dispositif de guidage de la chaîne 24 qui se trouve être disposé sensiblement à la même hauteur que le rail de guidage 15 du convoyeur continu. Entre les deux roues dentées de renvoi 25 et 26 (figures 2 et 3), la chaîne est guidée en permanence, du moins sur la totalité de son circuit aller et, en ce qui concerne son circuit retour au moins à l'approche de ces roues, au moyen de galets 47 (figures 4 et 7) qui terminent les axes d'articulation des maillons successifs et circulent dans des rails 48, à section en U (figure 4).

Comme on l'a déjà indiqué et comme il ressort clairement de la figure 4, le mode de réalisation décrit à titre d'exemple prévoit deux chaînes 24a et 24b, cette précaution étant liée au fait que l'on se place dans le cadre de la recherche d'une sécurité optimale, s'agissant d'un convoyeur continu passant dans zone où du personnel humain est présent. Les éléments et dispositions associés à ces deux chaînes sont symétriques de chaque côté du circuit des nacelles et leur fonctionnement est continu et synchrone, c'est-àdire que les chaînes se déplacent à la même vitesse. A cet effet, on peut prévoir un seul moteur d'entraînement, avec un arbre reliant deux roues d'entraînement 29a et 29b (figure 11), ou deux moteurs distincts à commande électrique synchrone. La meilleure solution du point de vue-de la sécurité consiste à combiner ces deux dispositions et à réaliser ainsi un couplage électrique doublé d'un couplage mécanique. Ceci est illustré par la figure 11, qui est une vue dans un plan transversal à la direction de convoyage, prise au niveau du poste 86 de la figure 1A. On y voit les chaînes 24a et 24b portant les branches poussoirs 34, les roues d'entraînement 29a et 29b et les moteurs d'entraînement 40a et 40b, respectivement pour chacune d'elles. Les axes des deux roues sont solidarisés au moyen d'un arbre intermédiaire 39 bloqué par un manchon 88 ou 89. De cette manière, même si l'un des moteurs 40 tombe en panne, les deux chaînes restent entraînées de manière synchrone.

Ayant précédemment décrit les éléments essentiels des nacelles en liaison avec les moyens coopérants des convoyeurs, on expliquera maintenant comment se déroulent les différentes étapes du transport, en commençant par considérer les nacelles quand elles passent du convoyeur à rouleaux au convoyeur continu à chaîne.

Sur la figure 5 comme sur la figure 12A, on voit la nacelle 1 quand, par son cadre avant 2a, elle est encore supportée et entraînée par les galets 7 d'une table à rouleau du convoyeur modulaire amont. Il n'y a donc pas de rail support 15, ni de chaîne 24. La situation est la même sur la figure 13C, la nacelle 1 ayant quitté le convoyeur continu et se trouvant dans le convoyeur modulaire aval 70.

Sur la figure 6, la nacelle 1 se trouve dans la zone exclusive du convoyeur à chaîne. En l'absence de table à rouleaux, les skis 6 sont inutilisés. Sont en fonction les chaînes 24a, 24b et les galets 12 dans les rails de support et guidage 15.

La structure porteuse des voies de transport est plus complexe quand la nacelle 1 se trouve sur une dernière table à rouleaux 61 du convoyeur amont 60 (figures 4 et 9) ou sur une première table à rouleaux 71 du convoyeur aval 70 (figures 4 et 10).

Ainsi, sur la figure 4, la nacelle 1 se trouve dans la section de transfert 20 et ses galets 12 du cadre avant 2a viennent de s'engager dans le début du rail support 15 du convoyeur continu, alors que sont cadre arrière 2b reste encore supporté pour les rouleaux de la table 61, le dispositif d'entraînement par les chaînes 24 est désormais présent et le dispositif d'encliquetage 32 va s'engager sur le taquet 17 (positions illustrées par la figure 12B puis par la figure 9 et par le détail de la figure 7).

A l'autre extrémité du convoyeur 80, on observe sur la figure 10 la situation existant à la fin de l'entraînement d'une nacelle 1 par les chaînes 24, au moment où le dispositif d'encliquetage 32 vient de se dégager du taquet 17 en passant sur la roue de renvoi 26. Cela correspond à la sortie du convoyeur continu vers le convoyeur modulaire aval 70 quand, dans la section de transfert 21, la nacelle est abandonnée par les moyens tracteurs du convoyeur continu alors qu'elle est encore supportée dans les rails de guidage 15 (figure 13A) à l'arrière et qu'elle repose déjà à l'avant sur les rouleaux 7 de la première table 71, précédemment amenée à l'arrêt.

Sur la figure 7, on peut voir les positions respectives du dispositif d'encliquetage 32 et du taquet 17 lorsque l'on se trouve dans une première zone du rail 15 dans la section de transfert 20 (figure 12A). La patte inclinée pivotante 36 du dispositif d'encliquetage 32 a pivoté vers l'arrière pour glisser le long du chanfrein 18 du taquet 17 et où elle est ensuite revenue dans sa position de repos. Le taquet se trouve alors dans le logement 33, sa face arrière étant poussée par le bas de la barre arrière 34 du

dispositif d'encliquetage 32 et sa face avant se trouvant en face de la patte inclinée pivotante 36.

Ensuite, dans le cas présent au sein même de la section 20, et à tout le moins quand la nacelle 1 s'engage en dénivellation dans un tronçon descendant, on impose de chaque côté un léger décalage entre le trajet du rail de support et de guidage des nacelles 15 et celui du chemin de la chaîne d'entraînement 24, de telle manière que le taquet 17 remonte dans le logement 33 du dispositif d'encliquetage 32. Comme le montre la figure 8, pour la position également illustrée par la figure 12C, le taquet 17 est alors en face de la branche avant 35 du dispositif d'encliquetage 32, qui constitue ainsi, un moyen de retenue du taquet 17, et, par suite, de la nacelle 1 dans le tronçon en pente descendante du circuit du convoyeur continu.

Ce relèvement du taquet 17 dans le logement 33 du dispositif d'encliquetage 32 représente l'une des mesures de sécurité que prévoit l'invention dans l'exemple décrit. En effet, dans le cas où, dans un tronçon en pente descendante, la patte inclinée pivotante 36 ne résisterait pas au poids transporté et ne suffirait pas à retenir le taquet, la barre avant du dispositif d'encliquetage 32 viendra subvenir à sa défaillance. Le décalage est illustré par une descente des chaînes (figure 1 A), mais bien entendu il pourrait aussi bien s'agir de faire remonter le rail 15. Il se limite à l'écart existant entre les distances e1 et e2 des figures 7 et 8 respectivement.

Le transfert du convoyeur modulaire au convoyeur à fonctionnement continu qui lui succède est placé sous le contrôle d'un système de régulation automatique de l'arrêt et du démarrage des éléments terminaux des convoyeurs 60 et 70 en synchronisme avec le passage des maillons 38 de la chaîne venant en prise avec les taquets 17 pour pousser la nacelle correspondante le long du convoyeur continu et pour l'abandonner à la sortie. Son fonctionnement implique des détecteurs de présence d'un ski qui sont évoqués au nombre de quatre sous la référence 82 sur les figures 9 et 10.

En particulier, deux détecteurs de présence sont disposés sur la fin du trajet du ski 6 du convoyeur modulaire amont dans la section de transfert 20. Le premier détecteur commande le passage de la vitesse rapide normale à une vitesse lente des rouleaux 7 et le deuxième détecteur commande l'arrêt du ce module. Le dispositif de commande agit sur le moteur d'entraînement des rouleaux 7 et sur un frein à manque de courant qui est actionné lors de l'arrêt pour obtenir une position d'arrêt précise. Le taquet 17 est alors en position pour son encliquetage avec le premier dispositif d'encliquetage 32 qui passera sur la roue d'admission 25, la position de la nacelle 1 étant bloquée par le frein à manque de courant du convoyeur modulaire dans l'attente du dispositif d'encliquetage 32. Il est prévu en outre un détecteur de passage du dispositif d'encliquetage 32, qui commande le relâchement du frein du convoyeur modulaire de manière à libérer la nacelle pour qu'elle puisse être entraînée par les chaînes 24.

Pour éviter que le dispositif d'encliquetage 32 n'arrive en sortie de la roue d'admission 25 avant que le taquet 17 ne soit en position d'arrêt normale et que, de ce fait, le dispositif d'encliquetage pousse le taquet 17 sans s'encliqueter sur lui, il est prévu une fenêtre d'interdiction commandée par deux détecteurs de passage du dispositif d'encliquetage. Le premier détecteur rencontré par le dispositif d'encliquetage commande l'arrêt du module lorsqu'il est déjà à vitesse lente et le deuxième commande la remise en route, toujours à vitesse lente, en vue d'admettre la nacelle suivante.

Dans la section de transfert 21, à la fin du trajet dans le convoyeur continu (voir figure 10 et figures 13A, 13B, 13C), lorsque le maillon portant le dispositif d'encliquetage 32 passe sur la roue de renvoi 26, il se dégage du taquet 17 et la nacelle 1 n'est plus entraînée. Les skis 6 sont en contact avec les premiers rouleaux 7 du convoyeur modulaire aval, qui est alors à l'arrêt mais dont le frein est relâché. Un détecteur de passage placé sur le trajet du dispositif d'encliquetage 32 commande le démarrage du moteur d'entraînement des rouleaux 7 et le transport de la nacelle se poursuit par eux.

La description qui précède explique clairement comment l'invention procède d'une manière que ne pouvait prédire l'homme de l'art en vue d'atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés. On observe en particulier qu'elle permet le transfert de nacelles d'un convoyeur modulaire à un convoyeur continu, et vice-versa, sans changement de niveau, donc sans nécessité de soulever la nacelle. Ce transfert s'effectue directement sans qu'il y ait besoin de passer par un dispositif intermédiaire spécifique, ce qui entraîne une réduction du coût de l'installation et un gain appréciable de temps.

Dans la réalisation décrite en exemple, il se confirme, par exemple, que l'invention permet de descendre la nacelle pour des interventions faites par du personnel et non automatiquement par des robots, ce qui est généralement réalisé sur des convoyeurs modulaires au niveau de convoyage de ces derniers. Du fait de la présence de personnel sur le passage de la nacelle, il faut respecter des consignes de sécurité importantes.

Suivant l'invention, l'utilisation d'un dispositif d'encliquetage faisant poussoir ainsi que barre de retenue permet d'éviter que la nacelle ne soit plus contrôlée et descende rapidement dans le poste de travail. Le fait de prévoir deux chaînes d'entraînement à moteurs séparés permet d'éviter les risques dus en cas d'arrêt du moteur d'entraînement d'une chaîne unique d'entraînement. Le fait de relever le taquet dans le logement du dispositif d'encliquetage avant que la nacelle ne parvienne dans le tronçon en pente descendante permet d'éviter les risques dus à une défection ou à la casse de la patte pivotante.

On notera aussi que le fait d'avoir prévu deux ensembles de support et guidage disposés de part et d'autre des nacelles dans le convoyeur continu permet d'assurer un bon positionnement de chaque nacelle dans le poste de travail, ce qui est important par exemple pour des opérations de retouche de peinture dans le cas d'une chaîne de fabrication de véhicules automobiles. De plus, il n'y a aucun mouvement de balancement dangereux.

Il ressort néanmoins aussi de ce qui précède que l'invention n'est pas limitée aux modes de mise en oeuvre qui ont été spécifiquement décrits dans le courant des exemples ci-dessus et qu'elle s'étend au contraire à toute variante passant par le biais de moyens équivalents. En particulier, les convoyeurs modulaires pourraient être constitués par des éléments de convoyage à bande ou à tapis.

Claims

REVENDICATIONS

1. Installation de manutention à nacelles de transport (1) circulant suspendues dans des convoyeurs successifs, caractérisée en ce que, pour passer sensiblement sans changement de niveau d'un convoyeur à circulation discontinue à un convoyeur à circulation continue, ou vice-versa, chacune (1) desdites nacelles comporte des premiers moyens d'appui (6) sur des premiers moyens porteurs (7) du convoyeur à circulation discontinue qui sont distincts de seconds moyens d'appui (12) sur des seconds moyens porteurs (15) du convoyeur à circulation continue et qui en sont décalés latéralement par rapport à la ligne de convoyage, de telle sorte que dans une section de transfert (20,21) commune aux deux convoyeurs, chaque nacelle (1) se trouve être simultanément portée au moins pour partie par lesdits moyens porteurs (7) du convoyeur à circulation discontinue et au moins pour partie par les moyens porteurs (15) du convoyeur à circulation continue, et en ce que ledit convoyeur à circulation continue comporte des moyens tracteurs (24-28,29a, 29b) d'entraînement des nacelles (1) qui sont distincts de ses moyens porteurs (15) et qui présentent, en des positions régulièrement réparties, des moyens de préhension (32) pour saisir une nacelle à l'entrée et pour l'abandonner à la sortie.

2. Installation de manutention selon la revendication 1, caractérisée en ce que lesdits premiers moyens d'appui (6) sont essentiellement constitués par des skis (6) solidaires de chaque nacelle et reposant sur des moyens tracteurs d'un convoyeur modulaire tel qu'un convoyeur à rouleaux.

3. Installation de manutention selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que ledit convoyeur à circulation continue est du type à entraînement par chaîne (24) ou équivalent.

4. Installation de manutention selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que lesdits moyens de préhension sont au moins aptes à pousser chaque nacelle tout au long du convoyeur continu, et en ce que de préférence, ils sont également aptes à la retenir dans les passages en descente.

5. Installation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que, dans une section de transfert (20) à l'entrée dans ledit convoyeur à circulation continue (80), chaque nacelle (1) est amenée dans une position où, lesdits moyens tracteurs du convoyeur à circulation discontinue étant à l'arrêt, la nacelle ainsi immobilisée présente un organe de butée en disposition pour coopération avec lesdits moyens de préhension (32) dont les moyens tracteurs du convoyeur continu sont pourvus en des positions régulièrement réparties.

6. Installation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que, dans une section de transfert (21) en sortie dudit convoyeur à circulation continue (80), chaque nacelle (1) est abandonnée par lesdits moyens de préhension (32) alors que lesdits moyens tracteurs du convoyeur discontinu sont à l'arrêt.

7. Installation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comporte des moyens de régulation pour assurer de manière automatique la synchronisation entre l'arrêt d'éléments de convoyeur à circulation discontinue à l'entrée et/ou à la sortie d'un convoyeur à

circulation continue et le fonctionnement des moyens de préhension venant en prise avec l'organe correspondant de chaque nacelle pour saisir la nacelle à l'entrée du convoyeur à circulation continue, au moins en la poussant, et pour l'abandonner à la sortie dudit convoyeur à circulation continue.

8. Installation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que les moyens porteurs du convoyeur à circulation continue sont constitués, avantageusement pour chaque côté du circuit des nacelles, d'un rail de support et guidage (15) coopérant avec lesdits premiers moyens d'appui, ceux-ci étant constitués par des patins ou galets (12) fixés à l'avant et à l'arrière de la nacelle (1) pour circuler dans lesdits rails (15).

9. Installation de manutention selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le convoyeur à circulation continue est un convoyeur à chaîne qui comporte un dispositif de guidage pour les maillons de la chaîne (24), entre des roues de renvoi ou d'entraînement (25,26) de celle-ci, au moins le long de. son brin aller où elle constitue lesdits seconds moyens tracteurs du convoyeur à circulation continue.

10. Installation selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que les moyens tracteurs du convoyeur à circulation continue sont constitués par au moins une chaîne (24) d'entraînement des nacelles successives dont au moins certains maillons sont munis d'un dispositif d'encliquetage (32) présentant au moins un élément (34) de poussée qui vient s'enclencher sur un taquet (17) solidaire de la nacelle (1) de manière à assurer la reprise de la nacelle (1) à l'entrée dudit convoyeur à circulation continue et son abandon à la sortie.

11. Installation suivant la revendication 10, caractérisée en ce que ledit convoyeur à circulation continue comporte deux chaînes d'entraînement (24) disposées de part et d'autre du circuit des nacelles (1).

12. Installation suivant la revendication 11, caractérisée en ce qu'à chacune desdites chaînes (24) il est associé un moteur d'entraînement séparé (40), les moteurs d'entraînement (40) des deux chaînes (24) étant avantageusement des moteurs électriques synchrones couplés mécaniquement.

13. Installation de manutention selon l'une quelconque des revendication 10 à 12, caractérisée en ce que le dispositif d'encliquetage (32) des maillons a la forme générale d'un"U" ouvert vers l'extérieur de la chaîne de manière à ménager un logement (33) adapté au taquet (17) des nacelles et en ce qu'une partie (36) de la branche avant (35) du dispositif d'encliquetage (32) est montée à pivotement avec rappel de manière à glisser sur le taquet (17) de la nacelle (1) et se placer ensuite devant ce dernier, l'encliquetage ou le dégagement s'effectuant respectivement lorsque la chaîne (24) quitte une roue de renvoi ou d'entraînement (25,26) de la chaîne ou arrive sur une telle roue.

14. Installation de manutention selon la revendication 13, caractérisée en ce que les moyens porteurs (7) du convoyeur à circulation continue sont conformés de telle manière que, après l'encliquetage du dispositif d'encliquetage (32), le taquet (17) est poussé vers le fond du logement (33) de manière à venir en regard de la partie fixe de la branche avant (35) du dispositif d'encliquetage (32), ce dernier constituant de la sorte un dispositif de retenue du taquet (17), et donc de la nacelle.

15. Installation suivant la revendication 13, caractérisée en ce que, dans une section de transfert (20) à l'entrée dudit convoyeur à circulation continue, notamment avant une dénivellation dans un tronçon en pente descendante, on impose de chaque côté du circuit un léger décalage entre le trajet d'un rail (15) de support et guidage et celui du chemin de la chaîne d'entraînement (24), de telle manière que le taquet (17) remonte dans le logement (33) du dispositif d'encliquetage (32), en face de la branche avant (35) du dispositif d'encliquetage (32), qui constitue ainsi un moyen de retenue du taquet, et, par suite, de la nacelle (1) dans le tronçon descendant du circuit du convoyeur à circulation continue.

16. Installation suivant l'une quelconque des revendications 10 à 15, caractérisée en ce qu'elle comporte des dispositifs de détection de la position du taquet (17) de la nacelle (1) et de la position du dispositif d'encliquetage (32) de la chaîne (24) qui agissent sur le dispositif d'entraînement (9) du convoyeur à circulation discontinue pour synchroniser leurs mouvements respectifs.

17. Installation de manutention selon la revendication 16, caractérisée en ce que le dispositif d'entraînement du convoyeur à circulation discontinue comporte un moteur électrique (9) et un frein à manque de courant de manière à obtenir un arrêt sans inertie et une possibilité de roue libre.