FR2777089A1 - Procede et dispositif d'analyse de sources radioactives - Google Patents

Procede et dispositif d'analyse de sources radioactives Download PDF

Info

Publication number
FR2777089A1
FR2777089A1 FR9804178A FR9804178A FR2777089A1 FR 2777089 A1 FR2777089 A1 FR 2777089A1 FR 9804178 A FR9804178 A FR 9804178A FR 9804178 A FR9804178 A FR 9804178A FR 2777089 A1 FR2777089 A1 FR 2777089A1
Authority
FR
France
Prior art keywords
spectrum
database
spectra
source
radioactive
Prior art date
Legal status (The legal status is an assumption and is not a legal conclusion. Google has not performed a legal analysis and makes no representation as to the accuracy of the status listed.)
Granted
Application number
FR9804178A
Other languages
English (en)
Other versions
FR2777089B1 (fr
Inventor
Hugues Haedrich
Fabrice Lamadie
Current Assignee (The listed assignees may be inaccurate. Google has not performed a legal analysis and makes no representation or warranty as to the accuracy of the list.)
Maintenance Securite Installation Service SAS
Original Assignee
Maintenance Securite Installation Service SAS
Priority date (The priority date is an assumption and is not a legal conclusion. Google has not performed a legal analysis and makes no representation as to the accuracy of the date listed.)
Filing date
Publication date
Application filed by Maintenance Securite Installation Service SAS filed Critical Maintenance Securite Installation Service SAS
Priority to FR9804178A priority Critical patent/FR2777089B1/fr
Publication of FR2777089A1 publication Critical patent/FR2777089A1/fr
Application granted granted Critical
Publication of FR2777089B1 publication Critical patent/FR2777089B1/fr
Anticipated expiration legal-status Critical
Expired - Fee Related legal-status Critical Current

Links

Classifications

    • GPHYSICS
    • G01MEASURING; TESTING
    • G01TMEASUREMENT OF NUCLEAR OR X-RADIATION
    • G01T1/00Measuring X-radiation, gamma radiation, corpuscular radiation, or cosmic radiation
    • G01T1/36Measuring spectral distribution of X-rays or of nuclear radiation spectrometry
    • G01T1/361Measuring spectral distribution of X-rays or of nuclear radiation spectrometry with a combination of detectors of different types, e.g. anti-Compton spectrometers
    • GPHYSICS
    • G01MEASURING; TESTING
    • G01TMEASUREMENT OF NUCLEAR OR X-RADIATION
    • G01T1/00Measuring X-radiation, gamma radiation, corpuscular radiation, or cosmic radiation
    • G01T1/36Measuring spectral distribution of X-rays or of nuclear radiation spectrometry

Abstract

Procédé et dispositif d'analyse de sources radioactives. Selon l'invention, on mesure chaque source avec une chaîne de spectrométrie (CS1) comprenant un détecteur de type scintillateur (2) et munie d'une base de données destinée à contenir des spectres d'émission susceptibles d'être obtenus avec cette chaîne pour acquérir un spectre d'émission correspondant à la source mesurée et on place, ou on ne place pas, ce spectre dans la base de données, selon que l'on est incapable, ou capable, d'exprimer ce spectre sous la forme d'une combinaison linéaire des spectres de la base de données. Application aux colis de déchets radioactifs.

Description

PROCEDE ET DISPOSITIF D'ANALYSE DE SOURCES RADIOACTIVES
DESCRIPTION
DOMAINE TECHNIQUE
La présente invention concerne un procédé et un dispositif d'analyse de sources radioactives au moyen de spectres d'émission de rayonnements X et y
provenant de ces sources.
L'invention permet d'analyser ces sources de manière non intrusive (c'est-à-dire en garantissant l'intégrité physique des sources), en effectuant des
mesures passives.
: L'invention s'applique notamment au contrôle de processus de traitement de produits radioactifs et à la caractérisation du contenu de colis de déchets radioactifs (qui émettent des rayonnements X
et y).
ETAT DE LA TECHNIQUE ANTERIEURE
Ces colis sont des conteneurs, généralement en béton ou en acier, dans lesquels sont placés les déchets radioactifs préalablement enrobés dans des
matrices comme le béton ou une résine par exemple.
On connait une méthode passive pour analyser de tels colis de déchets radioactifs qui
émettent des rayonnements X et y.
Selon cette méthode connue, on analyse chaque colis au moyen d'une chaîne de spectrométrie
fine, équipée d'un détecteur de type semiconducteur.
Un tel détecteur de type semiconducteur doit être refroidi avec de l'azote liquide et les signaux qu'il fournit nécessitent un traitement complexe. Cette méthode connue est longue (à cause du temps d'acquisition des spectres), coûteuse (à cause des appareils ainsi que de la qualification et du nombre d'opérateurs qu'elle nécessite) et difficile à mettre en oeuvre (à cause du nombre et de la taille de
ces appareils).
EXPOSE DE L'INVENTION
La présente invention a pour but de remédier aux inconvénients précédents grâce à l'utilisation, pour l'analyse de sources radioactives, d'une chaîne de spectrométrie équipée d'un détecteur de type scintillateur, beaucoup plus simple à utiliser et permettant de limiter l'utilisation d'une chaîne de spectrométrie fine à seulement un petit nombre de ces
sources radioactives.
De façon précise, la présente invention a tout d'abord pour objet un procédé d'analyse de sources radioactives, ce procédé étant caractérisé en ce que: - on mesure chaque source avec une première chaîne de spectrométrie comprenant un détecteur de type scintillateur et munie d'une base de données destinée à contenir des premiers spectres d'émission susceptibles d'être obtenus avec cette première chaîne de spectrométrie, pour acquérir un premier spectre d'émission correspondant à la source mesurée, et - on place, ou on ne place pas, ce premier spectre dans la base de données, selon que l'on est incapable, ou capable, d'exprimer ce premier spectre sous la forme d'une première combinaison linéaire des premiers spectres de la base de données. Selon un mode de mise en oeuvre particulier du procédé objet de l'invention - la base de données est en outre destinée à contenir des deuxièmes spectres d'émission susceptibles d'être obtenus avec une deuxième chaîne de spectrométrie comprenant un détecteur de type semiconducteur, chacun de ces deuxièmes spectres correspondant à un premier spectre de la base de données et à une source radioactive conduisant à ce premier spectre, et - lorsqu'on est capable d'exprimer le premier spectre correspondant à ladite source mesurée sous la forme de la première combinaison linéaire, on forme aussi une deuxième combinaison linéaire des deuxièmes spectres de la base de données, les coefficients de cette deuxième combinaison linéaire étant identiques à ceux de la première combinaison linéaire, pour obtenir ainsi un deuxième spectre correspondant à ladite
source mesurée.
Selon un autre mode de mise en oeuvre particulier - la base de données est en outre destinée à contenir des deuxièmes spectres d'émission susceptibles d'être obtenus avec une deuxième chaîne de spectrométrie comprenant un détecteur de type semiconducteur, chacun de ces deuxièmes spectres correspondant à un premier spectre de la base de données et à une source radioactive conduisant à ce premier spectre, - on mesure en outre chaque source, dont le premier spectre n'a pu être exprimé sous la forme d'une première combinaison linéaire des premiers spectres de la base de données, avec cette deuxième chaîne de spectrométrie, pour acquérir un deuxième spectre d'émission correspondant à cette source, À- on place ce deuxième spectre dans la base de données, et - pour chaque autre source, dont le premier spectre a pu être exprimé sous la forme d'une première combinaison linéaire des premiers spectres de la base de données, on forme une deuxième combinaison linéaire des deuxièmes spectres de la base de données, les coefficients de cette deuxième combinaison linéaire étant identiques à ceux de la première combinaison linéaire
correspondant à cette autre source.
Dans ce cas, chaque source peut être mesurée avec la première chaîne de spectrométrie puis, immédiatement après, avec la deuxième chaîne de spectrométrie si le premier spectre correspondant à cette source n'a pu être exprimé sous la forme d'une première combinaison linéaire des premiers spectres de
la base de données.
Dans ce cas également, on peut au contraire faire d'abord toutes les mesures avec la première chaîne de spectrométrie puis toutes les mesures avec la
deuxième chaîne de spectrométrie.
Les sources radioactives peuvent être des matières radioactives conditionnées, toutes les matières ayant le même conditionnement. Lorsque les matières n'ont pas toutes le même conditionnement, un traitement de normalisation de chaque spectre acquis peut être effectué avant de placer ce spectre dans la base de données ou d'exprimer
ce spectre sous la forme d'une combinaison linéaire.
La base de données peut être initialement formée par calcul pour des sources radioactives déterminées. La présente invention concerne également un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé objet de l'invention, ce dispositif étant caractérisé en ce qu'il comprend la première chaîne de spectrométrie, celle-ci comprenant en outre des premiers moyens de traitement des signaux fournis par le détecteur de type scintillateur, ces premiers moyens de traitement étant
munis de la base de données.
Selon un mode de réalisation particulier du dispositif objet de l'invention, ce dispositif comprend en outre la deuxième chaîne de spectrométrie, celle-ci comprenant en outre des deuxièmes moyens de traitement des signaux fournis par le détecteur de type semiconducteur, ces deuxièmes moyens de traitement
étant munis de la base de données.
BREVE DESCRIPTION DES DESSINS
La présente invention sera mieux comprise à
la lecture de la description d'exemples de réalisation
donnés ci-après, à titre purement indicatif et nullement limitatif, en faisant référence aux dessins annexés sur lesquels: * la figure 1 est une vue schématique d'un dispositif pour mettre en oeuvre l'invention, et * la figure 2 est une vue schématique d'un autre
dispositif pour mettre en oeuvre l'invention.
EXPOSÉ DÉTAILLÉ DE MODES DE REALISATION PARTICULIERS
Dans la présente invention, on est amené à utiliser une première chaine de spectrométrie CS1 schématiquement représentée sur la figure 1 et destinée
à la détection et l'analyse de rayonnements X et y.
On est aussi amené à utiliser dans certains cas une deuxième chaîne de spectrométrie CS2 schématiquement représentée sur la figure 2 et également destinée à la détection et l'analyse de
rayonnements X et y.
La première chaîne CSl est une chaîne de spectrométrie " grossière " comprenant un détecteur de type scintillateur 2 (scintillateur plastique ou scintillateur en NaI par exemple) ainsi que des moyens
de traitement des signaux fournis par ce scintillateur.
Ces moyens de traitement comprennent successivement un photomultiplicateur 4 et des moyens électroniques 6 de traitement des signaux électriques
fournis par ce photomultiplicateur.
Ces moyens électroniques 6 sont associés à un ordinateur 8 qui permet de faire des calculs à partir des spectres d'émission acquis au moyen de la
première chaîne de spectrométrie.
Cet ordinateur 8 est muni de diverses mémoires telles que la mémoire 10 ainsi qu'une mémoire 12 importante pour la mise en oeuvre de l'invention. Cette mémoire 12 est une base de données
spectrales sur laquelle on reviendra par la suite.
On voit également sur la figure 1 des moyens 14 de visualisation qui sont associés à l'ordinateur 8 et qui permettent de visualiser les
résultats obtenus avec cet ordinateur.
La deuxième chaîne de spectrométrie CS2 que l'on est éventuellement amené à utiliser pour la mise en oeuvre de l'invention est une chaîne de spectrométrie " fine " qui comprend successivement un détecteur de type semiconducteur 16 (par exemple un détecteur en germanium) et des moyens de traitement des
signaux fournis par ce détecteur.
Ces moyens de traitement comprennent successivement un pré- amplificateur 18 et des moyens électroniques 20 de traitement des signaux électriques
fournis par ce pré-amplificateur.
On voit sur la figure 2 qu'on associe aux moyens électroniques 20 l'ordinateur 8 muni des mémoires 10 et 12 et des moyens de visualisation 14, pour faire des calculs à partir des spectres d'émission acquis au moyen de la chaine de spectrométrie CS2 et
visualiser les résultats obtenus avec cet ordinateur.
Le détecteur de type scintillateur 2 se
caractérise par une grande efficacité.
Ce détecteur 2 est très sensible aux rayonnements X et y, possède un grand pouvoir de détection et rend possible l'appréciation de faibles variations. Cette grande efficacité est appliquée dans la présente invention à la comparaison (spectres acquis avec ce détecteur de type scintillateur) et à la quantification de la variation relative des spectres
entre eux.
Le détecteur de type semiconducteur 16 se caractérise quant à lui par une grande finesse de
séparation.
Contrairement au détecteur de type scintillateur, ce détecteur de type semiconducteur est un moyen d'analyse et d'investigation qui permet de déterminer avec une grande précision relative (par rapport au détecteur de type scintillateur qui ne se prête pas à l'analyse fine) les aspects qualitatifs (nombre, nature, présence d'isotope) et quantitatifs (proportions relatives) des radionucléides dans une
source radioactive.
Cette propriété est appliquée dans la présente invention à l'analyse précise (spectrométrie
fine) de sources radioactives.
L'association des deux chaînes de spectrométrie CS1 et CS2 et donc des deux types de détecteurs permet d'exploiter les qualités relatives à chacun de ceux-ci et d'utiliser l'effet de synergie créé, le détecteur de type scintillateur étant particulièrement bien adapté à la quantification des variations relatives des spectres par comparaison et le détecteur de type semiconducteur étant particulièrement bien adapté à une analyse fine, qualitative et quantitative. On donne maintenant un exemple de mise en oeuvre du procédé d'analyse de sources radioactives
objet de l'invention.
On suppose que l'on veut faire une caractérisation, c'est-à- dire une analyse qualitative fine ainsi qu'une analyse quantitative fine, de sources radioactives Ni, N2... Ni... Nn qui émettent des rayonnements X et y, le nombre n étant par exemple égal
à 100.
Ces sources radioactives sont par exemple
des colis de déchets radioactifs.
Ce mode de mise en oeuvre particulier
comprend deux phases.
Dans une première phase on mesure l'ensemble des sources au moyen de la première chaîne de spectrométrie CS1 et l'on constitue la base de données que l'on peut aussi appeler " bibliothèque de
comparaison ".
Le spectre SN1 d'émission radioactive de la source Ni est acquis au moyen de la chaîne CS1 et il
est intégré à la bibliothèque de comparaison.
Ensuite le spectre SN2 d'émission radioactive de la source N2 est acquis au moyen de la
chaine CS1.
Ce spectre est comparé informatiquement aux
spectres contenus dans la bibliothèque de comparaison.
Deux cas de figures peuvent se présenter: 1) le logiciel dont est muni l'ordinateur 8 peut reconstituer mathématiquement le spectre de la source N2 au moyen d'une combinaison linéaire SN2* des spectres résidant dans la bibliothèque de comparaison, auquel cas ce spectre SN2 de la source N2 n'est pas intégré à la bibliothèque de comparaison 2) le logiciel ne peut pas reconstituer mathématiquement ce spectre de la source N2 au moyen d'une combinaison linéaire des spectres résidant dans la bibliothèque de comparaison, auquel cas le spectre SN2 de la source N2 est
intégré à la bibliothèque de comparaison.
Dans le cas présent on suppose que la source N2 est différente de la source NI de sorte que le spectre SN2 de la source N2 est différent du spectre SN1 de la source NI (seul spectre présent dans la bibliothèque de comparaison) et n'est pas proportionnel
à ce spectre SN1.
Le spectre de la source N2 est donc intégré
à la bibliothèque de comparaison.
On précise que tous les spectres acquis au moyen de la première chaîne de spectrométrie CS1 font l'objet d'une sauvegarde informatique et qu'il en est de même pour les spectres acquis au moyen de la
deuxième chaîne de spectrométrie CS2.
On précise également que le spectre calculé SNi* (1<i<n) formé par la reconstitution mathématique du spectre de la source Ni par combinaison linéaire de spectres résidant dans la bibliothèque de comparaison est validé ou invalidé sur la base d'un niveau de représentativité ou degré d'identité de ce spectre calculé SNi* par rapport au spectre mesuré ou spectre
acquis SNi.
L'outil mathématique utilisé pour le rejet ou l'acceptation du spectre SNi* est appelé ci-après
estimateur de qualité.
L'acceptation ou le rejet du spectre SNi*
est subordonné au choix d'une valeur d'erreur.
Cette valeur d'erreur est représentative de l'adéquation entre le spectre calculé SNi et le spectre mesuré SNi. La valeur maximale limite de l'erreur pour valider un spectre SNi* est déterminée en fonction de
l'application considérée de l'invention.
En revenant à la première phase du procédé, le spectre d'émission radioactive de la source N3 est
ensuite acquis avec la première chaîne CSl.
Ce spectre SN3 est comparé informatiquement aux spectres contenus dans la bibliothèque de comparaison. Si le logiciel peut reconstituer :. mathématiquement ce spectre mesuré SN3 au moyen d'une combinaison linéaire SN3* des spectres contenus dans la bibliothèque alors ce spectre SN3 n'est pas intégré à
cette bibliothèque.
Si au contraire le logiciel ne peut pas reconstituer mathématiquement le spectre SN3 au moyen d'une combinaison linéaire des spectres SN1 et SN2 contenus dans la bibliothèque de comparaison le spectre mesuré SN3 est intégré à cette bibliothèque et c'est ce
que l'on suppose dans l'exemple considéré ici.
On fait de même pour toutes les autres sources S4 à S100: on mesure chacune de ces sources avec la chaîne SC1 et l'on place, ou au contraire on ne place pas, le spectre SNi acquis (4<i<100) dans la base de données selon que l'on est incapable, ou au contraire capable, d'exprimer ce spectre, à l'aide de du logiciel, sous la forme d'une combinaison linéaire des spectres de la base de données c'est-à-dire les
spectres SN1, SN2 et SN3 dans l'exemple considéré.
Supposons dans cet exemple que chacun des spectres SN4 à SN100 puisse être mathématiquement décrit comme une combinaison linéaire des spectres de
la bibliothèque de comparaison.
Les combinaisons linéaires SN4' à SN100* sont donc acceptées et les spectres mesurés correspondants SN4 à SN100 ne sont donc pas intégrés à
la bibliothèque de comparaison.
Les trois spectres de la bibliothèque de comparaison SN1, SN2 et SN3 (dans l'exemple considéré) sont suffisants pour reconstituer par calcul et avec un niveau d'erreur acceptable, déterminé au préalable,
l'ensemble des spectres SN4 à SN100.
On précise que l'on mémorise les coefficients de chacune des combinaisons linéaires correspondantes. Il est donc maintenant possible de reconstituer ou de décrire mathématiquement les spectres acquis au moyen de combinaisons linéaires des spectres intégrés à la bibliothèque de comparaison et obtenus à l'aide de la première chaîne de spectrométrie CS1. Cependant ces spectres acquis avec la chaîne CS1 et intégrés à la bibliothèque ne sont pas, de par la nature de leur acquisition, à même de livrer un grand nombre d'informations de qualité sur les
sources radioactives.
L'analyse qualitative et quantitative fines de ces spectres SN1 à SN100 fait l'objet d'une deuxième phase du mode de mise en oeuvre particulier de l'invention. Dans cette deuxième phase on fait l'acquisition de spectres Sfl, Sf2 et Sf3 des sources N1, N2 et N3 au moyen de la deuxième chaîne SC2 et l'on
mémorise ces spectres dans la base de données.
Ces sources Ni à N3 sont dès lors caractérisées avec précision par leurs spectres
respectifs Sfl, Sf2 et Sf3.
Ces derniers permettent aussi de caractériser après précision les autres sources radioactives N4 à N100 en tant que combinaisons
linéaires de ces spectres Sfl à Sf3.
Pour chaque source Ni (4<i<100) les coefficients de la combinaison linéaire correspondante SNi* (4<i<10) sont ceux qui avaient été déterminés
précédemment et mémorisés.
Ils sont indépendant des détecteurs et ne
dépendent que de de la source radioactive Ni.
L'invention permet donc de limiter la mise en oeuvre d'une méthode lourde et coûteuse d'investigation à un nombre très réduit de sources
radioactives, égal à 3% dans l'exemple considéré.
On revient maintenant à la première phase de cet exemple pour expliquer une façon de déterminer
les coefficients des combinaisons linéaires.
On suppose que la bibliothèque de comparaison contient K spectres obtenus avec la première chaîne de spectrométrie (K est égal à 3 dans l'exemple ci-dessus) et que chaque spectre de cette
bibliothèque est défini par M canaux.
Ces spectres sont donc définis par une matrice B de terme général Bij ayant M lignes et K colonnes, i variant de 1 à M et j variant de 1 à K. Considérons aussi un spectre mesuré qui peut être représenté par un vecteur-colonne Y de
composantes Y1... YM.
On cherche donc les coefficients de la combinaison linéaire correspondant à ce spectre mesuré. Ces coefficients sont notés X1... XK et forment les composants d'un vecteur-colonne noté X. Il faut résoudre l'équation matricielle:
Y = B.X (1)
Pour résoudre cette équation on minimise l'écart quadratique S entre le spectre calculé (combinaison linéaire des K spectres) et le spectre mesuré. De plus une pondération est nécessaire dans cet écart quadratique S pour tenir compte du fait que -. le spectre correspondant au vecteur Y est le résultat
d'une mesure entachée d'une certaine erreur.
Pour cette pondération on considère des coefficients P1, P2...PM et l'on minimise la quantité S telle que: Mf K S= P E-Bt-B.XJ)2 (2) 1=1 j=1 Pour minimiser S il faut annuler les
dérivées partielles de S par rapport aux valeurs Xj.
On obtient alors: X=A-1.C (3) avec A=TB.P.B (4) et C=TB.P.Y (5) Dans ces équations TB représente la matrice transposée de B et P représente la matrice dont la première diagonale est constituée par les coefficients Pl, P2... PM et dont les autres composantes sont nulles. Un estimateur de la qualité du résultat est défini par
= S/(M-K) (6)
Cet estimateur doit tendre vers 1 lorsque l'on choisit comme pondération Pi l'inverse de la
variance associée à chaque Yi.
L'incertitude associée au calcul du coefficient Xi vaut alors: =(M -K)(A-'), i=l àK (7) Le spectre de différence obtenu en calculant les écarts, canal par canal, entre le spectre mesuré et le spectre calculé permet de mettre en évidence l'apparition ou la disparition de raies y ainsi que les variations de diffusions de la géométrie
mesurée (changement de configuration de mesure).
Lorsqu'on dispose de la bibliothèque de comparaison on est capable de faire de nouvelles mesures avec la première chaîne de spectrométrie CS1 pour de nouvelles sources radioactives provenant de la zone d'o étaient issues les sources Nl à N100 précédentes et, si l'on est capable d'exprimer le spectre de chacune de ces nouvelles sources en tant que combinaison linéaire des spectres de la bibliothèque, correspondant à la première chaîne, on peut former mathématiquement le spectre de chaque nouvelle source
correspondant à la chaîne CS2.
I1 est à noter que, pour les première et deuxième phases mentionnées plus haut, au lieu de faire d'abord toutes les mesures avec la première chaîne de spectrométrie puis toute les mesures avec la deuxième chaîne de spectrométrie on peut mesurer chaque source avec la première chaîne de spectrométrie puis immédiatement après avec la deuxième chaîne de spectrométrie si le premier spectre correspondant à cette source n'a pu être exprimé sous la forme d'une combinaison linéaire des spectres homologues de la base
de données.
De plus, si l'on connaît à l'avance les éléments radioactifs susceptibles de se trouver dans les sources radioactives que l'on veut analyser, on peut constituer à l'avance, par calcul, la base de données puis aller dans la zone o se trouvent les sources radioactives que l'on veut analyser et faire les mesures de celles-ci au moyen de la première chaîne
de spectrométrie SC1.
En revenant aux première et deuxième phases de l'exemple mentionné plus haut, on suppose que toutes les sources radioactives devant être analysées sont des colis de déchets radioactifs conditionnés de la même façon: les conteneurs remplis des déchets ont tous la même masse, la même forme, le même volume et les conteneurs proprement dits sont tous faits du même
matériau et ont tous la même épaisseur de ce matériau.
Si ultérieurement on veut analyser dans la même zone de nouveaux colis de déchets radioactifs dont le conditionnement n'est plus le même, il faut alors effectuer un prétraitement de normalisation des spectres. Il convient de faire ce pré-traitement si par exemple l'épaisseur des conteneurs a changé, d'o un nouvel effet d'écran, ou si la forme ou la masse des
colis de déchets radioactifs a changé.
Par exemple lorsque la masse des colis de déchets radioactifs a changé par rapport aux colis analysés au cours de la première phase de l'exemple donné plus haut, on obtient des spectres homothétiques de ceux qui avaient été obtenus au cours de cette
première phase.
On est alors capable de déterminer par le calcul de nouveaux spectres connaissant les paramètres modifiés.

Claims (10)

REVENDICATIONS
1. Procédé d'analyse de sources radioactives, ce procédé étant caractérisé en ce que: - on mesure chaque source avec une première chaîne de spectrométrie (CS1) comprenant un détecteur de type scintillateur (2) et munie d'une base de données destinée à contenir des premiers spectres d'émission susceptibles d'être obtenus avec cette première chaîne de spectrométrie, pour acquérir un premier spectre d'émission correspondant à la source mesurée, et - on place, ou on ne place pas, ce premier spectre dans la base de données, selon que l'on est incapable, ou capable, d'exprimer ce premier spectre sous la forme d'une première combinaison : ' linéaire des premiers spectres de la base de données.
2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel - la base de données est en outre destinée à contenir des deuxièmes spectres d'émission susceptibles d'être obtenus avec une deuxième chaîne de spectrométrie (CS2) comprenant un détecteur de type semiconducteur (16), chacun de ces deuxièmes spectres correspondant à un premier spectre de la base de données et à une source radioactive conduisant à ce premier spectre, et - lorsqu'on est capable d'exprimer le premier spectre correspondant à ladite source mesurée sous la forme de la première combinaison linéaire, on forme aussi une deuxième combinaison linéaire des deuxièmes spectres de la base de données, les coefficients de cette deuxième combinaison linéaire étant identiques à ceux de la première combinaison linéaire, pour obtenir ainsi un deuxième spectre correspondant à ladite
source mesurée.
3. Procédé selon la revendication 1, dans lequel - la base de données est en outre destinée à contenir des deuxièmes spectres d'émission susceptibles d'être obtenus avec une deuxième chaîne de spectrométrie (CS2) comprenant un détecteur de type semiconducteur (16), chacun de ces deuxièmes spectres correspondant à un premier spectre de la base de données et à une source radioactive conduisant à ce premier spectre, - on mesure en outre chaque source, dont le premier spectre n'a pu être exprimé sous la forme d'une première combinaison linéaire des premiers spectres de la base de données, avec cette deuxième chaîne de spectrométrie, pour acquérir un deuxième spectre d'émission correspondant à cette source, - on place ce deuxième spectre dans la base de données, et - pour chaque autre source, dont le premier spectre a pu être exprimé sous la forme d'une première combinaison linéaire des premiers spectres de la base de données, on forme une deuxième combinaison linéaire des deuxièmes spectres de la base de données, les coefficients de cette deuxième combinaison linéaire étant identiques à ceux de la première combinaison linéaire
correspondant à cette autre source.
4. Procédé selon la revendication 3, dans lequel chaque source est mesurée avec la première chaîne de spectrométrie (CSl) puis, immédiatement après, avec la deuxième chaîne de spectrométrie (CS2) si le premier spectre correspondant à cette source n'a pu être exprimé sous la forme d'une première combinaison linéaire des premiers spectres de la base
de données.
5. Procédé selon la revendication 3, dans lequel on fait d'abord toutes les mesures avec la première chaîne de spectrométrie (CS1) puis toutes les
mesures avec la deuxième chaîne de spectrométrie (CS2).
6. Procédé selon l'une quelconque des
revendications 1 à 5, dans lequel les sources
radioactives sont des matières radioactives - conditionnées, toutes les matières ayant le même conditionnement.
7. Procédé selon l'une quelconque des
revendications 1 à 5, dans lequel les sources
radioactives sont des matières radioactives conditionnées, les matières n'ayant pas toutes le même conditionnement, et un traitement de normalisation de chaque spectre acquis est effectué avant de placer ce spectre dans la base de données ou d'exprimer ce
spectre sous la forme d'une combinaison linéaire.
8. Procédé selon l'une quelconque des
revendications 1 à 7, dans lequel la base de données
est initialement formée par calcul pour des sources
radioactives déterminées.
9. Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 1, ce dispositif étant caractérisé en ce qu'il comprend la première chaîne de spectrométrie (CSl), celle-ci comprenant en outre des moyens (4, 6) de traitement des signaux fournis par le détecteur de type scintillateur (2), ces premiers
moyens de traitement étant munis de la base de données.
10. Dispositif selon la revendication 9, pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 3, ce dispositif comprenant en outre la deuxième chaîne de spectrométrie (CS2), celle-ci comprenant en outre des deuxièmes moyens (18, 20) de traitement des signaux fournis par le détecteur (16) de type semiconducteur, ces deuxièmes moyens de traitement
étant munis de la base de données.
FR9804178A 1998-04-03 1998-04-03 Procede et dispositif d'analyse de sources radioactives Expired - Fee Related FR2777089B1 (fr)

Priority Applications (1)

Application Number Priority Date Filing Date Title
FR9804178A FR2777089B1 (fr) 1998-04-03 1998-04-03 Procede et dispositif d'analyse de sources radioactives

Applications Claiming Priority (1)

Application Number Priority Date Filing Date Title
FR9804178A FR2777089B1 (fr) 1998-04-03 1998-04-03 Procede et dispositif d'analyse de sources radioactives

Publications (2)

Publication Number Publication Date
FR2777089A1 true FR2777089A1 (fr) 1999-10-08
FR2777089B1 FR2777089B1 (fr) 2000-06-23

Family

ID=9524837

Family Applications (1)

Application Number Title Priority Date Filing Date
FR9804178A Expired - Fee Related FR2777089B1 (fr) 1998-04-03 1998-04-03 Procede et dispositif d'analyse de sources radioactives

Country Status (1)

Country Link
FR (1) FR2777089B1 (fr)

Citations (4)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Publication number Priority date Publication date Assignee Title
WO1990001711A1 (fr) * 1988-08-10 1990-02-22 Wallac Oy Appareil et procede servant a mesurer l'activite d'echantillons radioactifs contenant une multitude d'isotopes radioactifs, sans determination separee du niveau de trempe
JPH04343051A (ja) * 1991-05-20 1992-11-30 Casio Comput Co Ltd 電子線マイクロアナライザのデータ解析システム
JPH06258496A (ja) * 1993-03-04 1994-09-16 Toshiba Corp 放射性廃棄物収納容器用放射能濃度測定装置
US5412216A (en) * 1993-10-29 1995-05-02 Beckman Instruments, Inc. Method and apparatus for identifying a radionuclide in a liquid scintillation sample

Patent Citations (4)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Publication number Priority date Publication date Assignee Title
WO1990001711A1 (fr) * 1988-08-10 1990-02-22 Wallac Oy Appareil et procede servant a mesurer l'activite d'echantillons radioactifs contenant une multitude d'isotopes radioactifs, sans determination separee du niveau de trempe
JPH04343051A (ja) * 1991-05-20 1992-11-30 Casio Comput Co Ltd 電子線マイクロアナライザのデータ解析システム
JPH06258496A (ja) * 1993-03-04 1994-09-16 Toshiba Corp 放射性廃棄物収納容器用放射能濃度測定装置
US5412216A (en) * 1993-10-29 1995-05-02 Beckman Instruments, Inc. Method and apparatus for identifying a radionuclide in a liquid scintillation sample

Non-Patent Citations (2)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Title
PATENT ABSTRACTS OF JAPAN vol. 017, no. 194 (P - 1522) 15 April 1993 (1993-04-15) *
PATENT ABSTRACTS OF JAPAN vol. 018, no. 657 (P - 1842) 13 December 1994 (1994-12-13) *

Also Published As

Publication number Publication date
FR2777089B1 (fr) 2000-06-23

Similar Documents

Publication Publication Date Title
Carniani et al. Missing [C II] emission from early galaxies
EP0701703B1 (fr) Procede et dispositif pour la reconnaissance de materiaux determines dans la composition d&#39;un objet
de Vries et al. Structure function analysis of long-term quasar variability
Pushkarev et al. MOJAVE: Monitoring of Jets in Active galactic nuclei with VLBA Experiments-IX. Nuclear opacity
Lusso et al. The X-ray to optical-UV luminosity ratio of X-ray selected type 1 AGN in XMM-COSMOS
Meister et al. Corrections to the calibration of MODIS Aqua ocean color bands derived from SeaWiFS data
Sajina et al. The 1–1000 μm spectral energy distributions of far-infrared galaxies
Drake et al. Evolution of star formation in the UKIDSS Ultra Deep Survey field–I. Luminosity functions and cosmic star formation rate out to z= 1.6
Grandis et al. Impact of weak lensing mass calibration on eROSITA galaxy cluster cosmological studies–a forecast
FR2961904A1 (fr) Procede d&#39;identification de materiaux a partir de radiographies x multi energies
CN105683741B (zh) 用于确定样本中的应变分布的方法和系统
EP3161460B1 (fr) Procédé d&#39;analyse d&#39;un objet en deux temps utilisant un spectre en transmission puis un spectre en diffusion
Gallerani et al. X-ray spectroscopy of the z= 6.4 quasar SDSS J1148+ 5251
Jin et al. Probing the interstellar dust towards the Galactic Centre: dust-scattering halo around AX J1745. 6− 2901
Dykhuis et al. Defining the Flora Family: Orbital properties, reflectance properties and age
de Simoni et al. Large-scale analysis of the SDSS-III DR8 photometric luminous galaxies angular correlation function
EP1743192B1 (fr) Procede de correction des spectres bi-parametriques
Lafarga et al. The hot Neptune WASP-166 b with ESPRESSO–III. A blue-shifted tentative water signal constrains the presence of clouds
Sauerzopf et al. Annihilation detector for an in-beam spectroscopy apparatus to measure the ground state hyperfine splitting of antihydrogen
FR2777089A1 (fr) Procede et dispositif d&#39;analyse de sources radioactives
Jeffery et al. Cyclic and secular variation in the temperatures and radii of extreme helium stars
EP2726815B1 (fr) Procede et dispositif d&#39;identification d&#39;un materiau par analyse spectrale de rayonnements electromagnetiques traversant ce materiau
FR2490823A1 (fr) Procede et appareil pour analyser des minerais au moyen de rayons gamma
Oldham et al. The most massive galaxies in clusters are already fully grown at z∼ 0.5
EP2304413B1 (fr) Procédé d&#39;obtention du facteur de structure d&#39;un matériau amorphe, notamment d&#39;un verre amorphe

Legal Events

Date Code Title Description
ST Notification of lapse