FR2764182A1 - Bistouri ecarteur pour la transplantation des cheveux - Google Patents

Abstract

Ce bistouri-écarteur comprend une partie de tête H, sensiblement rectangulaire, se terminant à l'avant par une lame de scalpel 1, une partie centrale C, constituée d'au moins deux branches 3 en saillie à la partie arrière de la partie de tête H et apte à former entre elles une boutonnière 4, et une partie terminale E de préhension, solidaire des branches 3.

Description

La présente invention concerne un bistouri-écarteur pour la transplantation, plus particulièrement 1' autotransplanta- tion, des cheveux.

Parmi les diverses techniques connues et habituellement pratiquées pour le traitement chirurgical de la calvitie, l'autotransplantation des cheveux est actuellement la technique qui permet d'obtenir les résultats les plus satisfaisants et recueille donc le plus grand succès parmi les chirurgiens, les dermatologues et les médecins qui s'occupent d'une telle chirurgie. Celle-ci consiste à prélever sur le patient une partie du cuir chevelu dans la zone postérieure de la tête présentant des cheveux, après l'avoir au préalable rasée, à séparer de petits groupes constitués d'un ou plusieurs cheveux avec le bulbe pileux afférent, et enfin à implanter ces petits groupes de bulbes pileux dans la zone de la calvitie, suivant un motif et une orientation soigneusement définis au préalable affin de reconstituer un mouvement le plus voisin possible du naturel des cheveux transplantés. De tels nouveaux cheveux se transplantent aussi dans une zone sujette à l'alopécie, en maintenant la caractéristique originale des cheveux exempts de ce problème et ils contribuent donc à restituer d'une manière durable la chevelure dans la zone chauve.

Ainsi qu'il a été dit, cette technique permet d'obtenir des résultats très satisfaisants, mais requiert un tour de main spécial de la part du chirurgien et des temps opératoires particulièrement longs. La phase de transplantation des cheveux dans le cuir chevelu se trouve être particulièrement laborieuse et délicate, du fait que le chirurgien doit préparer avec le bistouri une série d'incisions aux points prévus conformément au motif préfixé de transplantation et insérer immédiatement dans chacune de celles-ci un instrument écarteur, qui permette de maintenir ouverte l'incision, en vue de la transplantation des cheveux dans celle-ci, pour la période de temps pendant laquelle le chirurgien achève le nombre d'incisions programmé et effectue la transplantation dans celles-ci. Le chirurgien est donc obligé d'effectuer l'une et l'autre des opérations d'incision et d'insertion des écarteurs, opérations qui exigent évidemment un type différent de tour de main et donc une habi lité élevée du chirurgien pour réussir à réaliser l'opération en des temps acceptables pour le patient. En outre, étant donné l'irrigation sanguine élevée de la zone dans laquelle on opère, dans la période de temps comprise entre la réalisation d'une incision et l'arrêt du saignement qui a lieu quelque temps après l'insertion de l'écarteur dans celle-ci, il se produit fréquemment un écoulement copieux de sang hors des blessures, écoulement qui perturbe la vision du champ opératoire, gêne un bon enracinement des cheveux transplantés et a enfin un impact fortement négatif, du point de vue psychologique, sur le patient.

Dans sa pratique opératoire, l'inventeur de la présente invention a longuement étudié le comportement fonctionnel des instruments chirurgicaux classiques et a procédé à des recez ches intenses dans le but de développer un nouvel instrument chirurgical, concu expressément pour la transplantation des cheveux, au moyen duquel il soit possible d' éliminer les incon vénients manifestés par les instruments connus et en particulier d'éviter la double manoeuvre d'incision et d'écartement, en réduisant en conséquence d'une part le saignement de la blessure et d'autre part la fatigue du chirurgien.

Un autre but que s'est proposé 1 ' inventeur a ensuite été de mettre au point un instrument chirurgical qui facilite l'hémostase de la blessure et soit en même temps apte à maintenir aussi le champ opératoire libre du peu de sang qui se trouverait en toute état de cause émis par l'incision.

Encore un autre but de l'inventeur a été de fournir un instrument chirurgical qui permette de préfixer avec une précision optimale l'inclinaison de 1' incision et en conséquence l'orientation finale du cheveu, ainsi que de pouvoir donner aux cheveux transplantés une orientation la plus semblable possible à l'orientation naturelle.

Ces buts sont tous atteints, conformément à la présente invention, au moyen d'un bistouri-écarteur pour la transplantation des cheveux, caractérisé en ce qu'il comprend une partie de tête, sensiblement rectangulaire, se terminant à l'avant par une lame de scalpel, une partie centrale, constituée d'au moins deux branches en saillie à la partie arrière de la partie de tête et apte à former entre elles une boutonnière, et une partie terminale de préhension, solidaire des branches.

Suivant une caractéristique de l'invention, directement du côté proximal par rapport à la lame de scalpel, la partie de tête présente une partie centrale en retrait bilatérale, qui y détermine une section transversale typique en sablier. Une telle forme se reproduit aussi dans la forme de l'incision, qui se trouve de ce fait apte à permettre non seulement une fixation parfaite des cheveux transplantés, mais aussi une réparti tion homogène de ceux-ci dans ses limites.

Suivant une autre caractéristique de l'iwoention, la distance entre les branches de la partie centrale est suffisamment petite pour permettre la remontée du sang dans la boutonnière formée entre les branches, par effet capillaire.

Suivant encore une autre caractéristique de l'invention, les trois parties dont le bistouri-écarteur est constitué sont coplanaires et la partie terminale de préhension est constituée par une tige rectiligne apte à indiquer d'une manière visible la direction d'insertion du bistouri-écarteur.

Ces caractéristiques du bistouri-écarteur conforme à la présente invention seront en tout état de cause plus évidentes, ainsi que d'autres, au vu de la description détaillée qui suit, faite en se référant aux dessins annexés sur lesquels
la figure 1 est une vue frontale d'un bistouri-écarteur suivant la présente invention,
la figure 2 est une vue à plus grande échelle, en coupe par la ligne II-II de la figure 1, de la partie de tête du bistouri-écarteur de la figure 1,
la figure 3 est une vue à plus grande échelle, en coupe par la ligne III-III de la figure 1, de la partie de tête du bistouri-écarteur de la figure 1,
la figure 4 est une vue à plus grande échelle, en coupe par la ligne IV-IV de la figure 1, de la partie centrale du bistouri-écarteur de la figure 1 et
la figure 5 est une vue à plus grande échelle, en coupe par la ligne V-V de la figure 1, de la partie terminale du bistouri-écarteur de la figure 1.

La figure 1 représente d'une manière se comprenant clairement l'instrument chirurgical conçu par l'inventeur de la présente invention, instrument ayant précisément la double fonction de bistouri et écarteur Un tel bistouri-écarteur comprend une partie de tête H, une partie centrale C et une partie terminale E dont chacune remplit une fonction séparée, ainsi que cela ressortira clairement de ce qui suit.

La partie de tête H a une conformation approximativement rectangulaire et est tranchante, dans sa partie avant, de façon à former une lame de scalpel 1 dont la largeur correspond à la dimension voulue de l'entaille qu'on veut obtenir dans le cuir chevelu. L'instrument peut naturellement être préparé dans diverses dimensions, par exemple avec une largeur de la lame 1 comprise entre environ 1 et environ 3 mm, de manière à réaliser des incisions d'une dimension adaptée au nombre de cheveux qu'on souhaite transplanter dans colle-ci.

A sa partie arrière, la partie H du bistouri-écarteur présente, sur l'un et l'autre côtés, une partie en retrait centrale 2 dont la forme est clairement visible sur les sections représentées aux figures 2 et 3.

La partie centrale C est constituée de deux branches 3 qui délimitent entre elles une boutonnière 4 fermée. Les branches 3 sont réunies d'une part aux extrémités latérales de la partie arrière de la partie de tête H et d'autre part à la partie terminale E. Dans la forme d'exécution représentée, les branches 3 ont une section circulaire, ainsi qu'on peut le voir à la figure 4. Toutefois, une telle section n'est pas limitative ; il est seulement important que la distance entre les deux branches soit assez petite pour permettre facilement la formation d'un voile de sang dans la boutonnière 4, par effet capillaire, quand la lame de scalpel 1 est enfoncée dans la peau.

La partie terminale E est de préférence constituée par une simple tige rectiligne 5, à section circulaire, réunie à l'une de ses extrémités aux branches 3, comme indiqué cidessus.

Les trois parties H, C et E du bistouri-écarteur sont de préférence formées d'une pièce. Elles se trouvent en outre alignées dans un plan unique (coïncidant avec le plan de la feuille de la figure 1), ce qui signifie plus précisément que le plan passant par les deux branches 3 contient aussi la lame 1 et la tige rectiligne 5. De cette manière, 1' inclinaison prise par la tige 5, très bien visible grâce à sa forme rectiligne et allongée, donne au chirurgien une indication claire sur l'orientation de la lame de scalpel 1.

Lors de l'utilisation, le chirurgien veille à insérer dans le cuir chevelu du patient, avantageusement traité au préalable, un nombre élevé de bistouris-écarteurs du type décrit ci-dessus, conformément au motif préfixé de transplantation des cheveux. Après avoir inséré le nombre préfixé complet de bistouris-écarteurs, le chirurgien veille ensuite à les retirer un à un en insérant, dans l'incision formée par chacun, le cheveu ou le petit groupe de cheveux que l'assistant a préparé pendant ce temps à partir de la partie de cuir chevelu prélevée sur le patient.

L'emploi du bistouri-écarteur dans cette technique dt autotransplantation, du reste connue en elle-même, présente les avantages considérables qui sont exposés ci-après.

En premier lieu, le chirurgien doit travailler avec un instrument unique, à la place de deux instruments séparés, bistouri et 1' écarteur, comme cela se fait dans la technique connue, et donc avec un type unique de tour de main qui peut donc s'affiner de la meilleure manière pendant l'opération, en subissant par conséquent une fatigue beaucoup moins grande. Les temps d'intervention se trouvent en outre fortement réduits.

En deuxième lieu, le chirurgien dispose toujours d'une indication clairement visible et précise de 1 ' orientation de la lame 1, simplement en observant l'inclinaison de la tige rectiligne 5 et la position de la boutonnière 4. En disposant en effet la tige 5 dans la direction dans laquelle il souhaite que le cheveu transplanté soit dirigé, il obtient automatiquement une incision avec 1 orientation voulue, tandis qu'en faisant tourner dans celle-ci la tige 5 - ainsi que cela se produit facilement grâce à la section circulaire de cette dernière - et en contrôlant la position de la boutonnière 4 le chirurgien réussit à disposer rapidement le tranchant de la lame 1 dans la position correcte d'insertion, c'est-à-dire avec ce tranchant disposé parallèlement à la surface du cuir chevelu.

Un troisième avantage substantiel se présente ensuite en ce qui concerne le saignement qui résulte de la pénétration du bistouri-écarteur dans les tissus. Avant tout, un tel saignement est fortement limité grâce au fait qu'il 'y a aucun in- torvallo de temps entre l'exécution de l'entaille et l'insertion de I'écarteur. En outre, le sang qui jaillit en tout état de cause de la très petite blessure (on n'oublie pas en effet que le cuir chevelu est une zone fortement irriguée), remonte immédiatement dans la boutonnière 4 par effet capillaire, en se disposant dans celle-ci en forme de voile. Grâce à la surface exposée importante et à la faible épaisseur de ce voile, le contact air/sang est particulièrement efficace, de sorte qu'on obtient une régulation quasi instantanée du sang jailli de l'incision, sans que se produise aucune souillure du champ opératoire voisin. En outre, du moment que le caillot qui s'est formé sur la boutonnière 4 est relié aux petits caillots qui se forment à l'intérieur de l'incision, quand le bistouriécarteur se trouve enlevé de l'incision pour réaliser la trans plantation, ces caillots intérieurs à l'incision se trouvent aussi retirés, en laissant cette incision dans des conditions de propreté maximale et donc parfaitement apte à accueillir le transplant avec la probabilité maximale de réussite.

D'autres avantages résultent ensuite de la forme particulière que présente en section la partie de tête H du bistouriécarteur, section qui est clairement visible à la figure 3.

Grâce à cette forme particulière, on obtient en effet soit une bonne action hémostatique, due à la compression exercée par la partie de tête H du bistouri-écarteur sur les bords cutanés de l'incision, soit une forme particulière de cette incision qui se trouve en effet formée d'une manière analogue à la section de la figure 3 : c'est-à-dire élargie vers les extrémités et rétrécie au centre, avec une forme profilée typique en sablier.

Une telle conformation de l'incision permet d'obtenir une cicatrisation de la blessure très rapide et une fixation sûre et stable des cheveux transplantés dans l'incision avec leur orientation choisie.

I1 ressort clairement de la description détaillée qui précède que le bistouri-écarteur conforme à la présente inven- tion a éliminé tous les inconvénients présents dans la technique classique d'autotransplantation, en fournissant en outre un comportement fonctionnel nouveau et utile et en atteignant donc tous les buts que l'inventeur s'était fixé.

I1 doit toutefois être clair que la description qui précède a été donnée en référence a une forme particulière d'exécution du bistouri-écarteur conforme à la présente inven- tion et que de nombreuses variantes pourront être apportées à colle-ci, sans sortir du cadre de l'invention tel qu'il se trouve défini par les revendications annexées. A titre d'exemple, les branches 3 pourraient s'étendre de manière à constituer aussi une portion de la partie d'extrémité E du bistouri-écarteur ou toute cette partie, pour augmenter l'aire de coagulation possible du sang ou pour fournir une prise "plane" et non pas "ronde" de l'instrument si celle-ci devait s'avérer souhaitable, et ainsi la boutonnière 4 pourrait aussi se trouver ouverte à l'une de ses extrémités, sans pour cela modifier le comportement fonctionnel de l'instrument.

Claims (7)

REVENDICATIONS

1. Bistouri-écarteur pour la transplantation des cheveux, caractérisé en ce qu'il comprend une partie de tête (H), sensiblement rectangulaire, se terminant à l'avant par une lame de scalpel (1), une partie centrale (C), constituée d'au moins deux branches (3) en saillie à la partie arrière de la partie de tête (H) et aptes à former entre elles une boutonnière (4), et une partie terminale (E) de préhension, solidaire des branches (3).

2. Bistouri-écarteur suivant la revendication 1, caractérisé en ce quo, directement du côté proximal par rapport à la lame de scalpel (1), la partie de tête (H) présente une partie centrale en retrait (2) bilatérale, de manière à présenter en section transversale une forme du type en sablier.

3. Bistouri-écarteur suivant la revendication 1, caractérisé en ce que la distance entre les branches (3) de la partie centrale (C) est suffisamment petite pour permettre la remontée du sang par effet capillaire dans celle-ci.

4. Bistouri-écarteur suivant la revendication 3, caractérisé en ce que les branches (3) ont une section transversale circulaire.

5. Bistouri-écarteur suivant la revendication 1, caractérisé en ce que la partie terminale (Ë) est constituée par une tige rectiligne (5).

6. Bistouri-écarteur suivant la revendication 5, caractérisé en ce que la tige rectiligne (5) a une section transversale circulaire.

7. Bistouri-écarteur suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le plan dans lequel les branches (3) se trouvent contient aussi la lame (1) de la partie de tête (H) et la tige rectiligne (5) de la partie terminale (E).