FR2763830A1 - Connecteur de barres pour systeme d'osteosynthese vertebrale - Google Patents

Abstract

Connecteur de barres ou analogues pour système d'ostéosynthèse vertébrale, destiné à relier, coupler et immobiliser entre elles deux barres, en général parallèles, de distraction ou de compression vertébrale, caractérisé en ce qu'il comporte, d'une part, un support 2 en forme de T dont la branche centrale 4 est filetée et dont les branches latérales extrêmes 5 présentent chacune, du côté de la branche centrale 4, un logement concave ouvert 6 de réception d'une barre 1, chaque logement 6 débouchant à l'extérieur du support 2 au moins dans une direction latérale par rapport à l'axe géométrique du support, et, d'autre part, un écrou unique 3 agencé pour se visser sur la branche centrale filetée 4 et pour serrer chaque barre 1 dans son logement 6.

Description

La présente invention est relative à la chirurgie rachidienne et, plus précisément, aux systèmes d'ostéosynthèse vertébrale.

Parmi ces systèmes, l'invention concerne ceux qui comportent des barres ou autres éléments allongés, lisses ou rugueux, soit servant à relier des vertèbres, lesquelles sont soumises à une distraction, une compression, ou une simple immobilisation, soit coopérant directement avec les vertèbres, comme c'est le cas par exemple pour des crochets.

De tels systèmes utilisent des connecteurs, qui ne coopèrent pas directement avec les vertèbres, mais qui ont pour seul rôle de relier et de coupler ensemble deux barres ou analogues, qui sont en général parallèles.

Les connecteurs actuellement connus comportent un support qui présente deux logements et, associé à chaque logement, un filetage et un écrou. Ces connecteurs sont donc relativement volumineux et encombrants, et ils sont d'une utilisation peu commode puisque, pour serrer deux barres, il faut agir sur deux écrous.

L'invention a pour but de simplifier ces connecteurs, à la fois dans leur structure et dans leur utilisation.

A cet effet, le connecteur selon l'invention est caractérisé en ce qu'il comporte, d'une part, un support en forme de T dont la branche centrale est filetée et dont les branches latérales extrêmes présentent chacune, du côté de la branche centrale, un logement concave ouvert de réception d'une barre ou analogue, chaque logement débouchant à l'extérieur du support au moins dans une direction latérale par rapport à l'axe géométrique du support, et, d'autre part, un écrou unique agencé pour se visser sur la branche centrale filetée et pour serrer chaque barre dans son logement.

Ainsi, avec le connecteur selon l'invention, qui est d'une géométrie simple et d'un faible encombrement, il suffit d'actionner un seul écrou pour serrer et immobiliser les deux barres.

En général, les logements sont cylindriques, et ils sont diamétralement opposés par rapport à l'axe du support.

Avantageusement, pour renforcer la tenue des barres, l'extrémité de liaison de la branche centrale avec les branches latérales extrêmes est évidée pour constituer une partie de chacun des logements.

Cet évidement ménage un espace d'introduction transversale des barres dont la largeur est au moins égale au diamètre des barres.

Avantageusement, dans la direction des barres, les logements présentent une dimension sensiblement égale au diamètre de la branche centrale.

L'écrou peut appuyer sur les barres soit directement, soit indirectement par une pièce intermédiaire du genre rondelle. Dans le second cas, cette pièce intermédiaire peut soit être une simple rondelle, soit constituer une extrémité d'une plaque transversale de liaison servant à relier, de préférence avec jeu, deux connecteurs associés chacun à deux barres et appartenant chacun à un ensemble de barres et de connecteurs.

Quant aux deux barres associées à un même connecteur, au moins l'une d'elles peut constituer une simple pièce de liaison entre deux connecteurs, sans coopération avec les vertèbres. L'autre barre associée à ce connecteur peut être une barre de liaison ou coopérer avec au moins une vertèbre, soit indirectement par l'intermédiaire d'un implant immobilisé sur elle, soit directement du fait que cette autre barre est constituée par la queue d'un implant, par exemple un crochet. Il est également possible que l'une des deux barres constitue un prolongement de l'autre barre, les deux barres coopérant chacune avec au moins une vertèbre, soit directement, soit indirectement, comme indiqué précédemment.

De préférence, le support comporte des moyens, notamment des encoches sur la face radiale extrême libre de la branche centrale, pour la réception d'un outil de retenue lors du vissage de l'écrou.

On comprendra bien l'invention à la lecture du complément de description qui va suivre et en référence aux dessins annexés qui font partie de la description et dans lesquels
Fig. 1 est une vue éclatée en perspective, avec arrachements, d'un connecteur de barres établi suivant un mode de réalisation préféré de l'invention
Fig. 2 est une vue analogue à la Fig. 1 et montre les barres à l'état assemblé
Fig. 3 est une vue en élévation avant du support suivant la flèche III de la Fig. 1
Fig. 4 est une vue en élévation latérale du support de la Fig. 3
Fig. 5 est une coupe axiale suivant la ligne V-V de la Fig. 4
Fig. 6 est une vue de dessus du support de la
Fig. 4 ; et
Fig. 7 est une vue en plan montrant un exemple d'utilisation des connecteurs selon l'invention.

Le connecteur de barres selon l'invention est destiné à relier, coupler et immobiliser l'une par rapport à l'autre deux barres ou analogues 1, lisses ou rugueuses, qui sont utilisées dans un système d'ostéosynthèse vertébrale et qui, par ailleurs, peuvent être solidarisées avec des vertèbres d'une manière qui sera décrite ultérieurement. Le connecteur de barres n'est pas destiné à coopérer directement avec les vertèbres, son seul rôle étant de coopérer avec les barres 1, pour les assembler fermement.

Le connecteur selon l'invention est constitué seulement de deux éléments, à savoir un support 2 et un écrou unique 3.

Le support 2 est en forme de T, représenté ici renversé, ou encore en forme d'ancre. Le support 2 comporte une branche centrale cylindrique 4, filetée sensiblement sur toute sa longueur à partir de son extrémité libre, et deux branches latérales extrêmes 5, qui s'étendent dans l'ensemble à 900 par rapport à l'axe du support 2 en étant diamétralement opposées par rapport à l'axe du support 2.

Parallèlement à la direction des barres 1, les branches extrêmes 5 présentent une dimension qui est sensiblement égale au diamètre de la branche filetée 4, comme cela apparat notamment sur les Figs. 1, 2, 4 et 6.

Sur sa face qui est tournée du côté de la branche filetée 4, chaque branche latérale extrême 5 présente un logement concave ouvert 6 pour la réception d'une barre.

Chaque logement 6 débouche à l'extérieur du support dans une direction latérale par rapport à l'axe géométrique de celuici.

Les logements 6, dans le cas général où les barres 1 sont cylindriques, sont également cylindriques, et ils peuvent présenter un diamètre légèrement inférieur à celui des barres 1 pour permettre une meilleure immobilisation de celles-ci.

Du côté de l'extrémité libre des branches 5, la surface des logements 6 est légèrement relevée pour assurer un bon maintien transversal des barres et un accès en direction oblique aux logements, par rapport à l'axe géométrique du support 2.

Comme cela ressort en particulier des Figs. 1, 3 et 5, l'extrémité de liaison de la branche centrale filetée 4 avec les branches latérales extrêmes 5 est évidée pour constituer une partie de chacun des logements 6. En d'autres termes, la surface géométrique, en général cylindrique, définissant chaque logement 6 est sécante avec la surface cylindrique définissant la branche centrale filetée 4. Cela permet de rapprocher les barres de l'axe du support 2 pour que l'écrou 3 puisse venir agir sur la génératrice de chaque barre 1 qui est la plus éloignée du fond du logement 6 associé. Par exemple, comme montré sur les Figs. 3 et 5, le degré d'évidement du pied de la branche centrale filetée 4 peut être tel que l'axe géométrique de chaque logement 6, et par conséquent de la barre 1 associée, est sensiblement tangent à la surface cylindrique définissant la branche 4, c'est-à-dire que l'axe du logement 6 peut être à l'aplomb du filetage. Pour permettre la mise en place transversale des barres dans les logements 6, les échancrures ainsi pratiquées ménagent un espace d'une largeur au moins égale au diamètre des barres.

L'écrou unique 3 comporte un taraudage 7 destiné à coopérer avec le filetage de la branche 4, et sa face radiale opposée aux logements 6 peut présenter des empreintes 8 pour la réception d'un outil de vissage à griffes.

Comme représenté sur la Fig. 2, l'écrou 3 peut coopérer directement, par son autre face radiale, avec les barres 1. De manière connue en elle-même, on pourra faire comporter à cette seconde face radiale des crans ou profils équivalents renforçant le serrage. Le cas échéant, il est également possible d'interposer une rondelle entre l'écrou 3 et les barres 1.

Comme représenté sur les Figs. 1-6, l'extrémité libre de la branche centrale filetée 4 opposée aux branches latérales extrêmes 5 peut comporter un taraudage 9 pour la réception d'un accessoire ou d'un outil vissé servant à la mise en place du support 2 et/ou à sa retenue pendant le vissage de l'écrou 3. Dans ce dernier cas, le filetage de la branche 4 et le taraudage 9 auront des sens différents. Cette retenue peut également être assurée par un outil à griffes s'engageant dans des encoches 21 ménagées sur la face radiale extrême libre de la branche filetée 4.

Comme montré sur la Fig. 2, le connecteur selon l'invention peut être utilisé pour assembler par leurs extrémités deux barres 1, chacune de ces barres pouvant être une simple barre de liaison avec un autre connecteur du même type et/ou coopérer avec au moins une vertèbre, soit indirectement par l'intermédiaire d'un implant, par exemple une vis ou un crochet, fixé sur elle, soit directement du fait que cette barre constitue la queue d'un implant luimême, par exemple un crochet.

On a représenté sur la Fig. 7 un exemple non limitatif d'utilisation du connecteur selon l'invention dans un double montage de traitement d'une vertèbre, notamment en cas de fracture ou de tumeur de celle-ci.

Il s'agit dans cet exemple d'immobiliser une vertèbre 10 par rapport aux deux vertèbres adjacentes 11, 12 sans intervenir directement sur elle. Le système utilisé comporte deux ensembles symétriques 20 comprenant chacun trois barres et deux connecteurs.

Un connecteur d'un ensemble est couplé rigidement à un connecteur de l'autre ensemble par une plaque transversale de liaison 13 qui comporte une partie centrale 14 et deux parties terminales élargies 15 formant rondelles. Chaque rondelle 15 présente un alésage 16 susceptible de recevoir avec un jeu transversal la partie filetée 4 du connecteur associé. Ce jeu transversal permet l'adaptation d'une même plaque de liaison 13 à des entraxes différents entre les deux connecteurs en regard. Par exemple, l'alésage 16 est allongé dans le sens longitudinal de la plaque 13, c'est-à-dire transversalement aux barres, ou bien il est circulaire d'un diamètre supérieur à celui de la partie filetée 4 du support associé 2. Chaque rondelle 15 est destinée à être interposée entre les deux barres et l'écrou 3 du connecteur associé.

Comme montré sur la Fig. 7, 11 peut exister des plaques de liaison 13 d'au moins deux longueurs pour l'adaptation à des entraxes entre connecteurs très différents.

Dans l'exemple représenté, chaque ensemble de trois barres parallèles comporte une longue barre centrale 1A et deux courtes barres latérales extrêmes 1B, 1C.

La barre centrale 1A s'étend sur les trois vertèbres 10, 11, 12 et, au voisinage de chaque extrémité, elle est solidarisée avec la vertèbre correspondante 11, 12 à l'aide d'une vis 17 vissée dans celle-ci. Dans sa partie intermédiaire, la barre 1A est reçue et immobilisée par les deux connecteurs, à l'aide des rondelles 15 des deux plaques de liaison 13 et de l'écrou 3 associé à chaque connecteur.

Les barres latérales extrêmes 1B, 1C constituent les queues de deux implants 18, 19 du type crochet, dont la partie terminale en crochet est destinée à coopérer respectivement avec une apophyse transverse de la vertèbre 11 et avec une lame de la vertèbre 12.

Les barres 1B, 1C sont chacune reçues et immobilisées, au voisinage de leur extrémité libre, par un connecteur, en adjacence et en juxtaposition à la barre 1A, par l'intermédiaire de la rondelle 15 et de l'écrou 3 associés.

Comme montré sur la Fig. 7, les connecteurs d'un même ensemble 20 sont décalés transversalement pour que la barre 1A soit reçue par le logement intérieur 6 d'un connecteur et le logement extérieur 6 de l'autre connecteur, les barres 1B, 1C étant reçues chacune par l'autre logement 6 de chaque connecteur et étant ainsi décalées transversalement.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation qui ont été décrits ; on pourrait au contraire concevoir diverses variantes sans sortir pour autant de son cadre. Par exemple, sur la Fig. 7, les implants 17 pourraient également être des crochets fixés sur les barres 1A. Par ailleurs, dans le cas où on utilise des rondelles, celles-ci, sur leur face coopérant avec les barres, peuvent être planes ou profilées, notamment du fait qu'elles peuvent comporter deux gorges parallèles, par exemple cylindriques, de réception des barres. Quant aux logements 6, ils pourraient présenter une surface radiale plane d'appui des barres, en particulier dans le cas où on utilise des rondelles profilées. Les logements 6 sont alors accessibles non seulement en direction oblique, mais également latéralement, c'est-à-dire transversalement à l'axe géométrique du support 2.

Claims (13)

REVENDICATIONS

1. Connecteur de barres pour système d'ostéosynthèse vertébrale, destiné à relier, coupler et immobiliser entre elles deux barres, en général parallèles, de distraction ou de compression vertébrale, caractérisé en ce qu'il comporte, d'une part, un support (2) en forme de T dont la branche centrale (4) est filetée et dont les branches latérales extrêmes (5) présentent chacune, du côté de la branche centrale (4), un logement concave ouvert (6) de réception d'une barre (1, 1A, 1B, 1C), chaque logement (6) débouchant à l'extérieur du support (2) au moins dans une direction latérale par rapport à l'axe géométrique du support, et, d'autre part, un écrou unique (3) agencé pour se visser sur la branche centrale filetée (4) et pour serrer chaque barre dans son logement (6).

2. Connecteur selon la revendication 1, caractérisé en ce que les logements (6) sont cylindriques.

3. Connecteur selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que les logements (6) sont diamétralement opposés par rapport à l'axe du support (2).

4. Connecteur selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'extrémité de liaison de la branche centrale (4) avec les branches latérales extrêmes (5) est évidée pour constituer une partie de chacun des logements (6).

5. Connecteur selon la revendication 4, caractérisé en ce que les évidements ménagent un espace d'introduction transversale des barres dont la largeur est au moins égale au diamètre des barres.

6. Connecteur selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que, dans la direction des barres, les logements (6) présentent une dimension sensiblement égale au diamètre de la branche centrale (4).

7. Connecteur selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que l'écrou (3) coopère directement avec les deux barres.

8. Connecteur selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que l'écrou (3) coopère avec les deux barres par l'intermédiaire d'une rondelle (15), plane ou présentant deux gorges parallèles de réception des barres.

9. Connecteur selon la revendication 8, caractérisé en ce que la rondelle (15) forme une extrémité d'une plaque (13) de liaison comportant à son autre extrémité une autre rondelle (15) de coopération avec un autre connecteur, la plaque (13) reliant transversalement deux ensembles (20) de barres et de connecteurs.

10. Connecteur selon la revendication 9, caractérisé en ce que les rondelles (15) présentent un alésage (16) définissant un jeu transversal avec la branche centrale filetée (4) du connecteur associé.

11. Connecteur selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que les deux barres sont constituées chacune par l'un au moins des éléments du groupe comportant une barre (1B, 1C) constituant la queue d'un implant (18, 19) du type crochet, une barre (1A) de liaison entre deux connecteurs, et une barre (1A) rendue solidaire d'au moins une vertèbre par un implant (17) fixé à la vertèbre et à la barre.

12. Connecteur selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que le support (2) comporte des moyens (21), notamment des encoches sur la face radiale extrême libre de la branche centrale (4), pour la réception d'un outil de retenue lors du vissage de l'écrou (3).

13. Connecteur selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que les logements (6) débouchent du support (2) en direction oblique.