FR2754717A1 - Sonde pour la reeducation uro-gynecologique - Google Patents

Abstract

Sonde destinée à être insérée dans une cavité d'un corps humain, comportant un élément porteur (1) allongé ayant une surface externe et des plots de contact (14) espacés l'un de l'autre le long de l'élément porteur (1) et mobiles entre une position escamotée et une position en saillie de la surface externe, et un fourreau (21) placé de manière amovible autour de l'élément porteur (1) et comportant au moins deux électrodes de surface (23, 25), la paroi du fourreau (21) comportant des parties en creux (28) pour recevoir les plots de contact (14) lorsqu'ils sont en saillie de la surface externe de l'élément porteur (1), et en ce que l'élément porteur (1) comprend un organe de commande (11, 9, 8, 13) de manoeuvre des plots (14) entre leurs deux positions.

Description

L'invention concerne une sonde destinée à être insérée dans une cavité du corps humain, telle que le vagin.

Une telle sonde est en particulier utilisée pour stimuler électriquement des muscles du vagin, ou mesurer l'intensité des contractions de ces muscles, par exemple au cours de séances de rééducation post-partum, ou pour le traitement de l'incontinence.

Il existe des sondes réutilisables se présentant sous la forme d'un cylindre portant des électrodes destinées à transmettre un courant électrique au muscle sur lequel elles sont appliquées. Ces sondes présentent l'inconvénient de nécessiter une stérilisation ou un nettoyage minutieux entre chaque utilisation.

On connaît du document FR-A-2.712.498 une sonde comportant un fourreau tubulaire jetable portant des électrodes, que le praticien glisse sur un élément porteur comportant sur sa surface des plots de contact. Ces plots de contact se présentent sous la forme de deux billes montées sur des moyens élastiques et mobiles entre une position escamotée et une position en saillie de la surface de l'élément porteur. Lors de la mise en place du fourreau, celui-ci vient au contact des billes qu'il escamote en s'opposant aux moyens élastiques. Le fourreau installé, les billes sont en vis-à-vis des électrodes sur la face interne desquelles elles sont appliquées sous l'action des moyens élastiques, permettant ainsi la liaison électrique. Une sonde de ce type ne présente pas l'inconvénient précité puisque le fourreau est jeté après chaque utilisation mais pose des problèmes de réalisation.

Un tel dispositif n'est pas fiable car, le débattement des billes étant nécessairement faible entre une position en saillie et une position rentrée, il n'est pas toujours certain qu'il soit suffisant pour assurer leur contact avec les électrodes. Par ailleurs, le retrait du fourreau demande qu'il soit saisi par le praticien, ce qui constitue une manipulation avec risque de contamination.

Pour obvier à ces inconvénients, on propose selon l'invention une sonde destinée à être insérée dans une cavité d'un corps humain, comportant un élément porteur allongé ayant une surface externe et des plots de contact espacés l'un de l'autre le long de l'élément porteur et mobiles entre une position escamotée et une position en saillie de la surface externe, et un fourreau placé de manière amovible autour de l'élément porteur et comportant au moins deux électrodes de surface, la paroi du fourreau comportant des parties en creux pour recevoir les plots de contact lorsqu'ils sont en saillie de la surface externe de l'élément porteur, et l'élément porteur comprenant un organe de commande de manoeuvre des plots entre leurs deux positions.

Ainsi, les plots de contact n'ont pas pour seule fonction d'assurer la liaison électrique mais aussi, celle de maintenir en position le fourreau sur l'élément porteur, et ils sont, en outre, escamotables par l'action d'un organe de commande. Après utilisation de la sonde, il suffit au praticien de placer la sonde au-dessus d'un réceptacle à déchets biologiques et d'actionner l'organe de commande pour que le fourreau tombe de l'élément porteur dans le réceptacle sous l'action de son propre poids. Cette manipulation est aisée et hygiénique.

Dans un mode de réalisation, l'élément porteur comporte un noyau sensiblement cylindrique dans lequel les plots sont implantés à coulissement radial et un coulisseau monté à coulissement par rapport au noyau parallèlement à son axe, équipé de surfaces de came tournées vers l'extrémité inférieure des plots, un organe élastique étant attelé entre chaque plot et le noyau dont l'effet est de maintenir chaque plot au contact du coulisseau.

L'escamotage des plots de contact est ainsi simplement réalisé. Par ailleurs, le nombre de pièces en mouvement étant limité, il y a peu de frottements et donc peu d'usure.

Selon une autre caractéristique de l'invention, le coulisseau possède une partie d'extrémité située à l'extérieur du noyau formant poussoir pour sa manoeuvre à l'encontre d'un organe élastique de rappel tendant à le faire saillir hors du noyau tandis que le noyau comporte à son extrémité adjacente au poussoir une poignée de préhension pourvue au moins d'une gorge externe.

Ainsi, le praticien, enserrant la gorge de la poignée entre deux doigts, peut facilement agir avec le pouce sur le poussoir, pour libérer le fourreau qui se détachera sur son propre poids de l'élément porteur.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description qui suit d'un mode de réalisation de l'invention.

Il sera fait référence aux dessins annexés parmi lesquels
- la figure 1 est une vue en perspective en coupe partielle de l'élément porteur selon l'invention pour une position en saillie des plots de contact
- la figure 2 est une vue en perspective en coupe partielle du fourreau selon l'invention.

En référence à la figure 1, l'élément porteur généralement désigné en 1 comporte une enveloppe cylindrique 2 dont une extrémité est obturée par une poignée de préhension 3 munie d'une gorge externe 3a et dont l'extrémité opposée est fermée et a une forme convexe. Deux orifices 4 sont réalisés dans la paroi du tube 2.

Un noyau 5, ici de forme cylindrique mais pouvant être polygonale, de diamètre légèrement inférieur au diamètre intérieur de l'enveloppe 2 est solidaire de la poignée 3 et est recouvert par l'enveloppe 2 qui lui est fixée par deux goupilles 6. Deux méplats 7 (dont un seul est visible sur la figure 1) sont réalisés sur le noyau 5 en regard des orifices 4 de l'enveloppe 2. Une rainure 18 longitudinale s'étend sur toute la longueur du noyau 5 du côté opposé aux méplats 7. Deux orifices 19 s'étendent perpendiculairement entre les méplats 7 et le fond de la rainure 18, à l'aplomb des orifices 4.

Un coulisseau 8, mobile en translation selon l'axe longitudinal du noyau 5, s'étend dans la rainure 18.

Le coulisseau 8 porte par sa face supérieure deux cames 13 comportant une partie haute 13.1 et une partie basse 13.2 reliées par une partie inclinée. Bien que chaque came soit représentée à la figure 1 sous la forme d'une lamelle métallique pliée, elle pourrait, par exemple, être réalisée dans un matériau synthétique moulé en une seule pièce avec le coulisseau. Le coulisseau 8 est solidaire par une de ses extrémités d'une extrémité d'une tige de commande 9. La tige de commande 9 traverse le fond 10 de la poignée 3 et porte, par son extrémité opposée au coulisseau, un poussoir 11 dont une portion cylindrique coulisse dans la poignée 3.

Un ressort 12 est disposé entre le fond 10 et le poussoir 11 et tend à éloigner le poussoir 11 du fond 10 c'est-àdire à le faire saillir longitudinalement hors de la poignée.

Des plots de contact 14, dont une extrémité intérieure au noyau de chacun est en appui sur la partie haute 13.1 d'une came 13 et dont l'extrémité opposée est en saillie de la surface externe de l'enveloppe 2, sont reçus à coulissement par les orifices 4 et 19. Chaque plot 14 est attelé à un méplat 7 du noyau 5 par l'intermédiaire d'un organe élastique constitué ici d'une lame de ressort 15 métallique et conductrice dont une extrémité est fixée au méplat 7 par deux vis 16 et dont l'extrémité opposée a la forme d'une fourche coopérant avec une gorge du plot 14. La lame de ressort 15 est disposée de telle sorte qu'elle exerce un effort sur le plot 14 tendant à le mettre en appui sur la came 13.

Deux fils électriques 17 passant par un orifice 20 de la poignée 3 courent chacun d'un côté du noyau 5.

L'extrémité de chacun des fils 17, disposée dans le tube 2 est connectée à la lame de ressort 15 correspondante au moyen d'une vis 16.

En référence à la figure 2, un fourreau généralement désigné en 21, comporte un corps 22 cylindrique tubulaire dont le diamètre intérieur est légèrement plus grand que le diamètre extérieur de l'enveloppe 2. Le corps 22 possède une extrémité convexe et un épaulement externe 22a tourné à l'opposé de cette extrémité. Contre cet épaulement sont successivement empilés une première électrode de surface 23, une entretoise 24 et une seconde électrode de surface 25, de façon que chacune de ces pièces soient en contact étroit les unes avec les autres. Une bague 26 comportant deux ergots termine l'empilement avec un de ses bords au contact du bord libre de l'électrode de surface 25 tandis que ses ergots coopèrent avec les renfoncement 27 du corps 22 pour verrouiller l'ensemble des électrodes et entretoise sur le corps 22. L'épaisseur des différents éléments disposés autour du corps 22 est identique à celle de l'épaulement annulaire de manière que la surface externe du fourreau 21 ne présente aucun décrochement. Un orifice 28 est réalisé dans le corps 22 en vis-à-vis de la face interne de chaque électrode de surface 23, 25.

En fonctionnement, le praticien dispose d'un élément porteur 1, et de plusieurs fourreaux 21, chacun sous emballage individuel stérile.

Avant utilisation, l'élément porteur 1 se trouve dans la configuration représentée à la figure 1. Le praticien, pour installer le fourreau 21, doit agir sur le poussoir 11 en s'opposant à l'action du ressort 12 pour faire coulisser la tige de commande 9 entraînant alors le coulisseau 8. Le déplacement du coulisseau portant les cames 13, par rapport aux plots de contact 14 permet le coulissement des plots de contact 14 dans les orifices 19 et 4 et leur glissement de la partie haute 13.1 vers la partie basse 13.2 des cames 13 sous l'effet des lames de ressorts 15 tendant à appliquer les plots 14 contre les cames 13. Les plots de contact 14 passent donc d'une position en saillie de la surface du tube 2 à une position escamotée. Le praticien peut alors mettre en place le fourreau 21 autour de l'enveloppe 2 de telle sorte que les orifices 28 du fourreau 21 soient en regard des orifices 4 de l'enveloppe 2.

Une fois le fourreau 21 installé, le praticien relâche le poussoir 11. Sous l'action du ressort 12, la tige de commande et le coulisseau reviennent vers leurs positions initiales. Les plots de contact 14 glissent alors de la partie basse 13.2 vers la partie haute 13.1 des cames 13 se déplaçant avec le coulisseau 8, jusqu'à ce qu'ils entrent en contact avec la face interne des électrodes de surface 23 et 25 en traversant les orifices 28 du fourreau 24. Les plots 14 parviennent au contact de la face interne des électrodes et la poursuite du mouvement du coulisseau 8, sous l'effet du ressort 12 est autorisée par le fait que les cames 13 sont élastiquement flexibles. Elles exercent un effort appliquant les plots de contact 14 sur les faces internes des électrodes de surface 23 et 25, assurant ainsi la transmission du courant électrique amené par les fils 17 aux lames de ressort 15. Les plots de contact 14 étant maintenus en saillie donc insérés dans les orifices 28 goupillent le fourreau 21 sur l'enveloppe 2.

Après utilisation, le praticien amène la sonde au-dessus d'un réceptacle à déchets biologiques. En actionnant la tige de commande 9 par l'intermédiaire du poussoir 11, il escamote les plots 14 qui, se dégageant des orifices 28, permettent au fourreau de tomber de l'élément porteur jusque dans le réceptacle sous l'effet de son propre poids.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit et on peut y apporter des variantes sans sortir du cadre de l'invention telle que revendiquée.

En particulier, bien que les parties en creux du fourreau 21 coopérant avec les plots 14 aient été représentés sous forme d'orifices 28, elles peuvent être réalisées sous forme de gorge, les plots 14 n'assurant alors qu'un maintien en position longitudinale du fourreau 21. L'immobilisation en rotation du fourreau sur le tube 2 peut alors être réalisée par tout moyen d'indexation disposé par exemple entre l'extrémité ouverte du fourreau et la poignée.

Bien que dans le mode de réalisation décrit, il faille actionner le poussoir tant pour le retrait que la mise en place du fourreau, on peut imaginer un montage en baïonnette du fourreau 21, celui-ci comportant alors une rainure interne en forme de F dont chacune des deux branches débouche sur un orifice 28 et possède une pente d'enfoncement progressif des plots lors de l'introduction axiale de l'élément porteur dans le fourreau. Les plots seraient alors au contact de cames élastiques s'écrasant lors de l'escamotage des plots sans déplacement du coulisseau. Le retrait du fourreau s'effectue quant à lui par actionnement du poussoir faisant échapper les cames par rapport aux plots.

Claims (7)

REVENDICATIONS

1. Sonde destinée à être insérée dans une cavité d'un corps humain, comportant un élément porteur (1) allongé ayant une surface externe et des plots de contact (14) espacés l'un de l'autre le long de l'élément porteur (1) et mobiles entre une position escamotée et une position en saillie de la surface externe, et un fourreau (21) placé de manière amovible autour de l'élément porteur (1) et comportant au moins deux électrodes de surface (23, 25), caractérisée en ce que la paroi du fourreau (21) comporte des parties en creux (28) pour recevoir les plots de contact (14) lorsqu'ils sont en saillie de la surface externe de l'élément porteur (1), et en ce que l'élément porteur (1) comprend un organe de commande (11, 9, 8, 13) de manoeuvre des plots (14) entre leurs deux positions.

2. Sonde selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'élément porteur (1) comporte un noyau (5) sensiblement cylindrique dans lequel les plots (14) sont implantés à coulissement radial et un coulisseau (8) monté à coulissement par rapport au noyau (5) parallèlement à son axe, équipé de surfaces de came (13) tournées vers l'extrémité inférieure des plots (14), un organe élastique (15) étant attelé entre chaque plot (14) et le noyau (5) dont l'effet est de maintenir chaque plot (14) au contact du coulisseau (8).

3. Sonde selon la revendication 2, caractérisée en ce que le coulisseau (8) possède une partie d'extrémité (11) située à l'extérieur du noyau (5) formant poussoir pour sa manoeuvre à l'encontre d'un organe élastique de rappel (12) tendant à le faire saillir hors du noyau (5).

4. Sonde selon la revendication 3, caractérisée en ce que le noyau (5) comporte à son extrémité adjacente au poussoir (11) une poignée de préhension (3) pourvue au moins d'une gorge externe (3a).

5. Sonde selon l'une quelconque des revendica tions 2 à 4, caractérisée en ce que l'organe élastique (15) associé à chaque plot (14) constitue un élément de liaison électrique du plot à un conducteur.

6. Sonde selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que les parties en creux sont formées par deux gorges annulaires internes du fourreau (21) dont le fond est formé par la face interne des électrodes de surface (23, 25).

7. Sonde selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que les parties en creux (28) sont des logements sensiblement cylindriques de réception des plots (14) dont le fond est formé par la face interne des électrodes de surface (23, 25).