FR2751866A1 - Dispositif de continence urinaire masculine - Google Patents

Abstract

Le dispositif comporte un tube (10) destiné à être introduit dans l'extrémité distale de l'urètre (4), des moyens d'obturation du tube (12) situés dans une partie d'extrémité externe (11) du tube destinée à rester à l'extérieur du pénis et actionnables manuellement, et un ballonnet (13), gonflable par un fluide incompressible, entourant ledit tube et maintenu axialement sur celui-ci à distance de ladite partie d'extrémité externe. Afin d'assurer le maintien du dispositif, le ballonnet est logé dans la fossette naviculaire (2) de l'urètre (4). Application au traitement de l'incontinence urinaire masculine.

Description

Dispositif de continence urinaire masculine
La présente invention concerne un dispositif de continence urinaire destiné à contrôler aisément l'incontinence urinaire masculine.

L'incontinence urinaire de l'adulte constitue actuellement un véritable problème de santé publique. Ce problème concerne principalement la femme mais également l'homme, pour environ 20k des cas. Chez l'homme, outre les différents moyens permettant de recueillir et absorber l'urine émise, tels que les couches absorbantes ou similaires, on utilise également les sondes implantées à demeure, les étuis péniens ou les pinces à verge.

Les sondes implantées à demeure assure une bonne continence, mais les urines drainées doivent être collectées dans un sac externe. Ces dispositifs sont couramment des causes d'infections, et le port du sac collecteur est inconfortable et constitue une gène notable lors des activités de la vie courante. L'usage de l'étui pénien est analogue à celui d'une sonde à demeure.

Les risques d'infections sont fortement réduits, mais il y a beaucoup plus de possibilités de fuites chez le sujet actif. L'utilisation de l'étui pénien est donc de fait limité aux sujets grabataires sans incontinence par regorgement. Pratiquement, dans la majorité des cas, l'incontinence urinaire masculine est traitée par le port de pinces à verge qui assure une plus grande autonomie à son utilisateur. Bien qu'étant le dispositif le plus efficace pour l'homme actif, ce dispositif est loin d'être idéal car son utilisateur doit trouver un compromis entre un serrage énergique requis pour assurer une véritable continence et une compression supportable par la verge mais qui risque de laisser subsister quelques fuites.

La présente invention a pour but de proposer un nouveau dispositif permettant de remédier aux différents inconvénients présentés par les dispositifs décrits cidessus, et vise particulièrement à assurer une continence efficace sans procurer de gène ou douleurs à l'utilisateur. Elle vise également à faciliter la miction volontaire par une manipulation très simple, tout en permettant à l'utilisateur de vivre en société sans contraintes particulières dues à son incontinence.

Avec ces objectifs en vue, l'invention a pour objet un dispositif de continence urinaire masculine caractérisé en ce qu'il comporte un tube destiné à être introduit dans l'extrémité distale de l'urètre, des moyens d'obturation du tube situés dans une partie d'extrémité externe du tube destinée à rester à l'extérieur du pénis et actionnables manuellement, et un ballonnet gonflable entourant le dit tube et maintenu axialement sur celui ci à distance de la dite partie d'extrémité externe.

Le ballonnet gonflable assure le positionnement et le maintien du dispositif sur le pénis, les moyens d'obturation assurant la continence urinaire en position de fermeture et une miction sans entrave en position d'ouverture.

Comme on le verra mieux par la description qui sera faite par la suite de deux exemples de réalisation, le dispositif selon l'invention utilise, pour assurer son maintien en position, l'existence d'une formation anatomique de l'urètre distal appelé fossette naviculaire. Cette fossette naviculaire est un élargissement fuselé de l'urètre terminal situé à une très courte distance du méat urinaire. Le blocage en position du dispositif de continence urinaire est assuré par le gonflement du ballonnet dont la paroi vient s'appliquer contre celle de la fossette naviculaire en se moulant en quelque sorte dans cette dernière. Il s'ensuit que le maintien en position est assuré sans distension notable de la paroi de l'urètre, le ballonnet une fois gonflé ne pouvant cependant pas ressortir de son logement dans la dite fossette naviculaire du fait du rétrécissement de l'urètre au niveau du méat urinaire. De plus, le contact de la paroi du ballonnet avec la paroi de la fossette naviculaire assure l'étanchéité entre le tube et la verge.

Le dispositif selon l'invention ne nécessite pas, contrairement à certains dispositifs de continence connus, de placer une sonde introduite jusque dans la vessie et, par son faible encombrement, ne procure tout au plus qu'une gène limitée à son utilisateur. De plus la manipulation des moyens d'obturation pour leur ouverture ou fermeture peut être effectuée aisément, pratiquement dans des conditions similaires à celles d'une miction effectuée par une personne normalement continente.

Selon une disposition préférentielle, la dite partie d'extrémité externe constitue un boîtier dans lequel sont placés les moyens d'obturation.

Préférentiellement encore, les moyens d'obturation comportent une pièce cylindrique montée pivotante dans le boîtier et percée d'un trou transversal pouvant être mis en alignement avec le tube dans une position d'ouverture et transversalement au tube dans une position de fermeture. Afin de faciliter la manipulation du dispositif lors de la miction, le pivotement de la pièce cylindrique est alors commandé par un système pignoncrémaillère à rappel automatique en position de fermeture.

D'autres caractéristiques et avantages apparaîtront dans la description qui va être faite de deux variantes de réalisation du dispositif conforme à l'invention.

On se reportera aux dessins annexés dans lesquels
- la figure 1 est une vue en coupe d'un dispositif conforme à l'invention selon une première variante, en position d'utilisation sur l'extrémité de la verge de l'utilisateur,
- la figure 2 est une vue similaire d'une deuxième variante de réalisation,
- la figure 3 est une vue de détail illustrant les moyens de commande du dispositif d'obturation utilisé dans cette deuxième variante, en position d'ouverture,
- la figure 4 illustre la mise en place du dispositif selon l'invention à l'aide d'un mandrin.

Le dessin de la figure 1 représente un dispositif conforme à l'invention placé sur l'extrémité 1 de la verge. Le dispositif est constitué d'un tube 10 en matériau biocompatible, par exemple en latex, se terminant du coté extérieur par une partie d'extrémité externe formant un renflement 11 de plus grand diamètre que le tube 10 lui-même. Des moyens d'obturation placés dans ce renflement et schématisés par le repère 12, permettent d'assurer l'obturation du tube. Ces moyens d'obturation peuvent par exemple être maintenus fermés au repos sous l'action d'un ressort précontraint et ouverts pour la miction en effectuant simplement une rotation d'une partie d'extrémité du tube sur par exemple un quart de tour, cette rotation pouvant être aisément réalisée avec seulement deux doigts.

Un ballonnet gonflable 13 entoure le tube 10 et se prolonge vers le renflement 11 sous forme d'un canal 14 de faible section débouchant dans une collerette annulaire 15 s'appuyant contre un épaulement 16 du renflement 11 et pourvue de moyens de gonflage 17. Le ballonnet est placé à une distance prédéterminée du renflement 11, telle qu'il soit situé juste au niveau de la fossette naviculaire 2 lorsque la collerette 15 s'appuie juste contre la paroi 3 du méat urinaire.

La paroi du ballonnet située contre le tube 10 est préférentiellement collée sur la surface extérieure de celui-ci. De plus, du coté axialement opposé au renflement externe 11, le tube comporte une lèvre annulaire 18, formée directement à partir de la matière du tube, qui s'étend juste contre le bord interne du ballonnet et participe au positionnement axial et au maintien de celui-ci sur le tube 10. De plus, cette lèvre s'étend obliquement, comme on le voit sur le dessin, pour faciliter l'introduction du dispositif dans l'urètre 4.

Le ballonnet 13 est réalisé par exemple en latex ou tout autre matériau biocompatible et extensible. Il est gonflé, après mise en place du dispositif, par un fluide incompressible, par exemple du sérum physiologique, introduit via les moyens de gonflage 17 équipés d'une valve et le canal 14. La valve permet, en cas de nécessité, de dégonfler le ballonnet et donc de retirer sans difficulté l'ensemble du dispositif.

Dans la deuxième variante de réalisation le dispositif, représenté à la figure 2 en position normale au repos, c'est à dire les moyens d'obturation étant fermés, est constitué d'une partie tubulaire 20 réalisée d'une pièce avec la partie d'extrémité externe 21 formant un boîtier comportant les moyens d'obturation 22. La paroi déformable 24 du ballonnet 23 est formée directement par étirement à partir de la matière du tube 20 pour en réduire l'épaisseur et lui donner la souplesse et l'élasticité requise. Cette paroi 24 est repliée vers l'extérieur, autour du tube 20, et son bord 25 est soudé ou collé sur la partie d'extrémité externe 21, en formant d'une part une chambre annulaire 26 et d'autre part un rétrécissement 27 entre la dite chambre 26 et la partie élastiquement déformable du ballonnet.

On notera que 1' extrémité interne 28 du tube 20, où la paroi déformable 24 du ballonnet se raccorde au tube 20, a une forme conique pour faciliter l'introduction du dispositif dans l'urètre. Pour gonfler le ballonnet après sa mise en place, une valve à clapet 29 est placée sur le boîtier 21, en communication avec la chambre annulaire 26. Le gonflage du ballonnet est effectué par du sérum physiologique injecté au moyen d'une seringue et d'une aiguille à travers la dite valve à clapet 29. La quantité de sérum physiologique injecté sera déterminée de manière que le ballonnet soit suffisamment gonflé pour maintenir le dispositif en appliquant sa paroi 24 contre la paroi de la fossette naviculaire, sans la comprimer excessivement.

L'obturateur 22 est constitué par exemple d'une pièce cylindrique 31, d'environ 6,5 mm de diamètre, percée d'un trou transversal 32 ayant un diamètre égal au diamètre interne du tube 20. Cette pièce cylindrique 31 est montée pivotante dans un alésage du boîtier 21, d'axe perpendiculaire à l'axe du tube 20. Sur au moins une extrémité de la pièce cylindrique 31 est réalisée une portion d'engrenage 33 qui coopère avec une crémaillère d'un poussoir 34 coulissant dans un logement 35 du boîtier 21. Un ressort 36 ou élément élastique similaire est placé entre le poussoir et le fond du logement 35.

Une membrane souple 37, liée au boîtier 21, est en contact avec l'autre extrémité du poussoir 34. En appuyant sur la membrane 37, on déplace la crémaillère par exemple de 3 mm, à l'encontre de l'effort exercé par le ressort 36, ce qui suffit à faire pivoter la pièce cylindrique 31 d'environ 900 (voir figure 3), de sorte que le trou 32 de la pièce cylindrique 31 se trouve aligné avec le tube 20 et autorise la miction. On notera qu'il suffit d'un doigt pour appuyer sur la membrane, l'obturateur retrouvant sa position de repos normalement fermée dés que la pression sur la membrane cesse.

Comme le montre la figure 4, la mise en place du dispositif est facilitée par l'utilisation d'un mandrin semi-rigide 40 comportant une partie cylindrique 41 s'insérant dans le tube 20 (l'obturateur étant en position d'ouverture) et possédant une extrémité arrondie dépassant du coté de l'extrémité interne du dit tube.

L'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation qui ont été décrits ci-dessus uniquement à titre d'exemple. En particulier, d'autre systèmes d'obturation pourront être utilisés, de même que d'autres modes de réalisation du ballonnet, sans sortir du cadre de la présente invention telle que définie par les revendications.

Claims (8)

REVENDICATIONS

1. Dispositif de continence urinaire masculine caractérisé en ce qu'il comporte un tube (10, 20) destiné à être introduit dans l'extrémité distale de l'urètre (4), des moyens d'obturation du tube (12, 22) situés dans une partie d'extrémité externe (11, 21) du tube destinée à rester à l'extérieur du pénis et actionnables manuellement, et un ballonnet gonflable (13, 23) entourant le dit tube et maintenu axialement sur celui ci à distance de la dite partie d'extrémité externe.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le ballonnet (13) est collé sur la surface extérieure du tube (10).

3. Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le ballonnet (13) est maintenu axialement sur le tube (10) entre une lèvre annulaire (18) formée à partir de la paroi du tube et un épaulement (16) formé par la dite partie d'extrémité externe du tube comportant les dits moyens d'obturation.

4. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de gonflage (15, 17, 29) pour gonfler le ballonnet (13, 23) avec un fluide non compressible, situés à proximité de la dite partie d'extrémité externe.

5. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le ballonnet gonflable (23) comporte une paroi (24) formée d'une pièce avec le tube (20) et repliée autour du tube et fixée sur la partie d'extrémité externe (21).

6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la dite partie d'extrémité externe constitue un boîtier (21) dans lequel sont placés les moyens d'obturation (22).

7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que les moyens d'obturation comportent une pièce cylindrique (31) montée pivotante dans le boîtier et percée d'un trou transversal (32) pouvant être mis en alignement avec le tube (20) dans une position d'ouverture et transversalement au tube dans une position de fermeture.

8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que le pivotement de la pièce cylindrique (31) est commandé par un système pignon-crémaillère (33, 34) à rappel automatique en position de fermeture.