FR2745151A1 - Dispositif pour transporter des patons - Google Patents

Abstract

Ce dispositif comprend un ensemble de balancelles (2) circulant les unes derrière les autres en circuit fermé, dont une partie (100) de la trajectoire surplombe un tapis-récepteur (3), ces balancelles étant adaptées pour recevoir chacune un pâton p; conformément à l'invention, lesdites balancelles possèdent un fond ouvrant (4a, 4b), des moyens (5) formant butée réalisant l'ouverture momentanée du fond lorsqu'une balancelle arrive au-dessus du tapis (3), afin de laisser échapper le pâton p1 et le laisser se déposer par gravité sur celui-ci, ce qui réduit les risques de déformation du pâton au moment du transfert. Matériel de boulangerie.

Description

DISPOSITIF POUR TRANSPORTER DES PATONS
La présente invention concerne un dispositif pour transporter des pâtons, et plus précisément un dispositif comprenant un ensemble de balancelles circulant les unes derrière les autres suivant un circuit fermé, une partie de leur trajectoire surplombant un convoyeur-récepteur.

Ce genre de dispositif est utilisé notamment en boulangerie industrielle, dans des installations de façonnage de pâte à pain comprenant deux postes de façonnage successifs, entre lesquels est disposé un transporteur sur lequel s'opère le repos des pâtons, ce repos étant souhaitable entre les deux opérations de façonnage.

De manière traditionnelle, les balancelles ont la forme d'augets ou goulottes, généralement de forme semi-cylindrique, portées par une paire de chaînes transporteuses latérales, parallèles l'une à l'autre.

Les chaînes suivent une trajectoire sinueuse, de longueur relativement longue, assurant un temps de repos suffisant pour les pâtons, ceci sous un encombrement relativement réduit
A la sortie de la première façonneuse, les pâtons sont déposés individuellement et automatiquement, à la suite les uns des autres dans les balancelles.

En fin de circuit, les balancelles suivent une portion de trajectoire qui surplombe un tapis récepteur mobile destiné à acheminer les pâtons à la queue-leu-leu vers la seconde façonneuse.

Dans les dispositifs connus, le transfert des pâtons des balancelles sur ce tapis est obtenu par pivotement de chaque balancelle lorsqu'elle se trouve à l'aplomb du tapis récepteur.

Des moyens appropriés, tels qu'une butée contre laquelle vient porter un organe de commande solidaire de la balancelle, assurent ce pivotement momentané des balancelles.

Une fois que le pâton a été déchargé, la balancelle retrouve sa position normale (fond sensiblement horizontal), de sorte qu'elle est prête à recevoir un nouveau pâton lorsqu'elle se présente à la sortie de la première façonneuse.

Ces dispositifs connus présentent l'inconvénient que le transfert des pâtons des balancelles sur le tapis récepteur se fait suivant une trajectoire mal contrôlée, dans un mouvement de chute à résultante complexe, combinant une translation verticale et un basculement.

En arrivant sur le tapis récepteur, le pâton a tendance à rouler plus ou moins régulièrement, et à se déformer, car il est relativement malléable.

Or, dans un but de qualité de la fabrication de la pâte à pain, il est important que chacun des pâtons ait une forme rectiligne bien définie et homogène, lorsqu'il se présente au deuxième poste de façonnage.

C'est pourquoi l'objectif de la présente invention est de proposer un dispositif du genre qui vient d'être succinctement décrit, dans lequel les balancelles assurent un transfert doux et régulier des pâtons sur le convoyeur-récepteur, en limitant considérablement les risques de déformation des pâtons au moment de leur chute.

Ce résultat est atteint, conformément à l'invention, grâce au fait que les balancelles possèdent un fond ouvrant et que des moyens sont prévus qui permettent de provoquer l'ouverture momentanée du fond de chaque balancelle, lorsque celle-ci arrive au-dessus du convoyeur-récepteur, afin d'en laisser échapper le pâton et de le laisser se déposer par gravité sur celui-ci.

Grâce à cet agencement, le pâton n'est pas soumis à un basculement au moment de son éjection hors de la balancelle, et ne tourne pas - ou ne tourne pratiquement pas - sur lui-même il se contente de décrire un mouvement de translation.

Dans un mode de réalisation préférentiel, le fond de balancelle est formé de deux volets articulés aptes à être écartés l'un de l'autre pour autoriser l'échappement du pâton.

Par ailleurs, selon un certain nombre de caractéristiques additionnelles, non limitatives:
- en position de fermeture, ces deux volets ont une section transversale sensiblement en forme de "V"
- les moyens servant à provoquer l'ouverture du fond comprennent une butée fixe contre laquelle vient porter un levier de commande dont est pourvue la balancelle;
- ce levier de commande est solidaire de l'un des volets;
- les deux volets sont reliés cinématiquement l'un à l'autre, par une biellette ou un organe de transmission de mouvement similaire;
- chaque balancelle est pourvue d'un système de rappel élastique tendant normalement à maintenir le fond fermé;
- les balancelles sont articulées sur une paire de chaînes transporteuses disposées latéralement.

L'invention concerne également une balancelle à fond ouvrant qui est destinée à équiper un dispositif conforme à l'invention, tel que mentionné plus haut.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront de la description et des dessins annexés qui en représentent, à titre d'exemples non limitatifs, des modes de réalisation préférés.

Sur les dessins
- la figure 1 est une schéma d'une installation de façonnage de pâte à pain, vue de face, qui est équipée d'un dispositif conforme à l'invention;
- les figures 2 et 4 sont des vues schématiques, respectivement de dessus et de face d'une balancelle équipant le dispositif;
- la figure 3 est une vue de face partielle du dispositif, représenté dans la zone où se fait le transfert des pâtons;
- les figures 5 et 6 sont des vues en coupe transversale d'un second mode de réalisation de balancelle, dont le fond est respectivement fermé et ouvert.

A la figure 1, on représenté très schématiquement deux postes successifs de façonnage de la pâte à pain, respectivement désignés A et B.

A la sortie du poste A (premier façonnage), la pâte se présente sous la forme de rouleaux individuels approximativement cylindriques, de longueur relativement grande, appelés pâtons et référencés p.

Ces pâtons doivent se reposer pendant un certain temps, de l'ordre de 3 à 4 minutes par exemple, avant d'être soumis à un second façonnage au poste B.

Le dispositif de transport assurant le repos des pâtons comporte une paire de chaînes sans fin parallèles 1, convenablement guidées sur des pignons de renvoi 10, de manière à présenter une trajectoire sinueuse, de longueur relativement grande.

Des moyens d'entraînement appropriés permettent de faire circuler le jeu de chaînes 1, soit en continu, soit pas-à-pas.

A titre indicatif, la longueur totale du transporteur est de l'ordre de 12 m, et la vitesse d'avance est de l'ordre de 66,6 mm par seconde.

Entre les deux jeux de chaînes s'étendent un ensemble de balancelles, régulièrement espacées, désignées 2.

A titre indicatif, le nombre de balancelles est de cent vingt.

Comme on le verra plus en détail plus loin, chaque balancelle à la forme générale d'une gouttière ayant un fond en forme de "V", formé de deux volets pivotant, aptes à être écartés l'un de l'autre.

A l'état normal, les balancelles ont leur fond fermé, et sont donc adaptées pour supporter chacune un pâton p.

Le sens de circulation des balancelles est symbolisé par le flèche i sur les figures.

Comme on le voit à la figure 1, une partie de la trajectoire des balancelles passe en dessous de la sortie de la façonneuse A, celle-ci étant adaptée pour déposer successivement un pâton p dans chacune des balancelles, comme symbolisé par la flèche f.

Les balancelles sont articulées aux chaînes transporteuses 1 autour d'un axe horizontal transversal, et conservent en permanence (sous l'effet de la gravité) la même orientation (arête du "V" tournée vers le bas) tout au long de leur trajectoire, même lorsqu'ils passent sur les pignons de renvoi 10.

En fin de cycle, une portion de la trajectoire des chaînes, référencée 100, disposée horizontalement, surplombe un convoyeur 3 alimentant la seconde façonneuse
B.

Le convoyeur 3 consiste - dans le mode de réalisation illustré - en un tapis sans fin mobile, dont le brin supérieur, également horizontal, se trouve à faible distance en dessous de la portion de trajectoire 100.

Le brin supérieur du tapis 3 se déplace dans le même sens que la portion 100, comme symbolisé par le flèche j.

De préférence, les vitesses d'avance i etj sont identiques, ou voisines.

Conformément à l'invention, les deux volets constituant le fond des balancelles 2 sont agencés pour s'écarter l'un de l'autre en un point donné de la portion de trajectoire 100, de manière à laisser s'échapper par gravité, de manière douce et bien contrôlée, chaque pâton p sur le brin supérieur du tapis récepteur 3.

Ce transfert est symbolisé par la flèche k à la figure 1, où l'une des balancelles est montrée au moment de son ouverture.

Les figures 2 et 4 montrent la structure d'une balancelle 2.

Celle-ci possède une armature 20 qui, en vue de dessus, a une forme générale rectangulaire de dimension transversale beaucoup plus grande que sa dimension longitudinale (si on considère la direction d'avance). A titre indicatif, L'armature 20 a une longueur comprise entre 500 et 800 mm, et une largeur comprise entre 70 et 150 mm.

Bien entendu, ces dimensions sont adaptées à celles des pâtons à transporter.

L'armature 20 possède deux tourillons latéraux centraux 11 qui servent à leur articulation sur la paire de chaînes latérales 1.

Le fond de la balancelle est constituée de deux plaques de tôle 4, I'une référencée 4a et l'autre 4b, qui sont articulées à l'armature autour d'axes transversaux latéraux 41a, respectivement 41b.

Ces plaques sont donc des volets formant un dièdre et constituant une cuvette réceptrice pour le pâton transporté.

De préférence, les faces supérieures de ces volets sont garnies d'un revêtement anti-adhérent, par exemple en polytétrafluoréthylène (P.T.F.E.) ou sous forme d'une bande de feutre collée.

La présence de ce revêtement a pour avantage de faciliter le glissement et l'évacuation des pâtons au moment de l'ouverture du fond de balancelle, ce qui permet un échappement franc des pâtons, malgré leur tendance naturelle à coller à leur support.

Des moyens élastiques sont prévus qui tendent normalement à maintenir les deux volets 4a, 4b rapprochés l'un de l'autre, en position de fermeture (position illustrée à la figure 4).

Ces moyens, dans l'exemple illustré, consistent en un ressort de traction 44 disposé à l'une des extrémités de la balancelle, en dessous du niveau des axes 41a et 41b, et qui est accroché aux parois d'extrémité des volets.

Du reste, il peut être prévu de préférence une paire de ressorts disposés à chaque extrémité de la balancelle.

Ces parois latérales des volets sont également reliées par une biellette 43, disposée obliquement, articulée à chacune de ses deux extrémités par des axes 430, 431 à chacun des volets.

L'axe 430 est solidaire du volet avant 4a, à un niveau situé au dessus de son axe de pivotement 41a ; I'axe 431, solidaire du volet arrière 4b, est situé - au contraire - en dessous de l'axe 41b du volet 4b.

La biellette 43 assure une liaison cinématique entre les deux volets,
I'agencement étant tel que, lorsque l'un des volets pivote dans le sens de son ouverture, il entraîne l'autre volet, également dans le sens de l'ouverture.

L'une des parois d'extrémité du volet 4a possède un appendice 42 formant levier, qui fait saillie vers le haut ; il possède une face avant (par rapport au sens d'avance i) de forme arrondie.

Au dessus du trajet des balancelles, se trouve un doigt horizontal fixe 5 formant butée, qui est positionné de telle manière qu'il intercepte l'appendice 42 au cours de son déplacement.

Comme on le comprend aisément à la simple observation de la figure 3, lorsque le levier 42 d'une balancelle 2 transportant un pâton Pi rencontre la butée 5, les volets 4a, 4b s'écartent l'un de l'autre, comme symbolisé par les flèches g, et le pâton appelé p '1 - se dépose sans heurt et sans déformation sur le tapis-récepteur sous-jacent 3.

Cette ouverture des volets se fait à l'encontre de la force du ressort de traction 44.

Dès que la butée a été franchie, ce ressort provoque la fermeture automatique du fond de la balancelle, qui est alors prêt pour recevoir un nouveau pâton.

La figure 3 représente également la balancelle voisine 2' (côté arrière) garnie du pâton suivant P2, qui sera déposé ultérieurement sur le tapis 3.

Dans la variante illustrée à la figure 5, la balancelle - référencée 6 - porte une paire de volets 60a, 60b qui forment également un dièdre constitutif du fond 60 de balancelle.

Les volets 60a, 60b sont articulés autour d'axes transversaux horizontaux 600a, 600b respectivement.

Sur l'une des parois d'extrémité 62 de la balancelle, est articulé un disque 7, d'axe de pivotement excentré 70.

Le volet avant 60a est pourvu d'un appendice courbe 61 formant levier de commande, dirigé vers le haut, destiné à rencontrer la butée fixe 5.

Cet appendice 61 présente une face inférieure convexe, formant came, apte à rouler sur le disque 7 en le repoussant lorsque l'appendice rencontre la butée 5 (comparer les figures 5 et 6).

Le volet 60a pivote donc dans le sens de son ouverture (flèche g). Le disque 7 est repoussé pour pivoter en sens inverse (flèche h) autour de son axe 70, repoussant lui même l'autre volet 60b, également dans le sens de l'ouverture.

On obtient ainsi l'ouverture simultanée et momentanée des deux volets 60a et 60b.

Des moyens de rappel élastiques appropriés, tels que des ressorts - par exemple des ressorts de torsion (non représentés) s'engageant autour des axes 600a et 600b, sont prévus pour refermer automatiquement le fond 60 une fois franchie la butée 5.

On ne sortirait pas, bien entendu, du cadre de l'invention en prévoyant un fond ouvrant comportant un seul volet mobile, soit articulé soit coulissant, dont le déplacement dans le sens de l'ouverture dégage un espace suffisant pour autoriser l'échappement du pâton.

Comme déjà mentionné au début de la description, le dispositif de l'invention s'applique particulièrement au transport de pâtons destinés à les faire se reposer entre deux opérations de façonnage.

Il va de soi que l'invention peut trouver diverses autres applications. A cet égard, on mentionnera, par exemple, le transport de pâtons en vue de leur surgélation, le dispositif étant dans ce cas installé dans une chambre de refroidissement rapide.

Claims (9)

1. REVENDICATIONS

   1. Dispositif pour transporter des pâtons (p), qui comprend un ensemble de balancelles (2 ; 6) circulant les unes derrières les autres en circuit fermé, une partie (100) de leur trajectoire surplombant un convoyeur-récepteur (3), ces balancelles (2 ; 6) étant adaptées pour recevoir chacune un pâton (p) et pour le déposer sur le convoyeurrécepteur (3), caractérisé par le fait que lesdites balancelles (2 ; 6) possèdent un fond ouvrant (4 ; 60), des moyens (5 - 42 ; 61) étant prévus qui permettent de provoquer l'ouverture momentanée de ce fond lorsqu'une balancelle (2 ; 6) arrive au dessus du convoyeur-récepteur (3), afin de laisser échapper le pâton (p) et le laisser se déposer par gravité sur celui-ci.
2. 2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le fond de balancelle (4 ; 60) est formé de deux volets articulés (4a, 4b ; 60a, 60b) aptes à être écartés l'un de l'autre pour autoriser l'échappement du pâton (p).
3. 3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé par le fait qu'en position de fermeture, les deux volets (4a, 4b 60a, 60b) ont une section transversale sensiblement en forme de "V".
4. 4. Dispositif selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisé par le fait que les moyens (5 - 42 ; 61) pour provoquer l'ouverture du fond (4 ; 60) comprennent une butée fixe (5) contre laquelle vient porter un levier de commande (42 ; 61) dont est pourvue la balancelle.
5. 5 . Dispositif selon l'une des revendications 2 ou 3 d'une part, et 4 d'autre part, prises en combinaison, caractérisé par le fait que ledit levier de commande (42 61) est solidaire de l'un (4b ; 60b) des volets.
6. 6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé par le fait que les deux volets (4a, 4b ; 60a, 60b) sont reliés cinématiquement l'un à l'autre, par une biellette (43) ou un organe de transmission de mouvement similaire (7).
7. 7. Dispositif selon l'une des revendications 2 à 6, caractérisé par le fait que chaque balancelle (2) est pourvue d'un système de rappel élastique (44) tendant normalement à maintenir le fond (4) fermé.
8. 8. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé par le fait que les balancelles (2 ; 6) sont articulées sur une paire de chaînes transporteuses (1) disposées latéralement.
9. 9. Balancelle à fond ouvrant destinée à équiper un dispositif conforme à l'une des revendications précédentes.