FR2726357A1 - Balle de chasse a fleche telescopee, comportant un sous-projectile associe a un lanceur - Google Patents

Abstract

L'invention concerne les munitions de type flèche. La munition de l'invention est du type comprenant un sous-projectile (2) comportant une empenne (6), associé à un lanceur (10) au calibre de l'arme, l'ensemble se trouvant au moins partiellement inclus dans une cartouche (C) comprenant en outre une douille amorcée et une charge propulsive, et elle se distingue en ce que le lanceur (10) est non détachable et est monté coulissant longitudinalement sur le sous-projectile (2). Application aux armes de petit, moyen ou gros calibre, de chasse et d'entraînement, à tube lisse ou rayé.

Description

La présente invention concerne les munitions pour armes de petit, moyen ou gros calibre, et plus particulièrement une nouvelle balle à flèche télescopée, du type comportant un sous-projectile associé à un lanceur, actionné par un système propulsif.

Les munitions de type flèche sont connues dans les domaines sportif et militaire, et par exemple, le brevet FR-A2.335.818 décrit une munition de chasse comportant un projectile sous-calibré stabilisé par empennage, associé à un sabot lanceur. Ce dernier est réalisé en un matériau susceptible de se fragmenter à la sortie du tube de l'arme, et la dispersion des fragments représente alors un risque pour la sécurité de l'utilisateur. De plus, le principe du lancement "poussé" utilisé dans ce brevet conduit à un sous-projectile très court, dont le rapport L/D (longueur du sous-projectile / diamètre du corps du sous-projectile) ne peut dépasser 2,5, conduisant ainsi à un bilan énergétique à l'impact limité.

Le brevet FR-A-2.627.854 concerne une munition de chasse comportant un projectile constitué par un élément interne dont l'avant et les parois latérales sont recouverts par un élément externe en forme de manchon. L'élément interne métallique comporte une tête à forme neutralisante, solidaire d'une tige arrière sur laquelle peut coulisser une masse marteau pour augmenter l'effet neutralisant du projectile lors de l'impact.

Cependant, l'élément externe reste fixé à l'élément interne sur toute la trajectoire du projectile; il ne peut pas être assimilé à un lanceur tel que celui utilisé dans les balles flèches et ne peut procurer les mêmes avantages. Le principe de lancement de ce projectile est également du type "poussé", et le rapport L/D ne peut dépasser 3 environ, conduisant également à une faible énergie à l'impact sur la cible.

De plus, ce type de projectile a pour inconvénient de présenter une forte traînée aérodynamique et une sensibilité au vent transversal. Ces projectiles ont aussi une certaine propension aux ricochets sur les obstacles tels que les troncs d'arbres.

Le brevet FR-A-2.555.728 décrit une munition du type flèche, c'est-à-dire comportant un sous-projectile stabilisé par empennage, associé à un lanceur détachable du type "tracté-poussé" qui a pour effet d'assurer le guidage et l'étanchéité pendant le trajet dans le tube de l'arme. Le sous-projectile présente une forme effilée, et est réalisé en un matériau de forte densité, lui conférant une énergie surfacique importante lors de l'impact. Cette caractéristique présente cependant l'inconvénient de ne causer souvent que de légères blessures au gibier, le sous-projectile pouvant en effet traverser les chairs molles du gibier sans rencontrer de partie dure. En outre, le projectile peut être entraîné à une distance importante si la cible est manquée, en raison de sa bonne stabilité de trajectoire, et il peut alors constituer un danger pour les personnes se trouvant à proximité.

Le brevet FR-A-2.602.042 décrit une munition comportant également un projectile de type flèche, dont le lancement est du type "poussé". Le sous-projectile associé à un lanceur est stabilisé par un empennage à ailettes monté coulissant sur le corps du sous-projectile, procurant ainsi une augmentation de l'allongement, et le rapport L/D est de l'ordre de 3,5. Cependant, le bilan énergétique de ce type de munition reste encore insuffisant, et la précision du tir à des distances usuelles n'est pas toujours satisfaisante, comme d'ailleurs pour toutes munitions utilisant un lancement de type "poussé".

Tous les projectiles décrits dans les brevets précités comportent un système de lancement monobloc ou en plusieurs éléments, réalisé essentiellement en matière plastique, qui présente l'inconvénient de posséder, pour certains projectiles tels que ceux du brevet FR-A-2.627.854, une faible masse volumique procurant une faible puissance d'arrêt du gibier.

Pour d'autres projectiles, le système de lancement en plusieurs éléments détachables à la bouche de l'arme, comme dans le brevet FR-A-2.335.818, entraîne une importante perte d'énergie.

La présente invention a pour objet une munition du type flèche, comprenant un sous-projectile (flèche) associé à un lanceur au calibre de l'arme. L'ensemble constitué par le sous-projectile (ou flèche) et le lanceur se trouve au moins partiellement inclus dans une cartouche comprenant en outre une douille amorcée et une charge propulsive. Cette munition possède des caractéristiques lui permettant d'éviter les inconvénients des projectiles connus précités, et elle peut être utilisée notamment dans les armes de chasse de petit, moyen ou gros calibre, rayées ou non, ainsi que dans les armes d'entraînement militaire.

La munition pour armes de petit, moyen ou gros calibre, conforme à la présente invention est du type comprenant un sous-projectile comportant une empenne, associé à un lanceur au calibre de l'arme, l'ensemble se trouvant au moins partiellement inclus dans une cartouche comprenant en outre une douille amorcée et une charge propulsive, et se distingue en ce que le lanceur est non détachable et est monté coulissant longitudinalement sur le sous-projectile.

Suivant une forme préférentielle de réalisation, la munition de l'invention comporte une empenne et/ou une plaque de poussée, cette dernière pouvant être intégrée à l'empenne.

Dans une forme simplifiée de réalisation, la plaque de poussée peut servir d'empenne.

La plaque de poussée est solidaire du corps du sous-projectile, et est située de préférence légèrement en avant de l'extrémité arrière du sous-projectile. Elle est destinée à assurer la tenue mécanique du lanceur pendant la phase de propulsion de la balle ainsi que l'étanchéité aux gaz propulsifs entre la balle complète et le tube de l'arme. Cette étanchéité peut être améliorée par un joint placé sur la face externe de la plaque de poussée. Suivant une forme de réalisation, ce joint est constitué par une lèvre souple à la périphérie de la plaque de poussée, en arrière de celle-ci.

L'étanchéité peut être encore renforcée, par exemple, par un joint annulaire ou torique placé sur la face externe de la plaque de poussée.

La plaque de poussée permet aussi de faciliter le guidage de la balle complète pendant la phase de lancement.

De plus, la forme légèrement conique de l'empenne, ou de la lèvre souple d'étanchéité, facilite les opérations d'encartouchage.

Dans sa forme de réalisation la plus simple, l'empenne comprend uniquement la plaque de poussée complétée par un joint d'étanchéité. La plaque de poussée peut être réalisée en matière plastique, et peut avantageusement intégrer l'empenne, les deux éléments, plaque de poussée et empenne, ne formant alors qu'une seule pièce.

Conformément à la présente invention, la munition comprend un lanceur constitué par une pièce de révolution comportant deux alésages concentriques, et de préférence le diamètre de l'alésage avant est supérieur à celui de l'alésage arrière.

Plus particulièrement, le lanceur est constitué par un manchon pouvant coulisser longitudinalement sur le corps du sous-projectile, entre une position reculée et une position avancée, et dans cette dernière position, la longueur totale de la balle complète se trouve sensiblement avancée. I1 en résulte notamment une amélioration de la stabilité de la balle complète (sous-projectile et lanceur) sur sa trajectoire, et par conséquent une meilleure précision du tir. Ainsi, la longueur de la balle complète, en position déployée, peut être supérieure de 50 à 60% environ par rapport à la longueur de la balle complète en position repliée.

Suivant une forme préférentielle de réalisation de l'invention, le lanceur peut coulisser sur une distance comprise entre 1/4 et 3/4 de la longueur du sous-projectile.

D'autre part, conformément à l'invention, la masse du lanceur est plus importante que celle du sous-projectile, le rapport en masse du lanceur au sous-projectile étant compris entre 2:1 et 8:1, et de préférence entre 2,5:1 et 6:1. En raison de cette configuration particulière, le lanceur de la munition de l'invention constitue un lanceur énergétique procurant à la balle complète formée par le lanceur et le sous-projectile (ou flèche), une efficacité améliorée comme indiqué ci-après.

L'efficacité de la balle sur la cible peut encore être améliorée en prévoyant un lanceur fragmentable sous le choc de l'impact, par exemple en utilisant un matériau de résistance appropriée ou en formant des amorces de rupture dans l'épaisseur du manchon du lanceur.

Le lanceur énergétique peut être réalisé en un matériau de masse volumique relativement importante, par exemple le plomb ou un alliage métallique, ou encore un alliage mixte organique métallique. Le sous-projectile est constitué d'un matériau à dureté élevée, par exemple le laiton.

Suivant une variante de réalisation conforme à l'invention, il est possible de recouvrir totalement ou partiellement le lanceur par un matériau de composition ou de caractéristiques mécaniques appropriées, ou de réaliser le lanceur en deux parties en matériaux différents. Ainsi, le lanceur peut comporter une enveloppe extérieure en matériau de plus grande dureté, par exemple en laiton ou en alliage plastique dur.

Cette forme de réalisation permet de ne pas emplomber le tube de l'arme pendant la phase de lancement et de gérer plus précisément l'effet terminal sur cible que l'on veut obtenir.

La réalisation du lanceur en deux parties, par exemple une partie arrière et interne en forme de bague coulissant sur le sous-projectile, réalisée en un matériau à dureté élevée, tel que le laiton, et une partie avant et externe réalisée en plomb ou alliage de plomb, est tout particulièrement adaptée au cas du tir de balles à très grande accélération pendant la phase de lancement, en assurant une excellente tenue mécanique de la partie avant du lanceur.

La partie avant du lanceur présente une forme adaptée en fonction de l'effet recherché. Elle peut être masquée par une coiffe balistique qui permet de réduire la traînée aérodynamique de la balle en vol, et de contrôler l'éclatement partiel du lanceur lors de l'impact sur la cible.

Suivant une autre variante de réalisation conforme à la présente invention, l'empenne est montée coulissante longitudinalement sur la partie arrière du corps du sous-projectile.

Avant mise à feu, et pendant la phase de lancement, l'empenne est en position avancée, contre l'extrémité arrière du lanceur. Dès la sortie du tube de l'arme, elle se trouve ramenée en position reculée, contre une butée prévue à l'extrémité arrière du sous-projectile, par frottement de glissement, grâce à la différence de traînée aérodynamique.

L'empenne, ainsi que la plaque de poussée, peuvent être en alliage plastique présentant une résistance mécanique suffisante et une faible masse volumique.

Suivant encore une autre variante conforme à la présente invention, le lanceur coulissant est réalisé en deux parties tubulaires concentriques, la partie interne demeurant solidaire du sous-projectile, de la phase de lancement jusqu'à l'impact sur la cible, tandis que la partie extérieure peut se séparer. A cet effet, la partie extérieure du lanceur est avantageusement réalisée en au moins deux parties détachables, symétriques par rapport à l'axe longitudinal du lanceur, se détachant à la sortie de la bouche du tube de l'arme.

I1 peut être avantageux, tout particulièrement dans le cas du lanceur en deux parties tubulaires concentriques, de prévoir des tuyères annulaires traversant l'épaisseur de la partie interne du lanceur, dans sa partie avancée débordant au-delà de la tête de la flèche lorsque la balle complète et est en position déployée. Ces tuyères ont notamment pour effet de canaliser l'air de l'intérieur de la tuyère principale formée dans l'axe du lanceur vers l'extérieur, et de faciliter la séparation des éléments constituant le lanceur externe séparable.

Cette forme de réalisation comportant un lanceur en deux parties est tout particulièrement utile dans le cas de l'utilisation de la munition suivant la présente invention dans des armes de calibre important, afin de conserver à la balle un diamètre extérieur relativement faible, inférieur au calibre de l'arme.

La munition conforme à la présente invention présente l'avantage de pouvoir être utilisée dans des armes de tous calibres, à tube lisse choké ou non, ou à tube rayé, tant dans le domaine des armes de chasse que dans celui des armes d'entraînement militaire.

En outre, la munition conforme à la présente invention, appliquée à la chasse, présente de nombreux avantages par rapport aux munitions connues, et plus particulièrement
- le lanceur n'étant pas détachable, il ne se produit aucune éjection d'élément susceptible de provenir du lanceur ou du système d'étanchéité ;;
- elle permet d'utiliser l'énergie totale du projectile et elle augmente ainsi la puissance d'arrêt du gibier
- elle procure, à pression de tir égale, une vitesse initiale optimale grâce à une occupation minimale du volume imparti à la poudre par le système de stabilisation du projectile
- elle permet d'obtenir une très grande stabilité du projectile sur trajectoire par augmentation de la marge de stabilité grâce au montage télescopique flèche / lanceur énergétique
- elle procure une excellente précision de tir, plus particulièrement à grande distance
D'autre part, la munition suivant l'invention possède une efficacité améliorée et un excellent pouvoir neutralisant car le lanceur peut se fragmenter de manière contrôlée dans les parties molles du gibier tandis que le sous-projectile (flèche) en matériau dur générant une énergie surfacique très élevée peut percuter les parties dures du squelette du gibier, sans abîmer la venaison grâce à une excellente stabilité de la flèche lors de l'atteinte.

Enfin, on observe une faible propension aux ricochets de la munition de l'invention, qui, de plus peut être fabriquée en réduisant considérablement la masse de plomb par rapport aux munitions classiques.

I1 est possible d'utiliser la même balle pour une même famille d'armes de chasse, par exemple des fusils de calibres 12, 16 et 20, ou de tirer dans la même arme, et plus particulièrement dans des fusils et carabines à âme lisse ou faiblement rayée, aussi bien une munition conforme à la présente invention qu'une munition classique de type à petit plomb.

Les caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante, en référence aux dessins annexés relatifs à des formes préférentielles et non limitatives de réalisation. Ces dessins représentent
Figure 1 : une coupe schématique d'une cartouche complète comprenant une balle complète conforme à l'invention, constituée par une flèche et un lanceur énergétique, ainsi qu'une douille amorcée et une charge propulsive.

Figure 2 : une coupe longitudinale de la balle complète de la Figure 1, en position déployée.

Figure 3 : une coupe schématique d'une variante de la partie avant du lanceur de la Figure 1.

Figure 4 : une coupe schématique d'une autre variante de la partie avant du lanceur.

Figure 5 : une coupe schématique d'un sous-projectile comportant une empenne à ailettes.

Figure 6 : une vue de face de l'empenne de la Figure 5.

Figure 7 : une coupe longitudinale schématique d'une variante de réalisation à empenne coulissante.

Figure 8 : une coupe schématique d'une variante de réalisation de munition suivant l'invention, adaptée à une arme à tube rayé.

Figure 9 : une coupe schématique d'une balle complète de l'invention comportant un lanceur à deux parties concentriques adaptée à une arme de calibre important.

Figures 10-11 : une variante de la balle de la Figure 9.

Les exemples de réalisation de munitions conforme à l'invention apparaissant sur ces figures se rapportent à des munitions de chasse ou de petit calibre, mais il est clair que ces réalisations peuvent être adaptées aux munitions d'entraînement sans sortir du cadre de la présente invention.

Comme le montre la Figure 1, la cartouche (C) comprend la balle complète (1) ainsi que la douille amorcée (D) contenant la charge propulsive (P), constituée dans le cas présent par une poudre de type classique.

La balle complète (1) comprend deux éléments : la flèche (2) et le lanceur énergétique (10) qui peut coulisser sur le corps de la flèche (2). Lorsque la balle se trouve partiellement insérée dans la cartouche, avant utilisation, le lanceur (10) est en position reculée, comme le montre la Figure 1.

Après mise à feu et dès la sortie du tube de l'arme, la balle se trouve en vol, dans la position déployée représentée sur la Figure 2.

Comme le montre la Figure 2, la flèche (2) comprend
a) le corps de flèche (3) en matériau dur, comportant à l'avant une tête conique (4) et à l'arrière des gorges circulaires (5);
b) l'empenne (6), réalisée de préférence en matière plastique, comprenant elle même la plaque de poussée (7) intégrant le joint d'étanchéité formé par la lèvre (8), et le corps d'empenne (9).

Le lanceur énergétique (10) est une pièce de révolution en alliage de plomb comportant deux alésages concentriques de diamètres différents, le diamètre de l'alésage avant (11) étant supérieur à celui de l'alésage arrière (12).

La forme de la tête conique (4) du corps (3) de la flèche (2) est conçue pour permettre un bon accrochage de la flèche (2) sur la cible, et pénétrer dans la matière avec un pouvoir neutralisant très important. Le diamètre extérieur de la tête conique (4) est supérieur à celui de la partie centrale (13) du corps de flèche (3).

Cette partie centrale (13) est de forme cylindrique. la partie arrière du corps de flèche (3) comporte des gorges circulaires (5) coopérant avec des adents (14) formés dans le corps d'empenne (9).

La plaque de poussée (7), intégrant le joint d'étanchéité (8) à lèvre en matière déformable et le corps d'empenne (9), assure la tenue mécanique du lanceur énergétique (10) au niveau de la face (15) de la plaque de poussée (7) et de la face (16) du lanceur énergétique (10) pendant la phase de propulsion de la balle complète (1), l'étanchéité aux gaz propulsifs entre la balle complète (1) et le tube de l'arme grâce au joint d'étanchéité à lèvre déformable (8), ainsi que le guidage de la balle complète (1) pendant la phase de lancement.

Au repos, le diamètre extérieur (a) du joint d'étanchéité (8) est supérieur de quelques dixièmes de millimètres au diamètre du tube de l'arme. L'étanchéité est encore renforcée pendant la phase de lancement par la pression (p) exercée par les gaz propulsifs sur la face interne (17) du joint d'étanchéité (8).

Le corps d'empenne (9) présente à sa partie arrière une forme conique (18) facilitant la pénétration de la balle complète (1) dans la poudre propulsive (P) lors de l'encartouchage. Des adents (14), formés dans le corps d'empenne (9), coopèrent avec les gorges (5) pratiquées dans le corps de flèche (3) pour assurer la solidarisation de l'ensemble constitué par le corps de flèche (3) et l'empenne (6).

L'empenne (6) assure un rôle important sur trajectoire, en assurant la stabilité de la balle complète (1) jusqu'à la cible. Les composantes aérodynamiques s'exerçant sur cette empenne sont très importantes pendant le vol de la balle complète (1). La tenue mécanique de l'empenne (6) pendant cette phase de vol est assurée par la combinaison des gorges (5) du corps de flèche (3) avec les adents (14) du corps d'empenne (9).

La partie extérieure du lanceur énergétique (10) comporte une partie cylindrique (19) dont le diamètre (b) est très légèrement inférieur à celui de l'arme, et une partie ogivée (20) dont la forme est liée aux caractéristiques de vol ainsi qu'aux effets recherchés lors de la pénétration de la balle complète (1) dans la cible. La partie cylindrique (19) comporte dans sa partie arrière une gorge (21) permettant le sertissage du collet de la douille après encartouchage.

La partie intérieure du lanceur énergétique (10) se compose de deux alésages cylindriques et concentriques. Le diamètre de l'alésage arrière (12) est inférieur au diamètre de l'alésage avant (11). La liaison entre les deux alésages comporte un épaulement (22) permettant d'assurer le verrouillage avant en translation du lanceur énergétique (10) avec la tête conique (4) du corps de flèche (3). L'alésage avant (11), de diamètre supérieur à celui de l'alésage arrière (12), comporte sur sa partie avant un chanfrein intérieur (23) dont les dimensions sont liées aux caractéristiques de l'effet terminal recherché pour la balle complète (1). Des jeux annulaires de quelques dixièmes de millimètres sont prévus entre l'alésage arrière (12) du lanceur énergétique (10) et la partie centrale (13) du corps de flèche (3), ainsi qu'entre l'alésage avant (11) et la tête (4) du corps de flèche (3).

Ces jeux annulaires permettent un coulissement aisé du lanceur énergétique (10) sur la distance (1).

En position de repos, avant mise à feu, la distance 1 est égale à 0, la face arrière (16) du lanceur énergétique (10) étant en contact avec la face (15) de la plaque de poussée (7).

Le fonctionnement de la balle représentée sur la Figure 2 est le suivant.

Au départ du coup, et lors de la montée en pression, le dessertissage de la douille se réalise par l'intermédiaire de la gorge (21) du lanceur énergétique (10). Pendant la phase de propulsion de la balle complète, le lanceur énergétique (10), tout en assurant le guidage de la balle dans le tube de l'arme, est en contact avec la plaque de poussée (7) de l'em- penne (6) par l'intermédiaire de la face (15) de la plaque de poussée (7) et de la face (16) du lanceur (10). L'étanchéité totale aux gaz propulsifs est assurée par le joint d'étanchéité (8) à lèvre, intégré à la plaque de poussée (7). La balle complète (1) se trouve ainsi dans sa position repliée.

Dès la sortie du tube de l'arme, le lanceur énergétique (10), libre en translation, coulisse vers l'avant sur le corps de flèche (13) de la flèche (2), pour venir buter sur la tête conique (4) de la flèche (2). Ce déplacement est représenté par la longueur 1 sur la Figure 2. Ce mouvement de coulissement est obtenu grâce à la différence de traînée aérodynamique sur la flèche (2) et sur le lanceur énergétique (10), la traînée aérodynamique du lanceur (10) étant plus faible que celle de la flèche (2).

Ainsi la balle complète (1) se trouve alors en position déployée et la flèche (2) se trouve guidée par le lanceur énergétique (10) sur toute la trajectoire, jusqu'à la cible.

La position déployée de la balle complète sur trajectoire permet d'obtenir une stabilité exceptionnelle de la balle par augmentation de la marge de stabilité définie par la distance séparant le centre des forces aérodynamiques et le centre de gravité de la balle complète déployée.

Le mécanisme d'agression sur la cible se déroule en deux phases, comme indiqué ci-après.

Dans une 1ère phase, le lanceur énergétique (10) percute en premier la cible par sa face avant avec l'énergie totale de la balle complète (1).

A ce moment précis trois phénomènes apparaissent chronologiquement
a - un premier effet neutralisant apparaît grâce à l'énergie cinétique surfacique élevée (1/2 m.V2 : section frontale annulaire du lanceur énergétique (10)) permettant ainsi de générer une onde de choc importante avec dilacération.

b - un deuxième effet neutralisant est obtenu par la fragmentation progressive du lanceur énergétique (10).

c - la libération de la flèche (2).

Pendant la phase d'agression de la cible par le lanceur énergétique (10), celui-ci a tendance à coulisser vers l'arrière du corps de flèche (13) de la flèche (2), libérant ainsi la flèche (2) avec toute la puissance de la balle complète (1).

Dans une 2ème phase, la flèche (2) dont la libération n'a pratiquement absorbé aucune énergie, percute ainsi la cible avec son énergie totale. La cible étant devenue moins dure du fait du travail produit par le lanceur énergétique (10) au cours de la 1ère phase, la flèche (2) peut entrer aisément dans la cible avec son énergie totale. La puissance de la flèche permet de briser les parties dures de la cible grâce essentiellement à l'énergie cinétique surfacique très élevée de la flèche (2) (1/2 m.V2 / section frontale maximale du corps de flèche) et au pouvoir neutralisant de la tête conique (4) de la flèche (2). La flèche (2) étant très stable pendant l'atteinte, l'énergie cinétique surfacique délivrée par ladite flèche dans la cible reste homogène et très élevée.L'excellente stabilité de la flèche (2) pendant l'atteinte permet de ne pas abîmer la venaison du gibier, dans le cas de la balle de chasse. Elle limite aussi la propension aux ricochets, par exemple sur les troncs d'arbres.

Ce mécanisme d'agression en deux phases permet d'obtenir des énergies cinétiques surfaciques très élevées du lanceur énergétique (10) et de la flèche (2), générant ainsi des ondes de choc tout en assurant une fragmentation du lanceur énergétique (10), indispensable lorsque la balle complète touche une partie molle de la cible.

La Figure 3 représente une forme de réalisation d'un lanceur énergétique (24) conforme à l'invention, comprenant une partie avant (25) en plomb ou en alliage, et une partie arrière (26) en forme de bague épaulée comportant des adents (27) coopérant avec les gorges (28) prévues dans la partie avant (25).

Cette forme de réalisation se révèle particulièrement utile dans le cas de tir de balles à très grande accélération pendant la phase de lancement, permettant d'assurer une excellente tenue mécanique.

Une autre variante de lanceur énergétique est représentée sur la Figure 4 où le lanceur (29) est lui aussi constitué de deux parties : une partie avant (30) en alliage, et une partie arrière (31) protégeant la partie extérieure (32) et l'arrière (33) de la partie avant (30). Cette partie arrière (30) présente une gorge (34) permettant le sertissage du collet de la douille.

Ce mode de réalisation permet de ne pas emplomber le tube de l'arme pendant la phase de lancement, et de faciliter le contrôle de l'effet terminal recherché sur la cible.

Suivant une variante (non représentée), la partie arrière peut recouvrir la plus grande partie de l'ogive de la partie avant.

La Figure 5 représente une empenne (35) constituée de quatre ailettes (36), d'une plaque de poussée (37), portant un joint torique (38) s'encastrant dans une gorge circulaire (39), et d'un corps d'empenne (40) en matière plastique.

L'empenne (35) est solidaire du corps de flèche (41) au moyen de gorges circulaires (42) coopérant avec des adents (43). Les quatre ailettes (36) apparaissent plus clairement sur la
Figure 6.

Ce mode de réalisation est particulièrement utile pour augmenter la portance de la balle complète sur sa trajectoire, ainsi que pour allonger la longueur de guidage de la balle pendant la phase de propulsion.

Suivant une variante simple, l'empenne (35) peut être limitée à la plaque de poussée (37) complétée sur sa périphérie par le joint torique (38). Cette variante permet de réduire le volume occupé par l'empenne dans la poudre propulsive, quand la balle complète est en place dans la douille de la cartouche.

La Figure 7 représente une balle complète conforme à l'invention, en position repliée. Cette balle complète est constituée par un lanceur énergétique (44) muni d'une coiffe balistique (45), une flèche (46), ainsi qu'une empenne (47) libre en translation sur la flèche (46).

La coiffe balistique (45) permet de réduire la traînée aérodynamique de la balle en vol et de mieux contrôler l'éclatement du lanceur énergétique (44) lors de l'impact sur la cible. La flèche (46) comporte une tête conique à ses deux extrémités avant et arrière.

Le lanceur (44), avec sa coiffe (45), et l'empenne (47) sont représentés en traits pleins dans la position repliée, et en traits pointillés dans la position déployée. En position repliée, l'empenne (47) est séparée de la tête conique arrière par la distance (n) tandis que le lanceur (44) peut coulisser sur le corps de la flèche (46) sur une distance (m). En début de trajectoire, et par différence de traînée aérodynamique, la balle complète se déploie sur une longueur égale à m + n, l'empenne (47) venant prendre appui sur la tête conique arrière, et le lanceur énergétique (44) venant en butée contre la tête conique avant de la flèche (46).

Plusieurs variantes de la munition conforme à l'invention, plus spécialement adaptées à des applications particulières, sont décrites dans les exemples suivants.

Exemple 1
La balle complète représentée sur la Figure 8 s'applique au tir de balles dans des tubes fortement rayés, tandis que la balle complète représentée sur les figures précédentes s'applique essentiellement au tir dans des armes à tube lisse ou faiblement rayé.

La balle complète (48) représentée sur la Figure 8 est stabilisée par l'empenne (49).

Le lanceur énergétique (50) est constitué de sa partie avant (51) en alliage et de sa partie arrière (52) en alliage métallique dur tel que le laiton. La partie arrière (52) comporte un épaulement (53) et une gorge (54) dans lesquels une bague (55) en matière plastique coopère avec un jeu annulaire j compris entre 0,1 mm et quelques dixièmes de millimètre. La bague (55) est libre en rotation mais verrouillée en translation, et elle comporte une gorge de sertissage (56) épousée dans sa partie arrière par le collet (57) de la douille (58). Elle possède un diamètre extérieure f situé à l'avant de la gorge (56) supérieur de 0,1 mm à 0,3 mm environ au diamètre g de fond de rayures du tube (T) de l'arme.Les diamètres extérieurs k de l'empenne (49) et ss du lanceur énergétique (50) sont légèrement inférieurs au diamètre intérieur r du tube de l'arme, la différence étant inférieure à 0,1 mm.

Le principe de fonctionnement de ce dispositif est le suivant.

Dès la montée en pression, le dessertissage se réalise.

La bague (55) prend ainsi le rayage du tube de l'arme et tourne alors à la vitesse de rotation permise par ce rayage.

Elle assure en même temps une bonne étanchéité de la balle complète (48) aux gaz propulsifs. Dans son mouvement, elle entraîne la balle complète (48) en légère rotation, uniquement par frottement. A la sortie du tube, la bague (55) se rompt sous l'effet de la force centrifuge, et, simultanément, la balle complète (48) amorce son mouvement de déploiement.

Ce dispositif permet donc de s'affranchir de la vitesse de rotation imposée par le tube fortement rayé, tout en apportant les avantages décrits ci-dessus.

Exemple 2
Dans cet exemple, le lanceur énergétique comporte une tuyère centrale avant communiquant avec des tuyères annulaires canalisant l'écoulement de l'air, suivant une forme de réalisation décrite dans la demande de brevet français 94.10922.

La balle complète représentée sur la Figure 9 est adaptée pour être tirée dans une arme de calibre relativement important, et comporte un lanceur énergétique en deux éléments : un élément interne et un élément externe.

Le lanceur énergétique interne (59) est semblable à celui de l'exemple précédent, et peut coulisser le long du corps (60) de la flèche (61). Il comporte une tuyère centrale (62) ouverte vers l'avant, communiquant avec quatre tuyères annulaires (63) traversant la paroi du lanceur énergétique interne. La partie extérieure cylindrique comporte une série de gorges circulaires (64) coopérant avec les adents (65) du lanceur externe (66).

Ce lanceur externe (66) est constitué de deux éléments à plans jointifs coopérant avec les rainures circulaires (64) du lanceur énergétique interne (59). Le lanceur externe (66), réalisé en matière plastique technique, comprend des gorges circulaires (67) de décompression sur sa périphérie, et un cône intérieur (68) sur sa partie avant.

Le diamètre (s) de l'avant de l'empenne (69) de la flèche (61) est égal au calibre de l'arme. Le projectile complet (70) est constitué par la flèche (61) avec son empenne (69), le lanceur énergétique interne (59) ainsi que le lanceur externe (66).

Pendant la phase de lancement, le projectile complet (70) est dans la position représentée sur la Figure 9, puis, dès la sortie du tube de l'arme, les éléments du lanceur externe (66) se détachent du lanceur interne (59) sous l'action des forces aérodynamiques s'exerçant sur le cône (68) et à travers les tuyères annulaires (63) communiquant avec la tuyère centrale (62). Dans le même temps, le lanceur énergétique interne (59) coulisse vers l'avant, sur le corps (60) de la flèche (61), et vient en butée contre la tête conique de la flèche.

Les éléments du lanceur externe (66) qui se sont détachés retombent à une distance moyenne de 30 m, avec un écart maximum de 7 m par rapport au plan de tir.

Suivant une variante de réalisation adaptée tout particulièrement aux armes à tube de faible diamètre, le lanceur énergétique interne (59) est au calibre de l'arme, et le lanceur externe (66) est alors supprimé. Les autres éléments restent inchangés.

Exemple 3
La Figure 10 représente une autre balle conforme à la présente invention, en position repliée, telle qu'elle se trouve dans une cartouche et pendant la phase de lancement.

Dans la balle représentée sur cette Figure 10, la balle complète (71) comprend une flèche, une empenne, et un lanceur énergétique constitué par un élément interne et un élément externe, comme dans l'exemple précédent. Le lanceur énergétique interne (72) comporte un élément avant (73) et un élément arrière (74). Le diamètre de l'élément avant (73) du lanceur est supérieur au diamètre de l'élément arrière (74), mais inférieur au calibre de l'arme. Les deux éléments (73) et (74) sont reliés par des aubes (75), délimitant des tuyères annulaires suivant la technique décrite dans la demande de brevet français 94.10922.

Le lanceur externe (76), sensiblement au calibre de l'arme, est réalisé en matière plastique technique et est constitué de deux éléments symétriques par rapport à l'axe de la balle, montés à plans jointifs, comme dans l'exemple précédent. L'élément externe (76) et l'élément énergétique interne (72) coopèrent par l'intermédiaire d'adents et de gorges, comme dans les exemples précédents. Des gorges de décompression sont formées sur la face extérieure du lanceur externe (76).

L'empenne (77) est également réalisée en matière plastique, et son diamètre extérieur est nettement inférieur au calibre de l'arme. Elle est complétée par un joint annulaire (78) à deux lèvres flexibles qui permet d'assurer l'étanchéité totale de la balle complète (71) aux gaz propulsifs pendant la phase de lancement.

Dès la sortie du tube de l'arme, les deux éléments du lanceur externe (76) se détachent du lanceur énergétique interne (72), et ce dernier coulisse sur le corps de flèche (79) pour venir en butée contre la tête conique de la flèche (80). Simultanément, le joint d'étanchéité (78) se détache de l'empenne (77).

Exemple 4
Cet exemple décrit une réalisation analogue à celle de l'Exemple 3, mais dans laquelle l'élément avant du lanceur et l'empenne sont au calibre de l'arme.

L'empenne (81), au calibre de l'arme, assure l'étanchéité de la balle complète (82) pendant la phase de lancement grâce à sa lèvre flexible (83). Le diamètre extérieur de l'élément avant (84) du lanceur énergétique (85) est très légèrement inférieur au calibre de l'arme. Le lanceur externe (86), réalisé en matière plastique technique, comprend deux éléments à plans jointifs symétriques par rapport à l'axe longitudinal de la balle. Lorsque la balle est en position repliée, comme représenté sur la Figure 11, le lanceur externe (86) se trouve bloqué entre l'empenne (81) et le bord arrière de l'élément avant (84) du lanceur énergétique (85).

Suivant le même processus que décrit précédemment, dès la sortie du tube de l'arme, les éléments constitutifs du lanceur externe (86) se détachent du lanceur énergétique (85), et ce dernier coulisse sur le corps de flèche (87).

Dans un tel exemple de réalisation, la masse du lanceur énergétique peut être d'environ 20 g, tandis que la masse de la flèche est de 5 g et celle du lanceur externe en matière plastique est d'environ 2 g. La longueur totale de la balle complète est d'environ 42 mm en position repliée et 60 mm en position déployée.

Une telle forme de réalisation permet d'obtenir, dans des conditions normales d'utilisation, une énergie cinétique de la balle, mesurée à la sortie du tube de l'arme, d'environ 3.445 J, et une énergie cinétique surfacique à l'impact sur la cible d'environ 35 J/mm2.

Suivant une variante de réalisation, le lanceur externe (86) peut être rendu solidaire de l'empenne (81), constituant ainsi un lanceur-pousseur en alliage plastique, rattaché à la flèche et restant solidaire de celle-ci pendant toute la trajectoire.

Claims (14)

REVENDICATIONS

1. Munition pour arme de petit, moyen ou gros calibre, comprenant un sous-projectile (2) comportant une empenne (6), associé à un lanceur (10) au calibre de l'arme, l'ensemble se trouvant au moins partiellement inclus dans une cartouche (C) comprenant en outre une douille amorcée et une charge propulsive, caractérisée en ce que le lanceur (10) est non détachable et est monté coulissant longitudinalement sur le sous-projectile (2).

2. Munition selon la revendication 1, caractérisée en ce que le rapport en masse du lanceur au sous-projectile est compris entre 2:1 et 8:1.

3. Munition selon la revendication 1, caractérisée en ce que le lanceur (10) est constitué par une pièce de révolution comportant deux alésages concentriques (11 et 12).

4. Munition selon la revendication 3, caractérisée en ce que le diamètre de l'alésage avant (11) est supérieur à celui de l'alésage arrière (12).

5. Munition selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que le lanceur (10) peut coulisser sur une distance comprise entre 1/4 et 3/4 de la longueur du sousprojectile (2).

6. Munition selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que le lanceur comporte une enveloppe extérieure (31) en matériau de plus grande dureté.

7. Munition selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que le lanceur comporte une partie avant (25) et une partie arrière (26) en forme de bague épaulée.

8. Munition selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que le lanceur (10) est réalisé en deux parties tubulaires concentriques (59 et 66).

9. Munition selon la revendication 8, caractérisée en ce que la partie extérieure (66) du lanceur (10) est constituée d'au moins deux parties détachables, symétriques par rapport à l'axe longitudinal du lanceur.

10. Munition selon l'une quelconque des revendications 8 et 9, caractérisée en ce que la paroi de la partie intérieure (59) du lanceur (10) est traversée par des tuyères (63) canalisant l'air de l'intérieur vers l'extérieur.

11. Munition selon la revendication 1, caractérisée en ce que le sous-projectile comporte une plaque de poussée (7) intégrée à l'empenne (6).

12. Munition selon la revendication 11, caractérisée en ce que la plaque de poussée (7) comporte un joint d'étanchéité constitué par une lèvre souple (8) placée sur sa périphérie.

13. Munition selon l'une quelconque des revendications 11 et 12, caractérisée en ce que la plaque de poussée (7) comporte un joint d'étanchéité (38) annulaire ou torique sur sa face externe.

14. Munition selon l'une quelconque des revendications 1 et 11, caractérisée en ce que l'empenne est montée coulissante longitudinalement sur le sous-projectile.