FR2724569A1 - Doublure anti-feu notamment pour vestes d'intervention de sapeurs-pompiers - Google Patents

Abstract

Doublure anti-feu, notamment pour veste d'intervention de sapeur-pompier, caractérisée en ce qu'elle est constituée de deux couches d'étoffe thermostable entre lesquelles sont introduits des petits éléments de mousse plastique à cellules fermées et ayant des propriétés ignifuges, l'ensemble couches d'étoffe et petits éléments de mousse étant régulièrement matelassé par des coutures thermostables. Une telle doublure, outre une excellente protection thermique, présente des caractéristiques intéressantes de flottabilité, d'amortissement des chocs et anti-écrasement.

Description

L'invention concerne une doublure anti-feu, notsmrsat pour vestes d'intervention de sapeurs-pompiers.

Les vestes d'intervention des sapeurs-poipiers comportent une doublure intérieure qui a pour principal objectif l'augmentatlon de la protection conférée par le vêtement contre la chaleur, qu'elle soit radiante ou convective, et pour objectif secondaire une protection contre la flamme Pour des raisons pratiques, notassent d'hygiène et d'entretien, cette doublure bien que faisant partie intégrante d'un "multi-couches" est amovible.

A l'heure actuelle, de telles doublures sont réalisées à l'aide de non-tissés, de feutres ou de plaques de mousse en fibres thermostables, revetus sur les deux faces d'une étoffe et ayant subi un matelassage généralement grossier pour limiter les risques de rupture et d'affaissement de la couche intérieure.

De telles structures doivent leurs propriétés d'isolation thermique à leur propriété de stocker de l'air qui constitue la meilleure des isolations susceptibles de supporter des cycles d'entretien répétés.

Compte-tenu des réglementations de plus en plus sévères quant aux propriétés des vestes d'intervention pour sapeurs-pompiers, il s'est révélé indispensable d'améliorer encore les propriétés isolantes de telles doublures et si possible de leur conférer d'autres propriétés de protection contre les chocs et les coups, de rembourrage au niveau des équipements que portent les sapeurs-pompiers, etc..

Ceci est résolu grace a l'invention dans laquelle la doublure d'une veste d'intervention pour sapeurspompiers est constituée de deux couches d'étoffe thermostable entre lesquelles sont introduits des petits éléments de mousse plastique a cellules fermées et ayant des propriétés ignifuges, l'ensemble couches d'étoffe et petits éléments de mousse étant régulièrement matelassé par des coutures thermostables.

Les petits éléments de mousse peuvent être obtenus par découpe d'une plaque ou feuille de mousse appropriée, en éléments sensiblement réguliers, avec une dimension maximale ne dépassant pas quelques millimètres, par exemple en cubes d'environ 2 a 5 mn de côté, avantageusement de 3 n de côté environ, en sphères ou d'autres formes de volume équivalent. Ces petits éléments peuvent également être obtenus directement lors de la formation de la mousse.

Comme mousse plastique, on utilise une mousse & cellules fermées, donc susceptible de stocker de l'air dans son volume intérieur. On peut utiliser une mousse de polyéthylène, de polypropylène ou de tout autre polymere ou copolymère susceptible de former une mousse à cellules fermées. Les propriétés ignifuges de telles mousses peuvent être naturelles (présence d'un constituant ou d'un adjuvant ignifuge) ou peuvent être obtenues par ignifugation de la mousse pendant ou apres sa formation et/ou sa découpe.

Selon une caractéristique avantageuse, on utilise comme couches d'étoffe thermostable, des étoffes ayant des propriétés d'élasticité permettant de maintenir les éléments de mousse dans un état de compression optimal a l'intérieur de chaque motif ou coussinet de matelassage, en évitant que les éléments ne se rassemblent par gravité à la partie inférieure de chaque motif de matelassage. A cet égard des étoffes tricotées conviennent particulièrement bien, et on préfère parmi celles-ci les tricots en nid d'abeille, cette structure apportant des possibilités supplémentaires de stockage d'air.A titre d'exemple d'un tel tricot, on peut citer un tricot en nid d'abeille, constitué de fils aramide ou para-aramide, ou de coton ignifuge, d'un poids d'environ 200 g/. On peut aussi envisager d'utiliser deux couches d'étoffes différentes.

Le matelassage peut être réalisé selon des formes et des dimensions variables, et on peut mentionner & titre illustratif des motifs en carrés ou en losanges avec des dimensions de 3 à 5 cm de côté, de préférence environ 4 cm.

La quantité d'éléments en mousse dans chaque coussinet de matelassage est généralement définie, non pas en poids car cette valeur dépend essentiellement de la densité de la mousse, et les propriétés essentielles sont les volumes notamment le volume d'air, mais plutôt par l'épaisseur au centre du coussinet qui sera de l'ordre de I à 1,5 cm et peut aller Jusqu'à 2 cm. Une épaisseur plus importante, notamment avec des coussinets de plus grandes dimensions, est possible mais rend la doublure plus rigide et donc plus inconfortable.

Un exemple pratique de réalisation d'une telle doublure, donnant des propriétés anti-feu et de confort particulièrement équilibrées, est le suivant
- éléments cubiques de mousse de polyéthylène de 3 n de côté
- deux couches de tricot en nid d'abeille, constitué de fils aramide de préoxydé/Nomexe (marque déposée par la société Dupont de Nemours), de 200 g/j2
- matelassage en carrés de 4 cm de côté environ avec un remplissage par éléments en mousse donnant une épaisseur au centre des carrés comprise entre 1 et 1,5 cm. Au niveau des coutures de matelassage, l'épaisseur descend a environ 0,10 cm.

Dans un tel mode de réalisation, de l'air est stocké:
- dans les cellules fermées de chaque élément en mousse
- dans les coussinets de matelassage, entre les éléments en mousse
- dans les couches de tricot en nid d'abeille
- dans les gorges creusées par les coutures du matelassage, à l'extérieur de la doublure, entre celleci, la veste elle-meme et le corps du sapeur-pompier.

La réserve d'air est donc importante et est obtenue avec une quantité relativement faible de matière. Pour obtenir la même quantité d'air avec les matériaux traditionnels, il faut considérablement augmenter la quantité de matières fibreuses < non-tissés, feutres) ou de mousses, avec pour conséquence une augmentation du volume, du poids et du coût de la doublure.

En plus de cette supériorité en matière de protection thermique, cette doublure présente des avantages supplémentaires et inattendus suivants:
la réserve d'air importante confère & cette doublure un caractère de flottabilité qui permet CI un sapeur-pompier ou tout autre sauveteur, même équipé d'un casque et de iourdes chaussures d' intervention, de maintenir une victime inconsciente la tête hors de l'eau même sans nager. En d'autres termes, une seule doublure permet à deux personnes de flotter,
les coussinets contenant les éléments en mousse décrits précédemment ont une élasticité permanente, meme à l'état mouillé, qui leur permet d'amortir les chocs et les coups dont sont fréquemment victimes les sapeurspompiers et contre lesquels on utilisait des vetements en cuir qui ne présentaient pas par ailleurs de bonnes propriétés de protection thermique,
cette même élasticité des coussinets de matelassage rend inutile de prévoir les bourrelets ou renforts préconisés par les dispositions réglementaires pour éviter l'écrasement de la doublure par exemple au passage des bretelles des dispositifs d'assistance respiratoire dont sont munis les sapeurs-pompiers lors de certaines interventions.

La fabrication des doublures se fait pièce par pièce : devants, dos, manches séparément. Il est en effet difficile d'envisager un matelassage d'éléments en mousse entre deux laizes d'étoffes, car la coupe des pièces constitutives de la doublure viendrait vider les coussinets situés sur les lignes de découpe.

Chaque pièce de doublure est alors découpée en deux épaisseurs, cousue (ou assemblée de toute autre façon, par exemple par soudage) pour former un sac ouvert, par l'ouverture on verse la quantité apropriée d'éléments en mousse. Cette quantité sera déterminée pour chaque qualité de mousse à partir d'essais pratiques. On procède alors à l'homogénéisation de l'épaisseur des éléments en mousse entre les deux couches d'étoffe soit manuellement soit mécaniqement avant d'effectuer le matelassage, de préférence avec des coutures thermostables, puis à l'assemblage des différentes pièces constitutives de la doublure.

Evidemment, bien que ce ne soit pas utile en règle générale, on peut envisager de prévoir des surépaisseurs du matelassage, soit par doublage, soit par agrandissement des coussinets, ou par tout autre moyen, aux endroits oû les risques de chocs ou d'écrasement sont les plus importants (épaules, omoplates,. . .

A l'usage, la doublure anti-feu selon l'invention présente des propriétés de souplesse et de resplrablllte remarquables. I1 s'avère en particulier que sa structure assure une fonction de stockage d'air, mais laisse également certaines quantités d'air, éventuellement chargé de sueur, circuler et la traverser.

Claims (11)

REVENDICATIONS

1.- Doublure anti-feu, notamment pour veste d'intervention de sapeur-pompier, caractérisée en ce qu'elle est constituée de deux couches d'étoffe thermostable entre lesquelles sont introduits des petits éléments de mousse plastique à cellules fermées et ayant des propriétés ignifuges, l'ensemble couches d'étoffe et petits éléments de mousse étant régulièrement matelassé par des coutures thermostables.

2.- Doublure anti-feu selon la revendication 1, caractérisée en ce que lesdits petits éléments de mousse sont de forme sensiblement régulière, avec une dimension maximale ne dépassant pas quelques millimètres.

3.- Doublure anti-feu selon la revendication 2, caractérisée en ce que lesdits petits éléments sont des cubes de 3 mm environ de côté ou des sphères de 3 n environ de diamètre.

4.- Doublure anti-feu selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que la mousse plastique à cellules fermées a subi un traitement d'ignifugation pendant ou après sa formation.

5.- Doublure anti-feu selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que la mousse possède des propriétés ignifuges par nature.

6.- Doublure anti-feu selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que les couches d'étoffe thermostable ont des propriétés d'élasticité.

7.- Doublure anti-feu selon la revendication 6, caractérisée en ce que les couches d'étoffe thermostable élastiques sont tricotées.

8.- Doublure anti-feu selon la revendication 7, caractérisée en ce que lesdites couches sont tricotées en nid d'abeille.

9.- Doublure anti-feu selon l'une quelconque des revendications 1 a 8, caractérisée en ce que le matelassage est réalisé en coussinets carrés ou en losange d'environ 4 cm de côté.

10.- Doublure anti-feu selon la revendication 9, caractérisée en ce que l'épaisseur au centre des coussinets de matelassage est de 1 & 1,5 cm.

11.- Doublure anti-feu selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle est constituée

- d'éléments cubiques en mousse de polyéthylène de 3 mm de côté

- de deux couches de tricot en nid d'abeille, constitué de fils aramide, de 200 gXcmP

- avec un matelassage en coussinets carrés de 4 ca de côté et un remplissage par lesdits éléments en mousse donnant une épaisseur au centre des coussinets carrés de 1 a 1,5 cm.