FR2703017A1 - Dispositif de connexion pour chenille de véhicule. - Google Patents

Abstract

Dispositif de connexion pour chenille de véhicule destiné à relier deux à deux les axes (5b, 5c) des maillons de chenille, caractérisé en ce qu'il est constitué d'un connecteur (10) présentant une ouverture (11) et d'un moyen de blocage (12) engagé dans ladite ouverture (11) et prenant appui sur une entaille (13) pratiquée vers l'extrémité de chaque axe, ledit moyen (12) étant engagé entre les deux axes (5b, 5c) par rotation élastique de ceux-ci et comportant des moyens de retenue (17) par rapport aux deux axes.

Description

Le secteur technique de la présente invention est celui des dispositifs de

connexion articulés pour

chenille de véhicule.

Les véhicules chenillés du domaine civil comme les engins de travaux publics ou du domaine militaire comme des chars de combat sont équipés de chenilles constituées par des maillons reliés entre eux par des liaisons à charnières ou par des dispositifs de connexion communément appelés connecteurs Dans ce dernier cas, la chenille est constituée de maillons percés de deux forages traversants à l'intérieur desquels sont introduits à force des axes d'articulation en caoutchouc ou axes adhérités Les axes de deux maillons adjacents sont réunis à leurs extrémités par des connecteurs Il est bien connu que les axes adhérités permettent d'absorber une rotation relative de ceux-ci par rapport aux maillons par une déformation en cisaillement du caoutchouc. On a déjà proposé de nombreuses solutions pour relier les axes des maillons adjacents qui consistent à

toujours prévoir un système vis-écrou.

Ainsi, le Brevet FR-A-2 623 766 propose un connecteur retenu aux deux axes par des vis engagées dans un forage axial de l'axe adhérité lui- même Il en résulte que les sollicitations mécaniques auxquelles sont soumises les chenilles rendent inopérante une telle fixation. Le Brevet FR-A-1 543 262 décrit un connecteur comportant un trou oblong ménagé dans son côté supérieur dans lequel est engagée une plaque coopérant avec des encoches pratiquées sur les axes des maillons Cette plaque est maintenue en place à l'aide d'une vis fixée au connecteur Une autre variante est décrite dans ce Brevet selon laquelle on prévoit une vis sensiblement perpendiculaire à la direction des axes et traversant de part en part le connecteur Le blocage de la vis assure selon ce Brevet le blocage du connecteur sur les deux

axes, ce qui impose un connecteur constitué de deux demi-

coquilles Il va sans dire que la rupture de la vis

conduit à terme à l'interruption de la chenille.

Le Brevet US-A-2 008 214 décrit un connecteur pour maillons de chenille dont la fixation est réalisée à l'aide d'une vis dont la tête présente deux faces convergentes s'appuyant sur une surface correspondante de chaque axe et dont l'écrou est en appui sur le connecteur Là encore, la perte de la vis entraîne la

rupture de la chenille -

Dans tous ces types de connecteurs, la vis doit être bloquée avec un couple de serrage élevé et prédéterminé Il en résulte que c'est cette vis qui assure principalement la fiabilité de la chenille et il n'est pas envisageable de se fier à ce système C'est le

principal inconvénient de tous ces connecteurs.

Un autre inconvénient réside dans la durée de montage du connecteur et de la vis sur la chaîne d'assemblage en série qui est de l'ordre de 27 heures pour un char de combat dont les chenilles comportent

300 maillons environ.

Un autre inconvénient réside dans la durée de démontage/montage pour des remplacements en terrain

opérationnel.

Un autre inconvénient encore des vis réside dans les risques de détérioration du taraudage au cours des phases montage/démontage, de détérioration de la tête de la vis lors des manoeuvres opérationnelles sur terrain rocailleux rendant quasiment impossible le démontage et

le changement d'un élément de chenille.

Le but de la présente invention est de proposer un dispositif de connexion excluant la présence

d'une vis et toute déformation sous contrainte du35 connecteur lui-même.

L'invention a donc pour objet un dispositif de connexion pour chenille de véhicule destiné à relier deux à deux les axes des maillons de chenille, caractérisé en ce qu'il est constitué d'un connecteur présentant une ouverture et d'un moyen de blocage engagé dans ladite ouverture et prenant appui sur une entaille pratiquée vers l'extrémité de chaque axe, ledit moyen étant engagé entre les deux axes par rotation élastique de ceux-ci et comportant des moyens de retenue par rapport aux deux axes. Le moyen de blocage peut être une baïonnette présentant une partie tronconique comportant une partie parallélépipédique prolongée par une partie tronconique comportant deux faces planes opposées inclinées, et les fonds des entailles pratiquées dans les axes sont constitués par des surfaces planes destinées à coopérer

avec les faces planes inclinées de la baïonnette.

Les faces planes précitées et les surfaces planes précitées peuvent être inclinées suivant le même angle par rapport au plan médian de la baïonnette, de l'ordre de 10 ' par exemple, une fois la baïonnette

engagée entre les deux axes.

Les moyens de retenue peuvent être constitués par le couple de torsion exercé par les axes sur le moyen

de blocage.

Les moyens de retenue peuvent être constitués par des ergots disposés sur la baïonnette vers

l'extrémité de sa partie tronconique.

Les ergots peuvent être disposés en saillie par rapport aux faces inclinées de la baïonnette suivant une génératrice sensiblement confondue avec la partie parallélépipédique. Les ergots peuvent être munis d'amorces de rupture destinées à provoquer leur élimination et

autoriser le retrait de la baïonnette.

Les entailles pratiquées sur les deux axes sont réalisées à distance de l'extrémité de chaque axe, délimitant ainsi un logement de réception du moyen de

blocage interdisant toute translation de ce dernier.

Le connecteur peut être muni d'ergots

coopérant avec chaque axe pour interdire sa translation.

Un avantage du dispositif selon l'invention réside dans le fait qu'il peut être monté par simple enfoncement excluant tout vissage La durée de fabrication de la chenille est donc largement inférieure

à celle d'un connecteur à vis.

Un autre avantage réside dans la simplification de l'usinage-du connecteur par suppression

du brochage avec plat.

Un autre avantage réside encore dans la diminution du temps d'intervention sur le terrain opérationnel, dans la réduction du risque de démontage inopiné entraînant la rupture de la chenille et du risque d'endommagement lors de l'utilisation sur terrains rocailleux. D'autres avantages de la présente invention

ressortiront de la description d'un mode de réalisation

donné à titre d'exemple, en relation avec les dessins annexés sur lesquels: la figure 1 est une vue d'ensemble en perspective montrant deux maillons adjacents dont les axes sont reliés par un dispositif de connexion selon l'invention, la figure 2 est une coupe du dispositif selon l'invention perpendiculairement aux axes des maillons, la figure 3 est une vue de dessus partielle du dispositif, la figure 4 montre un moyen de blocage du dispositif de connexion, la figure 5 montre la forme d'une entaille pratiquée sur chaque axe, la figure 6 est une vue en coupe semblable à celle de la figure 2 pour montrer la phase d'introduction de la baïonnette, et la figure 7 montre la phase de blocage de celle-ci. On a représenté sur la figure 1 deux maillons adjacents 1 et 2 d'une chenille d'un véhicule Chaque maillon est constitué de deux patins 3 et 4 forgés ou moulés percés de forages traversants à l'intérieur desquels sont emmanchés des axes 5 a, 5 b, 5 c, 5 d par l'intermédiaire d'adhérite 6 Chaque patin comprend une surface de contact 7, éventuellement caoutchoutée, avec les barbotins du véhicule et une surface de roulement 8 sur le sol, le plus souvent caoutchoutée Au niveau médian, les axes sont reliés de façon connue à un connecteur central portant un ergot de guidage 9 sur lequel engrége la couronne d'entraînement Cette structure est bien connue de l'Homme de l'Art et ne sera

pas explicitée davantage.

Suivant l'invention, les axes 5 b et 5 c des deux maillons adjacents 1 et 2 sont reliés par un connecteur 10 présentant une ouverture 11 à l'intérieur de laquelle est engagé un moyen de blocage 12 Chaque axe 5 b et 5 c est muni vers ses extrémités d'une entaille 13 destinée à coopérer avec le moyen de blocage 12 Chaque connecteur 10 se présente sous la forme d'une pièce métallique moulée, forgée ou usinée, présentant deux grandes faces et un évidement transversal sensiblement parallélépipédique arrondi aux deux

extrémités pour recevoir l'extrémité des axes 5 b et 5 c.

Lorsque le connecteur 10 est monté sur ses deux axes un espace libre subsiste entre ces deux axes L'ouverture 11 est pratiquée dans les deux grandes faces et découvre

partiellement les axes 5 b et 5 c.

La figure 2 montre une vue en coupe du dispositif selon l'invention o le moyen de blocage est constitué par une baïonnette 12 qui est engagée dans les entailles 13 en vis-à-vis des axes 5 b et 5 c, à l'intérieur de l'ouverture Il du connecteur 10 Sur la figure, on voit que les fonds plats 15 des entailles 13 des axes 5 b et 5 c sont appliqués sur la baïonnette 12 suivant un ajustement serré qui sera expliqué en relation avec les figures 6 et 7 D'une manière générale,la baïonnette 12 est munie de deux ergots 17 en contact étroit avec les axes 5 b et 5 c La figure 3 montre sensiblement les mêmes éléments en vue de dessus avec un alignement de l'extrémité des axes 5 b et 5 c avec la

surface latérale externe du connecteur 10.

La baïonnette 12 représentée sur la figure 4 se présente sous la forme d'une pièce métallique massive comportant une partie 12 a de forme sensiblement parallélépipédique prolongée par une partie 12 b de forme sensiblement tronconique présentant deux faces opposées inclinées 20 par rapport au plan médian 21 Ces deux faces 20 a présentent entre elles un angle de l'ordre de

, ce qui permet d'obtenir un coincement.

Les faces 20 sont terminées par les deux ergots 17 en saillie par rapport à celles-ci suivant une génératrice sensiblement alignée sur la face contig e de la partie parallélépipédique Selon l'invention, ces ergots 17 sont chacun munis d'une amorce de rupture 23 permettant la rupture de l'ergot comme il sera expliqué ci-après. L'extrémité de chaque axe, 5 b par exemple, schématisée sur la figure 5, est munie d'une entaille 13 présentant un fond 15 et deux bords latéraux 25 et 26 dont l'espacement est adapté à la largeur des faces 20 de la baïonnette 12 Le fond 15 de l'entaille 13 présente une surface plane telle qu'elle s'adapte à l'inclinaison correspondante de la face inclinée 20 de la baïonnette 12 Autrement dit, la distance X en projection entre la hauteur de l'axe 5 b et le fond 15 croît

régulièrement du point 27 au point 28 (figure 2).

La mise en place de la baïonnette 12 est illustrée par la figure 6 o on introduit la baïonnette 12 dans l'ouverture 11 Au fur et à mesure de la descente de la baïonnette suivant la flèche F 1, les ergots 17 provoquent une rotation R 1 des axes adhérités b et 5 c par rapport à leur centre respectif grâce au fond 15 des entailles 13 Lorsque la baïonnette 12 arrive au bas des entailles 13 des axes 5 b et 5 c, les ergots 17 libèrent (figure 7) les axes 5 b et 5 c qui sous l'effet de leur couple de torsion (rotation R 2) reviennent naturellement serrer la baïonnette 12 Ces axes conservent toujours suivant l'invention un couple résiduel de torsion, ce qui engendre un serrage de la baïonnette 12 par les axes 5 b et 5 c éliminant tout jeu et constituant ainsi des moyens de retenue Si le couple de torsion résiduel devenait nul, le système baïonnette-axes serait alors assimilable aux emmanchements coniques, cône morse, etc les moyens de retenue peuvent alors être constitués par les ergots 17 eux-mêmes placés comme indiqué à l'opposé de la partie parallélépipédique 12 a de la baïonnette 12 Ces ergots 17 constituent également un élément de sécurité évitant un démontage accidentel de la baïonnette L'entaille 13 de chaque axe avec ses bords latéraux 25 et 26 immobilise en translation l'ensemble connecteur-axe-baïonnette ajoutant ainsi un second élément de sécurité prévenant tout glissement latéral

accidentel du connecteur.

Pour démonter la baïonnette, il suffit d'exercer un effort F 2 à l'opposé du sens de montage comme montré sur la figure 7 au travers de l'ouverture Il prévue Les amorces de rupture 23 des ergots 17 permettent alors le démontage, et la baïonnette devient

un élément consommable.

Il va de soi que la baïonnette peut être munie ou non d'ergots de sécurité, ces derniers pouvant être remplacés par des éléments élastiques ou déformables effacés par la force F 2 Bien entendu, la baïonnette peut être de forme quelconque, par exemple symétrique, et les

entailles 13 peuvent déboucher au bout des axes 5.

Claims (1)

REVENDICATIONS 1 Dispositif de connexion pour chenille de véhicule destiné à relier deux à deux les axes ( 5 b, 5 c) des maillons ( 1, 2) de chenille, caractérisé en ce qu'il est constitué d'un connecteur ( 10) présentant une ouverture ( 11) et d'un moyen de blocage ( 12) engagé dans ladite ouverture ( 11) et prenant appui sur une entaille ( 13) pratiquée vers l'extrémité de chaque axe, ledit moyen ( 12) étant engagé entre les deux axes ( 5 b, 5 c) par rotation élastique de ceux-ci et comportant des moyens de retenue par rapport aux deux axes. 2 Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le moyen de blocage est une baïonnette ( 12) présentant une partie parallélé- pipédique ( 12 a) prolongée par une partie tronconique ( 12 b) présentant deux faces planes opposées inclinées ( 20), et en ce que les fonds des entailles ( 13) des axes sont constitués par des surfaces planes ( 15) coopérant avec les faces planes ( 20) de la baïonnette. 3 Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que les faces planes ( 24) et les surfaces planes ( 20) sont inclinées suivant le même angle par rapport au plan médian ( 21) de la baïonnette ( 12), une fois le dispositif monté. 4 Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les moyens de retenue sont constitués par le couple de torsion exercé par les axes ( 5 b, 5 c) sur le moyen de blocage ( 12). Dispositif selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce que les moyens de retenue sont constitués par des ergots ( 17) disposés sur la baïonnette ( 12) vers l'extrémité de sa partie tronconique ( 12 b). 6 Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que les ergots ( 17) sont disposés en saillie par rapport aux faces inclinées ( 20) de la balonnette ( 12) suivant une génératrice sensiblement confondue avec la partie parallélépipédique ( 12 a). 7 Dispositif selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que les ergots ( 17) sont munis d'amorces de rupture ( 23) destinées à provoquer leur élimination et autoriser le retrait de la baïonnette ( 12). 8 Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les faces inclinées ( 20) présentent un angle d'environ 10 . 9 Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les entailles ( 13) pratiquées sur les deux axes ( 5 b, 5 c) sont réalisées à distance de l'extrémité de chaque axe, délimitant ainsi un logement de réception du moyen de blocage ( 12) interdisant toute translation de ce dernier. Dispositif selon l'une des revendications

1 à 4, caractérisé en ce que le connecteur ( 10) est muni d'ergots coopérant avec chaque axe ( 5 b,5 c) pour

interdire sa translation.