FR2690001A1 - Bouchon étanche pour trou taraudé. - Google Patents

Abstract

Le corps de bouchon (6) comporte deux flasques (8, 9) fixés l'un sur l'autre dans une disposition parallèle et coaxiale délimitant une cavité interne (13) débouchant à sa périphérie sur la surface latérale du corps de bouchon (6) par une partie annulaire renfermant au moins un joint annulaire (15, 16) déformable radialement. Le bouchon comporte également un troisième flasque (18) monté dans la cavité interne (13) du corps de bouchon mobile dans la direction axiale (10) et comportant une surface périphérique d'actionnement (18b) en contact avec le joint déformable (15), des moyens de prise (27) pour un outil amovible de maintien du troisième flasque (18) dans une position desserrée et des moyens de rappel élastiques (25) du troisième flasque vers une position de serrage du joint (15, 16).

Description

L'invention concerne un bouchon étanche pour trous taraudés tels que les trous de fixation d'un couvercle sur la bride de cuve d'un réacteur nucléaire à eau sous pression.

Les cuves des réacteurs nucléaires à eau sous pression comportent une bride à leur partie supérieure sur laquelle on vient fixer le couvercle de cuve par des goujons engagés dans des trous traversant la bride du couvercle et dans des trous taraudés borgnes usinés dans la bride de cuve. Les goujons sont serrés par un ensemble d'écrous venant en appui sur la face supérieure de la bride du couvercle.

Cet ensemble écrou et goujon est dévissé et extrait des taraudages et des trous correspondants avec une certaine périodicité dans le temps pour réaliser les diverses opérations de déchargement et de rechargement du combustible et de maintenance des équipements internes.

Le déchargement et le rechargement des réacteurs à eau sous pression est une opération qui intervient normalement chaque année. Cette opération dure en général trois semaines et, pendant cette période, il convient de protéger les taraudages contre l'introduction de substances ou corps étrangers.

Dans la majorité des chaudières nucléaires, la cuve est placée à l'intérieur d'une cavité en béton appelée piscine. Pendant le fonctionnement du réacteur, cette piscine est vidée de son eau.

Pendant les opérations de rechargement du combustible la piscine est remplie d'eau de manière à maintenir un niveau de radiations faibles au voisinage de son niveau supérieur.

Cette protection constituée par un écran d'eau d'une hauteur de huit mètres environ permet d'extraire, après enlèvement du couvercle, les assemblages combustibles à remplacer dans le coeur du réacteur.

Cette protection reste nécessaire pour le rechargement des assemblages neufs à la place des assemblages usagés qui ont été extraits. L'eau de la piscine comporte de plus un additif sous forme d'acide borique dont le rôle est de maintenir le coeur du réacteur dans un état sous critique.

Avant de procéder au déchargement et au rechargement des assemblages combustibles à l'intérieur du coeur, il est nécessaire de retirer le couvercle de la cuve. Ce couvercle de cuve est habituellement fixé sur la cuve par un ensemble de goujons qui traversent verticalement la bride annulaire du couvercle et s'engagent dans des trous borgnes taraudés situés dans des positions correspondantes sur la bride de cuve. Ces goujons sont en nombre important de l'ordre de cinquante ou plus suivant le type de cuve.

Le couvercle de cuve lui-même est enlevé lorsque la piscine a été remplie d'eau renfermant l'acide borique.

De façon à protéger les parties taraudées de trous recevant les goujons pour éviter toute corrosion engendrée par les produits réactifs mélangés à l'eau, par exemple l'acide borique, et d'éventuelles particules en suspension dans l'eau, il est nécessaire de procéder à la protection des alésages par des bouchons.

Il était connu jusqu'ici d'utiliser des bouchons filetés qui étaient vissés manuellement à l'intérieur des alésages. Toutefois la pose de ces bouchons vissés présente certaines difficultés et les personnels chargés de ces opérations sont de ce fait exposés pendant des temps relativement importants aux rayonnements provenant de la cuve.

De plus, les bouchons filetés ne possèdent pas de bonnes propriétés d'étanchéité et fréquemment de l'eau boriquée se trouve en contact avec la partie supérieure du filetage. Les bouchons filetés ne sont donc pas adaptés pour protéger l'alésage contre les risques de corrosion.

Pour améliorer l'étanchéité des bouchons introduits dans les alésages des brides de cuve, les défauts d'étanchéité étant dus principalement aux irrégularités de surface de la partie supérieure non filetée des alésages, on a proposé dans le brevet EP-A-0.187.707 d'utiliser un bouchon gonflable pour la protection de ces alésages. Le bouchon comporte un joint qui est gonflé à une certaine pression, de manière que sa surface extérieure soit en contact étanche avec la partie supérieure non filetée de l'alésage à protéger. La pression est maintenue dans le joint à l'aide d'un clapet anti-retour. Des fuites peuvent intervenir au niveau de ce clapet anti-retour et de ce fait la pression interne risque de diminuer à l'intérieur du joint, si bien que l'étanchéité requise n'est plus obtenue. Il peut également se produire des fuites d'eau boriquée vers l'intérieur de l'alésage.

En outre, lors du gonflement du bouchon, l'air contenu dans le trou taraudé est comprimé, si bien que cette surpression a pour conséquence une tendance à expulser le bouchon hors de son logement.

De plus, la partie supérieure du bouchon est en surépaisseur par rapport au plan du joint de la cuve, ce qui augmente les risques d'accrochage des bouchons lors des interventions.

On connaît également un bouchon qui comporte deux joints périphériques creux de forme torique et qui est mis en place en force à l'intérieur de la partie lisse de l'alésage par poussée sur le corps de bouchon. L'outil utilisé pour réaliser la mise en place du bouchon permet d'exercer une poussée et assure également l'ouverture d'un clapet disposé à la partie centrale du corps du bouchon.

L'ouverture du clapet permet d'assurer l'expulsion de l'air contenu dans l'alésage qui est comprimé lors de la mise en place du bouchon.

La mise en place du bouchon par poussée nécessite un certain effort et il est difficile de garantir une mise en place correcte du bouchon.

On a également proposé dans une demande de brevet français 89-03776 déposée par la Société FRAMATOME, un bouchon comportant un corps en deux parties en forme de flasques assemblées entre elles de manière à être mobiles en translation axiale l'une par rapport à l'autre. Un joint en matériau souple est intercalé entre les deux parties du corps dans sa zone périphérique et des moyens de déplacement relatif et de blocage en translation axiale des deux parties l'une par rapport à l'autre permettent de réaliser une expansion radiale du joint par compression, après la mise en place du bouchon dans la partie lisse du trou taraudé. On utilise pour la mise en place du bouchon, un outil qui permet d'établir une pression réduite dans un espace limité par les flasques et par le joint périphérique, de manière à assurer le rapprochement des flasques l'un de l'autre ainsi que l'actionnement des moyens de blocage des flasques.

Un tel dispositif permet de réaliser une mise en place des bouchons de manière simple et rapide et en assurant une parfaite étanchéité de la fermeture du trou taraudé.

Cependant, de tels dispositifs sont relativement complexes et coûteux, ce qui peut avoir une incidence sur les frais relatifs à l'entretien du réacteur nucléaire, dans la mesure où l'on doit réaliser le bouchage d'un grand nombre de trous taraudés.

Le but de l'invention est donc de proposer un bouchon étanche pour trous taraudés tels que les trous de fixation d'un couvercle sur la bride de cuve d'un réacteur nucléaire à eau sous pression, comportant un corps dont le diamètre extérieur est inférieur au diamètre intérieur d'une partie lisse d'entrée du trou taraudé, comportant deux parties en forme de flasques et au moins un joint annulaire déformable, ce bouchon étant d'une structure simple et peu coûteuse et pouvant être mis en place de manière simple et rapide dans un trou taraudé de fixation d'un couvercle de cuve de réacteur nucléaire de façon à assurer une fermeture étanche extrêmement efficace du trou taraudé.

Dans ce but
- les deux flasques constituant le corps du bouchon sont fixés l'un sur l'autre dans une disposition parallèle et coaxiale avec un certain espacement, de manière à délimiter une cavité interne débouchant à sa périphérie sur la surface latérale du corps de bouchon, par une partie annulaire constituant un logement de joint renfermant au moins un joint annulaire déformable radialement, et
- le bouchon comporte de plus un troisième flasque monté dans la cavité interne du corps de bouchon, mobile dans la direction axiale commune aux deux flasques constituant le corps, comportant une surface périphérique d'actionnement ayant pour axe l'axe commun aux flasques, en contact avec le joint déformable et comportant des moyens de prise pour un outil amovible de maintien du troisième flasque dans une position desserrée dans laquelle le joint est en vis-à-vis d'une partie à faible diamètre de la surface d'actionnement ainsi que des moyens de rappel élastiques du troisième flasque par déplacement axial, vers une position de serrage dans laquelle le joint est en contact avec une partie à grand diamètre de la surface d'actionnement assurant son expansion radiale.

Afin de bien faire comprendre l'invention, on va maintenant décrire, à titre d'exemple non limitatif, en se référant aux figures jointes en annexe, un mode de réalisation d'un bouchon suivant l'invention.

La figure 1 est une vue partielle en coupe de la partie supérieure d'une cuve de réacteur nucléaire et de son couvercle.

La figure 2 est une vue agrandie du détail 2 de la figure 1 montrant un trou de fixation taraudé dans la bride de cuve sur laquelle repose le couvercle.

La figure 3 est une vue en coupe par un plan axial d'un bouchon étanche de fermeture d'un trou taraudé selon l'invention.

La figure 4 est une vue de dessus suivant 4 de la figure 3.

La figure 5 est une vue agrandie du détail 5 de la figure 3.

La figure 6 est une vue en coupe partielle d'un outil de maintien du bouchon représenté sur la figure 3 dans sa position desserrée.

Sur la figure 1, on a représenté la partie supérieure de la cuve 1 d'un réacteur nucléaire à eau sous pression qui est constituée par des pièces annulaires de grandes dimensions soudées entre elles. Sur la figure 1, on a représenté une première virole la sur laquelle est fixée une virole porte-tubulures lb. La bride de fixation lc du couvercle de cuve 2 est fixée sur l'extrémité supérieure de la bride porte-tubulures lb.

La bride de fixation îc du couvercle de cuve 2 comporte une pluralité de trous taraudés 3 usinés dans la bride de cuve de manière à permettre le vissage de goujons de fixation du couvercle de cuve 2 engagés dans des ouvertures 2' traversant le couvercle.

Comme il est visible sur la figure 2, le trou 3 permettant la fixation par vissage d'un goujon du couvercle de cuve comporte successivement de l'extérieur vers l'intérieur de la bride de cuve lc, une partie d'entrée lisse 3a, une partie taraudée 3b, un élargissement lisse 3c et un fond de perçage 3d.

La partie d'entrée lisse 3a qui présente un diamètre supérieur au diamètre de la partie taraudée 3b comporte une extrémité supérieure d'entrée 5 de forme tronconique évasée vers l'extérieur.

Le bouchon de fermeture étanche du trou taraudé 3 qui sera décrit ci-dessous en référence aux figures 3 à 5 est destiné à être mis en place à l'intérieur de la partie lisse d'entrée 3a du trou taraudé 3.

Le bouchon désigné de manière générale par le repère 4 comporte un corps 6 de forme globalement cylindrique dont le diamètre est légèrement inférieur au diamètre intérieur de la partie lisse d'entrée 3a du trou taraudé 3.

Le corps 6 du bouchon est constitué par deux flasques 8 et 9 en forme de disques présentant un même diamètre extérieur correspondant au diamètre extérieur du corps de bouchon, fixés l'un sur l'autre dans une disposition parallèle et de manière que leurs axes soient confondus suivant l'axe 10 du corps de bouchon. Les flasques 8 et 9 sont assemblés par trois vis telles que 12 parallèles à l'axe 10 du corps de bouchon et disposées à 1200 l'une de l'autre autour de l'axe 10. Chacune des vis 12 comporte une partie filetée 12a qui est vissée dans un trou taraudé ménagé dans le flasque 8, une partie lisse 12b et une tête élargie 12c. La partie lisse des vis 12 est engagée dans une ouverture traversant le flasque inférieur 9 qui vient reposer sur la tête de vis 12c.

Les flasques 8 et 9 sont disposés avec un certain écartement dans la direction axiale, de manière à ménager entre eux une cavité interne 13 débouchant sur la surface latérale externe du corps de bouchon 6, entre les flasques 8 et 9, par l'intermédiaire d'un logement de joint 14 de forme annulaire.

Des joints annulaires 15 et 16 sont disposés à l'intérieur du logement de joint annulaire 14.

Le flasque supérieur 8 comporte un rebord en saillie présentant une surface inférieure 8a de forme tronconique destinée à venir reposer sur la surface tronconique 5 de la partie d'entrée 3a du trou taraudé, lors de la mise en place du bouchon.

Le bouchon 4 comporte un troisième flasque 18 en forme de disque monté à l'intérieur de la cavité 13 du corps de bouchon 6.

Un tourillon 19 taillé dans la masse lors de la réalisation et donc solidaire du flasque 18, occupe sur la surface supérieure dudit flasque 18, une disposition centrale, suivant l'axe 10 commun aux flasques 8, 9 et 18.

Le tourillon 19 est engagé à glissement dans un trou cylindrique 20 traversant le flasque 8 à sa partie centrale.

Le trou 20 est usiné intérieurement de manière à constituer un logement pour un joint d'étanchéité 21 venant en contact avec le tourillon 19.

Le tourillon 19 est ainsi monté glissant et étanche dans l'ouverture 20 du flasque 8.

Le troisième flasque 18 comporte trois ouvertures telles que 22 dans lesquelles est engagée la partie lisse 12b des vis telles que 12. Le troisième flasque 18 est monté mobile dans la direction axiale du corps de bouchon 6, en étant centré et guidé par le tourillon 19 et par les vis 12.

Le flasque 18 comporte une couronne périphérique 18a dont la surface externe 18b présente la forme d'une surface tronconique ayant pour axe l'axe 10 du bouchon.

La partie à grand diamètre ou grande base de la surface 18b est disposée vers le bas, c'est-à-dire en direction du flasque inférieur 9 (dans la position du bouchon représentée sur la figure 3).

La partie à faible diamètre ou petite base de la surface 18b est disposée vers le haut en direction du flasque supérieur 8.

La couronne périphérique 18b du troisième flasque 18 vient se loger dans la position du flasque représentée sur la figure 3, à l'intérieur d'une gorge 8b usinée sur la face inférieure du flasque supérieur 8.

Un ressort hélicoïdal de rappel 25 est intercalé entre le flasque inférieur 9 ou second flasque et le troisième flasque 18, de manière à assurer le rappel du troisième flasque 18 en direction du flasque supérieur ou premier flasque 8.

Dans cette position, la face supérieure du flasque 18 vient en appui sur la face inférieure du flasque 8 et la couronne périphérique 18a vient se loger à l'intérieur de la gorge 8b.

La partie à grand diamètre de la surface tronconique 18b vient en contact avec la surface intérieure du joint torique 15 dont le diamètre intérieur est inférieur au diamètre de la grande base de la surface 18b.

Dans sa position sur la figure 3, ou position de serrage, le troisième flasque 18 réalise l'expansion radiale du joint torique 15 et par son intermédiaire du second joint 16 qui vient en saillie par rapport à la surface latérale externe du corps de bouchon 6.

Comme il est visible sur les figures 3 et 4, le trou 20 traversant le flasque 8 débouche sur la surface supérieure du flasque, à l'intérieur d'une cavité 27 comportant une partie inférieure à grand diamètre et une partie supérieure à plus faible diamètre présentant deux embrèvements 27a et 27b dont le diamètre extérieur est égal au diamètre maximal de la cavité 27.

La surface supérieure à plus faible diamètre délimite, à la périphérie de la cavité 27, une gorge en deux parties débouchant dans les embrèvements 27a et 27b.

De plus, le flasque 8 est percé d'une ouverture de direction axiale dans laquelle est engagée une goupille d'arrêt 28.

Comme il sera expliqué plus loin, la cavité 27 permet de réaliser l'engagement d'un outil de poussée et de maintien du troisième flasque 18 dans une position de desserrage des joints représentée sur la figure 5.

Dans cette position, la face inférieure du flasque 18 vient en appui sur la face supérieure du flasque inférieur 9 et la surface intérieure du joint torique 15 vient en contact avec la surface tronconique 18b, au voisinage de sa surface à plus faible diamètre ou petite base.

Le diamètre intérieur nominal du joint torique 15 est sensiblement inférieur au diamètre de la grande base de la surface 18b. Ce diamètre peut être sensiblement identique au diamètre de la petite base et en outre le joint torique 15 est parfaitement élastique, de sorte que lors d'un déplacement du troisième flasque 18 entre sa position de serrage représentée sur la figure 3 et sa position de desserrage des joints représentés sur la figure 5, le joint torique 15 se rétracte dans les directions radiales et se déplace vers l'intérieur de la cavité 13.

Le joint 16 qui est également élastique accompagne le déplacement du joint 15, de manière que sa surface externe ne se trouve plus saillante par rapport à la surface externe du corps de bouchon 6.

De préférence, la surface externe du joint 16 est alors légèrement rentrante par rapport à la surface externe des flasques 8 et 9 constituant la surface externe du corps de bouchon. On évite ainsi tout frottement et toute détérioration du joint 16, lors de la mise en place du bouchon dans la partie lisse d'un trou taraudé, comme il sera expliqué plus loin.

Le joint torique 15 est réalisé en un matériau élastomère relativement dur, de manière à pouvoir transmettre l'effort de serrage exercé par le troisième flasque 18, lors de son déplacement dans la direction de la flèche 29.

Lors de ce déplacement, le frottement entre la surface 18b et la surface interne du joint torique 15 peut provoquer, simultanément à l'expansion radiale du joint 15, une torsion et un roulement de ce joint à l'intérieur du logement annulaire 14.

Le second joint 16 externe est en un matériau élastomère dont la dureté est sensiblement inférieure à la dureté du joint 15.

De cette manière, le joint 16 est susceptible de se déformer, lors du serrage des joints à l'intérieur de la partie lisse 3a du trou taraudé 3, de manière à assurer une étanchéité du bouchon, malgré la présence éventuelle de salissures ou de défauts d'usinage sur la surface intérieure de la partie lisse 3a du trou 3.

Sur la figure 6, on a représenté une partie d'extrémité d'un outil 30 permettant de réaliser la mise et le maintien en position de desserrage des joints du flasque mobile 18 du bouchon 4.

L'outil 30 de forme générale cylindrique comporte une cavité centrale 31 débouchant à son extrémiste, dont le diamètre est supérieur au diamètre du tourillon 19 du bouchon, au moins un ergot 32 en saillie sur sa surface latérale externe, et une tige coulissante 33 d'application d'un effort sur le tourillon 19 qui peut être actionnée et bloquée en position depuis l'extrméité supérieure de l'outil 30 en utilisant une poignée de manoeuvre.

En se référant à l'ensemble des figures, on va maintenant décrire une opération de mise en place d'un bouchon 4 dans la partie lisse 3a d'un trou taraudé 3 de fixation d'un couvercle de cuve sur la bride de cuve d'un réacteur nucléaire à eau sous pression.

On utilise un bouchon 4 tel que representé sur la figure 3 assemblé de manière que le ressort de rappel 25 assure le maintien du flasque mobile 18 dans sa position de serrage.

L'assemblage du bouchon est obtenu par vissage des vis 12 venant en butée en fin de vissage sur la surface inférieure du flasque 8.

Pour réaliser la mise en place du bouchon 4 dans un trou taraudé de la bride de cuve d'un réacteur nucléaire, on engage l'extrémité de l'outil représenté sur la figure 6 dans la cavité 27 du bouchon.

Le tourillon 19 vient en butée dans le fond de la cavité 31, sur l'extrémité de la tige 33. Le ou les ergots 32 de l'outil 30 sont disposés en vis-à-vis du ou des embrèvements 27a et 27b.

Le ou les ergots 32 sont engagés dans la gorge périphérique de la cavité 27 par rotation de l'outil 30 autour de son axe.

La rotation relative de l'outil et du bouchon peut être arrêtée en fin de course par la goupille 28 constituant une butee d'arrêt. Le bouchon est ainsi solidaire de l'extrémité de l'outil 30.

On déplace la tige 33 dans la direction axiale, de manière à exercer une pression sur le tourillon 19 et à déplacer le troisième flasque 18, dans une position de desserrage des joints représentée sur la figure 5. La tige 33 est bloquée dans sa position avancée assurant le blocage du flasque 18 dans sa position de desserrage à l'encontre de l'action du ressort 25.

Le bouchon 4 maintenu à l'extrémité de l'outil est placé dans une position permettant son introduction à l'intérieur de la partie lisse d'un trou taraudé 3.

Cette introduction est réalisée par un opérateur, au niveau du fond de la piscine du réacteur, en utilisant un outil qui peut être soit court si le couvercle 2 est enlevé soit long si le couvercle 2 est en place.

Le bouchon 4 est introduit dans sa position desserrée (voir figure 5) à l'intérieur de la partie lisse 3a du trou taraudé 3.

L'introduction du bouchon dont le diamètre extérieur est sensiblement inférieur au diamètre intérieur de la partie lisse 3a du trou taraudé 3 est réalisée sans difficulté.

Le bouchon 4 vient reposer par son rebord tronconique 8a sur le rebord 5 du trou taraudé 3.

On assure le déblocage et le retrait de la tige 33 en relevant la poignée de manoeuvre de l'outil et on effectue une rotation de l'outil, de manière à placer le ou les ergots 32 en face du ou des embrèvements 27a, 27b.

On peut ainsi séparer l'outil du bouchon.

Le flasque mobile 18 rappelé par le ressort 25 se déplace à l'intérieur de la cavité 13, jusqu a venir en appui sur la face inférieure du flasque supérieur 8. Lors de son déplacement, le flasque mobile 18 réalise l'expan- sion radiale du joint torique 15 et par son intermédiaire du joint d'étanchéité 16 qui vient s'appliquer contre la surface intérieure de la partie 3a du trou 3 avec une certaine pression, de manière à assurer la fixation étanche du bouchon.

La mise en place du bouchon peut donc être réalisée de manière très simple et rapide, en utilisant un outil de poussée et de manutention du type à baïonnette adapté au moyen de prise du bouchon.

La force de tarage du ressort 25 est prévue pour permettre une mise en contact avec une pression suffisante des joints contre la surface de l'alésage pour assurer dans tous les cas un très bon maintien et une très bonne étanchéité du bouchon.

Il est à remarquer que l'amplitude du déplacement du flasque mobile 18 et de la surface tronconique 18b lorsque le moyen de maintien constitué par la tige 33 de l'outil 30 est relâché peut être légèrement variable en fonction des caractéristiques dimensionnelles des joints et de la partie lisse du trou 3.

Le diamètre du tourillon 19 et de l'ouverture traversante 20 du flasque 8 sont choisis de manière que le bouchon reste entièrement étanche pendant des essais hydrauliques à une pression de 5 bars définis par ltex- ploitant de la centrale. Le diamètre du tourillon 19 est donc choisi pour que la force exercée sur le flasque mobile 18 pendant les essais à 5 bars soit inférieure à la force de déplacement du flasque maintenu par le ressort 25.

Lorsqu'il est mis en place dans la partie lisse d'entrée du trou taraudé, le bouchon 4 qui vient en appui sur le bord tronconique du trou ne présente aucune partie en saillie par rapport au plan de joint de la cuve, la surface supérieure du flasque supérieur 8 se trouvant confondue avec le plan de joint.

Lors de la mise en place du bouchon, comme expliqué plus haut, les joints sont en retrait par rapport à la surface externe du corps du bouchon, si bien qu'il ne se produit aucun frottement entre ces joints et la surface interne de la partie lisse du trou taraude et en conséquence aucun effet de piston produisant une compression de l'air à l'intérieur du trou taraudé.

De même, lors de l'extraction du bouchon, en utilisant l'outil permettant de placer le flasque mobile dans la position desserrée, il ne se produit aucun effet de piston produisant une aspiration de l'air dans le trou taraudé.

L'invention ne se limite pas au mode de réalisation qui a été décrit. C'est ainsi qu'on peut imaginer des moyens de déplacement et de blocage du flasque mobile dans sa position desserrée différents de ceux qui ont été décrits. On peut également prévoir tout moyen de prise adapté à la forme de l'outil utilisé pour le déplacement du bouchon et le maintien du flasque mobile dans sa position desserrée.

On peut également imaginer l'utilisation d'un flasque mobile qui comporte une surface périphérique d'actionnement d'une forme différente d'une forme conique ou tronconique.

On peut également imaginer un corps de bouchon présentant une structure différente de celle qui a été décrite.

L'invention peut s'appliquer au bouchage étanche de tout trou taraudé présentant une partie d'entree lisse.

Claims (7)

REVENDICATIONS

1.- Bouchon étanche pour trou taraudé (3) tel qu'un trou de fixation d'un couvercle sur la bride de cuve d'un réacteur nucléaire à eau sous pression, comportant un corps (6) dont le diamètre extérieur est inférieur au diamètre intérieur d'une partie lisse d'entrée (3a) du trou taraudé (3) comportant deux parties (8, 9) en forme de flasque et au moins un joint annulaire déformable (15, 16) caractérisé par le fait

- que les deux flasques (8, 9) constituant le corps du bouchon (4) sont fixés l'un sur l'autre dans une disposition parallèle et coaxiale, avec un certain espacement, de manière à délimiter une cavité interne (13) débouchant à sa périphérie sur la surface latérale du corps (6) de bouchon, par une partie annulaire (14) constituant un logement de joint renfermant au moins un joint annulaire (15, 16) déformable radialement, et

- qu'il comporte de plus un troisième flasque monté dans la cavité interne (13) du corps de bouchon (6), mobile dans la direction axiale commune aux deux flasques (8, 9) constituant le corps (6), comportant une surface périphérique d'actionnement, par exemple de forme conique, ayant pour axe l'axe (10) commun aux flasques (8, 9, 18) en contact avec le joint déformable (15, 16), des moyens de prise (27) pour un outil amovible (30) de maintien du troisième flasque (18) dans une position desserrée dans laquelle le joint (15, 16) est en vis-à-vis d'une partie à faible diamètre de la surface d'actionnement ainsi que des moyens de rappel élastiques (25) du troisième flasque (18) par déplacement axial, vers une position de serrage dans laquelle le joint (15, 16) est en contact avec une partie à grand diamètre de la surface d'actionnement assurant son expansion radiale.

2.- Bouchon suivant la revendication 1, caractérisé par le fait que le joint (15, 16) est constitué en deux parties et comporte un premier joint torique (15) interne en élastomère venant en contact avec la surface d'actionnement (18b) du troisième flasque (18) et un second joint annulaire (16) externe venant en contact avec la partie externe du joint torique (15), le second joint (16) étant en un matériau élastomère dont la dureté est sensiblement inférieure à la dureté du matériau élastomère du premier joint torique (15).

3.- Bouchon suivant l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait que le troisième flasque (18) est solidaire dans sa partie centrale d'un tourillon (19) de direction axiale engagé dans une ouverture (20) traversant l'un des flasques (8) du corps de bouchon (6), de manière coulissante et étanche, l'extrémité du tourillon (19) opposée à son extrémité fixée sur le flasque (18) étant saillante à l'extérieur du corps de bouchon.

4.- Bouchon suivant la revendication 3, caractérisé par le fait que l'extrémité saillante du tourillon (19) solidaire du troisième flasque (18) débouche à l'intérieur d'une cavité (27) ménagée dans l'un des flasques (8) du corps de bouchon (6) comportant une gorge périphérique coaxiale au corps de bouchon et au tourillon (19) et au moins un embrèvement communiquant avec la gorge et débouchant sur une surface externe du corps de bouchon (6).

5.- Bouchon suivant l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que les flasques (8, 9) constituant le corps de bouchon (6) sont reliés ensemble par des vis (12) de direction axiale, comportant une partie lisse (12b) engagée dans une ouverture traversant le troisième flasque (18), de manière à assurer son guidage dans la direction axiale.

6.- Bouchon suivant l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait que le loge ment de joint (14) est constitué par un espace ménagé entre les parties périphériques des flasques (8, 9) constituant le corps de bouchon (6).

7.- Bouchon suivant l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait que le moyen élastique de rappel du troisième flasque (18) est constitué par un ressort hélicoïdal intercalé entre l'un des flasques constituant le corps de bouchon (6) et le troisième flasque (18).