FR2689249A1 - Procédé et appareil radar de déception. - Google Patents

Abstract

Appareil radar de déception émettant une énergie radar à partir d'un rayonnement radar provenant d'un engin, pour la déception du radar de l'engin par introduction d'un retard de temps variable, dans lequel la ligne à retard pour l'introduction d'un retard comprend un dispositif à deux voies dont l'une n'introduit pas de retard et l'autre introduit un retard, l'une et l'autre des voies comprenant un interrupteur sous la commande d'une logique.

Description

L'invention a pour objet un procédé et un appareil radar de déception.

On a proposé, pour tromper un radar de poursuite porté par un engin, comme un engin volant, de munir une cible potentielle dtun radar de contre-mesures qui, lorsqu'il est éclairé par le faisceau d'énergie électromagnétique émis par le radar de l'engin, capte une partie de cette énergie et émet vers l'engin une énergie présentant des caractéristiques électromagnétiques analogues à l'énergie d'éclairement, mais après introduction d'un retard.

Lorsque ladite énergie émise par la cible est reçue à l'engin, les moyens de poursuite que comporte le récepteur radar de l'engin font croire à un déplacement radial ou éloignement de la cible en correspondance dudit retard introduit.

Dans de tels appareils de déception, le retard est le plus souvent introduit par un dispositif de ligne à retard comprenant, en série, une multiplicité de dispositifs à constante de temps, ou éléments de ligne à retard, qui sont mis en circuit successivement suivant une loi quantifiée destinée à simuler l'éloignement progressif de la cible pour la fenêtre de poursuite en distance du radar de l'engin.

On a proposé, pour déceler cette manoeuvre de déception, de munir le radar de l'engin de moyens faisant abandonner à la fenêtre de poursuite l'écho reçu dès que celui-ci varie par sauts, traduisant l'intervention d'éléments de ligne à retard.

Sous un de ses aspects, l'invention vise un dispositif de ligne à retard de temps, propre à équiper un radar de déception de cible, notamment de cible de grande dimension, comme un bateau, qui introduit dans la transmission dlun signal des variations de temps de parcours aussi bien dans le sens de l'accroissement que dans celui de la diminution et cela suivant des valeurs différentes, de sorte que, à la réception par le radar de l'engin, ces variations sont analogues à celles des fluctuations en distance du "centre de gravite"de l'énergie que présente habituellement lrécho résultant d'une cible réelle de grande dimension et se superposent à la loi de retard désirée.

Faisant utilisation d'éléments de ligne à retard dont les constantes de temps s'échelonnent, comme habituel, pour pouvoir, à l'aide de "poids" forts et de "poids" faibles, former tous les multiples de la constante de temps la plus faible, elle est caractérisée en ce que la ligne à retard-, comprenant une multiplicité de ces éléments de ligne à retard montés en série, et dont chacun comprend une voie sans constante de temps et une voie à constante de temps avec un commutateur pour rendre opératoire l'une ou l'autre voie-, comporte également un élément ou dispositif comprenant une voie sans constante de temps et une voie avec constante de temps, mais chacune étant contrôlée par un interrupteur.

Le retard introduit par une ligne à retard comprenant un tel dispositif peut alors suivre pratiquement toute loi désirée, à volonté dans le sens de la croissance et dans le sens de la décroissance du retard de temps,et cela en jouant sur la mise en circuit d'une voie, de l'autre voie, ou simultanément des deux voies dudit dispositif.

Une cible potentielle portant un radar comprenant un tel dispositif peut ainsi émettre un signal radar dont la réception par le récepteur radar de l'engin se traduit, pour la fenêtre de poursuite de ce dernier, par une loi de retard de temps ou de variation de distance qui est la même que celle d'une cible réelle et sur laquelle, en conséquence, ladite fenêtre reste accrochée.

Par un choix convenable de la loi de commutation des interrupteurs et des commutateurs de la ligne à retard de l'appareil portée par la cible, il est alors possible de tromper le radar de l'engin dont la fenêtre continuera à poursuivre une cible fictive et ainsi donnera une information de distance n'ayant aucun rapport avec la distance effective de la cible.

Sous un autre aspect, le dispositif de ligne à retard selon l'invention permet, à partir d'une énergie radar reçue par une cible en provenance d'un engin, d'émettre un signal radar qui, capté par l'engin, traduit pour celui-ci la présence d'une cible d'une configuration prédéterminée, correspondant par exemple à celle d'un navire, et sans aucun rapport avec la configuration de la zone éclairée par le radar de l'engin.

L'invention permet ainsi de tromper non seulement sur la distance d'une cible mais également sur la nature et la configuration de cette dernière.

Dans la description qui suit, faite à titre d'exemple, on se réfère aux dessins annexés, dans lesquels
la figure 1 est un diagramme;
la figure 2 est un schéma, en bloc-diagrammes, d'un appareil selon l'invention;
la figure 3 est un diagramme;
la figure 4 est relative à une construction géométrique;
la figure 5 est encore un autre diagramme;
la figure 6 est une vue schémati-ue d'une partie de l'appareil selon la figure 2, pour une autre forme de réalisation;
la figure 7 est une vue d'un dispositif faisant partie d'un appareil selon l'invention, pour une variante;
la figure 8 est un diagramme.

Sur la figure 1, on a représenté, par la courbe C, la varia tion, en fonction du temps t, du retard de temps T perçu à un récepteur radar d'engin, à la suite de la réflexion sur une cible réelle, comme un navire, de l'énergie radar émise, et cela après intervention des moyens de filtrage que comporte ledit récepteur.

L'écho renvoyé par la cible réelle est la somme d'une multi plicité d'échos correspondant à des cibles élémentaires, la distance radar fournie par le récepteur de l'engin subissant ainsi des fluctuations se traduisant, sur la courbe C, par des écarts de part et d'autre de l'axe des abscisses,dans le cas, considéré ici, où le temps d'analyse est suffisamment court pour que la distance réelle de la cible ne varie pas d t une manière sensible pendant ce temps.

On a montré par la ligne F, en marches d'escalier, une courbe représentative du retard de temps introduit par le radar d'une cible pour une émission déceptive et cela à partir de l'énergie radar qu'il reçoit de l'engin, par mise en circuit de dispositifs à constante de temps de valeur progressivement croissante, TO, Ti, T2, etc., dans le but de simuler pour l'engin un éloignement croissant de la cible.

Sur l'engin, l'information de distance de cible résultant de la réception de l'énergie radar émise par la cible dans un but de déception est représentée par la courbe F' en trait pointillé, traduisant, par rapport à la ligne F, l'intervention des circuits de filtrage du récepteur radar qui lissent les variations rapides.

Une analyse spectrale des fluctuations de distance du signal reçu à l'engin permet de distinguer sans difficulté un signal représenté par la courbe répétitive F' d'un signal représenté par la courbe C, et ainsi d'éviter que la fenêtre de poursuite du radar de l'engin ne s'accroche sur le signal de déception ou de leurre émis par la cible.

Une installation de déception ou de contre-mesure selon l'invention, équipant une cible, comprend un récepteur 11 (fiv.2) propre à capter un rayonnement radar provenant d'un engin, ainsi qu'un dispositif de ligne à retard 13, propre à introduire un retard dans la transmission entre son entrée 14 et sa sortie 15, comprenant, en outre d'une multiplicité d'éléments de ligne à retard 17 172, etc., mis en circuit successivement à la manière connue-,un dispositif 18 caractéristique de l'invention, la sortie 15 du dispositif de ligne à retard 13 étant reliée à l'émetteur radar 16 de la cible.

Les dispositifs à constante de temps 17 comprennent chacun une première voie 19 1dépourvue de dispositif à constante de temps, et une seconde voie 21 comprenant un dispositif à constante de temps 22, montré sous forme d'une inductance, et propre à introduire un retard T dans la transmission. Un commutateur k met en circuit, suivant sa position, ou bien la voie 19, et le dispositif 17 n'introduit alors pas de retard, ou bien la voie 21, et le dispositif introduit un retard de temps T. Les commutateurs k sont commandes, par l'intermédiaire de circuits 23, à partir d'une logique 24 qui est avantageusement un microprocesseur.

Le dispositif 18 comprend, lui aussi, deux voies: une pre mière voie 25 dépourvue de dispositif à constante de temps, et une seconde voie 26 comprenant un dispositif 27 à constante de temps To .Mçis chacune des voies est affecté un interrupteur, respectivement 28 et 29, commandés à partir de la logique 24 par des circuits 31 et 32.

Le fonctionnement est le suivant
On suppose qurà l'instant initial aucun dispositif à constante de temps ntest en circuit. Les commutateurs k coopèrent tous avec les voies 17 et l'interrupteur 28 est en position fermée, alors que l'interrupteur 29 est en position ouverte. Le signal présent à l'entrée 14 traverse le dispositif 18 sans que celui-ci introduise un retard de temps, puis les éléments 17 sans que ceux-ci introduisent de retardsde temps; sur le diagramme de la figure 3, indicatif des retards de temps T en fonction du temps t, le point représentatif est au point 0.Si, à l'instant tor l'interrupteur 29 se ferme sous un ordre de la logique 24 qui lui est transmis par le circuit 32, le retard de temps introduit dans la transmission amène le point représentatif en 1, la distance entre l'origine et le point étant égale à To Après un temps tl déterminé par la logique 24, l'interrupteur 29 est à nouveau ouvert. Après un temps t2 il est à nouveau fermé, etc.

Ce processus se poursuit jusqu'à un temps 1 où le commutateur kl est commandé par la logique 24 pour mettre en circuit la constante de temps 221 du dispositif 17 Le point représentatif du retard de transmission introduit Sar la ligne 13 est en 2. Entre l'ins tant initial et l'instant A , la logique 24 a privilégié les
2 durées de T fermeture de l'interrupteur 29. Par contre, à partir du temps jusqu'à un temps T1, c'est au contraire les durées de fermeture de l'interrupteur 28 qui sont privilégiées par rapport à celles de l'interrupteur 29, et cela pour tenir compte de la mise en circuit permanente de l'organe de retard de temps 221.

L'invention prévoit également de mettre en circuit simultanément, par fermeture des interrupteurs 28 et 29, les voies 25 et 26 du dispositif 18. Dans cette condition, au point 30 de réunion des voies 25 et 26, le signal présent résulte de la composition des deux signaux ayant transité respectivement dans lesdites voies et qui ont des phases différentes. On a montré, sur la figure 4, le vecteur V1 représentatif du signal ayant emprunté la voie 25 et le vecteur V2 représentatif du signal ayant emprunté la voie 26, la composition des deux signaux appliqués au dispositif 171 étant représentée par le vecteur V. On dispose ainsi d'un moyen complémentaire pour modifier la loi de retard de temps.

Sur l'engin, la réception d'un signal fourni par l'émetteur 16, monté à la suite de la ligne à retard 13, fait apparaître un signal représentable par une courbe comme montré en trait plus épais sur la figure 3, la distinction entre la courbe à créneaux en trait mince correspondant à l'émission et la courbe en trait épais traduisant l'effet des moyens de filtration que comporte le récepteur radar de l'engin. Les courbes en traits pointillés constituent les enveloppes du retard instantané introduit à l'émission.

On peut, à partir d'une courbe en trait épais donnée, comme résultant, par exemple, de l'analyse d'échos radar d'une cible éventuelle, comme un navire, définir une ligne à retard 13 et une logique 24 qui permettent l'émission d'un signal en créneaux qui, à la réception par un engin, fera apparaître dans le récepteur de celui-ci un écho représentable par ladite courbe en trait épais.

Pour le radar de l'engin, l'écho reçu est alors considéré comme un écho de cible.

Si le radar 11, 13, 16, est effectivement porté par une cible, le radar de l'engin recevra un écho réel de la cible, par rée le xion, comme montré par la courbe D de la figure 5, et il recevra de l'appareil porté par ladite cible, un signal comme montré par la courbe E, de meme configuration générale que la courbe D et d'une intensité beaucoup plus grande que l'écho réel. L'ensemble de ces signaux, très proche de celui représenté par la courbe E en raison de l'intensité du signal émis par la cible beaucoup plus grande que celle de l'écho réel, sera interprété par le radar de l'engin comme étant l'écho de la cible et celle-ci sera considérée par le radar comme s 'éloignant progressivement à une vitesse que les valeurs choisies pour les constantes de temps 221, 222, etc., 27, feront considérer par l'engin comme pouvant être celle d'une cible réelle.La fenêtre de poursuite du récepteur radar de l'engin suivra la cible fictive, le radar de la cible réelle ayant ainsi trompé l'engin.

Dans la forme de réalisation montrée sur la figure 6, un dispositif à constante de temps 35 comprend, outre la voie 36 démunie d'élément à retard de temps, plusieurs voies 371 ... 37n dont chacune comprend un élément à retard de temps, respectivement 381 ... 38n, dont les valeurs peuvent être égales ou différentes.

La voie 36 comprend un interrupteur 39 et les voies 37 des interrupteurs, respectivement 421 . 42n. Lesdits interrupteurs sont sous la commande de la logique 24.

On dispose ainsi d'une possibilité encore plus grande pour l'introduction de retards de temps, dans un sens ou dans l'autre.

Dans la forme de réalisation montrée sur la figure 7, un dispositif à élément de ligne à retard 43 comprend une première voie 44 et une seconde voie 45, celle-ci comprenant un organe à constante de temps 46. La voie 44 comprend, en outre, un atténuateur d'amplitude 47, modulable, relié à un dispositif de commande de modulation 48, qui peut faire partie de la logique 24. L'atténuateur 47 a une perte d'insertion résiduelle inférieure à celle de l'organe à constante de temps 46. L'atténuateur 47 introduit, lorsque la voie 44 est en circuit par fermeture de l'interrupteur 28, une modulation d'amplitude du signal.

Lorsque les interrupteurs 28 et 29 sont tous deux fermés, la modulation d'amplitude intervient seule pendant l'intervalle de temps où est présent, à la sortie du dispositif 43, le seul signal ayant emprunté la voie 44. Dans l'intervalle de temps où parvient, à la sortie 30, non seulement le signal ayant emprunté la voie 44 mais aussi le signal ayant emprunté la voie 45, le signal appliqué à l'élément de ligne à retard 171 est non seulement modulé en amplitude mais également modulé en phase. On se rapproche encore plus de la réalité, les différents échos fournis par une cible pouvant avoir des niveaux différents.

On a montré sur la figure 8 un diagramme où on a porté en abscisses le temps et en ordonnées les amplitudes. Dans la pre mière partie de ce diagramme, l'atténuateur est réglé de manière à ne pas diminuer sensiblement l'amplitude. Au cours d'un second temps, il est au contraire réglé pour diminuer l'amplitude. Au cours d'un troisième temps, il est réglé pour introduire une diminution moindre d'amplitude qu'au cours du second temps.

Claims (13)

REVENDICATIONS

1.- Appareil radar de déception émettant une énergie radar à partir d'un rayonnement radar provenant d'un engin, pour la déception du radar de l'engin par introduction d'un retard de temps variable, caractérisé en ce que la ligne à retard pour l'introduction d'un retard comprend un dispositif à deux voies dont l'une n'introduit pas de retard et l'autre introduit un retard, l'une et l'autre des voies comprenant un interrupteur sous la commande d'une logique.

2.- Appareil selon la revendication 1, caractérisé en ce que la voie sans retard et la voie avec retard peuvent être fermées simultanément.

3.- Appareil selon la revendication 2, caractérisé en ce que la logique comprend des moyens pour fermer les deux voies, ainsi que l'une et l'autre des voies séparément, pendant des durées variables.

4.- Appareil selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'il comprend en outre, en série avec le dispositif à deux voies et également entre eux, des éléments de ligne à retard rendus successivement opératoires par la même logique.

5.- Appareil selon la revendication 1 dans lequel une voie du dispositif à deux voies comprend une voie à constante de temps et une autre voie sans constante de temps, caractérisé en ce que ledit dispositif comprend, en parallèle avec la voie sans constante de temps, plusieurs voies à constante de temps.

6.- Appareil selon la revendication 5, caractérisé en ce que les constantes de temps des diverses voies ont la-meme valeur.

7.- Appareil selon la revendication 5, caractérisé en ce que les constantes de temps des diverses voies ont des valeurs différentes.

8.- Appareil selor la revendication 1, caractérisé en ce que la voie sans constante de temps comprend un attEnuateured'amplitude.

9.- Appareil selon la revendication 8, caractérisé en ce que 1'atténuateur est modulable.

10.- Appareil selon la revendication 9, caractérisé en ce que l'atténuateur est modulable sous la commande de la logique commandant les interrupteurs et les commutateurs.

11.- Appareil selon la revendication 8, caractérisé en ce que l'atténuateur a une perte d'insertion individuelle inférieure à celle d'une voie à constante de temps.

12.- Dispositif à plusieurs voies en parallèle dont chacune est contrôlée par l'interrupteur faisant partie d'un appareil selon l'une des revendications 1 à 11.

13.- Procédé pour la déception d'un radar de poursuite de cible porté par un engin, caractérisé en ce qu'on détermine la loi de retard de temps tirée d'un écho correspondant à une cible réelle et en ce qu'on établit une logique et une ligne à retard pour que l'émission d'un appareil selon l'une des revendications 1 à 11 donne lieu à la réception sur un engin équipé d'un radar de poursuite à l'apparition d'un retard conforme à ladite loi.