FR2687985A1 - Recipient en matiere souple, procede et installation pour sa fabrication. - Google Patents

Abstract

Ce récipient est réalisable à partir de feuilles ou films en matière synthétique. Il présente deux faces latérales (2) réunies par des soudures verticales (7, 8) et un fond (3) reliant ces faces, le fond étant replié en "W" et étant relié aux faces (2) par des soudures en ligne brisée ou curvilignes (14). Selon l'invention, le récipient possède une allure générale cylindrique ou tronconique. Sa partie supérieure (4), réalisée dans la même matière que ses faces latérales (2), comporte une zone centrale (9) sur laquelle est fixé un bouchon (5, 6). De part et d'autre de la zone centrale (9) s'étendent deux zones sensiblement triangulaires (10, 11) qui s'enfoncent entre les faces latérales (2), de manière à définir des "creux". Ces zones (10, 11) se raccordent par un sommet (12, 13) à des points des soudures verticales (7, 8), à une certaine distance (d) au-dessous du sommet du récipient. Ce récipient peut recevoir un produit liquide, visqueux ou pulvérulent.

Description

RECIPIENT EN NATIERE SOUPLE,
PROCEDE ET INSTALLATION POUR 8A FABRICATION
La présente invention concerne un récipient en matière souple, réalisable notamment à partir de feuilles ou films en matière synthétique, simples ou complexes, qui est apte à recevoir un produit liquide, visqueux ou pulvérulent devant être versé pour son utilisation. Cette invention se rapporte aussi à un procédé de fabrication du récipient en cause, et à une installation destinée à la mise en oeuvre du procédé de fabrication dudit récipient.

On connaît, par le brevet français NO 1349272, un récipient en matière plastique en feuille, confectionné par soudure et découpage, qui présente deux faces latérales opposées et un fond reliant les deux faces, le fond étant replié pour réaliser avec les deux faces une configuration en "W" (vu en coupe verticale). Deux soudures latérales s'étendent sur toute la hauteur des deux faces, y compris la région du fond du récipient, pour assembler ces faces entre elles. Des soudures en ligne brisée ou curvilignes, dont les points de départ sont situés sur les soudures latérales à proximité du repli médian du "W", assemblent chaque face avec la zone du fond située en vis-à-vis.A leur extrémité supérieure, les deux faces latérales se resserrent et sont réunies l'une à l'autre selon une ligne, ce qui donne à l'ensemble du récipient à l'état rempli une allure générale conique.

Grâce à la constitution de sa partie inférieure, un tel récipient tient parfaitement debout. La forme prise par son fond lorsqu'il est rempli assure aussi une bonne répartition de la poussée exercée par le liquide qu'il contient. Lorsqu'il est vide, ce récipient peut être mis à plat, son fond de section en "W" formant soufflet.

Malgré leurs avantages, dont les principaux ont été rappelés ci-dessus, ces récipients sont limités dans leurs utilisations. En particulier, compte tenu de leur forme générale conique avec rétrécissement de leur partie supérieure, de tels récipients possèdent une capacité relativement limitée par rapport à leur encombrement, et ne conviennent guère pour des volumes importants, notamment des volumes supérieurs à un litre. L'adaptation de ces récipients à des volumes importants nécessiterait une augmentation exagérée de leur hauteur, avec pour conséquences néfastes un manque de rigidité et une diminution de leur stabilité en position debout.

Par ailleurs, les récipients actuels du genre considéré sont généralement dépourvus de moyens qui facilitent le versage de leur contenu, et on les utilise habituellement en sectionnant l'un des angles de leur partie supérieure. Il en résulte aussi que de tels récipients ne peuvent être rebouchés pour une bonne conservation de leur contenu non utilisé à la première ouverture et pour une réutilisation ultérieure de ce contenu.

La présente invention vise à éliminer tous ces inconvénients, en fournissant un récipient en matière souple du genre considéré, qui possède une capacité fortement augmentée pour une surface de feuille ou de film, et une hauteur, pratiquement inchangées, et qui soit pourvu de moyens permettant le versage de son contenu ainsi que son rebouchage, ce récipient restant réalisable de manière économique à partir de constituants simples et en nombre limité.

A cet effet, le récipient en matière souple objet de l'invention, appartenant au genre précisé en introduction possède une allure générale sensiblement cylindrique ou tronconique et il possède une partie supérieure, réalisée dans la même matière que ses faces latérales, qui comporte une zone centrale située au sommet du récipient, sur laquelle est fixé un bouchon et, de part et d'autre de la zone centrale, deux zones sensiblement triangulaires qui s'enfoncent entre les deux faces latérales, de manière à définir des "creux", et qui se raccordent par un sommet en des points des soudures latérales situés à distance au-dessous du sommet du récipient.

On comprend que la forme généralement cylindrique ou tronconique de ce récipient conduit à une augmentation sensible de son volume, l'invention permettant d'envisager des capacités allant jusqu'à 2 litres ou plus. Le bouchon situé dans la partie supérieure permet naturellement le versage et le rebouchage du récipient, qui dans l'ensemble réalise l'équivalent d'un flacon, d'une bouteille ou d'un petit bidon, tenant debout même partiellement vidé, tout en présentant des avantages supplémentaires résultant de sa souplesse : absence de rentrée d'air lors du versage du contenu d'où un jet de liquide parfait, et possibilité de mise à plat après utilisation, de sorte que le récipient forme un déchet de volume minimum.La présence du bouchon avec son embase est aussi avantageuse, en ce sens qu'elle renforce et rigidifie la partie supérieure du récipient et qu'elle offre un point de prise pour le guidage et la manipulation du récipient au cours de son processus de fabrication.

De préférence, le bouchon possède une embase de forme carrée ou rectangulaire, située dans la zone centrale de la partie supérieure du récipient et occupant sensiblement toute l'étendue de cette zone centrale. Grâce à la forme de son embase, le bouchon peut être facilement dévissé et revissé, sans torsion du récipient. Le bouchon possède avantageusement, au-dessus de l'embase, une collerette définissant des rainures latérales qui sont utilisables pour le guidage et la tenue du bouchon et/ou de l'ensemble du récipient au cours de son processus de fabrication.

Le bouchon peut être situé en position dissymétrique, à une distance plus faible du sommet d'une soudure latérale que du sommet de l'autre soudure latérale, les deux "creux" de la partie supérieure étant d'importance inégale, de manière à faciliter le versage.

Le procédé selon l'invention, pour la fabrication du récipient en matière souple précédemment défini, consiste essentiellement
- à dérouler à plat et tirer un premier film de matière thermosoudable, simple ou complexe
- à perforer le premier film suivant son axe longitudinal, à intervalles réguliers
- à amener et fixer par soudage sur ce premier film les embases des bouchons, en correspondance avec les perforations
- à déformer ce premier film en rabattant ses parties latérales vers le bas, tandis que la partie pourvue des bouchons reste en position haute
- à dérouler et tirer un second film de matière thermosoudable, simple ou complexe, en l'amenant entre les parties latérales "tombantes" du premier film
- à souder entre eux les deux films, pour former les soudures en ligne brisée ou curvilignes des fonds des récipients
- à réaliser les soudures latérales des récipients et leur séparation entre ces soudures, tout en conformant leurs parties supérieures de manière à obtenir les "creux" précités.

Avantageusement, on prévoit une opération préliminaire de marquage, sur le premier film, des plis de la partie de la partie supérieure des récipients, de manière à faciliter la formation desdits "creux".

La fabrication des récipients est ainsi assurée en continu, à partir de deux films thermosoudables dont l'un correspond à la partie supérieure et aux faces latérales, et dont l'autre correspond aux fonds des récipients, avec fixation des bouchons au cours du processus de fabrication, la soudure des bouchons sur le premier film encore à plat garantissant une fixation facile de ces bouchons. De plus, la mise en place des bouchons à un poste situé vers l'amont de la ligne de farication permet de mettre ensuite à profit ces bouchons pour guider le premier film, pour le tirer vers l'aval de manière précise et pour manipuler ensuite les récipients individuels résultant de la découpe effectuée entre les soudures latérales.

Pour la mise en oeuvre du procédé de fabrication qui vient d'être défini, l'invention propose une installation qui comprend, en combinaison
- des moyens de dévidage d'une première bobine de film thermosoudable et de tirage à plat du premier film issu de cette bobine
- des moyens de poinçonnage assurant la perforation de ce premier film suivant son axe longitudinal
- des moyens d'amenée et de soudage des embases des bouchons sur le premier film, en correspondance avec les perforations
- un conformateur pour ce premier film, pourvu d'un guide central pour les bouchons, maintenant ces derniers en position haute tandis que les parties latérales du film sont rabattues vers le bas ;;
- des moyens de dévidage d'une seconde bobine de film thermosoudable et d'amenée du second film, issu de cette bobine, entre les parties latérales "tombantes" du premier film
- des moyens de soudage des deux films entre eux, réalisant les soudures en ligne brisée ou curvilignes des fonds des récipients
- un dispositif combiné de tirage des deux films réunis, de réalisation des soudures latérales des récipients et de découpe séparant ces récipients, et de formation des "creux" dans les parties supérieures desdits récipients.

Ce dernier dispositif peut comprendre lui-même, dans une forme de réalisation avantageuse
- un doigt de tirage animé de mouvements alternatifs longitudinaux et verticaux, prévu pour coopérer avec l'embout du bouchon de chaque récipient en cours de fabrication ;
- une paire de mâchoires de soudage, chauffantes et pourvues d'un moyen de coupe, déplaçables transversalement dans le sens de leur resserrement et de leur écartement
- un bloc de formage animé d'un mouvement vertical alternatif, et pourvu de parties saillantes tournées vers le bas qui correspondent aux "creux" à réaliser de part et d'autre des soudures latérales et de la ligne de séparation de deux récipients consécutifs.

L'installation peut encore comporter, en aval du dispositif précédemment détaillé, des moyens de reprise individuelle des récipients, de remplissage de ces récipients et de vissage des bouchons ; ces derniers moyens peuvent être réalisés sous la forme d'une tourelle, et permettent de disposer d'une chaîne de fabrication complète, fournissant à sa sortie des récipients remplis et bouchés, prêts à être expédiés.

De toute façon, l'invention sera mieux comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemples non limitatifs, des formes d'exécution de ce récipient en matière souple, et illustrant le procédé et l'installation de fabrication d'un tel récipient
Figure 1 est une vue d'ensemble, en perspective, d'un récipient en matière souple conforme à la présente invention
Figure 2 est une vue en coupe verticale de ce récipient, passant par sa zone la plus large, selon II-II de figure 1
Figure 3 est une vue en coupe verticale du même récipient, passant par l'une de ses zones les plus étroites, selon III-III de figure 1 ;;
Figure 4 en est une autre vue en coupe verticale, passant par une zone de largeur intermédiaire, suivant IV
IV de figure 1
Figure 5 est une vue de face d'une variante de ce récipient
Figure 6 est une vue en plan par dessus d'une installation pour la fabrication d'un récipient selon l'invention, représentée en deux tronçons séparés ;
Figure 7 est une vue de côté de l'installation de figure 6, également représentée en deux tronçons séparés ;
Figure 8 est une vue en coupe verticale et à échelle agrandie, suivant VIII-VIII de figure 7, montrant le détail du dispositif de tirage, soudure, découpe et formation des "creux"
Figure 9 est une vue en coupe horizontale des mâchoires de soudage du dispositif de figure 8
Figures 10 à 14 sont des vues très schématiques illustrant les phases du cycle de fonctionnement du dispositif de figure 8.

Le récipient objet de l'invention, représenté aux figures 1 à 4, est désigné par la référence 1 et présente une allure générale cylindrique ou tronconique, et il est essentiellement constitué par deux faces latérales 2 opposées, par un fond 3 et par une partie supérieure 4 sur laquelle est mis en place un bouchon 5. Le récipient 1 est principalement réalisé en feuille ou film de matière synthétique souple thermosoudable, le bouchon 5 étant naturellement constitué d'une matière plus rigide.

Plus particulièrement, les deux faces latérales 2 et la partie supérieure 4 du récipient résultent d'une même feuille de matière souple, pliée en "U" ou en "W" comme précisé plus bas, qui a au préalable reçu le bouchon 5 possédant une embase 6 carrée ou rectangulaire. Le fond 3 résulte d'une autre feuille souple, rapportée.

Les deux faces latérales 2 sont réunies l'une à l'autre par des soudures latérales sensiblement verticales 7 et 8, qui s'étendent sur toute la hauteur du récipient.

Entre les deux soudures 7 et 8, dans la zone centrale 9 où est fixé le bouchon 5, la partie supérieure 4 est sensiblement plane et la feuille de matière souple forme ici un "U" renversé, comme le montre la vue en coupe de la figure 2. Cette zone centrale 9 correspond à la partie la plus large du récipient 1.

De part et d'autre de la zone centrale 9 pourvue du bouchon 5, le récipient se rétrécit progressivement jusqu'à une épaisseur pratiquement nulle correspondant aux soudures verticales 7 et 8, la partie supérieure 4 formant en coupe un "W" renversé comme l'illustrent les figures 3 et 4. On distingue ainsi, de part et d'autre de la zone centrale 9, deux zones sensiblement triangulaires 10 et 11 qui s'étendent en s'abaissant entre les deux faces latérales 2, et qui se raccordent par un sommet respectivement 12,13 à des points des soudures verticales 7 et 8, situés à une certaine distance d au-dessous du sommet du récipient. Les zones triangulaires 10 et 11 sont ainsi fixées par les soudures 7 et 8.

Comme le montre la figure 1, ces deux zones triangulaires 10 et 11, qui définissent des "creux" respectifs en forme de tétraèdres de part et d'autre de la zone centrale 9, sont avantageusement de longueurs inégales, cette dissymétrie rapprochant le bouchon 5 de l'une des soudures verticales 7 ou 8 et facilitant ainsi le versage du contenu du récipient.

La partie inférieure du récipient présente elle aussi en coupe la forme d'un "W", des soudures 14 curvilignes ou en ligne brisée assurant la liaison étanche du fond rapporté 3 avec les deux faces latérales 2, ls points de départ des soudures 14 se situant sur les soudures verticales 7 et 8 à un certain niveau au-dessus de la base du récipient. Le principe d'un tel fond 3, formant un soufflet, est bien connu par exemple par le brevet français NO 1349272, et il ne sera pas décrit plus en détail.

Dans l'ensemble, on obtient ainsi un récipient 1 en matière souple de capacité importante, qui tient correctement debout même lorsqu'il est partiellement vidé, et qui peut être rebouché après usage. Grâce à la forme carrée ou rectangulaire de son embase 6, le bouchon 5 placé sur la partie supérieure 4 peut être facilement dévissé et revissé. La souplesse du récipient 1 fait que le jet de liquide est parfait car il n'y a pas de rentrée d'air, contrairement à un récipient rigide tel qu'une bouteille.

Comme l'illustre la figure 5, qui représente une variante de ce récipient 1, l'une des soudures verticales 8 peut comporter une partie supérieure élargie 15, par exemple de forme trapézoïdale, éventuellement percée d'une ouverture 16, qui forme une poignée facilitant la préhension du récipient pour l'ouverture/fermeture du bouchon 5 et pour le versage du liquide.

Ce récipient peut aussi être mis à plat sous un encombrement négligeable, lorsqu'il est vide, soit pour sa livraison vers un lieu où s'effectuera ultérieurement son remplissage, soit après son utilisation.

Le récipient souple 1, décrit ci-dessus, est réalisable à partir de complexes du genre polyesterpolyéthylène, ou polyester - aluminium - polyéthylène, ou polypropylène - polyéthylène, ou encore des complexes incluant du polyamide, comportant au moins une face en matériau thermofusible. On peut aussi utiliser des feuilles ou films en polyéthylène pur ou autre matière unique thermosoudable. Dans le cas de complexes dont une face est difficilement soudable, il convient de prévoir des découpes, telles que celles indiquées en 17 et 18 sur la figure 1, pour former des soudures verticales 7 et 8 réunissant efficacement les deux faces latérales 2 sur toute leur hauteur malgré l'insertion locale, entre ces faces 2, du fond 3 et des zones 10 et 11 de la partie supérieure 4.

L'embase 6 du bouchon 5 est fixée également par soudure sur la zone centrale 9 de la partie supérieure 4.

On notera que ce bouchon 5 comporte encore, au-dessus de l'embase 6, une collerette 19 permettant de définir des rainures latérales utiles dans le processus de fabrication du récipient, décrit ci-après en référence aux figures 6 à 14.

L'installation pour la mise en oeuvre de ce procédé est représentée, dans son ensemble, sur les figures 6 et 7. Elle comprend un support pour une bobine 20 de film imprimé, d'axe horizontal 21, avec un dispositif d'entraînement à galet tangentiel 22. La bobine 20 est ainsi dévidée à vitesse constante et de façon permanente, de préférence avec deux vitesses l'une un peu plus forte que la vitesse moyenne désirée, et l'autre un peu plus faible que cette vitesse moyenne. Un ensemble de rouleaux, non représenté, assure en aval de la bobine 20 une tension constante du film 23, nécessaire à son tirage alternatif. Un ensemble de cellules photoélectriques permet de commander les deux vitesses de déroulement de la bobine 20 et d'arrêter l'installation en cas d'incident au niveau du déroulage de cette bobine.

En aval du système de dévidage du film 23 est prévu un poste de travail automatique, comprenant successivement dans le sens de l'avance du film indiqué par une flèche 24
- un dispositif 25 de marquage des plis de la partie supérieure 4 du futur récipient 1, en vue de la formation correcte des zones triangulaires 10 et 11 et des "creux" correspondants ;
- un groupe de poinçonnage 26 pour réaliser, dans le film 23, d'une part dans l'axe de ce film des trous 27 destinés à recevoir les bouchons 5, et d'autre part des découpes telles que celles 17, 18 en préparation de la soudure dans la partie supérieure du récipient ;
- un ensemble 28 d'amenée des embases 6 des bouchons 5, et de soudage de ces embases 6 sur le film 23 en correspondance avec les trous 27, les embases 6 étant amenées latéralement par une glissière, depuis un bol vibrant non représenté.

Ensuite est prévu un dispositif 29 de tirage du film 23, décrivant un mouvement alternatif commandé soit par une bielle, soit par un moteur pas à pas. Le dispositif de tirage 29 fonctionne avec correction en fonction de l'impression du film 23, grâce à une cellule photoélectrique, ce qui permet d'effectuer toutes les opérations précédentes à des emplacements très exacts en fonction de l'impression. En particulier, l'embase 6 est toujours soudée sur le film 23 à l'emplacement précis requis. A la sortie de ce dispositif de tirage 29, il est prévu un rouleau 30 d'axe horizontal, en rotation permanente, qui évite au film 23 de faire une "vague" lorsque les vitesses de tirage sont rapides. En aval du rouleau 30, le film 23 forme un brin mou 31. Jusqu'ici, le film 23 conserve sa configuration plane, sans plis.

Au-delà du brin mou 31, le film 23 passe sur un conformateur 32 d'allure triangulaire, se rétrécissant vers l'aval et pourvu d'un guide central pour les bouchons 5. Dans cette zone, le film 23 passe ainsi qu'une conformation plane à une conformation pliée en "U" renversé, les bouchons étant positionnés en partie supérieure, et les parties latérales du film "tombant" vers le bas, en étant amenées l'une sensiblement parallèle à l'autre, ces parties correspondant aux faces latérales 2 des récipients.

Sous la conformateur 32 est disposé un dérouleur 33 pour une autre bobine 34 de film, d'axe horizontal qui fournit le film pour la constitution des fonds 3 des récipients 1. Des rouleaux de guidage appropriés amènent le film 35, issu de la bobine 34, vers un guide horizontal 36 situé sous la partie supérieure du film 23. Entre la bobine 34 et le guide 36 est prévu un dispositif de poinçonnage 37 qui prépare le film 35 pour la soudure.

Le film 35 est ainsi amené entre les parties latérales "tombantes" du premier film 23, dont la partie médiane est soutenue par une barre-support horizontale 38.

On soude le film 35 entre lesdites parties à un poste de soudure 39 qui réalise les soudures curvilignes 14, et qui est suivi par un poste de refroidissement 40. Il peut encore être prévu ici un poste (non représenté) permettant de souder verticalement les fonds 3 des récipients aux futures faces latérales 2 de ces récipients ; dans ce dernier cas, un dispositif à roulettes tend les films vers le bas pour éviter la formation de plis lors de l'exécution des soudures verticales.

En aval est prévu un dispositif combiné 41 de tirage des deux films 23 et 35 réunis, de réalisation des soudures verticales 7 et 8 et de découpe séparant les récipients 1, et de formation des "creux" dans la partie supérieure 4 de ces récipients 1. La structure et le fonctionnement du dispositif 41 seront décrits plus bas en détail, en référence aux figures 8 à 14.

Une fois séparés les uns des autres, les récipients vides 1 sont repris individuellement par un bras pivotant 42, et placés sur une tourelle 43, le bras pivotant 42 assurant la prise de chaque récipient 1 par son orifice supérieur, en assurant en outre le maintien du récipient au moyen d'une pince, pour faciliter son introduction dans des pinces 44 de la tourelle 43.

Cette tourelle 43, entraînée en rotation de façon discontinue autour de son axe vertical, présente les récipients 1 à des postes qui assurent successivement le remplissage desdits récipients et la pose des bouchons 5.

La tourelle 43 comporte des bras radiaux 45 munis des pinces 44, qui permettent de tenir fixement les récipients 1 grâce à la forme carrée ou rectangulaire des embases 6 avec leurs collerettes 19, ce qui est nécessaire pour permettre le vissage du bouchon 5 après remplissage automatique de chaque récipient 1, remplissage qui s'effectue avantageusement après avoir fait le vide dans le récipient.

Après pose et vissage du bouchon 5, on s'assure par contact électrique que ce bouchon est bien vissé (il pourrait être absent, ou mal vissé, donc situé trop haut), et l'on vient extraire le récipient 1 rempli et bouché, en le saisissant au moyen d'un autre bras pivotant 46 muni d'une pince 47 qui saisit ce récipient par son bouchon 5.

Le récipient 1 plein et correctement fermé peut alors être transféré dans une encartonneuse, qui regroupe les récipients par exemple par six, dix ou douze.

On réalise ainsi une fabrication complète des récipients 1 selon l'invention, y compris leur remplissage et leur bouchage, ou partant de deux bobines de film 20 et 34, d'embases 6 et de bouchons 5 livrés en vrac, et de cartons de suremballage initialement à plat.

En se référant maintenant aux figures 8 à 14, on décrira la structure et le fonctionnement du dispositif 41 de tirage, de réalisation des soudures verticales 7 et 8 et de découpe, et de formation des "creux" dans la partie supérieure 4 des récipients 1.

Comme le montrent les figures 8 et 9, ce dispositif 41 comporte principalement un doigt de tirage 48, une paire de mâchoires de soudage coupantes 49, 50 et un bloc de formage 51.

Le doigt de tirage 48 est porté par un premier support latéral 52, déplaçable longitudinalement sur une course horizontale prédéterminée, commandée par un moteur pas à pas non représenté. Un vérin pneumatique 53 est prévu pour déplacer en outre verticalement le doigt de tirage 48.

Les deux mâchoires de soudage 49 et 50 sont déplaçables transversalement, et en sens opposés, sous l'action de moyens de commande non représentés, tels que vérins. La figure 8 montre ces mâchoires 49, 50 écartées tandis que la figure 9 les représente resserrées. Il s'agit de mâchoires chauffantes, dans lesquelles est insérée une lame de coupe 54 située en regard d'une gorge.

Les mâchoires 49,50 sont prolongées latéralement pour souder et bloquer les limites des zones triangulaires 10 et 11 des récipients. Des parties isolantes 55 et 56 sont fixées contre ces mâchoires, respectivement en amont et en aval, au moyen de vis 57.

Le bloc de formage 51 est porté par un second support latéral 58, situé du côté opposé au premier support latéral 52. Le support latéral 58 est monté coulissant en direction verticale sur une glissière 59, et un vérin hydraulique 60 commande le déplacement vertical du bloc de formage 51.

Comme le montrent les figures 10 et suivantes, le bloc de formage 51 présente une encoche située en correspondance avec les mâchoires de soudage 49,50 et, de part et d'autre de l'encoche, deux parties saillantes triangulaires 61 et 62, tournées vers le bas, qui correspondent, respectivement, aux deux "creux" à former dans la partie supérieure de chaque récipient 1. On comprend que cette disposition permet en fait de former, simultanément, l'un des "creux" d'un récipient 1 et l'autre "creux" du récipient suivant. On notera aussi la complémentarité de formes entre le bloc 51, d'une part, et les parties isolantes 55,56 des mâchoires de soudage 49,50, d'autre part, de sorte que les parties saillantes 61,62 de ce bloc 51 constituent des contreparties métalliques froides pour ces mâchoires.

Le cycle de fonctionnement sera maintenant décrit, en partant de la figure 10 qui illustre la phase de tirage. Le bloc de formage 51 se situe alors en position haute, et les mâchoires de soudage 49,50 sont ouvertes. Le doigt de tirage 48, abaissé et engagé dans un embout de bouchon 5 d'un futur récipient 1, est déplacé horizontalement vers l'avant comme indiqué par une flèche 63, en passant sous le bloc 51, sur la course commandée par le moteur pas à pas associé, jusqu'à la position de la figure 11.

Dans la phase suivante qui est le formage, le bloc de formage 51 descend comme l'illustrent la comparaison des figures 11 et 12 et la flèche 64. Simultanément, les mâchoires de soudage 49,50 se ferment et le doigt de tirage 48 décrit un retour de valeur commandée, tandis que le bouchon 5 situé en amont est déplacé vers l'aval ; on comprend que ces derniers mouvements sont imposés par le resserrement des mâchoires et par l'abaissement du bloc 51, qui déforment les films et tendent à raccourcir chaque tronçon correspondant à un récipient 1. Le bloc 51 a alors formé les "creux".

La figure 13 montre les mâchoires 49,50 fermées, permettant de réaliser ensuite simultanément une double soudure verticale et une coupe verticale, pour former simultanément : la soudure verticale 7 d'un récipient 1, la soudure verticale 8 du récipient 1 suivant, et entre les deux soudures 7 et 8 la séparation de ces deux récipients 1 (voir aussi la figure 10 qui fait apparaître le résultat des mêmes opérations effectuées au cours du cycle précédent).

Pendant ou après le soudage, le doigt de tirage 48 est relevé et ramené en arrière, pour être mis en place dans le bouchon 5 d'un nouveau récipient au cours de fabrication. Le bloc de formage 51 est encore maintenu en position basse, permettant le passage du doigt de tirage 48 au-dessus de ce bloc 51 lors de son recul.

Enfin, le bloc de formage 51 est relevé, les mâchoires de soudage 49,50 sont ouvertes et tout le dispositif 41 se trouve prêt pour le départ d'un nouveau cycle, identique au précédent. Comme déjà indiqué plus haut, les récipients 1 séparés par l'opération de découpe sont repris par le bras pivotant 42.

Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas aux seules formes d'exécution de ce récipient en matière souple qui ont été décrites ci-dessus, à titre d'exemples ; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes de réalisation ou d'application respectant le même principe, et ceci vaut aussi, naturellement, pour le procédé de fabrication et pour l'installation destinée à la mise en oeuvre de ce procédé. C'est ainsi, notamment, que le récipient peut présenter des faces latérales soit de profil courbe, soit décomposées en facettes, et que ce récipient peut présenter une allure plutôt cylindrique ou bien tronconique selon son dimensionnement.

Claims (10)

REVENDICATIONS

1. Récipient en matière souple, réalisable notamment à partir de feuilles ou films en matière synthétique, simples ou complexes, le récipient (1) présentant deux faces latérales (2) et un fond (3) reliant les deux faces (2), le fond (3) étant replié pour réaliser avec les deux faces (2) une configuration en "W", avec deux soudures latérales (7,8) s'étendant sur toute la hauteur des deux faces (2), y compris la région du fond (3) du récipient (1), pour assembler ces faces (2) entre elles, tandis que des soudures en ligne brisée ou curvilignes (14), dont les points de départ sont situés sur les soudures latérales (7,8) à proximité du repli médian du "W", assemblent chaque face (2) avec la zone du fond (3) située en vis-à-vis, caractérisé en ce qu'il possède une allure générale sensiblement cylindrique ou tronconique, et en ce qu'il possède une partie supérieure (4), réalisée dans la même matière que ses faces latérales (2), qui comporte une zone centrale (9) située au sommet du récipient (1), sur laquelle est fixé un bouchon (5,6) et, de part et d'autre de la zone centrale (9), deux zones sensiblement triangulaires (10,11) qui s'enfoncent entre les deux faces latérales (2), de manière à définir des "creux", et qui se raccordent par un sommet (12,13) à des points des soudures latérales (7,8) situés à distance (d) au-dessous du sommet du récipient (1).

2. Récipient en matière souple selon la revendication 1, caractérisé en ce que le bouchon (5) possède une embase (6) de forme carrée ou rectangulaire, située dans la zone centrale (9) de la partie supérieure (4) du récipient (1) et occupant sensiblement toute l'étendue de cette zone centrale (9).

3. Récipient en matière souple selon la revendication 2, caractérisé en ce que le bouchon (5) possède, au-dessus de l'embase (6), une collerette (19) définissant des rainures latérales.

4. Récipient en matière souple selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le bouchon (5) est situé en position dissymétrique, à une distance plus faible du sommet d'une soudure latérale (7) que du sommet de l'autre soudure latérale (8), les deux "creux" de la partie supérieure (4) étant d'importance inégale.

5. Procédé de fabrication d'un récipient en matière souple selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il consiste essentiellement

- à dérouler à plat et tirer un premier film (23) de matière thermosoudable, simple ou complexe ;

- à perforer le premier film (23) suivant son axe longitudinal, à intervalles réguliers ;

- à amener et fixer par soudage sur ce premier film (23) les embases (6) des bouchons (5), en correspondance avec les perforations (27) ;

- à déformer ce premier film (23) en rabattant ses parties latérales vers le bas, tandis que la partie pourvue des bouchons (5) reste en position haute ;

- à dérouler et tirer un second film (35) de matière thermosoudable, simple ou complexe, en l'amenant entre les parties latérales "tombantes" du premier film (23) ;;

- à souder entre eux les deux films (23,35), pour former les soudures en ligne brisée ou curvilignes (14) des fonds (3) des récipients (1) ;

- à réaliser les soudures latérales (7,8) des récipients (1) et leur séparation entre ces soudures (7,8), tout en conformant leurs parties supérieures (4) de manière à obtenir les "creux" précités.

6. Procédé de fabrication selon revendication 5, caractérisé en ce qu'est prévue encore une opération préliminaire de marquage, sur le premier film (23), des plis de la partie supérieure (4) des récipients (1), de manière à faciliter la formation desdits "creux".

7. Procédé de fabrication selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que les bouchons (5), mis en place sur le premier film (23), sont utilisés pour guider ce film (23), pour le tirer vers l'aval et pour manipuler les récipients (1).

8. Installation pour la mise en oeuvre du procédé de fabrication de récipients en matière souple selon l'une quelconque des revendications 5 à 7, caractérisée en ce qu'elle comprend, en combinaison

- des moyens (22,29,30) de dévidage d'une première bobine (20) de film thermosoudable et de tirage à plat du premier film (23) issu de cette bobine (20)

- des moyens de poinçonnage (26) assurant la perforation de ce premier film (23) suivant son axe longitudinal ;

- des moyens (28) d'amenée et de soudage des embases (6) des bouchons (5) sur le premier film (23), en correspondance avec les perforations (27) ;;

- un conformateur (32) pour ce premier film (23), pourvu d'un guide central pour les bouchons (5,6), maintenant ces derniers en position haute tandis que les parties latérales du film (23) sont rabattues vers le bas

- des moyens de dévidage (33) d'une seconde bobine (34) de film thermosoudable et d'amenée du second film (35), issu de cette bobine (34) entre les parties latérales "tombantes" du premier film (23) ;

- des moyens de soudage (39) des deux films (23,35) entre eux, réalisant les soudures en ligne brisée ou curvilignes (14) des fonds (3) des récipients (1) ;;

- un dispositif combiné (41) de tirage des deux films réunis (23,35), de réalisation des soudures latérales (7,8) des récipients (1) et de découpe séparant ces récipients (1), et de formation des "creux" dans les parties supérieures (4) desdits récipients (1).

9. Installation selon la revendication 8, caractérisée en ce que le dispositif précité (41) comprend lui-même

- un doigt de tirage (48) animé de mouvements alternatifs longitudinaux et verticaux, prévu pour coopérer avec l'embout du bouchon (5,6) de chaque récipient (1) en cours de fabrication ;

- une paire de mâchoires de soudage (49,50), chauffantes et pourvues d'un moyen de coupe (54), déplaçables transversalement dans le sens de leur resserrement et de leur écartement ;

- un bloc de formage (51) animé d'un mouvement vertical alternatif, et pourvu de parties saillantes (61,62) tournées vers le bas qui correspondent aux "creux" à réaliser de part et d'autre des soudures latérales (7,8) et de la ligne de séparation de deux récipients (1) consécutifs.

10. Installation selon la revendication 8 ou 9, caractérisée en ce qu'elle comporte encore, en aval du dispositif précité (41), des moyens (42 à 47) de reprise individuelle des récipients (1), de remplissage de ces récipients (1) et de vissage des bouchons (5).