FR2680130A1 - Procede de mise en óoeuvre d'un liant hydraulique et dispositif d'application dudit liant. - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne procédé de mise en œuvre d'un liant hydraulique par mélange et/ou réaction d'au moins deux de ses constituants ou réactifs. Le mélange et/ou la réaction est effectué à proximité du lieu d'application dudit liant à partir d'au moins deux solutions et/ou suspensions liquides distinctes desdits constituants. une première solution et/ou suspension comportant un composé minéral actif dudit liant associé à un agent retardateur, et une deuxième solution et/ou suspension comportant un agent accélérateur de durcissement dudit liant.

Description

PROCEDE DE MISE EN OEUVRE D'UN LIANT HYDRAULIQUE ET DISPOSITIF
D'APPLICATION DUDIT LIANT
L'invention concerne un procédé de mise en oeuvre
d'un liant hydraulique sur son lieu d'application à partir
de plusieurs composants approvisionnés depuis des lieux de
préparation situés à distance, ainsi qu'un dispositif de
production dudit liant mettant en oeuvre ce procédé.

On sait que l'utilisation de liants hydrauliques
peut se faire à une distance importante du lieu de
préparation. C'est le cas, par exemple, du béton ou du
mortier préparé à partir d'une centrale située à très
grande distance du site de mise en oeuvre.

Cependant, le béton transporté n'a pas la fluidité
d'un liquide et nécessite un travail de mise en oeuvre
important à l'aide de matériel de vibration, et pour les
dallages, de matériel de nivellement, de lissage, etc...

En outre, si le durcissement du béton doit se
faire dans des délais très courts pour des raisons
d'urgence de mise ou de remise en service de l'ouvrage, il
est difficile de fabriquer un béton à durcissement rapide
et de le transporter sur de longues distances sans risquer
une prise prématurée dans le camion malaxeur.

La fabrication de béton ou de mortier à
durcissement rapide se fait alors de préférence sur le site
d'utilisation ou à proximité de manière à éviter les
inconvénients ci-dessus. Cependant, cette opération n'est
pas exempte de difficultés si des volumes importants de
béton ou de mortier doivent être mis en oeuvre dans des
délais très courts (afin de bénéficier pleinement de la
rapidité d'obtention des résistances) que ce soit au niveau
de la fabrication ou de la mise en place dont les temps
cumulés peuvent excéder le temps d'ouvrabilité.

Enfin, la mobilisation des moyens de fabrication sur le site n'est pas toujours souhaitable notamment si l'exiguïté du chantier rend cette solution difficile (chantiers routiers par exemple) ou onéreuse si le volume de béton à mettre en place ne le justifie pas (réparation routière de faible volume par exemple).

Un des objets de la présente invention est de résoudre les problèmes précités de façon sûre et économique, c'est-à-dire de garder les avantages de la production industrielle (à grande distance du site de mise en oeuvre) tout en permettant une mise en oeuvre rapide et très simplifiée en raison notamment de la fluidité des produits composants utilisés et d'obtenir des volumes importants de matériaux résistants dans des délais très courts.

L'invention concerne également l'utilisation de liants hydrauliques utilisés dans la lutte contre les incendies tels que le sel de Candlot ou éttringite.

L'acheminement de la suspension nécessite le transport de quantités d'eau importantes (depuis le lieu de préparation pouvant être situé à grande distance) si l'on veut éviter une formation importante et prématurée de sel de Candlot provoquant un épaississement de la suspension qui interdirait alors sa projection sur les parties à protéger ou à éteindre.

Dans ces opérations, les sapeurs pompiers s'approvisionnent en eau dans des réserves foraines situées dans les zones à risques. Leur souhait est de disposer d'un produit facile à utiliser, pouvant être maintenu à l'état de suspension et que l'on puisse mélanger selon les besoins avec l'eau qu'ils approvisionnent par ailleurs, de façon à obtenir rapidement l'éttringite une fois le mélange projeté sur la zone à traiter.

L'objet de l'invention est donc un procédé de mise en oeuvre d'un liant hydraulique par mélange et/ou réaction d'au moins deux de ses constituants ou réactifs, caractérisé en ce que le mélange et/ou la réaction est effectué à proximité du lieu d'application dudit liant à partir d'au moins deux solutions et/ou suspensions liquides distinctes desdits constituants, une première solution et/ou suspension comportant un composé minéral actif dudit liant associé à un agent retardateur, et une deuxième solution et/ou suspension comportant un agent accélérateur de durcissement dudit liant.

On appelle composé minéral actif du liant, le composé de base qui par réaction avec l'eau entraîne la prise du liant. I1 peut s'agir par exemple de poudre de ciment ou pour une application à la production d'éttringite, d'aluminate de calcium.

Ainsi, selon l'invention, le transport de matières minérales actives et liquides s'effectue dans des containers (ou conteneurs) facilement transportables et manutentionables à l'aide de moyens légers et universels, tels que semi-remorques, chariots et fourches. Les containers placés sur palettes (intégrés éventuellement à ceux-ci) contiennent respectivement des matières actives A,
B, C, etc... maintenues en suspension à l'aide éventuellement de produits fludifiant et retardant connus, et telles qu'amenées ainsi sur le site d'utilisation et mélangées entre elles, permettent d'obtenir un produit dont le temps de gélification ou de durcissement est très court, ces solutions actives jouent entre elles un rôle d'accélération des réactions d'hydratation.La production de la suspension et sa mise en container peut ainsi avoir lieu à distance dans l'espace et dans le temps du lieu d'application.

En outre, par l'emploi d'un tel procédé de mise en oeuvre, les suspensions et/ou solutions du liant hydraulique peuvent être préparées en doses unitaires en fonction de l'application qui doit en être faite, de sorte que l'application du liant ne nécessite aucun dosage.

L'invention permet donc de simplifier considérablement les opérations de mise en oeuvre dans certains cas connus. Par exemple
- La réparation rapide de chaussées en béton : un mortier liquide préparé en atelier est acheminé sur le site dans des containers palettisés, transportés sur semiremorques. Une suspension accélératrice de ce mortier est transportée de même dans d'autres containers en nombre généralement très inférieur aux premiers. Le mortier liquide, correctement composé au plan de la granulométrie est maintenu liquide selon des techniques connues à l'aide notamment de retardateurs et fluidifiants également connus et disponibles industriellement.

Lors de la mise en oeuvre, on réalise rapidement
la vidange des containers par simple gravité ou à l'aide de pompes à mortier et en assurant le dosage requis des composants de manière à régler la vitesse des réactions d'hydratation.

On peut en outre utiliser avec profit le principe de la percolation du mortier liquide dans un lit d'agrégats afin d'y combler tous les vides et obtenir après prise et durcissement un béton de type discontinu, parfaitement adapté à la constitution de chaussées.

Dans une telle application, le dosage de l'agent accélérateur de durcissement du liant selon l'invention est
tel qu'il permette une prise du liant rapide autorisant la
reprise du trafic dans des délais très courts.

- La réparation rapide des pistes d'aérodromes militaires après bombardement. Un mortier liquide est préparé en atelier pendant les opérations de dépollution et d'évacuation des débris. Le mortier liquide et les
suspensions de produits accélérateurs sont amenés sur le
site dans les containers disponibles pour une mise en oeuvre immédiate ou différée (en attendant par exemple que
les opérations ci-dessus soient terminées). On peut dans ces conditions reconstruire des dalles et permettre avec certains ciments leur remise en service moins d'une demiheure après la fin de la mise en oeuvre du mortier.Les temps de réparation peuvent être considérablement réduits dans la mesure où en plus des avantages de simplicité et de rapidité de la méthode, la préparation du mortier peut s'effectuer pendant la réalisation des travaux de préparation du site (dépollution et évacuation des débris) et non pas une fois ceux-ci terminés.

- L'extinction des incendies ou leur prévention par la projection de suspension à base d'éttringite dont les propriétés à cet égard sont bien connues. Cette molécule libère la grande quantité d'eau qu'elle contient permettant de retarder l'inflammation ou d'améliorer l'efficacité de la projection sur la flamme.

Dans cette application, l'un des containers contient une suspension liquide retardée et fluidifiée à base d'aluminate de calcium et l'autre contient une suspension de sulfate de calcium et de chaux avec les adjuvants nécessaires, selon les proportions bien connues dans l'état de la technique.

Ces containers sont expédiés sur les sites et leur contenu est injecté dans l'eau des lances à incendie avant la projection. Outre les avantages offerts par la séparation des éléments décrits ci-dessus, qui permet d'éviter un épaississement prématuré qui se produit assez rapidement dans le cas d'une suspension unique, même fortement diluée, un avantage réside également dans le fait que la manipulation de ces produits est réduite à un simple raccordement de flexibles.

Les produits minéraux peuvent dans ce cas ne pas transiter par les citernes et pompes des sapeurs pompiers et ne produiraient donc aucune pollution ni encrassement de ces matériels.

Enfin ces produits peuvent rester liquides plusieurs heures, ce qui laisse la possibilité au procédé d'accepter un certain nombre d'aléas.

La présente invention concerne également un dispositif d'application d'un liant hydraulique mettant en oeuvre le procédé selon l'invention.

Ce dispositif se caractérise en ce qu'il comporte au moins un conteneur muni dans sa partie supérieure d'un couvercle amovible masquant un orifice de remplissage et dans sa partie inférieure d'une ouverture de vidange contrôlée par une vanne, ledit conteneur étant porté par une palette de transport.

Avantageusement, le dispositif selon l'invention comporte au moins un agitateur à pales propre à être engagé par son arbre dans ledit conteneur par ledit orifice de remplissage.

Selon une première forme de réalisation du dispositif objet de l'invention, celui-ci comporte au moins un premier conteneur de réception de ladite première solution et/ou suspension, au moins un deuxième conteneur de réception de ladite deuxième solution et/ou suspens ion, ces conteneurs comportant dans leur partie basse une ouverture de vidange contrôlée par une vanne et propre à être raccordée par l'intermédiaire de conduite à un mélangeur débouchant sur une lance d'application par l'intermédiaire d'un conduit.

Avantageusement, le dispositif comporte une pompe de mise sous pression des fluides issus desdits conteneurs ladite pompe étant de préférence montée en amont dudit mélangeur.

Selon l'application souhaitée, par exemple dans le cas d'application à la lutte contre les incendies, le mélangeur comporte avantageusement une troisième entrée destinée à recevoir par l'intermédiaire d'une conduite, de l'eau destinée à être additionnée au mélange.

L'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques, détails et avantages de celle-ci apparaîtront mieux au cours de la description explicative qui va suivre en se reportant aux figures 1 à 11 annexées, données uniquement à titre d'exemple illustant certains modes de réalisation de l'invention.

Les figures 1, 3, 4 et 7 représentent divers types de conteneurs utilisables dans l'invention.

La figure 2 représente un agitateur à pales, actionné par un moteur électrique et tel qu'utilisé dans le conteneur de la figure 3.

La figure 4 bis illustre une variante de l'agitateur de la figure 2, l'agent d'entraînement étant
ici l'air comprimé, par exemple celui produit par un compresseur de chantier.

Les figures 5 et 6 illustrent deux modes d'utilisation des solutions ou suspens ions transportées en conteneurs, par exemple pour la fabrication d'un coulis de ciment ou pour la projection des éléments minéraux aptes à former de l'éttringite.

Un conteneur de suspension ou solution aqueuse 1, dont on aperçoit le couvercle amovible 2, est maintenu dans un cadre 3. Le conteneur et le cadre sont portés par une palette 4, par exemple une palette en bois communément utilisée pour le transport de matériaux. La vidange peut s'effectuer par une ouverture 5 contrôlée par une vanne ou dispositif de fermeture équivalent.

L'agitateur de la figure 2 est représenté en position d'utilisation sur la figure 3. Il comporte un moteur électrique 11 qui entraîne en rotation un arbre 12 et des pales 10. Un système de fixation 13 permet de le mettre en place sur le cadre 3.

Le conteneur 6 de la figure 4 est maintenu en place par un cadre de tubes métalliques tels que 7 et peut reposer sur des pieds tels qué 8.

L'agitateur de la figure 4 bis est alimenté en air comprimé par un conduit 9, de manière à entraîner en rotation les pales 10.

La figure 5 montre la mise en oeuvre des conteneurs pour la production d'un coulis d'un ciment.

Le premier conteneur 1 renferme une suspension aqueuse de ciment additionnée d'un retardateur, cependant qu'un deuxième conteneur 14 renferme une solution ou suspension aqueuse d'un accélérateur de prise de ciment.

Sur chaque conteneur est branchée une conduite souple 15, 16 avec une vanne ou un robinet sur chacune
(respectivement 17 et 18). Une pompe 19 met les deux fluides sous pression afin qu'après mélange au point 20, ils puissent parvenir par un conduit 21 à une lance d'arrosage ou de pulvérisation 22. La pompe 19 peut être actionnée à l'électricité ou par un fluide tel que de l'air comprimé.

Sur la figure 6, on retrouve les mêmes éléments avec en outre une conduite 23 et un robinet 24. Cette conduite peut servir à amener de l'eau. Ce dispositif est particulièrement adapté à la lutte contre les incendies.

Dans ce cas, chaque réservoir renferme l'un des réactifs qui, par leur réunion, vont former l'éttringite ou l'un de ses précurseurs ou analogues. Le dispositif peut aussi servir pour la production d'un coulis. Selon une variante, l'eau sous forte pression (23) entraîne à travers un venturi les fluides des deux autres conduites; cela peut être le cas avec l'eau sous forte pression des
installations destinées à lutter contre l'incendie.

La figure 7 illustre l'emploi de deux conteneurs 25 et 26 superposés, par exemple pour la production in situ d'un coulis de ciment retardé, ou d'une suspension ou solution d'accélérateur. Ces conteneurs sont maintenus en place par un cadre métallique. Un produit sec, par exemple un mélange de ciment et de retardateur, pourra être stocké dans le conteneur supérieur 25 et introduit dans le conteneur inférieur 26 avec de l'eau, lorsque l'utilisation deviendra proche. Un agitateur 28 assurera le mélange. Le soutirage pourra se faire à partir du bas du conteneur 26.

Comme on le voit sur les figures, les containers envisagés peuvent être de formes diverses et de capacités variables (fig. 1, 4, 5 notamment).

On disposera préférentiellement à la partie inférieure des capacités, une forme généralement conique afin de faciliter la vidange des suspensions liquides (fig.

4).

Sur les figures 5 et 6, on utilise une pompe 19 pour le mélange des liquides, mais ceux-ci peuvent aussi être mélangés par gravité, en s'écoulant de leur containers respectifs.

Comme expliqué plus haut à propos de la figure 7, une disposition intéressante de l'invention consiste à utiliser les mêmes containers comme moyens de transport et/ou de stockage du produit sec réactif d'une part et comme moyen de préparation des suspens ions, puis comme précédemment de stockage d'autre part.

Le container de produit réactif sec 25 est placé sur le container 26 de préparation de la suspension (fig.

7). Par l'ouverture supérieure de ce dernier, on introduit l'eau nécessaire à la préparation de la suspension puis en ouvrant la vanne située à la partie inférieure du container de produit réactif sec, on laisse celui-ci couler lentement dans le container inférieur où s'opère la mise en suspension par utilisation d'un malaxeur agitateur dont la puissance aura été correctement dimensionnée.

Lorsque le container supérieur est vide, le container inférieur est transporté sur le site d'utilisation où comne précédemment, il peut demeurer stocké un certain temps grâce aux adjuvants retardateurs utilisés.

Cette méthode permet de faire l'économie d'un équipement de malaxage.

Les figures 8 à 11 illustrent l'utilisation des dispositifs de l'invention pour la réparation de routes ou de pistes en béton endommagées. On examinera plus particulièrement le cas d'une piste d'aviation endommagée par un bombardement. Le cratère existant est d'abord débarrassé des débris afin d'avoir un espace propre 29
(fig. 8). On nettoie très utilement aussi les abords 30, 31 du cratère afin de permettre un raccordement aisé aux portions de piste non-détériorées 32 et 33. On remplit ensuite le cratère 29 de matériaux solides grossiers tels que pierres concassées, gravier ou même blocs de béton récupérés (fig. 9). Après tassement des matériaux, on complète le remplissage entre les parties 32 et 33 de façon à se retrouver au même niveau que le reste de la piste.On peut introduire des structures classiques de renforcement telles que barres de fer, treillis métalliques, ainsi qu'il est d'usage. On peut, si désiré, isoler la couche supérieure de matériaux solides de la couche inférieure par une couche de sable, des feuilles plastiques 34, etc...

Voir figure 10. On coule ensuite (fig. 11) un coulis de ciment, à partir de la lance 22 alimentée à l'aide du dispositif de la figure 5 en un mélange formé in situ d'un coulis de ciment retardé 1 et d'une solution d'accélérateur
14. Dans l'encadré 35, on voit en détail la structure de la
la piste réparée.

Ainsi l'invention peut concerner la réparation
rapide de chaussées routières ou aéronautiques en béton, ou
la réparation urgente de pistes d'aérodromes militaires après bombardement.

La percolation peut avoir lieu dans des granulats de granulométries variées.

Par exemple, on a utilisé les granulométries suivantes
6 mm - 10 mm
10 - 14
14 - 20
10 - 20
20 - 40
25 - 50
30 - 60 (ou toute combinaison de ces granulats).

La percolation peut également s'effectuer au travers de blocs de béton concassé ou de débris de béton, notamment dans le cas de la réparation routière, comme dans celui de la réparation des pistes d'aérodrome.

La concentration de ciment dans le coulis de ciment (appelé constituant principal) peut varier largement. On peut ainsi avoir des rapports en poids eau/ciment allant de 0,2:1 à 10:1.

Pour la mise en oeuvre de l'invention relative à la fabrication de coulis de ciment, en vue de la constitution de bétons, on peut utiliser l'un quelconque des ciments bien connus des spécialistes, et par exemple un ciment connu sous la dénomination commerciale Portland, un ciment alumineux, un ciment fondu et analogues.

L'accélérateur est un composé ou mélange de composés bien connus des spécialistes. A titre d'exemples non-limitatifs, on pourra en fonction du type de ciment utiliser un ou plusieurs des agents suivants
- Pour les ciments silico-calcaires,
composés chlorés comme les chlorures de calcium,
de sodium, d'aluminium, de fer, d'ammonium bases alcalines comme la soude, la potasse,
l'ammoniaque des sels de bases alcalines des aluminates, carbonates, silicates sulfate de sodium, de potassium, de calcium des carbonates, nitrates, borates de sodium, de
potassium, etc...

le thiosulfate de sodium la triéthanolamine le gypse aluminates de calcium pour les ciments riches en
laitier l'acide oxalique fluosilicate de sodium aluminate de potassium, de calcium, sulfo
aluminates de calcium formiate de calcium fluorure de sodium baryte hydratée les ciments alumineux - Pour les ciments alumineux carbonate de lithium, chlorure de lithium,
hydroxyde de lithium, carboxylates de lithium composés à base d'alcalins ou sels d'alcalins
soude, potasse, chaux, calcaire fin,
carbonates alcalins, aluminates, silicates de
sodium, calcium, potassium, sels alcalins
d'acides faibles en général le ciment connu sous la dénomination commerciale
Portland, certains argiles alcalines,
ciments alumineux hydratés puis broyés triéthanolamine acide sulfurique dilué plâtre de Paris (hemihydrate), sulfate de sodium
et de calcium (gypse ou anhydrite)
fluorure de calcium
formiate de calcium
hexamétaphosphate de soude
nitrate de calcium et de sodium . 8-hydroxyquinoléine
résine polyacrylamide, formol
sulfate de cuivre, zinc, plomb
oxychlorures alcalino-terreux
. acétate de baryum et sulfate d'ammonium
nitrate d'aluminium
. chlorure et phosphate d'aluminium
roches alunitisées
L'accélérateur peut être utilisé sous forme diluée et injectée dans le coulis ou mortier liquide au moment de la mise en oeuvre, ou en poudre, ajoutée dans le container contenant le composant principal. Dans ce dernier cas, il y a lieu de prévoir un moyen assurant le mélange de la poudre et du composant principal liquide.

Les proportions varient selon la nature du ou des produits actifs (ciments) du composant principal, selon la nature du ou des produits de base composant l'accélérateur, selon la quantité de retardateur utilisé dans le composant principal, selon l'état de dilution des produits et enfin selon l'effet recherché.

Par rapport à la quantité de ciment du composant principal, l'accélérateur représente utilement de 0,02 % à 20 % en poids et/ou en volume de 1 % à 100 % du volume du composant principal, de préférence 1 à 10 % de ce volume.

Le retardateur est un adjuvant dont la fonction principale est d'augmenter le temps de début et le temps de fin de prise du ciment dans le béton mortier ou coulis.

Il est utilisé souvent en mélange de plusieurs produits.

- Produits de base
. lignosulfunates de calcium, de sodium et
d'ammonium
acides et sels d'acides hydrocarboxyliques
. acides oxalique et gluconique
. gluconate de sodium, de calcium
. acide citrique
. acides fluorhydrique, phosphorique, silicylique,
sulfitique, humique, tétraborique
. hydrates de carbone, les glucoses, l'amidon, la
cellulose
. fluorures alcalins
. phosphates comme par exemple : de sodium (meta,
pyro, ortho), d'aluminium
. composés de bore comme par exemple : acide
borique, borax, metaborate de sodium,
orthoborate de sodium
. oxydes métalliques de plomb, zinc, aluminium
nitrates de plomb, acétate de zinc
. glycérine, alcools, amines, l'urée
acétate de cuivre
. citrate de sodium
. sels de magnésium.

Pour les ciments alumineux, on considère en particulier les retardateurs suivants
. les acides en général et les composés acides
. les entraîneurs d'air et les réducteurs d'eau en
général
. les acides dilués hydrochlorique et acétique
. chlorures de sodium, potassium, magnésium,
barium, de calcium
. chlorure d'aluminium hydraté
. l'eau de mer
les sels de plomb
. phosphates et polyphosphates, la plupart des
nitrates (calcium)
. alcool isopropylique, glycols, glycérine
. caséine, amidon, sucres, cellulose, ligno sul fonates
. acides et sels des acides hydroxycarboxylique,
citrique, gluconique, tartrique, oxalique
. carbonate de sodium
. mélamine formaldéhyde, naphtalène formaldéhyde
. éthylène diamine tétracétique
. acides ceto-carboxyliques, chélatants
. éthylène glycol, sorbitol, mannitol
. glyoxal
. borates et acide borique
. bicarbonates alcalins
Les retardateurs sont usuellement dilués dans le composant principal et éventuellement, également dans le composant secondaire si celui-ci est du type ciment, chaux, etc...

Les proportions varient considérablement selon le ciment et le type de produit retardateur. Les proportions varient de 0,03 % à 10 % par rapport au ciment (en poids), mais ne doivent pas être considérées comme limitatives de l'invention.

Les exemples suivants illustrent l'invention sans en limiter la portée
Exemple 1 a) Suspension aqueuse du composant principal
ciment alumineux à 40 % alumine en poids
saccharose 1 % par rapport au ciment (retardateur)
rapport eau/ciment = 2,5 en poids
stabilité du mélange dans le temps > 48 heures b) Suspension aqueuse du composant accélérateur
Matière sèche : - anhydrite 67 %
- bentonite 23 %
- chaux hydratée 10 %
100 %
Bicarbonate de sodium 1 % du total précédent
Eau/matière sèche = 2,5 en poids
Stabilité dans le temps > 7 jours.

Après transport en conteneurs séparés depuis le lieu de production jusqu'au lieu d'utilisation, distants de 100 km, et 36 heures après la fabrication, on mélange les deux suspensions aqueuses en volumes égaux pour produire l'éttringite, dont la formule est
(au203 3 CaO), 3 Ca SO4, 32H2O.

La formation d'éttringite est accélérée par la présence de bicarbonate de sodium. Le temps de gélification est de quelques minutes. Utilisée pour arroser une végétation qui présente des risques d'incendie, l'éttringite dont la molécule contient 32 molécules d'eau, agit comme retardateur d'incendie puissant.

Exemple 2
On fabrique et met en conteneurs séparés les deux constituants suivants
a) Composant principal
Ciment alumineux à 40 % alumine 60 %
. fines calcaires 40 %
= matière sèche
. Acide citrique 0,25 % par rapport
au ciment alumineux (agit comme
retardateur)
Eau/matière sèche 0,38 % en poids.

b) Accélérateur
Solution de carbonate, de lithium
- Carbonate de lithium 0,15 % du poids de
ciment
- eau 2 % du poids de ciment.

Après transport sur 100 km, le mélange des suspensions aqueuses a + b donne un liant rapide qui est percolé dans des granulats 6-10 mm, permettant d'effectuer des travaux d'entretien routier.

Volume accélérateur / Volume composant principal = 5,3 %.

Par rapport au mode connu de réparation des pistes d'aviation, l'utilisation de conteneurs avec composant principal retardé permet de réduire la durée de mise en place du coulis sur un lit de cailloux d'environ 50 minutes à moins de 10 minutes, les manutentions et malaxages sur le site étant fortement réduits. Ceci constitue un avantage essentiel dans un domaine où le temps joue un rôle essentiel.

Naturellement, l'invention n'est en rien limitée par les particularités qui ont été spécifiées dans les exemples qui précèdent ou par les détails des modes de mise en oeuvre particuliers choisis pour illustrer l'invention.

Toutes sortes de variantes peuvent être apportées aux conditions opératoires de même qu'à la nature et aux proportions des constituants et réactifs sans sortir pour autant du cadre de l'invention.

Claims (13)

REVENDICATIONS

1. Procédé de mise en oeuvre d'un liant hydraulique par mélange et/ou réaction d'au moins deux de ses constituants ou réactifs, caractérisé en ce que le mélange et/ou la réaction est effectué à proximité du lieu d'application dudit liant à partir d'au moins deux solutions et/ou suspensions liquides distinctes desdits constituants, une première solution et/ou suspension comportant un composé minéral actif dudit liant associé à un agent retardateur, et une deuxième solution et/ou suspension comportant un agent accélérateur de durcissement dudit liant.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdites solutions et/ou suspensions sont placées dans des conteneurs et ainsi transportées jusqu'au lieu d'application.

3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le composé minéral actif capable de durcir est à base de ciment et l'agent accélérateur est un agent accélérateur de durcissement dudit ciment.

4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ladite première

suspension est une suspension aqueuse d'un ciment à prise

rapide additionné d'un agent retardateur et ladite deuxième

suspension est une solution ou suspension d'un agent accélérateur de prise dudit ciment.

5. Procédé selon l'une quelconque des revendica

tions 1 à 4, caractérisé en ce que le mélange des divers

liquides est coulé au travers d'un volume d'agrégats

rocheux ou artificiels (blocs de béton par exemple) afin de

former un béton en percolant au travers des espaces vides et après durcissement.

6. Procédé selon la revendication 1 ou 2, dans lequel on utilise au moins deux conteneurs, l'un renfermant en suspens ion aqueuse une partie des réactifs nécessaires à former l'éttringite et l'autre le ou les réactif(s) complémentaire(s), également en suspension aqueuse, et on mélange des courants de liquides provenant des deux conteneurs pour former l'éttringite in situ.

7. Procédé selon l'une des revendications 1 à 6, dans lequel l'un des conteneurs est surmonté d'un second conteneur renfermant l'un des constituants ou réactifs à l'état de poudre et on laisse descendre ce constituant ou réactif dans le conteneur inférieur pour l'y mélanger avec de l'eau.

8. Dispositif d'application d'un liant hydraulique mettant en oeuvre le procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'il comporte au moins un conteneur (6) muni dans sa partie supérieure d'un couvercle amovible (2) masquant un orifice de remplissage et dans sa partie inférieure d'une ouverture de vidange (5) contrôlée par une vanne, ledit conteneur étant porté par une palette de transport.

9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'il comporte au moins un agitateur (2) à pales (10) propre à être engagé par son arbre (12) dans ledit conteneur (6) par ledit orifice de remplissage.

10. Dispositif d'application d'un liant hydraulique selon l'une des revendications 7 ou 8, caractérisé en ce qu'il comporte au moins un premier conteneur (1) de réception de ladite première solution et/ou suspension, au moins un deuxième conteneur (14) de réception de ladite deuxième solution et/ou suspension, ces deux conteneurs (1, 14) comportant dans leur partie basse une ouverture de vidange (5) contrôlée par une vanne et propre à être raccordée par l'intermédiaire de conduite

(15, 16) à un mélangeur (20) débouchant sur une lance d'application (22) par l'intermédiaire d'un conduit (21).

11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce qu'il comporte une pompe (19) de mise sous pression des fluides issus desdits conteneurs (1, 14), ladite pompe étant de préférence montée en amont dudit mélangeur (20).

12. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 8 à 11, caractérisé en ce que ledit mélangeur (20a) comporte une troisième entrée destinée à recevoir par l'intermédiaire d'une conduite (23) de l'eau destinée à être additionnée au mélange.

13. Dispositif selon la revendication 8 ou 9, caractérisé en ce qu'il comporte au moins un premier conteneur (25) de réception du composé minéral actif du liant dont l'ouverture de vidange est à l'aplomb de l'orifice de remplissage d'un second conteneur (26), propre à contenir l'eau nécessaire à la réaction de prise dudit liant.