FR2673100A1 - Prothese d'articulation du poignet. - Google Patents

Abstract

Cette prothèse comprend, essentiellement, au moins un élément capital (20, 20'), c'est-à-dire un élément destiné à être implanté dans le grand os (10), du côté de sa tête (10a), réséquée et comportant une tige conique (21), extérieurement filetée, destinée à être vissée dans le grand os (10), depuis son extrémité proximale (10a), réséquée et dont l'extrémité (21b) non engagée dans le grand os (10) porte une tête (22, 22') en forme de calotte sphérique, en un matériau rigide, dont la surface externe sphérique ne présentant qu'un très faible coefficient de frottement, est destinée à constituer la surface articulaire convexe apte à prendre appui contre au moins une surface articulaire concave, naturelle ou non, qui lui est opposée et qui appartient soit au semi-lunaire (5), au scaphoïde (4), ou encore à l'extrémité distale du radius (2).

Description

PROTHESE D'ARTICULATION DU POIGNET
La présente invention concerne une prothèse d'articulation du poignet.

Si l'on exclut l'articulation radio-cubitale inférieure, le poignet comporte des articulations radio-carpiennes et médio-carpiennes qui délimitent les deux rangées des os du carpe dont chacun présente plusieurs surfaces articulaires.

Soit à la suite d'un traumatisme, soit pour des raisons rhumatismales, ces surfaces articulaires peuvent être détruites.

Toute fracture d'un os du carpe ou de l'auvent anti-brachial affecte l'articulation du poignet et présente donc un risque d'arthrose, notamment si les surfaces articulaires sont décalées. Par ailleurs, certaines chutes sur le poignet n'entraînent pas de fracture mais peuvent, cependant, provoquer des ruptures ligamentaires, le plus souvent entre les os de la première rangée.

Ces ruptures ligamentaires conduisent, généralement, vers une arthrose radio-carpienne puis médio-carpienne par perturbation de la mécanique du poignet.

Enfin, les arthrites isolées du poignet et les poly-arthrites sont les causes principales de destruction d'une ou plusieurs surfaces articulaires de l'un ou des deux interlignes radio-carpien et médio-carpien.

Quelle qu'en soit la cause, les destructions des surfaces articulaires provoquent des douleurs, de la raideur et une diminution de force, ce qui entraîne, comme pour les autres articulations, une nécessité de remplacer, par prothèse, les surfaces articulaires de l'interligne radio-carpien ou médio-carpien ou des deux interlignes.

Actuellement, la destruction d'une ou plusieurs surfaces articulaires des os du poignet peut être traitée par plusieurs méthodes dont chacune est plus ou moins adaptée à chaque situation.

Lorsque les surfaces articulaires détruites sont relativement peu nombreuses, on pratique des arthrodèses qui consistent à les faire fusionner et souder, le poignet continuant à fonctionner en utilisant seulement les surfaces articulaires préservées. Cette méthode tout à fait valable lorsque les surfaces articulaires préservées sont encore nombreuses ne permet malheureusement pas d'éviter une certaine raideur du poignet.

Lorsque l'un ou plusieurs des os de la première rangée du carpe tel que le scapholde ou le semi-lunaire sont détruits, on peut aussi procéder à leur remplacement par des implants en silicone. De tels implants peuvent aussi être utilisés pour traiter les arthroses. Cependant, l'expérience acquise par l'utilisation de cette méthode a révélé deux inconvénients majeurs
- le poignet demeure instable puisque les réinsertions ligamentaires sur l'implant sont impossibles
- la mauvaise tolérance du silicone se traduit par des siliconites ou inflammation des os avec formation de géodes dans les os situés au voisinage des implants, ces géodes renfermant des particules de silicones.

On utilise aussi des prothèses totales réalisées en silicone, avec les mêmes inconvénients que ceux dernièrement cités auxquels s'ajoute une fragilité certaine qui est fréquemment source de fractures.

En outre, ce type de prothèse n'est recommandé que dans le cadre de détériorations rhumatismales, c'est-à-dire dans le cas où les contraintes sont moins importantes que dans le cadre post-traumatique.

Enfin, dans le cas où tous les os de la première rangée du carpe, mais seulement ces os, sont gravement détériorés, on procède à leur résection totale, le poignet fonctionnant alors par appui direct de la tête du grand os contre la surface articulaire du radius.

Cette intervention qui est pratiquée depuis une vingtaine d'années et qui concerne principalement le cadre post-traumatique, procure des résultats intéressants mais présente, malheureusement, deux inconvénients majeurs
- elle est impossible à réaliser en cas d'arthrose atteignant la tête du grand os
- une arthrose capito-radiale risque d'apparaître à long terme en raison, notamment, des différences de rayons de courbure des surfaces articulaires de la tête du grand os et du radius.

La présente invention vise à remédier à ces inconvénients. A cet effet, la prothèse d'articulation du poignet qu'elle concerne comprend, essentiellement, au moins un élément capital, c'est-à-dire un élément destiné à être implanté dans le grand os, du côté de sa tête, réséquée, et comportant une tige conique, extérieurement filetée, destinée à être vissée dans le grand os, depuis son extrémité proximale, réséquée, et dont l'extrémité non engagée dans le grand os porte une tête en forme de calotte sphérique, en un matériau rigide, dont la surface externe sphérique ne présentant qu'un très faible coefficient de frottement, est destinée à constituer la surface articulaire convexe apte à prendre appui contre au moins une surface articulaire concave, naturelle ou non, qui lui est opposée et qui appartient soit au semi-lunaire, au scaphoïde, ou encore à l'extrémité distale du radius.

Cet élément capital, qui est toujours destiné à être implanté dans l'extrémité proximale du grand os, peut donc être utilisé pour remplacer uniquement la tête réséquée du grand os, les os de la première rangée du carpe étant conservés si leurs surfaces articulaires ne sont pas atteintes d'arthrose ou autre détérioration.

En outre, cet élément capital peut aussi être utilisé, avec des dimensions appropriées, après résection, pour raisons d'arthroses ou autres, des os de la première rangée du carpe. Dans ce cas, si l'état de la surface articulaire correspondante du radius le permet, la tête sphérique de cet élément capital s'articule directement sur elle.

Suivant une forme d'exécution simple et avantageuse de l'invention, la tête en forme de calotte sphérique de l'élément capital est fixée à la tige filetée conique de manière amovible tel que par engagement conique réciproque.

Par exemple, la tige filetée conique se termine, à son extrémité externe ou de grand diamètre, par un bossage tronconique et la tête en forme de calotte sphérique présente, au centre de sa face circulaire plane, un puits tronconique apte à loger et retenir, par coincement, le bossage tronconique de l'extrémité de grand diamètre de la tige.

Le caractère amovible de la tête de l'élément capital permet de choisir la dimension de tête la plus appropriée en fonction de la taille du poignet et de l'importance de la résection du grand os.

Suivant une autre caractéristique de l'invention, l'extrémité de grand diamètre de la tige présente, de préférence au centre de son bossage tronconique, une empreinte polygonale, telle que carrée ou hexagonale, pour son entraînement en rotation, en vue de son vissage dans le grand os, à l'aide d'une clé appropriée.

Les deux pièces, tête et tige, de cet élément capital peuvent être réalisées en tout matériau rigide bio-compatible approprié. Elles peuvent, par exemple, être en alliage de titane (TA6V) et, dans ce cas, la surface sphérique de la tête est traitée en implantation ionique. Elles peuvent aussi être en acier inoxydable bas carbone refondu sous vide.

Par ailleurs, avantageusement, la partie filetée de la tige conique est revêtue d'alumine ou d'un mélange d'alumine et d'hydroxyapatite.

Dans le cas où la destruction de l'articulation du poignet nécessite non seulement la résection de tous les os de la première rangée du carpe mais aussi celle de l'extrémité distale du radius, suivant une forme d'exécution perfectionnée de l'invention, cette prothèse comprend, outre l'élément capital précité, un élément radial comportant une tête circulaire en forme de cuvette à fond en calotte sphérique, apte à constituer la face articulaire d'appui de la tête sphérique de l'élément capital et solidaire d'une tige conique filetée destinée à être vissée dans le canal médullaire du radius.

Suivant une forme d'exécution préférée de l'invention et, comme cela est le cas pour l'élément capital, en vue des mêmes avantages, la tête circulaire de l'élément radial est fixée de manière amovible à sa tige conique tel que par engagement conique réciproque.

Par exemple, la tige conique se termine, à son extrémité non engagée dans le radius, par un bossage tronconique et la tête circulaire présente, du côté de sa face d'assemblage à la tige conique, un puits apte à loger et retenir, par coincement, le bossage tronconique de la tige.

En outre, pour permettre son entraînement en rotation en vue de son vissage dans le canal médullaire du radius, à l'aide d'une clé appropriée, l'extrémité, non engagée dans le radius, de la tige de l'élément radial présente, au centre de son bossage tronconique, une empreinte carrée ou hexagonale.

De préférence, la tête circulaire en forme de cuvette de l'élément radial est constituée de deux pièces assemblées l'une à l'autre de manière amovible, à savoir un plateau rigide destiné à être assemblé à la tige conique et un disque en une matière bio-compatible relativement souple telle qu'en polyéthylène haute densité, de diamètre sensiblement égal à celui du plateau auquel il est destiné à être assemblé et dont la face opposée à celle d'assemblage au plateau présente la cuvette en forme de calotte sphérique apte à constituer la face articulaire contre laquelle la tête de l'élément capital est destinée à prendre appui.

Par exemple, ce disque circulaire est assemblé au plateau par engagement d'un pion cylindrique solidaire du plateau dans un puits de même rayon ménagé dans la face d'assemblage du disque.

La fixation amovible du disque au plateau permet son remplacement facile après usure éventuelle.

Comme cela est le cas pour la tige et la tête de l'élément capital, la tige et le plateau de la tête de l'élément radial sont en n'importe quel matériau rigide bio-compatible approprié.

Par exemple, ce plateau et cette tige peuvent être en alliage de titane (TA6V) ou en acier inoxydable bas carbone refondu sous vide.

De préférence, la partie filetée de la tige conique de cet élément radial est revêtue d'alumine ou d'un mélange d'alumine et d'hydroxyapatite.

De toute façon, l'invention sera bien comprise, à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé dont les trois figures, montrent vue en plan par-dessus, la main gauche d'un patient et illustrent, respectivement, trois formes d'exécution et trois modes d'utilisation de cette prothèse.

Sur chacune des figures 1 à 3 du dessin, sont représentées les extrémités distales du radius 2 et du cubitus 3, les os de la première rangée du carpe, c'est-à-dire le scaphoïde 4, le semi-lunaire 5, le pyramidal 6 et le pisiforme 7, ainsi que les os de la seconde rangée du carpe, c'est-à-dire le trapèze 8, le trapézoïde 9, le grand os 10 et l'os crochu 11 et enfin les cinq métacarpiens du pouce 12, de l'index 13, du majeur 14, de l'annulaire 15 et de l'auriculaire 16.

Tous les exemples illustrés sur le dessin utilisent au moins l'élément essentiel de cette prothèse, c'est-à-dire de son élément capital 20 destiné à être implanté du côté de la tête 10a du grand os 10, c'est-à-dire du côté de son extrémité tournée vers le semi-lunaire 5, le scaphoïde 4 et le radius 2.

Comme le montre le dessin, cet élément capital 20 de la prothèse comprend, essentiellement, comme le montrent les trois figures du dessin, une tige conique extérieurement filetée 21, destinée à être vissée dans le grand os 10 depuis son extrémité proximale, réséquée, correspondant à sa tête 10a.

L'engagement de la tige 21 dans le grand os 10, préalablement foré et, de préférence, taraudé, se fait, évidemment, en commençant par l'extrémité de petit diamètre 21a de l'élément 20. L'extrémité externe 21b de la tige 21, c'est-à-dire son extrémité de grand diamètre non engagée dans le grand os 10, porte une tête 22 en forme de calotte sphérique qui est destinée à constituer une surface d'articulation contre la surface articulaire concave qui lui est opposée et qui peut, selon le mode d'utilisation de cet élément capital 20, être constituée par les surfaces articulaires du scaphoïde 4 et du semi-lunaire 5, ou par la surface articulaire, naturelle ou prothétique, du radius 2.

Comme le montre plus particulièrement la figure 3, où cet élément capital 20 est vu plus en détail que sur les figures 1 et 2, sa tête 22 est avantageusement fixée à l'extrémité externe 21b de la tige 21 de manière amovible. Cette fixation peut être réalisée tout simplement par emmanchement conique en prévoyant, d'une part, au centre de l'extrémité externe 21b de la tige 21, un bossage tronconique 21c et, au centre de la surface plane circulaire de la tête 22, un puits tronconique 22a de même dimension que le bossage 21c et apte à loger ce bossage 21c et à le retenir par coincement.

Cette disposition permet de choisir la tête 22 la mieux appropriée, par ses dimensions, à la situation du poignet à traiter, sous réserve de disposer d'un jeu de têtes 22 de diamètres différents.

Dans l'exemple illustré sur la figure 1, seule la tête ou extrémité proximale 10a du grand os 10 était détériorée par arthrose ou par tout autre atteinte, de sorte que l'élément capital 20 utilisé dans cette situation clinique ne visait qu'à remplacer la surface articulaire du grand os 10 en appui contre le scaphoïde 4 et le semi-lunaire 5. A cet effet, cette tête ou extrémité 10a du grand os 10 a été réséquée et, au centre du plan de section 10c ainsi réalisé, est implanté l'élément capital 20. Naturellement, la dimension de la tête 22 est choisie de manière à compenser, par sa présence, l'absence de la tête réséquée 10a du grand os 10.

Dans cet exemple, la surface sphérique de la tête 22, qui constitue la surface articulaire de remplacement de l'extrémité proximale ou tête 10a du grand os 10, est en application contre les surfaces articulaires du scaphoïde 4 et du semi-lunaire 5.

Un tel traitement ne peut, évidemment, être appliqué que sous réserve que les surfaces articulaires du scaphoïde 4 et du semi-lunaire 5 le permettent, c'est-à-dire n'aient encore subi aucune altération susceptible de s'aggraver rapidement.

Le mode d'utilisation de l'élément capital 20 illustré par la figure 1 montre qu'il est possible de restituer au poignet du patient pratiquement toutes ses fonctions, puisque ce mode d'utilisation de l'élément capital 20 permet de conserver toutes les liaisons ligamentaires des os du carpe et, en outre, au cas où la réussite de cette intervention ne serait pas durable, il ne fait pas obstacle à l'utilisation d'une autre technique opératoire telle que celle utilisée jusqu'à ce jour.

La figure 2 illustre le mode d'utilisation de l'élément capital 20' de cette prothèse dans le cas où pratiquement toutes les surfaces articulaires des os de la première rangée du carpe, c'est-à-dire du scaphoïde 4, du semi-lunaire 5 et du pyramidal 6, sont détériorées par une arthrose, ou toute autre atteinte, au point qu'aucun de ces os ne peut être conservé et qu'ils doivent être réséqués, c'est-à-dire retirés comme le montre cette figure 2.

Dans ce cas, on procède presque comme dans le cas précédent illustré par la figure 1, c'est-à-dire que l'on procède, après avoir retiré les os de la première rangée du carpe, à une résection du grand os 10, du côté de sa tête ou extrémité proximale 10a, mais, dans ce cas, la résection et de très faible ampleur, puisqu'il s'agit seulement de créer, par le plan de section 10'c de cette extrémité du grand os 10, un plan susceptible de recevoir la face plane de la tête 22' de l'élément capital 20'. Après résection de l'extrémité proximale 10a du grand os 10, comme dans l'exemple précédent illustré par la figure 1, cette extrémité du grand os 10 est forée et taraudée pour permettre la mise en place, par vissage, de la tige 21 d'élément capital 20'.

A la différence de l'exemple illustré sur la figure 1, la tête 22' assemblée à la tige 21 de cet élément capital 20' est d'un diamètre bien supérieur à celui de la tête 22 de l'élément capital 20 de l'exemple illustré sur la figure 1. Il faut, en effet, que la dimension de la tête 22' de cet élément capital 20' soit suffisant pour compenser l'absence du semi-lunaire 5 et du scaphoïde 4 et pour prendre appui, directement, sur la surface articulaire 2a de l'extrémité distale du radius 2.

Ce mode d'utilisation de l'élément capital 20' de cette prothèse ne peut, évidemment, être envisagé que sous réserve que la surface articulaire 2a de l'extrémité distale du radius 2 ne soit pas détruite par une arthrose ou par tout autre atteinte.

Si, par contre, la surface articulaire 2a de l'extrémité distale du radius 2 était détruite par une arthrose ou par tout autre atteinte, on pourrait alors utiliser l'élément capital 20' de cette prothèse en association avec un élément radial, comme illustré sur la figure 3.

Dans l'exemple illustré sur cette figure 3, la prothèse de l'invention comprend, outre l'élément capital 20', un élément radial 30 destiné à être implanté dans l'extrémité distale partiellement réséquée du radius 2. Cet élément comprend, comme l'élément capital 20 ou 20' précité, une tige conique filetée extérieurement 31, destinée à être engagée par vissage dans le canal médullaire du radius 2, depuis son extrémité distale réséquée, cette tige 31 portant une tête 32 dont la face libre tournée vers le grand os 10 présente une cuvette 33 à fond en calotte sphérique destinée à constituer la surface articulaire d'appui de la surface sphérique de la tête 22' de l'élément capital 20'.

Comme cela était le cas pour l'élément capital 20 ou 20' de l'exemple illustré par les figures 1 et 2, la tige 31 de l'élément radial est vissée dans le canal médullaire du radius 2 par engagement de son extrémité de petit diamètre 31 a.

En outre, comme cela était aussi le cas pour l'élément capital 20 ou 20', la tête 32 de cet élément radial 30 est assemblée de manière amovible à l'extrémité de grand diamètre 31b de la tige conique 31 et cet assemblage est avantageusement réalisé par coincement conique. A cet effet, comme dans le cas de l'élément capital 20, la tige 31 de l'élément radial 30 porte, à son extrémité de grand diamètre 31b, un bossage coaxial tronconique 31c et la tête 32 présente, du côté de sa face d'assemblage, c'est-à-dire du côté de sa face tournée contre l'extrémité réséquée du radius 2, un puits tronconique 32a apte à loger et retenir, par coincement, le bossage tronconique 31c de la tige 31.

Les tiges 21 et 31 des éléments capital et radial 20 ou 20' et 30 de cette prothèse sont réalisées en n'importe quel matériau compatible approprié. Par exemple, les deux tiges 21 et 31 peuvent être réalisées en alliage de titane du type connu sous la dénomination TA6V et, dans ce cas, la tête 22 ou 22' de l'élément capital peut être réalisée dans le même matériau, sa surface sphérique d'articulation étant alors traitée en implantation ionique.

Les deux tiges 21 et 31 peuvent aussi être réalisées en acier inoxydable bas carbone refondu sous vide et, dans tous les cas, les tiges filetées 21 et 31 sont avantageusement revêtues d'une couche d'alumine ou d'un mélange d'alumine et d'hydroxyapatite.

Naturellement, pour le confort du patient, il est préférable que le matériau dans lequel est ménagé la cuvette 33 constituant la surface articulaire de la tête 32 de l'élément radial 30 ne soit pas, lui aussi, un matériau aussi dur que le métal utilisé pour constituer la tête 22 ou 22' de l'élément capital 20. Un matériau convenant particulièrement à constituer la surface articulaire ou cuvette 33 de l'élément radial 30 est le polyéthylène haute densité, ce matériau étant déjà connu pour être parfaitement bio-compatible et présenter la souplesse suffisante pour rendre cette prothèse tout à fait confortable.

Cependant, il semble évident que la dureté du polyéthylène haute densité n'est pas suffisante pour obtenir, lors du montage de la tête 32 de cet élément radial 30 sur le bossage tronconique 31c de sa tige 31 une fixation par coincement convenable et amovible.

Pour cette raison, la tête 32 de cet élément radial 30 est avantageusement constituée, comme le montre la figure 3, de deux pièces assemblées l'une à l'autre, à savoir un plateau métallique circulaire 34, en même matériau que la tige 31, c'est-à-dire en alliage de titane ou en acier inoxydable et un disque circulaire 35 en un matériau approprié comme le polyéthylène haute densité.

Dans l'exemple illustré sur la figure 3, l'assemblage entre le disque 35 et le plateau 34 est réalisé, tout simplement, ~ par engagement d'un pion cylindrique 34a ménagé au centre de la face d'assemblage du plateau 34 dans un puits de même rayon 35a ménagé au centre de la face d'assemblage du disque 35, mais il est évident que tout autre mode d'assemblage pourrait, éventuellement, être utilisé en remplacement de celui précité.

Enfin, comme le montre le dessin, pour faciliter leur vissage, respectivement, dans un trou taraudé dans le grand os 10 depuis son extrémité proximale ou tête 10a et dans le canal médullaire du radius 2, depuis son extrémité distale réséquée, chaque tige 21 et 31 présente, à son extrémité de grand diamètre, une empreinte polygonale telle que carrée ou hexagonale, respectivement 21d et 31d dans laquelle il est possible d'engager un outil approprié en vue du vissage de la tige dans son emplacement. Dans les exemples illustrés sur le dessin, les empreintes 21d et 31d sont réalisées dans les extrémités libres des bossages tronconiques 21c et 31c.

Claims (19)

REVENDICATIONS

1. Prothèse d'articulation du poignet caractérisée en ce qu'elle comprend, essentiellement, au moins un élément capital (20,20'), c'est-à-dire un élément destiné à être implanté dans le grand os (10), du côté de sa tête (10a), réséquée et comportant une tige conique (21), extérieurement filetée, destinée à être vissée dans le grand os (10), depuis son extrémité proximale (10a), réséquée et dont l'extrémité (21b) non engagée dans le grand os (10) porte une tête (22,22') en forme de calotte sphérique, en un matériau rigide, dont la surface externe sphérique ne présentant qu'un très faible coefficient de frottement, est destinée à constituer la surface articulaire convexe apte à prendre appui contre au moins une surface articulaire concave, naturelle ou non, qui lui est opposée et qui appartient soit au semi-lunaire (5), au scaphoïde (4), ou encore à l'extrémité distale du radius (2).

2. Prothèse selon la revendication 1 caractérisée en ce que la tête (22,22') en forme de calotte sphérique de l'élément capital (20,20') est fixée à la tige filetée conique (21) de manière amovible tel que par engagement conique réciproque.

3. Prothèse selon la revendication 2 caractérisée en ce que la tige filetée conique (21) se termine, à son extrémité externe ou de grand diamètre (21b), par un bossage tronconique (21c) et la tête (22,22') en forme de calotte sphérique présente, au centre de sa face circulaire plane, un puits tronconique (22a) apte à loger et retenir, par coincement, le bossage tronconique (21c) de l'extrémité de grand diamètre (21b) de la tige (21).

4. Prothèse selon la revendication 3 caractérisée en ce qu'il est prévu un jeu de têtes (22,22') de diamètres différents, adaptables à la même tige (21).

5. Prothèse selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée en ce que l'extrémité de grand diamètre (21b) de la tige (21) présente, de préférence au centre de son bossage tronconique (21 c), une empreinte polygonale (21d), telle que carrée ou hexagonale, pour son entraînement en rotation, en vue de son vissage dans le grand os (10), à l'aide d'une clé appropriée.

6. Prothèse selon l'une des revendications 2 à 5 caractérisée en ce que les deux pièces de l'élément capital (20,20'), c'est-à-dire la tige (21) et la tête (22,22') sont réalisées en tout matériau rigide, bio-compatible approprié.

7. Prothèse selon la revendication 6 caractérisée en ce que la tige (21) e: la tête (22,22') de l'élément capital (20,20') sont en alliage de titane (TA6V) et en ce que la surface sphérique de la tête (22,22') est traitée en implantation ionique.

8. Prothèse selon la revendication 6 caractérisée en ce que la tige (21) et la tête (22,22') de l'élément capital (20,20') sont en acier inoxydable bas carbone refondu sous vide.

9. Prothèse selon la revendication 7 ou la revendication 8 caractérisée en ce que la partie filetée de la tige (21) est revêtue d'alumine ou d'un mélange d'alumine et d'hydroxyapatite.

10. Prothèse selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée en ce qu'elle comprend, outre l'élément capital (20,20'), un élément radial (30) comportant une tête circulaire (32) en forme de cuvette à fond (33) en calotte sphérique, apte à constituer la face articulaire d'appui de la tête sphérique (22') de l'élément capital (20'), cette tête (32) étant solidaire d'une tige conique filetée (31) destinée à être vissée dans le canal médullaire du radius (2).

11. Prothèse selon la revendication 10 caractérisée en ce que la tête circulaire (32) de l'élément radial (30) est fixée à cette tige conique (31) de manière amovible tel que par engagement conique réciproque.

12. Prothèse selon la revendication 11 caractérisée en ce que la tige (31) se termine, à son extrémité non engagée dans le radius (2), par un bossage tronconique (31c) et la tête circulaire (32) présente, du côté de sa face d'assemblage à la tige conique (31), un puits (32a) apte à loger et retenir, par coincement, le bossage tronconique (31c) de la tige (31).

13. Prothèse selon la revendication 12 caractérisée en ce que, pour son entraînement en rotation en vue de son vissage dans le canal médullaire du radius (2), à l'aide d'une clé appropriée, l'extrémité (31b) non engagée dans le canal médullaire du radius (2) de la tige (31) présente, au centre de son bossage tronconique (31c), une empreinte (31d) carrée ou hexagonale.

14. Prothèse selon l'une des revendications 11 à 13 caractérisée en ce que la tête circulaire (32) en forme de cuvette de l'élément radial (30) est constituée de deux pièces assemblées l'une à l'autre de manière amovible, à savoir un plateau rigide (34) destiné à être assemblé à la tige conique (31) et un disque (35) en une matière bio-compatible relativement souple telle qu'en polyéthylène haute densité, de diamètre sensiblement égal à celui du plateau (34) auquel il est destiné à être assemblé et dont la face opposée à celle d'assemblage au plateau (34) présente la cuvette (33) en forme de calotte sphérique apte à constituer la face articulaire contre laquelle la tête de l'élément capital (20') est destinée à prendre appui.

15. Prothèse selon la revendication 14 caractérisée en ce que le disque circulaire (35) est assemblé au plateau (34) par engagement d'un pion cylindrique (34a) solidaire du plateau (34) dans un puits (35a) de même rayon ménagé dans la face d'assemblage du disque (35).

16. Prothèse selon la revendication 14 ou la revendication 15 caractérisée en ce que la tige (31) et le plateau (34) de la tête (32) de l'élément radial (30) sont en un matériau rigide, bio-compatible approprié.

17. Prothèse selon la revendication 16 caractérisée en ce que la tige (31) et le plateau (34) de l'élément radial (30) sont en alliage de titane (TA6V).

18. Prothèse selon la revendication 16 caractérisée en ce que la tige (31) et le plateau (34) de la tête (32) de l'élément radial (30) sont en acier inoxydable bas carbone refondu sous vide.

19. Prothèse selon l'une des revendications 16 à 18 caractérisée en ce que la partie filetée de la tige conique (31) de l'élément radial (30) est revêtue d'alumine ou d'un mélange d'alumine et d'hydroxyapatite