FR2668699A1 - Instrument de cryochirurgie. - Google Patents

Abstract

L'instrument comporte un corps (1) monté sur deux portées tubulaires (9, 10) d'un élément tubulaire intérieur (2), une coiffe (3) montée dans l'extrémité du corps (1) et une tête active (4) montée de façon amovible sur l'extrémité de la coiffe (3), typiquement au moyen d'un insert d'extrémité (23). Le capillaire (32) d'amenée du fluide cryogénique à la tête (4) est centré par une portée interne (33) du corps (1) et positionné de façon réglable dans l'instrument par un organe de montage (16).

Description

Instrument de cryochirurgie
La présente invention concerne les instruments de cryochirurgie du type comprenant un corps tubulaire formant poignée de manutention, une coiffe prolongeant le corps et supportant, à son extrémité, une tête renfermant une chambre de fluide limitée par une paroi active, un premier circuit de fluide, s'étendant dans le corps et la coiffe, connectable à une source de fluide cryogénique et débouchant dans la chambre, ce premier circuit étant partiellement formé dans un élément tubulaire intérieur disposé dans le corps et par un premier capillaire s'étendant dans la coiffe.

Dans les instruments de cryochirurgie connus du type ci-dessus, et commercialisés par exemple sous l'appellation CRYAL par la Demanderesse C.F.P.O., le corps et la coiffe sont montés sur l'élément tubulaire intérieur qui s'étend sur la majeure partie de la longueur de l'instrument, la tête étant fixée à demeure sur l'extrémité de la coiffe.Ces instruments sont utilisés dans de nombreuses applications, notamment en dermatolgie, en ophtalmologie et en otorhinolaryngologie et, pour chaque application, en particulier en dermatologie, les formes et dimensions de la tête, qui constitue la partie active de contact de l'instrument, varient considérablement, les formes et dimensions de la coiffe variant également selon les diverses applications, ce qui impose donc, aujourd'hui, aux fabricants de réaliser et de distribuer un grand nombre d'instruments différenciés et ~ à l'utilisateur de disposer de plusieurs instruments pour couvrir la gamme des formats de têtes requis.

La présente invention a pour objet de proposer un instrument de cryochirurgie du type défini ci-dessus, de conception modulaire, de coûts de fabrication réduit, offrant une plus grande souplesse et un meilleur confort d'utilisation à l'utilisateur et convenant à une large gamme d'applications possibles.

Pour ce faire, selon une caractéristique de l'invention, la tête est montée de façon amovible et étanche sur l'extrémité de la coiffe, typiquement au moyen d'une partie tubulaire de montage, engagée, avec interposition d'un joint d'étanchéité, sur une portée tubulaire solidaire de la coiffe et terminée par un épaulement de butée.

Selon une autre caractéristique de l'invention, la coiffe est montée dans une extrémité du corps, lequel comporte avantageusement une portée interne de maintien et de centrage du premier capillaire.

D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la description suivante d'un mode de réalisation, donné à titre illustratif mais nullement limitatif, faite en relation avec les dessins annexés, sur lesquels
- la figure 1 est une vue schématique en coupe longitudinale d'un instrument de cryochirurgie selon l'invention ; et
- la figure 2 est une vue partielle, à plus grande échelle, de l'extrémité active de l'instrument muni d'une tête différente de celle de la figure 1.

Comme représenté sur la figure 1, l'instrument de cryochirurgie, communément appelé "cryode" comprend un corps tubulaire de préhension et de manutention 1, un élément tubulaire intérieur 2, une coiffe 3 prolongeant le corps 1 et supportant à son extrémité une tête 4 comportant une surface active 5 destinée à être appliquée sur une zone du corps à traiter. L'élément tubulaire intérieur 2 fait saillie à l'extérieur du corps 1 et comporte un embout 6 de raccordement à une source de fluide cryogénique biphasique (non représentée), généralement une bouteille d'azote liquide pressurisée par une bouteille d'azote gazeux. L'élément tubulaire 6 comporte un passage intérieur longitudinal traversant 7 dans lequel débouche, en biais, au voisinage de l'embout 6, un raccord 8 d'échappement de la phase gazeuse pénétrant dans le passage 7.L'élément tubulaire 6 comporte deux portées tubulaires extérieures 9 et 10 axialement distantes l'une de l'autre sur lesquelles est monté le corps 1 et délimitant, dans le corps 1, deux chambres d'isolation 11 et 12, l'extrémité arrière du corps 1 étant positionnée en butée contre un épaulement radial extérieur 13 de l'élément tubulaire 6.

La zone d'extrémité avant du passage 7 comporte une portion taraudée 14 prolongée par un alésage de diamètre élargi 15 pour recevoir un organe de montage tubulaire creux 16 comportant une extrémité arrière filetée coopérant avec le taraudage 14 et, dans sa partie avant de diamètre élargi, un joint d'étanchéité 17 coopérant avec la paroi de l'alésage 15. L'extrémité arrière de l'organe 16 comporte une découpe 18 pour coopérer avec un tournevis, comme on le verra plus loin.

La coiffe 3 comporte un passage longitudinal traversant 19 et une extrémité arrière filetée 20 vissée dans un alésage taraudé à l'extrémité avant du corps 1, la coiffe 3 étant positionnée axialement par venue en butée d'un épaulement radial arrière 21 contre la face annulaire avant du corps 1. Dans l'extrémité avant du passage interne 19 de la coiffe 3 est montée une extrémité tubulaire mince 22 d'un insert tubulaire 23 comportant, comme on le voit mieux sur la figure 2, un passage longitudinal traversant 24, une partie d'extrémité avant filetée extérieurement 25 prolongée vers l'arrière par une portée tubulaire lisse 26 se terminant par une collerette radiale 27 définissant un épaulement avant 28 et un épaulement arrière 29 auquel se raccorde la partie tubulaire mince arrière 22.

La portée tubulaire lisse 26 comporte un joint d'étanchéité torique 30. Dans la partie d'extrémité arrière tubulaire mince 22 est montée une extrémité d'un tube capillaire métallique 31 s'étendant dans le passage 19 de la coiffe 3 et dont l'extrémité arrière est solidarisée à cette dernière, par exemple par repoussage.

Un tube capillaire métallique fin 32 s'étend dans le passage interne 24 de l'insert 23, dans le capillaire 31, et au travers d'une portée interne de maintien et de guidage 33 formée dans le corps 1 et délimitant en amont la chambre annulaire 12 dans le corps 1, l'extrémité arrière du capillaire 32 étant montée dans l'extrémité avant du passage interne de l'organe de montage 16. Entre la portée 33 et la face arrière de la coiffe 3, le corps 1 comporte une chambre interne 34 communiquant avec l'extérieur par un passage radial 35.

Selon un aspect de l'invention, la tête 4 comporte, à l'opposé de la surface active 5, une partie tubulaire de montage 36 présentant intérieurement, successivement une zone taraudée, destinée à coopérer avec l'extrémité filetée 25 de l'insert 23, et une zone arrière tubulaire lisse destinée à coopérer avec la portée tubulaire lisse 26 de l'insert 23, la face annulaire arrière de la partie tubulaire de montage 36 venant en butée contre l'épaulement avant 28 de la collerette 27 de l'insert 23.

Une fois la tête amovible 4 montée sur l'insert 23, elle définit une chambre interne 37 communiquant directement avec le passage 7 d'amenée de fluide cryogénique biphasique via l'organe de montage 16 et le capillaire intérieur 32. Le liquide cryogénique parvenant dans la chambre 37 se vaporise, refroidissant ainsi la paroi active 5, le gaz vaporisé étant évacué vers l'extérieur via le passage formé, à l'extérieur du capillaire 32, dans le passage 24 de l'insert 23, le capillaire extérieur 31, la chambre 32 puis le canal d'évacuation 35. Comme on le comprendra, on peut disposer sur l'insert 23 différentes têtes ayant des parois actives 5 de forme et de dimensions différentes, les têtes 4 ayant toutes les mêmes parties tubulaires de montage 36.L'extrémité avant du capillaire intérieur 32 peut être réglée avec précision par rapport à la paroi active 5 en vissant ou dévissant, via la fente 18, l'organe de montage 16 dans l'élément tubulaire 6. Pour une application déterminée, par exemple en dermatologie, on utilise un certain type de coiffe 3 standard mais on comprendra que, pour d'autres applications, on peut utiliser d'autres types de coiffe 3 en conservant le corps 1, l'organe de montage 16 et l'élément tubulaire 2 communs pour l'ensemble des instruments.

Dans un mode de réalisation industriel, la coiffe 3, le corps 1 et l'élément tubulaire intérieur 2 sont réalisés en matériau plastique, typiquement en polyamide, les capillaires 31 et 32 étant réalisés en acier inoxydable, l'insert 23 en laiton et les têtes 4 en métal bon conducteur de la chaleur, typiquement en laiton revêtu extérieurement d'un film d'or. L'organe de montage 16 est avantageusement réalisé en métal, par exemple en laiton, ce qui permet d'assurer un vissage de réglage auto-freiné dans le taraudage 14.

Quoique la présente invention ait été décrite en relation avec un mode de réalisation particulier, elle ne s'en trouve pas limitée mais est au contraire susceptible de modifications et de variantes qui apparaîtront à l'homme de l'art.

Claims (10)

REVENDICATIONS

1. Instrument de cryochirurgie, comprenant un corps tubulaire (1), une coiffe (3) prolongeant le corps et supportant, à son extrémité, une tête (4) renfermant une chambre de fluide (37) délimitée par une paroi active (5), un premier circuit de fluide (7, 16, 32) s'étendant dans le corps (1) et la coiffe (3), connectable à une source de fluide cryogénique et débouchant dans la chambre (5), le premier circuit de fluide étant partiellement formé dans un élément tubulaire intérieur (6) disposé dans le corps (1) et par un premier capillaire (32) s'étendant dans la coiffe (3), caractérisé en ce que la tête (4) est montée de façon amovible et étanche sur l'extrémité de la coiffe (3).

2. Instrument selon la revendication 1, caractérisé en ce que la coiffe (3) comporte une partie tubulaire de montage (36) engagée, avec interposition d'un joint d'étanchéité (30), sur une portée tubulaire (26) solidaire de la coiffe (3) et terminée par un épaulement extérieur (28).

3. Instrument selon la revendication 2, caractérisé en ce que la portée tubulaire (26) et l'épaulement (28) sont formés sur un insert (23) monté à l'extrémité de la coiffe (3).

4. Instrument selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la coiffe (3) est montée dans une extrémité du corps (1).

5. Instrument selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le corps (1) comprend une portée interne (33) de maintien et de centrage du premier capillaire (32).

6. Instrument selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le premier capillaire (32) est solidarisé, à son extrémité opposée à la tête (4), à un organe de montage (16) monté de façon réglable axialement dans l'élément tubulaire intérieur (2).

7. Instrument selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que l'élément tubulaire intérieur (2) comprend deux portées tubulaires externes (9, 10) sur lesquelles est monté le corps (1) et délimitant dans le corps deux chambres d'isolation fermées (11, 12).

8. Instrument selon la revendication 6 et la revendication 7, caractérisé en ce qu'il comporte un joint d'étanchéité (17) entre l'organe de montage (16) et l'élément tubulaire intérieur (2).

9. Instrument selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend un deuxième circuit de fluide entre la chambre (37) et l'atmosphère et formé partiellement par un deuxième capillaire (31) monté dans la coiffe (3) et au travers duquel s'étend co-axialement le premier capillaire (32).

10. Instrument selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le corps (1), la coiffe (3) et l'élément tubulaire intérieur (2) sont réalisés en matériau plastique, la tête (4) étant réalisée en métal bon conducteur de la chaleur revêtu extérieurement d'un film d'or.