FR2655870A1 - Equipement pour chaussure de ski de fond. - Google Patents

Abstract

Cet équipement comprend au moins un élément élastique (9) dont une extrémité est associée au talon de la chaussure ou à une pièce (2) rendue solidaire de ce talon et dont l'autre extrémité est associée à un bandeau (12) ou similaire entourant une jambe du skieur au-dessus de la cheville de celui-ci, chaque élément élastique étant disposé en arrière de la jambe du skieur, et possédant une forme générale de C dont les branches sont tournées vers l'avant. Application à l'équipement de chaussure pour la pratique de la technique dite de "skating".

Description

"Equipement pour chaussure de ski de fond"
La présente invention a pour objet un équipement pour la pratique du ski de fond, plus spécialement destiné aux chaussures de skieurs pratiquant la technique dite de skating ou pas du patineur.

Dans la technique dite de pas du patineur, le skieur prend appui alternativement sur un ski et sur l'autre, cet appui étant réalisé au niveau de l'arête du ski située du côté intérieur, le ski formant un angle avec l'axe selon lequel se déplace le skieur. Cette technique nécessite une excellente tenue de la cheville du skieur, compte tenu du fait que le genou de la jambe d'appui est basculé vers l'intérieur pendant la phase d'impulsion. Les chaussures de ski de fond traditionnelles, qui sont assez souples, ne conviennent pas parfaitement à cette technique car elles n'assurent pas une tenue latérale suffisante des chevilles du skieur.

Pour remédier à cet inconvénient, il a été imaginé de rigidifier la partie supérieure de la tige de la chaussure. Cette solution ne donne que moyennement satisfaction du fait qu'elle nuit au confort du skieur et qu'elle limite l'amplitude de flexion vers l'avant car, si une bonne tenue latérale est recherchée, de bonnes qualités de flexion de la tige de la chaussure vers l'avant sont également nécessaires.

Il existe différents moyens de renforcement de chaussures et notamment de chaussures de ski alpin. Les brevets FR-2 063 622 et 2 497 639 concernent des chaussures pour la pratique du ski alpin comportant des lames latérales logées à l'intérieur de la tige, destinées à rigidifier celle-ci.

Les brevets FR-2 022 751 et 2 339 345 concernent des armatures extérieures de rigidification de chaussures de ski alpin avec possibilité de réglage de l'inclinaison de la tige.

Le brevet Wo-84/03206 concerne une chaussure de sport, basse, équipée de deux lames articulées sur la semelle de la chaussure autour d'un axe transversal, ces deux lames étant surmontées, à leur extrémité supérieure, d'un bandeau enserrant le bas de la jambe du sportif. Ces deux lames sont associées à des moyens visant à favoriser le bon maintien du pied à l'intérieur de la chaussure lorsque le sportif se déplace, pour limiter le risque d'entorse de la cheville.

Le brevet FR-2 024 307 concerne une chaussure de ski alpin équipée d'un dispositif de rigidification de sa tige constitué par une biellette articulée, à l'encontre de moyens élastiques situés dans la semelle, sur la fixation autour d'un axe perpendiculaire à l'axe du ski, cet axe d'articulation étant disposé sous le pied du skieur, sensiblement à l'aplomb des malléoles de celui-ci. La partie supérieure de cette biellette est fixée par des demi-coquilles sur la cheville du skieur. Ce mécanisme est encombrant, lourd et présente des jeux fonctionnels dans un plan transversal.

Le but de l'invention est de fournir une chaussure de ski de fond permettant d'obtenir un appui latéral efficace, tout en conservant une bonne souplesse avec rappel élastique en flexion longitudinale.

A cet effet, l'équipement pour chaussure qu'elle concerne, comprend au moins un élément élastique dont une extrémité est associée au talon de la chaussure ou à une pièce rendue solidaire de ce talon et dont l'autre extrémité est associée à un bandeau ou similaire entourant une jambe du skieur au-dessus de la cheville de celui-ci, chaque élément élastique étant disposé en arrière de la jambe du skieur, et possédant une forme générale de C dont les branches sont tournées vers l'avant.

Avantageusement, cet équipement comprend deux tiges élastiques en forme de C, dont les branches sont tournées vers l'avant et associées l'une à l'autre dans leur partie centrale par une pièce de liaison.

L'orientation de ces deux tiges et leur cintrage permettent d'assurer une bonne tenue latérale de la cheville du skieur, sans perturber la flexion vers l'avant de celle-ci, tout en assurant un rappel élastique de la cheville en position non fléchie.

Selon une première forme d'exécution, les deux tiges élastiques sont croisées à la façon d'un "X", pour former un système triangulé.

Selon une autre forme d'exécution, les deux tiges élastiques sont sensiblement parallèles dans leurs zones d'extrémités et sont resserrées dans leur zone centrale, où elles sont associées à une pièce de liaison.

Selon encore une autre forme d'exécution, les deux tiges élastiques possèdent, vues de l'arrière, chacune une forme générale de "U" cintré, les deux extrémités de l'une des tiges étant associées au bandeau fixé au bas de la jambe du skieur, les deux extrémités de l'autre tige étant associées au talon de la chaussure ou à une pièce rendue solidaire de ce talon, ces deux tiges étant réunies dans leur partie centrale par une pièce de liaison.

Selon une caractéristique de l'invention, la pièce de liaison entre les deux tiges élastiques est montée de façon réglable le long de celles-ci.

Ce réglage permet d'ajuster l'ouverture des extrémités supérieures des tiges au bas de la jambe du skieur ainsi que de modifier la distance entre cette pièce de liaison et les points de fixation des tiges sur le bandeau. Cette modification de distance fait varier la rigidité du dispositif.

En neige fraiche ou poudreuse, le skieur doit plus "sentir" la neige que sur une neige dure. Il convient donc de laisser plus de mobilité à la cheville, ce qui est réalisé en abaissant la pièce de liaison, ce qui augmente la longueur de la partie des tiges situées au-dessus de la pièce de liaison.

En neige dure, au contraire, la liaison doit être plus rigide, ce qui est obtenu en remontant la pièce de liaison, ce qui diminue la longueur de la partie des tiges situées au-dessus de la pièce de liaison.

Dans la mesure où la pièce de liaison est associée à des tiges croisées en "X", la pièce de liaison peut posséder elle-même une forme de "X" dont les deux branches sont articulées l'une sur l'autre en leur centre.

Afin d'améliorer les possibilités de réglage, le positionnement du bandeau est réglable longitudinalement sur les tiges. En outre, chaque point de fixation du bandeau sur l'extrémité supérieure d'une tige est articulé autour d'un axe horizontal afin de procurer un degré de liberté supplémentaire à la jambe du skieur. Après réglage, les extrémités des tiges sont immobilisées vis-à-vis du bandeau.

Afin de fournir une meilleure souplesse dans le sens longitudinal tout en conservant un appui rigide pour la transmission des efforts latéraux, l'extrémité inférieure de chaque tige, orientée de haut en bas, et de l'arrière vers l'avant, est encastrée dans un logement dans le fond duquel elle est en appui. Une bague réalisée en un matériau visco-élastique est logée entre la tige et la paroi du logement. Il est également possible de régler la longueur de l'encastrement de l'extrémité inférieure de chaque tige, avec blocage dans la position désirée, ce réglage appelé "canting" permettant de corriger les variations morphologiques des jambes d'un skieur.

Il est possible de faire varier la rigidité globale du dispositif en changeant la nature des tiges élastiques, qui peuvent être réalisées en différents matériaux, tels que matière synthétique plus ou moins armée, ou métal. Il est également possible d'influer sur cette rigidité en modifiant la nature du matériau constitutif de la pièce de liaison entre les deux tiges.

De toute façon l'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé, représentant à titres d'exemples non limitatifs, plusieurs formes d'exécution de cet équipement
Figure 1 est une vue en perspective d'un équipement seul
Figures 2 et 3 sont deux vues respectivement en perspective et de l'arrière de cet équipement monté sur une chaussure de ski de fond et un ski
Figures 4 et 5 sont deux vues très schématiques montrant deux positions de la pièce de liaison entre les tiges élastiques de l'équipement de figure 1
Figure 6 est une vue très schématique de côté de l'équipement de figure 1
Figure 7 est une vue en coupe longitudinale de l'encastrement de l'extrémité inférieure d'une tige élastique de figure l
Figure 8 est une vue très schématique de l'extrémité supérieure d'une tige élastique de figure 1
Figures 9 et 10 sont deux vues très schématiques de deux variantes d'exécutions de cet équipement comportant des tiges élastiques de formes différentes.

L'équipement représenté au dessin comprend une pièce 2, par exemple en matière synthétique moulée, comportant une partie permettant l'emboîtement du talon d'une chaussure traditionnelle de ski de fond 3 avec liaison, par exemple par des moyens à boucles et crochets connus sous le nom de "Velcro" (non représentés), et comportant dans sa face inférieure un évidement 4 destiné à venir s'emboîter sur la partie supérieure du ski 5 afin d'améliorer le contrôle de celui-ci.

Cette pièce 2 présente deux proéminences latérales 6 dans lesquelles sont ménagés deux logements 7 débouchant vers le haut, et orientés vers l'arrière. Chaque logement 7 est équipé d'une bague 8 de matière visco-élastique à l'intérieur de laquelle vient s'engager la partie inférieure d'une tige élastique 9, l'extrémité basse de cette tige élastique prenant un appui rigide dans le fond du logement 7, comme montré à la figure 7. Les deux tiges élastiques 9 sont, comme montré notamment aux figures I à 3, cintrées en forme de C dont les branches sont tournées vers l'avant, croisées en forme de "X", associées l'une à l'autre dans leur partie centrale par une pièce de liaison 10, et rendues solidaires d'un bandeau 12 à leurs extrémités supérieures.

Ce bandeau 12 comporte une partie arrière, en forme de gouttière, réalisée en un matériau semi-rigide, destinée à venir enserrer le bas de la jambe du skieur au-dessus de la cheville de celui-ci, cette partie semi-rigide étant fermée avec possibilité de réglage par une sangle 13 passant dans une boucle 14. La partie semi-rigide du bandeau 12 est équipée de deux éléments 15 disposés latéralement dans chacun desquels est ménagé un logement cylindrique 16, débouchant vers l'arrière. Chaque élément 15 est monté sur le bandeau 12 avec possibilité de réglage dans le sens longitudinal, et avec possibilité de rotation autour d'un axe horizontal 17, comme montré à la figure 8.

Les figures 4 et 5 représentent deux positions de la pièce de liaison 10 le long des tiges 9. Entre la première position représentée à la figure 4, où la pièce 10 est à une hauteur hl du talon, et la deuxième position représentée à la figure 5, où la pièce 10 se trouve à une distance h2 du talon, les tiges se déforment différemment.

Dans la première position, la pièce de liaison se trouve à la distance dl de l'extrémité de fixation de chaque tige sur le bandeau. Il s'agit d'une position dans laquelle l'appui latéral est rigidifié d'une façon importante.

Dans la seconde position la pièce de liaison se trouve à une distance d2 de l'extrémité de fixation de chaque tige sur le bandeau. Dans ce cas, la cheville dispose de plus de mobilité et l'appui latéral est plus souple que dans le cas précédent.

Il est avantageux que les deux branches de la pièce de liaison 10, entre les deux tiges 9 soient articulées en leur centre, de façon à permettre un réglage de l'écartement des extrémités supérieures des tiges, pour l'adapter à l'épaisseur du mollet du skieur.

Les figures 9 et 10 représentent deux variantes de réalisation de l'équipement selon l'invention.

Dans la forme d'exécution représentée à la figure 9, les deux tiges 19 sont sensiblement parallèles l'une à l'autre dans leurs zones d'extrémités et rapprochées dans leur zone centrale par la pièce de liaison 20.

Dans la forme d'exécution représentée à la figure 10, les deux tiges 29 possèdent chacune une forme générale de "U" cintré, l'une des tiges possédant ses deux extrémités encastrées dans le bandeau, et l'autre tige possédant ses deux extrémités encastrées dans le talon de la chaussure ou dans une pièce rapportée sur celui-ci, la liaison entre les deux tiges étant réalisée par la pièce 30 spécialement conformée à cet effet.

Comme il ressort ce qui précède, l'invention apporte une grande amélioration à la technique existante, en fournissant un équipement pour la pratique du ski de fond, particulièrement bien adapté à la technique dite skating ou pas du patineur, puisqu'assurant une transmission rigide de l'effort depuis la base de la jambe du skieur sur l'arête inférieure du ski, sans risque de flambage, tout en permettant une flexion longitudinale de la cheville avec rappel élastique vers l'arrière.

Il est ainsi possible de pratiquer efficacement la technique de skating, avec des chaussures plus souples, plus légères et par suite plus confortables que celles utilisées habituellement. En outre, le caractère amovible de cet équipement vis-à-vis d'une chaussure de ski de fond traditionnelle permet à un skieur de pratiquer dans de bonnes conditions le ski de fond, soit selon la technique traditionnelle, soit selon la technique de staking, selon qu'il utilise ses chaussures seules ou munies des équipements selon l'invention.

Enfin, le point d'exercice de la force, au niveau du bandeau fixé à une jambe du skieur étant situé à une hauteur relativement importante par rapport au talon de la chaussure, il en résulte une diminution de la force de basculement du ski sur son arête.

Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas aux seules formes d'exécution décrites ci-dessus à titre d'exemples ; elle en embrasse au contraire toutes les variantes. C'est ainsi, notamment, que cet équipement pourrait être non pas amovible, comme tel est le cas dans la forme d'exécution décrite en référence aux figures 1 à 3, mais faire partie intégrante de la chaussure, le talon de celle-ci possédant à cet effet des évidements permettant la fixation des extrémités inférieures des tiges élastiques, ou encore que les tiges élastiques pourraient être remplacées par une lame élastique cintrée, sans que l'on sorte pour autant du cadre de l'invention.

Claims (11)

REVENDICATIONS

1. Equipement pour chaussure de ski de fond, caractérisé en ce qu'il comprend au moins un élément élastique (9) dont une extrémité est associée au talon de la chaussure ou à une pièce (2) rendue solidaire de ce talon et dont l'autre extrémité est associée à un bandeau (12) ou similaire entourant une jambe du skieur au-dessus de la cheville de celui-ci, chaque élément élastique étant disposé en arrière de la jambe du skieur, et possédant une forme générale de C dont les branches sont tournées vers l'avant.

2. Equipement selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend deux tiges élastiques (9) possédant une forme générale de C dont les branches sont tournées vers l'avant, et associées l'une à l'autre dans leur partie centrale par une pièce de liaison (10).

3. Equipement selon la revendication 2, caractérisé en ce que les deux tiges élastiques (9) sont croisées à la façon d'un "X", pour former un système triangulé.

4. Equipement selon la revendication 2, caractérisé en ce que les deux tiges élastiques (19) sont sensiblement parallèles dans leurs zones d'extrémités et sont resserrées dans leur zone centrale, où elles sont associées à une pièce de liaison (20).

5. Equipement selon la revendication 2, caractérisé en ce que les deux tiges élastiques (29) possèdent, vues de l'arrière, chacune une forme générale de "U" cintré, les deux extrémités de l'une des tiges étant associées au bandeau (12) fixé au bas de la jambe du skieur, les deux extrémités de l'autre tige étant associées au talon de la chaussure ou à une pièce (2) rendue solidaire de ce talon, ces deux tiges étant réunies dans leur partie centrale par une pièce de liaison (30).

6. Equipement selon l'une quelconque des revendications 2 à 5, caractérisé en ce que la pièce de liaison (10,20,30) entre les deux tiges élastiques (9,19,29) est montée de façon réglable le long de celles-ci.

7. Equipement selon l'ensemble des revendications 3 et 6, caractérisé en ce que, dans la mesure où la pièce de liaison (10) est associée à des tiges (9) croisées en "X", la pièce de liaison (10) possède elle-même une forme de "X" dont les deux branches sont articulées l'une sur l'autre en leur centre.

8. Equipement selon l'une quelconque des revendications 2 à 7, caractérisé en ce que les points de fixation des extrémités des tiges (9) sur le bandeau (12) sont réglables longitudinalement.

9. Equipement selon l'une quelconque des revendications 2 à 8, caractérisé en ce que chaque point de fixation de l'extrémité supérieure d'une tige (9) sur le bandeau (12) est articulé autour d'un axe horizontal sur celui-ci afin de favoriser le confort du skieur.

10. Equipement selon l'une quelconque des revendications 2 à 9, caractérisé en ce que l'extrémité inférieure de chaque tige (9), orientée de haut en bas, et de l'carrière vers l'avant, est encastrée dans un logement (7) dans le fond duquel elle est en appui, un jeu étant ménagé entre la tige et la paroi du logement qui sert au montage d'une bague (8) réalisée en un matériau visco-élastique.

11. Equipement selon l'une quelconque des revendications 2 à 9, caractérisé en ce que la longueur de l'encastrement de l'extrémité inférieure de chaque tige (9) dans un logement (7) est réglable, avec blocage dans la position désirée.