FR2649373A1 - Wagon de chemin de fer porte-conteneur - Google Patents

Abstract

Wagon de chemin de fer 1 porte-conteneur, comportant un châssis muni de deux longerons latéraux comportant chacun une semelle horizontale servant de support à des conteneurs et comprenant entre les organes de roulements situés aux extrémités du wagon, une partie centrale surbaissée 6, caractérisé en ce qu'il est équipé d'un groupe de trois élévateurs comportant deux élévateurs d'extrémités 8, 9 et un élévateur central 7, les deux élévateurs d'extrémités étant identiques et constitués chacun par un chariot déplaçable par des moyens de roulement tout le long du wagon, ledit chariot étant équipé de moyens de levage, d'une poutre transversale munie de moyens d'appui aptes à supporter un dit conteneur par une de ses extrémités, ladite poutre étant équipée, à un niveau supérieur auxdits moyens d'appui, d'un organe convoyeur se déplaçant transversalement par rapport au châssis du wagon, ledit organe convoyeur étant muni d'au moins un taquet pousseur pouvant prendre appui contre une face latérale d'un dit conteneur, l'élévateur central 7 comprenant un sommier mobile déplaçable par des moyens de roulement 22A, 22B le long de ladite partie centrale surbaissée 6 du châssis, ledit sommier comportant des moyens de levage d'une table transversale 32 équipée d'un convoyeur horizontal 33.

Description

Wagon de chemin de fer porte-conteneur
La présente invention concerne un wagon de chemin de fer porteconteneur.

Le transport de marchandises par voies ferrées et routières à l'intérieur de conteneurs, de dimensions normalisées, se développe de plus en plus.

Ce mode de chargement des marchandises dans des caisses aux dimensions normalisées, modulaires, que sont les conteneurs permettent en effet de passer d'un moyen de transport à un autre par transbordement et facilite donc grandement la combinaison du transport rail-route, souvent indispensable, car il est rare qu'une gare de chemin de fer aboutisse au point final de destination des marchandises. Celles-ci doivent donc être reprises par transport routier.

Actuellement, les méthodes de transbordement des conteneurs d'un wagon de chemin de fer vers une remorque routière, ou vice-versa, utilisent des moyens lourds de manutention sur sites spécialisés, qui n'existent évidemment pas dans toutes les gares.

I1 est connu également que le wagon ou bien le véhicule routier possède des moyens de transborder le conteneur longitudinalement. Dans ce cas, on amène en coincidence les extrémités du wagon et du véhicule routier, ce qui nécessite que le sol soit aménagé en bout de rails de façon à former un plan routier au niveau des rails, ce qui n'existe pas non plus dans toutes les gares;
En outre, dans le cas d'une rame de wagons, ceux-ci doivent être séparés, d'où la nécessité de disposer en gare d'un locotracteur pour effectuer les différentes manoeuvres.

La présente invention a pour but de proposer un système permettant un transbordement aisé de conteneurs d'un wagon de chemin de fer vers un véhicule et vice-versa dans une gare ferroviaire quelconque non spécialement aménagée.

L'invention a ainsi pour objet un wagon de chemin de fer porte-conteneur, comportant un châssis muni de deux longerons latéraux comportant chacun une semelle horizontale servant de support à des conteneurs et comprenant entre les organes de roulement situés aux extrémités du wagon, une partie ventrale surbaissée, caractérisé en ce qu'il est équipé d'un groupe de trois élévateurs comportant deux élévateurs d'extrémités et un élévateur central, les deux élévateurs d'extrémités étant identiques et constitués chacun par un chariot déplaçable par des moyens de roulement tout le long du wagon, ledit chariot étant équipé de moyens de levage d'une poutre transversale munie de moyens d'appui aptes à supporter un dit conteneur par une de ses extrémités, ladite poutre étant équipée à un niveau supérieur auxdits moyens d'appui d'un organe convoyeur se déplaçant transversalement par rapport au châssis du wagon, ledit convoyeur étant muni d'au moins un taquet pousseur pouvant prendre appui contre une face latérale d'un dit conteneur, l'élévateur central comprenant un sommier mobile déplaçable par des moyens de roulement le long de ladite partie ventrale surbaissée du châssis, ledit sommier comportant des moyens de levage d'une table transversale équipée d'un convoyeur horizontal.

Pour éviter une variation d'assiette transversale du wagon au moment du transfert d'un conteneur, le châssis du wagon est équipé sur chacun de ses deux côtés, d'une béquille escamotable similaire à celles équipant la plupart des remorques routières.

D'autres caractéristiques de l'invention ressortiront de la description d'un exemple particulier de mise en oeuvre de l'invention, faite ci-après en regard du dessin annexé dans lequel
La figure 1 montre schématiquement en vue de face, un wagon selon l'invention.

La figure 2 montre en vue de dessus, un wagon selon l'invention avec à ses cotés un camion remorque sur lequel doivent être transbordés des conteneurs.

La figure 3 montre l'élévateur central du wagon selon l'invention.

Les figures 4A et 4B montrent un détail de la figure 3.

La figure 5 montre en élévation, un élévateur d'extrémité du wagon selon l'invention.

a figure 6 est une vue de dessus selon la flèche VI de la figure 5.

La figure 7 est une vue selon VII-VII de la figure 5.

La figure 8 est une vue schématique transversale d'un châssis d'une remorque routière équipée d'un aménagement pour le transbordement d'un conteneur.

La figure 9 est une coupe en vue agrandie selon IX-IX de la figure 8.

La figure 10 représente une barre de manutention utilisée en association avec le wagon selon l'invention.

Les figures llA à lIC représentent schématiquement le transbordement d'un conteneur dans trois étapes successives.

Sur la figure 1, on voit un wagon de chemin de fer 1 selon l'invention permettant de transborder transversalement des conteneurs 2.

Le wagon de chemin de fer comprend un châssis 3 monté sur des boggies 4 et 5 aux extrémités du châssis. Le châssis comprend une partie centrale 6 surbaissée le long de laquelle peut se déplacer un élévateur central 7 décrit plus loin en référence à la figure 3.

Le wagon est en outre équipé de deux élévateurs d'extrémités 8 et 9 identiques qui peuvent se déplacer tout le long du châssis 2.

L'élévateur 8 sera décrit ci-après en référence aux figures 5 à 7.

Sur la figure 2, on voit le wagon 1 en vue de dessus sans les conteneurs 2 pour la clarté du dessin. Sur cette figure, on voit également l'élévateur central 7 et les élévateurs d'extrémités 8 et 9.

Pour le transbordement de conteneurs 2 du wagon 1 vers une semiremorque 10 ou vice-versa, la semi-remorque 10, comportant son tracteur 11 et sa remorque 12, vient se placer à côté du wagon 1, et le transbordement s'effectue soit avec les élévateurs d'extrémités 8 et 9, si le wagon ne porte qu'un conteneur, soit avec un élévateur d'extrémité et l'élévateur central 7 s'il en porte plusieurs.

La figure 3 montre l'élévateur central 7 à l'intérieur de la partie centrale 6 du châssis 1 vu en coupe transversale.

Sur cette figure, l'élévateur est représenté-en position basse en traits continus et figuré en position haute en traits interrompus fins.

Les deux longerons du châssis 3 comprennent, outre deux béquilles escamotables 90 et 91, deux semelles horizontales 13 et 14 qui se prolongent tout le long du wagon. Ces longerons possèdent extérieurement un rebord externe 15 et 16.

Lorsque les conteneurs 2 sont sur le wagon, ils reposent sur ces semelles 13 et 14 par l'intermédiaire de petites plaquettes d'immobilisation 17A, 17B placées aux quatre extrémités de chaque conteneur. Ces plaquettes comportent des doigts 18A, 18B capables de s'engager dans des trous situés aux extrémités des conteneurs. Ces plaquettes peuvent être déplacées tout le long des semelles 13 et 14 comportant des lumières oblongues 19A, 19B.

Les plaquettes 17A et 17B comportent des doigts 18A, 18B sur leurs deux faces et décalées, ce qui permet, en les retournant d'un côté ou de l'autre, d'obtenir entre les doigts supérieurs trois largeurs distinctes et donc permet de transporter trois largeurs normalisées de conteneurs.

L'élévateur central 7 situé dans la partie centrale 6 du châssis 1 comprend un sommier 20 mobile tout le long de cette partie centrale 6.

Ce sommier 20 repose sur des semelles inférieures 21A, 21B des longerons du châssis par l'intermédiaire des rouleurs 22A, 22B. Un rouleur 22A est représenté en vue agrandie sur les figures 4A et 4B, la figure 4B étant une coupe selon B-B de la figure 4A. I1 comprend un cadre rigide 23 comportant une traverse 24 autour de laquelle est disposée une chaine à rouleaux 25. Le déplacement longitudinal du sommier 20 est effectué par un moteur 26 entraînant par l'intermédiaire d'un réducteur 27 un arbre 28 dont les extrémités portent des pignons 29A, 29B qui engrènent sur des crémaillères 30A, 30B portées par des ailes intermédiaires 31A, 31B des longerons du châssis. Au sommier 20 est reliée, par des moyens de levage décrits ci-après, une table transversale 32 qui est équipée d'un convoyeur horizontal 33. Le convoyeur 33 comporte son moteur d'entraînement 34.

Le système de levage comprend un moteur 35, un réducteur 36 qui entraîne un arbre 37 comportant des vis sans fin à pas inversé 38 et 39 sur lesquelles sont montés des écrous 40 et 41 solidaires respectivement d'une extrémité d'un palonnier 42, 43 dont l'autre extrémité 51, 52 est articulée à la table 32. Une bielle 44, 45 relie le milieu 47, 48 de chaque palonnier à un point fixe 49, 50 du sommier situé dans l'alignement de l'arbre 37. Les bielles 44 et 45 ont une longueur moitié de celle des palonniers 42 et 43 de telle sorte que lorsque les écrous 40, 41 se déplacent le long des vis .38, 39, les extrémités 51, 52 articulées, des palonniers 42, 43 se déplacent verticalement entrainant la table 32.

Les figures 5, 6 et 7 montrent un élévateur d'extrémité 8. Cet élévateur comprend un chariot 53 qui peut se mouvoir tout le long du châssis 1. A cet effet, il comprend un moteur 54, un réducteur 55 qui entraîne un arbre 56 dont les extrémités portent des pignons 57 et 58 qui engrènent sur des crémaillères 59 et 60 portées par l'extrémité supérieure des rebords 15, 16 (figure 3). Ce chariot 53 repose par des rouleurs 61A, 61B, identiques aux rouleurs représentés sur les figures 4A et 4B, sur des ailes 62 et 63 des longerons du châssis.

Le chariot 53 porte deux colonnes guides 64 et 65 d'une poutre 70.

La poutre 70 est reliée aux tiges 68 et 69 de deux vérins 66 et 67 fixés aux colonnes guides 64 et 65.

Sur la figure 7, la poutre 70 est représentée en traits forts en position basse et en traits interrompus fins en position haute.

L'extrémité inférieure de la poutre 70 est munie de quatre étriers 71 supportant chacun un rouleur 72, identique au rouleur des figures 4A et 4B.

En toutes positions, figure 7, ces rouleurs sont en concordance de niveau avec le convoyeur horizontal 33 de l'élévateur central 7.

Les rouleurs 72 servent d'appui à une extrémité d'un conteneur 2 lorsque l'élévateur se met en position haute. La poutre 70 est en outre munie d'un convoyeur 73 à chaîne entraîné par un moto-réducteur 74. Ce convoyeur à chaîne est situé à un niveau supérieur aux rouleurs 72 et il est muni d'au moins un taquet pousseur 75 (deux dans le cas des figures).

Ce taquet a pour but de prendre appui contre une face latérale d'un conteneur 2 afin de le pousser, en concordance avec le taquet pousseur du convoyeur de l'autre élévateur d'extrémité 9 ou en concordance avec l'avance du convoyeur horizontal 33 de l'élévateur central 7.

La figure 8 montre schématiquement en vue transversale le châssis 76 de la remorque 12 de la semi-remorque 10 de la figure 2.

Le châssis 76 est équipé de traverses 77 déplaçables le long de la remorque. Ces traverses sont munies de rouleurs 78 et de vérins 79 dont les tiges 80 se terminent par un ergot 81 de positionnement permettant de positionner la traverse à ltemplacement voulu le long de la remorque qui comporte des trous de positionnement 82.

Ces traverses 77 servent à recevoir le conteneur lors de son transbordement du wagon 1. Les traverses sont alors en position haute.

Le transbordement effectué, les traverses sont abaissées et le conteneur repose sur les poutres latérales d'appui 83 et 84 de la remorque. Des verrous 85 et 86 permettent de solidariser le conteneur avec le châssis de la remorque.

La source d'énergie pour les différents moteurs et vérins provient du tracteur routier 11.

Pour effectuer un transbordement du wagon 1 sur la remorque 12, on commence par placer la remorque 12 à côté du wagon, on déploie une béquille 90 ou 91. Ensuite, au moyen de deux élévateurs : les deux d'extrémités si le wagon ne porte qu'un seul conteneur, ou bien un élévateur d'extrémité et l'élévateur central si le wagon supporte plusieurs conteneurs, on élève le conteneur à la hauteur correspondante des rouleurs 78 de la remorque et on ajuste son positionnement longitudinal par déplacement longitudinal conjugué des élévateurs concernés de façon à se situer dans la bonne position longitudinale par rapport à la remorque. On met ensuite en marche synchrone l'avance des deux convoyeurs des élévateurs. En fin de course du transbordement, pour achever le passage du conteneur sur la remorque, on utilise une barre de manutention 87 représentée figure 10.Cette barre de manutention comporte à une de ses extrémités un crochet pivotant 88 qui peut s'accrocher à un rouleau de la chaine convoyeuse.

Ce crochet est pivotant de manière à pouvoir s'accrocher, soit à la channe d'un convoyeur d'extrémité et donc latéralement, soit à la chaîne du convoyeur central et donc en le tournant vers le bas, comme on-le voit sur les figures llB et llC. L'autre extrémité de la barre 87 porte un verrou 89 qui pénètre dans l'orifice correspondant du conteneur. Les conteneurs possèdent de tels orifices à leurs quatre coins et sur chacune des trois faces de chaque coin. Pour le transbordement, on utilise deux barres de manutention 87 : une par élévateur. Lorsque le conteneur est mis en bonne position sur les deux traverses 77 de la remorque, on abaisse ces traverses par les vérins 79 (figure 8) et le conteneur vient reposer sur les poutres d'appui 83 et 84 de la remorque.

Les verrous 85 et 86 sont donc levés et tournés d'un quart de tour.

Pour le transbordement du conteneur de la remorque vers le wagon, on procède en sens inverse et les barres de manutention 87 servent alors, non plus à pousser le conteneur, mais à le tirer.

Le verrou 89 des barres 87 étant bloqué dans l'orifice Correspondant du conteneur en tournant la barre d'un quart de tour.

Les figures llA à llC illustrent le transbordement du wagon vers la remorque.

Ainsi, grâce à l'invention, il est possible d'effectuer le transbordement de conteneurs d'un wagon vers un véhicule routier ou vice-versa sans aucun aménagement spécial sur le site.

Claims (2)

REVENDICATIONS

1/ Wagon de chemin de fer (1) porte-conteneur, comportant un châssis (3) muni de deux longerons latéraux comportant chacun une semelle horizontale (13, 14) servant de support à des conteneurs (2) et comprenant entre les organes de roulements (4, 5) situés aux extrémités du wagon, une partie centrale surbaissée (6), caractérisé en ce qu'il est équipé d'un groupe de trois élévateurs comportant deux élévateurs d'extrémités (8, 9) et un élévateur central (7), les deux élévateurs d'extrémités étant identiques et constitués chacun par un chariot (53) déplaçable par des moyens de roulement (61A, 61B) tout le long du wagon, ledit chariot étant équipé de moyens de levage (67), d'une poutre transversale (70) munie de moyens d'appui (72) aptes à supporter un dit conteneur (2) par une de ses extrémités, ladite poutre (70) étant équipée, à un niveau supérieur auxdits moyens d'appui, d'un organe convoyeur (73) se déplaçant transversalement par rapport au châssis t3) du wagon, ledit organe convoyeur étant muni d'au moins un taquet pousseur (75) pouvant prendre appui contre une face latérale d'un dit conteneur, l'élévateur central (7) comprenant un sommier (20) mobile déplaçable par des moyens de roulement (22A, 22B) le long de ladite partie centrale surbaissée (6) du châssis, ledit sommier (20) comportant des moyens de levage (35 à 45) d'une table transversale (32) équipée d'un convoyeur horizontal (33).

2/ Wagon selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il est en outre équipé sur chacun de ses deux côtés, d'une béquille escamotable (90, 91).