FR2645886A1 - Procede de realisation de joints de chaussee - Google Patents

Abstract

Selon la technique connue, après pose du fond de joint 6 et couverture par la feuille métallique 7 on remplit l'ouverture 1 pour joint avec un mélange élastoplastique de liant et d'agrégats puis on taloche et sable la couche finale. Conformément à l'invention, on assure un ancrage mécanique dudit mélange sur les espaces libres du fond d'ouverture et, éventuellement, les parois 8, 9 de cette dernière, par fixation d'une armature déployée 10 sur la surface des supports.

Description

La présente invention a trait au domaine de la confection de- joints entre deux parties de chausses ou entre une extrémité d'ouvrage d'art et une chaussée traditionnelle souple ou semi-rigide.

On sait que lors de la construction ou réparation de routes, chausses ou encore de jonctions entre des ouvrages d'art tels que viaducs, ponts ou autres et la chaussée principale de prolongation, les joints constituent souvent des points faibles ou apparaissent des fissures ou décollements dus aussi bien aux variations de conditions atmosphériques qu'au passage de véhicules lourds.

Ce probleme délicat de la réalisation de joints aptes à assurer une parfaite continuite du roulement des vehicules sans affaissement apparent après une période raisonnable de temps est à ce jour relativement bien maîtrisé.

Par exemple, selon la technique dite du VIAJOINT (marque deposée) on opère, dans le cas de pose de joint entre deux revêtements de chaussée de la façon suivante : après sciage du revêtement sur une largeur adéquate et création d'une réservation centrate puis nettoyage des gravois, on pose un fond de joint comme par exemple un cordon souple dans la reservation, que l'on recouvre avec léger débordement par une feuille métallique (aluminium ou autre métal ou alliage3 ;;puis,après passage d'un enduit ou primaire d'accrochage sur les surfaces de reprise en béton de la réservation et étanchement des extrémités dé cette dernière afin d'éviter des coules, on remplit l'espace libre à combler, par passes successives diun mélange convenable à chaud d'agrégats de granulométries appropriées et de liant élastoplastique jusqu'à remplissage à refus puis on termine par un talochage de la couche finale et, géné- ralement, un sablage.Parmi les liants convenant particulièrement bien à cet effet, on peut citer les mastics type cyclopeen tels que decrits dans les brevets français N079.10987 ou, mieux encore, N 82.16433 ou l'élastomère de base est constitué par un mélange de copolymère styrene butadiene-styrène (SBS) et de copolymère éthylene-acetate de vinyle(EVA)
Dans la technique résumée ci-dessus, on joue sur le fait que les efforts.de déformation de la masse élastoplastique et de sa charge granulaire doivent -tre uniformément répartis pour pallier au depla- cement relatif des structures à ponter.En outre, il convient que la composition de remplissage soit solidarisee auxdites structures et l'on compte, pour ce faire, sur les propriétés adhésives du liant.

Toutefois, il apparait que les forces necessaires à la defor- mation du mastic cyclopeen sont parfois superieures à la résistance au cisaillement de l'interface entre le liant et le support c'est-àdire le fond et les parois de la découpe et de la reservation sur la chaussée, ceci quels que soient le mastic et le liant utilisé.

C'est ainsi qu'à la suite de series d'essais effectues dans des conditions de contrainte assez sevères, au laboratoire, on a constaté progressivement des amorces de décollement entre le mastic et le ou les supports tels que définis ci-dessus puis l'apparition de fissures pouvant provoquer, dans certains cas, une désolidarisation quasitotale du bloc de matériau de remplissage de ses supports bordant la cavité à combler.

Il a maintenant été trouve que l'on pouvait pallier ces inconvénients et améliorer considérablement l'adhérence sur les supports du liant de la composition de remplissage en créant une véritable solidarisation de cette dernière avec les structures adjacentes.

Selon le procéde de l'invention, on assure un ancrage mécanique du mélange élastoplastique de remplissage en fixant une armature déployée sur la surface des supports de la réservation.

L'invention sera mieux comprise par une description plus détaillée d'un mode de réalisation illustre par la figure unique du dessin annexé qui représente, en coupe, une pose de joint entre deux parties de chaussée mais qui peut aussi illustrer une jonction entre une extrémité d'ouvrage d'art telle qu'une pile de pont avec structure en béton et une chaussée traditionnelle souple ou semi-rigide.

Dans le cas montré sur le dessin, on voit de part et d'autre de la réservation 1, qui sera a combler par le joint, le revete- ment 2 de la chaussée sépare de la sous-structure 3 de base de la route par la couche habituelle d'étanchéité 4. Selon la technique connue jusqu'ici, on met a jour dans l'axe de la zone dégarnie 1 la rainure 5 qui, après nettoyage, est comblée par le cordon souple préformé 6 de diamètre adequat, protégé par une couche de sable de quelques centimetres. Le fond de la réservation est ensuite recouvert au
droit de la rainure 5 par un plat métallique 7, par exemple en aluminium ou autre métal ou alliage.Conformément au procédé usuel, après passage d'un primaire d'accrochage sur les parois 8 et 9 de la réservation 1 on remplit cette dernière, en plusieurs passes le mélange élastoplastique de liant bitume-élastomère et de granulats sous chauffage 150-180eC, puis on assure la finition de la couche finale par un granulat fin et/ou du sable.

Selon le perfectionnement de l'invention, on déploie de part et d'autre de la feuille metallique 7, sur la base de la reserva- tion, et avant le remplissage par ledit mélange, une grille 10 en métal ou en matiere plastique résistant a la temperature de 180 C environ. Cette feuille ou structure équivalente, est avantageusement fixée au support par exemple par cloutage dynamique ou tout autre moyen connu. Lorsque le support est métallique, par exemple dans le cas d'un tablier de pont, on peut aussi assurer la fixation par soudage.

Conformement à une variante de réalisation on peut aussi assurer de la même façon un ancrage mécanique préliminaire sUr les parois latérales 8 et 9 de la réservation. La composition de remplissage de la réservation 1 est ensuite introduite dans cette dernière comme il a été rappelé ci-avant.

Grace au perfectionnement susvisé de l'invention, il a été constaté que non seulement on augmentait considérablement l'adhe- rence de la composition élastoplastique sur les surfaces du fond de la reservation 1 et des parois 8,9 mais que, également, on améliorait la fonction d'étanchéité du joint réalisé sur toute sa périphérie, sans problèmes de décollement a la longie.

Claims (2)

-REVENDICATIONS

1. Procédé pour la réalisation de joints sur chaussée ou de jonction entre la chaussée et les extrémites d'ouvrages d'art, du type consistant, après préparation de la réservation (1) et pose de fond de joint (6), à couvrir le fond de la réservation avec une feuille métallique (7) puis a remplir l'ouverture (1) pour joint avec un mélan- ge élastoplastique du liant et d'agrégats, avec talochage et sablage de la couche finale, le procédé etant CARACTERISE en ce que l'on assure un ancrage mécanique dudit mélange sur les espaces libres du fond d'ouverture et, éventuellement, les parois(8,9)de cette derniere, par fixation d'une armature déployée (10) sur la surface des supports.

g. Procéde selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite armature est constituée par une grille en métal ou matière plastique résistant a température de 180"C environ.

3. Procédé selon l'une quelconque des revendications I ou 2, caractérisé e ce que ladite armature (10) est fixée solidement, par tout moyen connu, aux supports avant l'introduction du mélange de liant et d'agrégats.