FR2622031A1 - Procede d'identification d'un objet et dispositif pour la mise en oeuvre de celui-ci - Google Patents

Abstract

La présente invention a pour objet un procédé d'identification notamment confidentielle assurant l'authenticité d'un objet quelconque ainsi qu'un dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé. Selon l'invention, le procédé d'identification consiste à marquer un objet à l'aide d'au moins une encre photo-luminescente invisible naturellement, de préférence à l'aide d'au moins deux encres photo-luminescentes a, b, à réaliser le marquage sur l'objet de préférence sous la forme d'une information codée confidentielle, et à exciter de façon appropriée l'encre ou les encres pour permettre le décodage de l'information. La présente invention est applicable à tous les objets quelle que soit leur nature, et particulièrement à des objets présentant une importante valeur marchande tels que notamment des objets de valeur.

Description

La présente invention se rapporte essentiellement à un procédé d'identification notamment confidentielle assurant l'authenticité d'un objet tel que par exemple un objet de valeur.

Elle vise également un dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé.

De nos jours, un certain nombre d'objets, notamment ceux présentant une valeur marchande importante, sont la proie de voleurs, receleurs et contrefacteurs pour être revendus par des voies illégales. Il devenait donc indispensable de pouvoir identifier de façon complète et certaine de tels objets, comme par exemple des meubles, des tableaux, des bibelots, certains accessoires d'automobiles, des documents officiels juridiques ou fiduciaires, etc... de façon à pouvoir établir la preuve de leur origine et de leur authenticité.

A cet égard, on a déjà proposé divers marquages visibles et éventuellement codés, pour certains accessoires d'automobiles, ces marquages étant différents en fonction de la nature du support. Cependant, de tels marquages présentent l'inconvénient de dégrader l'esthétique de l'objet.

On a également proposé d'insérer de manière invisible dans un objet de valeur un élément ou insert portant des informations susceptibles d'identifier l'objet. Toutefois, cette manière de faire nécessite une perforation, et donc une détérioration de l'objet.

Aussi, la présente invention a pour but de remédier notamment aux inconvénients ci-dessus en proposant un procédé et un dispositif qui permettent une identification de l'objet par marquage invisible et sans détérioration de cet objet. Grâce à ce procédé et ce dispositif on pourra non seulement vérifier l'authenticité de l'objet marqué, mais aussi se protéger contre les falsifications et contrefaçons.

A cet effet, l'invention concerne un procédé d'identification d'un objet quelconque, tel que par exemple un objet de valeur1 caractérisé en ce qu'il consiste à marquer cet objet à l'aide d'au moins une encre photoluminescente invisible naturellement, à réaliser le marquage sur l'objet de préférence sous la forme d'une information codée, et à exciter de façon appropriée ladite encre pour permettre la lecture de ladite information..

Selon une autre caractéristique de ce procédé, on réalise le marquage précité à l'aide d'au moins deux encres à luminescence rémanente différente permettant un décodage de l'information.

Suivant encore une autre caractéristique de ce procédé1 les deux encres précitées présentent une différence de luminescence rémanente de courte durée et non visible à l'oeil.

Selon une particularité de ce procédé, on excite de façon intermittente les encres précitées par au moins une excitation notamment par rayonnement électromagnétique, thermique,par particules, par vibrations ou analogues, seules ou associées, pendant la lecture de l'information pour rendre visible à l'oeil ladite information.

Selon encore une particularité de ce procédé, le marquage précité est constitué par une pluralité de traits, points, ou analogues dont certains sont réalisés à l'aide d'une encre photoluminescente et d'autres sont réalisés avec une autre encre photoluminescente.

L'invention vise également un dispositif d'identification d'un objet quelconque, tel que par exemple un objet de valeur, pour la mise en oeuvre du procédé répondant aux caractéristiques ci-dessus, caractérisé en ce qu'il comprend un ensemble constitué par au moins une source de rayonnement et une alimentation électrique reliée à ladite source, à un système électronique, ainsi qu'à un moteur entratnant par son arbre de sortie un disque comportant un orifice susceptible d'être traversé par le rayonnement de ladite source, lequel rayonnement passe au travers d'un orifice ménagé dans un disque fixe sensiblement parallèle au disque cité en premier lieu.

Selon une autre caractéristique de ce dispositif, la source de rayonnement précitée est une source d'excitation notamment par rayonnement électromagnétique, thermique, par particules, par vibrations, et de préférence, ultraviolette, infra-rouge, ou radioative.

Selon encore une caractéristique de ce dispositif, la source de rayonnement, l'alimentation électrique, le système électronique et le moteur sont logés dans un carter pouvant être tenu à la main et solidaire du disque fixe précité.

D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparattront plus clairement à la lecture de la description qui va suivre, faite en référence aux dessins annexés, donnés uniquement à titre d'exemple, et dans lesquels
- la figure 1 montre des courbes d'intensité de luminescence de deux encres de marquage en fonction du temps
- la figure 2 est une vue de dessus d'un exemple de marquage selon la présente invention
- la figure 3 est une vue de dessus du marquage de la figure 1 après décodage selon les principes de l'invention
- la figure 4 est une vue schématique et de côté du dispositif d'identification de la présente invention ; et
- la figure 5 est une vue en plan des deux disques suivant la flèche V de la figure 4, mais montrés en position décalée pour une meilleure compréhension de l'invention.

Avant de décrire en détail la présente invention, on apportera quelques précisions sur la composition et les caractéristiques des encres utilisées dans le cadre de l'invention.

Les encres sont du type comprenant au moins un liant organique et un produit photoluminescent tel qu'un pigment et/ou un colorant. Le liant intervenant dans la composition de l'encre de marquage peut être une résine organique qui est soit polymérisable sous ultraviolets, dans le cas d'applications excluant l'utilisation de la chaleur pour polymériser, soit polymérisable sous l'action de la chaleur pour les autres cas appropriés.

Les résines sont choisies en fonction de la nature de l'objet à marquer, et peuvent être notamment des résines vinyliques, époxy, etc.... Les produits photoluminescents sont choisis de façon à présenter des intensités de luminescence faibles par rapport à la lumière naturelle ainsi qu'une luminescence rémanente de courte durée. De tels produits photoluminescents sont excitables par une source d'excitation par exemple, par rayonnement électromagnétique, thermique, par particules, par vibrations, et de préférence ultraviolette, infra-rouge, rayonnement X ou radioactif (o(,, ).

On peut citer à titre d'exemple certains produits photoluminescents commercialisés par la société
Derby Luminescents Ltd tels que
P22-1505, P22-5505, P22-2P 58, P45 Y TO 70,
P4 MC, P43 GT 1016, P42 HA 922 (ou FF 12), P1 H 915, P1 H 918, P1 H 916, P25 CS 59, P12 JW 601, P19 W 2168 A, ainsi que le produit portant la référence 50 085 commercialisé par la société Riedel de Hahn que l'on modifie par broyage pour répondre aux exigences de la présente invention.

D'une façon générale les encres contiennent environ 70% en poids d'une résine polymérisable sous ultraviolet, environ 30% en poids de produits photoluminescents et dans chacune d'elles est introduit un photo-initiateur de type connu.

Selon un mode de réalisation avantageux de la présente invention, et comme on le voit sur la figure 2, on réalise le marquage d'un objet à l'aide de deux encres photoluminescentes a et b appropriées, chacune présentant une luminescence rémanente de courte durée, très peu différente d'une encre à l'autre, et une décroissance de luminescence spécifique visible en D1 et D2 sur la figure 1. Le marquage peut être constitué par une pluralité de traits, points ou analogues selon une configuration quelconque.

Suivant l'exemple représenté sur la figure 2, le marquage est réalisé sous la forme de traits verticaux et horizontaux, à l'aide soit de l'encre a soit de l'encre b, de façon à déterminer globalement un ensemble de carrés contenant une information codée qui peut être détenue par des Compagnies d'Assurance par exemple.

Le motif constitué par les encres ou traits a et b, qui sont en réalité invisibles en l'absence d'excitation, va ensuite être excité de façon appropriée par une source d'excitation, notamment par rayonnement électromagnétique, thermique, par particules, par vibrations et de préférence, ultraviolette, infra-rouge, rayons X, ou autres sources portatives radioactives
fr, , pour permettre le décodage.

Ainsi, comme illustré à la figure 1, on excite simultanément, par exemple par une brève illumination ultraviolette, au temps to, les deux encres de marquage, de décroissance photoluminescente spécifique D1 et D2, D1 étant plus courte que D2. A un temps noté tl, l'encre a a perdu toute sa luminescence et est devenue sombre, alors que l'encre b présente encore une luminescence élevée. Si la lecture est effectuée à un temps t3, l'encre a est complètement sombre tandis que l'encre b est encore luminescente. En conséquence, au temps t3 le marquage visible est celui des traits comportant l'encre b qui révèle un code numérique tel que par exemple celui illustré à la figure 3 et qui est visible pendant un intervalle de temps très bref jusqu'à la décroissance de luminescence complète de l'encre b (t2).Toutefois cet intervalle de temps (t2 - tl) est trop limité pour que le marquage soit lisible par simple observation à l'oeil.

Aussi, on détermine un temps d'observation Ob = t3 - tl, et à l'instant t3 alors que l'encre b est encore luminescente, on renouvelle l'excitation pendant un intervalle de temps Ex = t4 - t3, de façon à ce qu'au temps t4 les deux encres photoluminescentes soient excitées comme au temps to. Au bout du temps D = t5 - t4 identique à tl - to, on peut de nouveau observer le marquage de l'encre b pendant un intervalle de temps
Ob = t6 - t5 identique à l'intervalle de temps t3 - tl.

A l'instant t6, comme précédemment à l'instant t3, on réexcite les deux encres de marquage a, b et le processus se poursuit comme précédemment décrit. L'intervalle de temps séparant deux observations consécutives, comme par exemple t5 - t3 est réglé pour être au plus égal à la durée de persistance des impressions lumineuses sur la rétine et la répétition du processus décrit permet une perception continue du marquage codé illustré à la figure 3. Les temps d'observation peuvent être réglés pour des questions de contraste maximum et en fonction de certains produits photoluminescents spécifiques, cela peut être par exemple t'3 - t'1 à la place de t3 - tl.

Le procédé d'identification selon la présente invention nécessite un dispositif spécifique, décrit ci-après, et sans lequel il est impossible de décoder l'information.

Selon l'invention et en référence aux figures 4 et 5, ce dispositif d'identification comprend un ensemble d'éléments constitués par une source de rayonnement 1, par exemple une source d'excitation par rayonnement électromagnétique, thermique, par particules, par vibrations, et de préférence ultraviolette, infra-rouge ou encore par une source de rayonnement radioactif, une alimentation électrique 2 telle que des piles reliées à la source précitée ainsi qu'à un système électronique 3 et à un moteur 4.Le moteur 4 entrasse par son arbre de sortie 5 un disque 7 comportant une orifice 10 susceptible d'être traversé par le rayonnement de la source et cela par l'intermédiaire d'un orifice 9 ménagé dans un disque 6 qui est disposé sensiblement parallèlement au disque 7 précité, de façon à transmettre le rayonnement jusqu'à l'objet. La vitesse de rotation du moteur 4 est régulée par le système électronique 3 pour faire tourner le disque 7 à une vitesse déterminée.

L'ensemble des éléments 1, 2, 3 et 4 est logé dans un carter 8 qui peut être tenu à la main et qui est fixé sur le disque fixe 6.

Comme montré à la figure 5, l'orifice 9 du disque fixe 6 est placé dans l'axe de passage du rayonnement de la source 1, et par rapport à l'orifice 10 du disque 7 pour correspondre à l'intervalle de temps t5 - tl (voir figure 1).

Ainsi, le disque 7 entraidé par le moteur 4 tourne dans le sens indiqué par la flèche F sur la figure 5 et au temps t3 l'orifice 10 commence à chevaucher l'orifice 9 du disque fixe 6. La rotation se poursuivant, les deux orifices vont se superposer, permettant le passage du rayonnement, jusqu'à ce que l'orifice 10 dépasse complétement celui du disque fixe 6. La dimension des orifices 9 et 10 et la vitesse de rotation du disque 7 sont telles que les encres soient illuminées pendant l'intervalle de temps Ex = t4 - t3 (voir figure 1).

Pendant cet intervalle de temps Ex = t4 - t3 l'information n'est pas lisible car les encres excitées toutes les deux ne peuvent pas être distinguées séparément, Quand l'orifice 10 a complétement dépassé l'orifice 9 du disque 6, le rayonnement ne peut plus atteindre les encres, et celles-ci amorcent donc leur décroissance luminescente. Lorsque l'orifice 10, après un tour du disque 7 revient à la position visible sur la figure 5, l'encre a est devenue complètement sombre, la décroissance luminescente s'étant effectuée pendant l'intervalle de temps t5 - tl. A partir du temps t5, le décodage de l'information peut donc avoir lieu puisque l'encre b est encore luminescente, et l'information de la figure 3 apparat pendant l'intervalle de temps
Ob = t6 - t5 avant une nouvelle excitation lumineuse.

La rotation du disque 7 permet une répétition du phénomène ci-dessus, ce qui permet d'obtenir une image persistante de l'information.

Pour une fréquence de rotation adéquate, déterminée en fonction de la photo-luminescence des encres de marquage utilisées, les temps d'observations se succèdent avec des intervalles de temps au plus égaux à la durée de persistance des impressions lumineuses sur la rétine et, de la sorte, l'information est mise en évidence.

Bien entendu il est souhaitable que les fréquences restent confidentielles et que le vérificateur de l'information codée soit assermenté et puisse modifier le réglage de fréquence après chaque usage du dispositif d'identification.

Ainsi, un objet, et plus particulièrement un objet de valeur, est facilement identifiable grâce au marquage d'une information codée, indélébile et invisible à l'oeil à la lumière du jour et qui peut être décodée par le dispositif précédemment décrit.

Il va de soi que la présente invention est tout à fait réalisable à l'aide de plus de deux encres différentes, ou même d'une seule encre. Dans le cas de plusieurs encres, il convient que ces encres répondent aux caractéristiques temporelles convenables pour être utilisées suivant le procédé précédemment décrit et pour pouvoir être révélées par le dispositif de la présente invention.

C'est dire que l'invention comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci sont effectuées suivant son esprit.

Claims (9)

REVENDICATIONS

1. Procédé d'identification notamment confidentielle assurant l'authenticité d'un objet quelconque, tel que par exemple un objet ou un document de valeur, caractérisé en ce qu'il consiste à marquer cet objet à l'aide d'au moins une encre photoluminescente invisible naturellement, à réaliser le marquage sur l'objet de préférence sous la forme d'une information codée, et à exciter de façon appropriée ladite encre pour permettre la lecture de ladite information.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'on réalise le marquage précité à l'aide d'au moins deux encres à luminescence rémanente différente permettant un décodage de l'information.

3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que les deux encres précitées présentent une différence de luminescence rémanente de courte durée et non visible à l'oeil.

4. Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'on excite par intermittence les encres précitées, à l'aide d'au moins une excitation notamment par rayonnement électromagnétique, par particules, par vibrations, ou analogues, seules ou associées, pendant la lecture de l'information pour rendre visible à l'oeil ladite information.

5. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le marquage précité est constitué par une pluralité de traits, points ou analogues dont certains sont réalisés à l'aide d'une encre photoluminescente et d'autres avec une autre encre photoluminescente.

6. Dispositif d'identification pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend un ensemble constitué par au moins une source de rayonnement (1) et une alimentation électrique (2) reliée à ladite source ainsi qu'à un système électronique (3) et à un moteur (4),ce dernier entraînant par son arbre de sortie (5) un disque (7) comportant un orifice (10) susceptible d'être traversé par le rayonnement de ladite source, lequel rayonnement passe au travers d'un orifice (9) ménagé dans un disque fixe (6) sensiblement parallèle au disque (7) cité en premier lieu.

7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que la source de rayonnement précitée est une source d'excitation notamment par rayonnement électromagnétique, thermique, par particules, par vibrations, et de préférence ultraviolette, infra-rouge ou radioactive.

8. Dispositif selon la revendication 6 ou 7, caractérisé en ce que la source de rayonnement, l'alimentation électrique, le système électronique et le moteur sont logés dans un carter (8) pouvant être tenu à la main et qui est solidaire du disque fixe précité (6).

9. Objet ou document de valeur identifiable par le procédé selon l'une des revendications 1 à 5 et à l'aide du dispositif selon l'une des revendications 6 à 8.