FR2618345A1 - Procede de tracage des lignes des surfaces de jeux de plein air et materiau pour la mise en oeuvre du procede - Google Patents

Abstract

Selon l'invention le procédé comporte les opérations successives suivantes : a) creusement, le long de chaque ligne du tracé, d'une tranchée étroite 14 s'enfonçant jusqu'à la couche drainante du terrain 16, b) pose de chant dans ladite tranchée d'un alignement de plaques 10 jointives, d'un agrégat filtrant dont le chant supérieur reste légèrement au dessous du niveau du sol après avoir collé sur ledit chant supérieur une bande tuftée 11 de fibres synthétiques, c) calage des plaques 10 avec le matériau d'extraction, d) sablage jusqu'à refus des fibres des bandes tuftées avec un sable séché et teinté, e) enlèvement du surplus de sable par balayage ou brossage, f) tonte des fibres synthétiques à quelques millimètres au-dessus du sol s'il s'agit d'un terrain de terre battue ou semi-stabilisé ou à la même hauteur que la pelouse adjacente s'il s'agit d'un terrain gazonné.

Description

L'invention concerne les tracés de jeux en plein air tel que football, tennis, volley-ball, basket, hockey, pistes d'athlétisme en cendrée ou semi-stabilisées, etc...

L'entretien des tracés des terrains de sport représente un travail important et onéreux, sans même parler de la réfection généralement annuelle, par suite de leur dégradation par les eaux de pluie et de ruissellement.

En outre les traçages habituels au plâtre, à la peinture ou autre, finissent par former une croûte plus ou moins imperméable et il n'est pas rare de voir, par exemple, après une averse sur un court de tennis convenablement drainé, des flaques subsister le long des lignes du tracé.

L'invention vise à obtenir des tracés permanents, toujours visibles et constituant, de plus, un système de drainage de surface rendant les terrains plus rapidement disponibles après les pluies.

L'invention a pour objet un procédé de traçage qui consiste à pratiquer tout le long du tracé en cause une tranchéé étroite s'enfonçant jusqu'a la couche drainante du terrain, à disposer de chant dans ladite tranchée un alignement de plaques d'un agrégat filtrant, le chant supérieur des plaques restant légèrement en dessous du niveau du sol, après avoir collé sur ledit chant supérieur une bande tuftéee de fibres synthétiques, de polypropylène ou similaire, à caler les plaques avec le matériau d'extraction, à sabler la bande, jusqu'à refus , avec un sable, de préférence de silice, dont le surplus est enlevé par brossage ou balayage et, enfin, à tondre les fibres, suivant le cas, à quelques millimètres de hauteur au dessus de la surface du sol semi-stabilisé ou à la même hauteur que la pelouse.

Les plaques filtrantes sont avantageusement réalisées en liant, avec une résine époxy, un sable grossier provenant des rebuts, pour granulométrie trop forte, de la fabrication des plaques de filtration pour le traitement des eaux, mais bien entendu il est possible d'envisager toute autre constitution des plaques filtrantes et tout autre liant qu'une résine époxy.

Pour sabler les bandes tuftées il est recommandé de disposer, de part et d'autre des plaques, des planches légèrement enfoncées dans le sol. Le sable utilisé est un sable séché, teinté de la même couleur que les fibres (généralement blanche ou jaune) et d'une granulométrie prédéterminée. D'excellents résultats sont obtenus avec un granulométrie comprise entre 0,5 et 1,3.

Bien entendu l'épaisseur des plaques filtrantes et la largeur des bandes tuftées correspondent aux normes des tracés du jeu considéré, par exemple 5 cm pour le tennis et 10 cm pour le football. Pour faciliter leur manipulation la longueur des plaques filtrantes est limitée à l'ordre du mètre et des plaques plus courtes (environ 30 cm) sont prévues pour dessiner des cercles ou demi-lunes (basket, football,...) La hauteur des fibres varie selon l'utilisation. Par exemple de 18 mm pour un terrain semistabilisé à 45 mm pour une pelouse.

La mise en place des plaques peut être effectuée par le personnel du club sportif ou de la municipalité et l'invention a encore pour objet, à titre de produit industriel nouveau, des plaques d'agrégat filtrant portant, collée sur l'un de leurs chants longitudinaux, une bande tuftée de fibres synthétiques,de polypropylène ou similaire.

Pour des raisons d'économie sur la matière, de facilité de manipulation par allègement et d'efficacité par création de conduit de drainage, les plaques relativement épaisses, pour les terrains de football par exemple, présentent avantageusement une section droite ayant une forme générale en U renversé, le creusement central facilitant l'écoulement des eaux.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre et qui se réfère aux dessins annexés dans lesquels, à des échelles différentes:
- la figure 1 est une vue perspective d'un troncon de plaque filtrante selon l'invention.

- la figure 2 est une coupe schématique d'un terrain de tennis au droit d'une bande du tracé.

- la figure 3 est une coupe, semblable à la figure 2, réalisée dans un terain de football gazonne.

La figure 1 montre en perspective un tronçon de plaque 10 réalisée en agrégat filtrant, ici en béton filtrant semblable à celui utilisé pour former les plaques de filtration destinées au traitement des eaux, c'est à dire en sable siliceux lié avec une résine époxy, mais dans ce cas particulier sans être tenu à une granulométrie déterminée. D'autres composants peuvent être envisagés tant pour l'agrégat que pour le liant. Sur l'un des chants longitudinaux de la plaque, est collée une bande 11 tuftée de fibres synthétiques, de préférence des fibres de polypropylène maintenues sur un dossier 12 par une couche de latex. Un tel matériau tufté est connu en lui-même pour la réalisation de tapisbrosses ou de pelouses artificielles.Le collage 13 est effectué à l'aide d'un adhésif spécifique des matériaux à réunir, généralement une colle à deux composants ou à base de polychloroprène.

Les plaques telles que 10 sont destinées à former des tracés de terrains de jeux et leur épaisseur, égale à la largeur de la bande 11, varie en fonction du tracé à réaliser, elle sera par exemple de 5 cm pour un court de tennis et de 10 cm pour un terrain de football.

Pour réaliser un tracé avec des plaques telles que décrites ci-avant, on commence par creuser , à l'emplacement de chaque ligne, une tranchée étroite 14 (figure 2), 15 (figure 3) de profondeur suffisante pour atteindre la couche drainante 16 ou 17.

Les tronçons de plaques sont alors calés dans ces tranchées à l'aide du matériau d'extraction et en même temps on dispose, de part et d'autre des plaques, des planches (non représentées) légèrement enfoncées, enserrant les fibres des bandes 11 et les dépassant quelque peu en hauteur. Entre ces planches on fait alors couler du sable, de préférence de silice, jusquà refus, dont les grains viennent se loger entre les fibres qui sont ainsi maintenues sensiblement verticales et le surplus de sable est enlevé par balayage ou brossage. Le sable utilisé est un sable séché, de la même teinte que les fibres et de granulométrie convenable. On obtient un très bon résultat, c'est à dire un excellent maintien des fibres avec une granulométrie comprise entre 0,5 et 1,3.Après avoir enlevé les planches il ne reste plus qu'à tondre les fibres synthétiques à la hauteur appropriée, c'est à dire à quelques millimètres (5 environ) au dessus du niveau d'un sol semi-stabilisé ou en terre battue ou à la même hauteur que la pelouse s'il s'agit d'un terrain gazonné.

La réalisation du tracé d'un court de tennis est représenté à la figure 2. Le terrain de jeu est un terrain classique en terre battue comportant en surface une couche calcaire 18 recouverte de rougissol 19 et séparée, en profondeur, d'une couche drainante 16 de mâchefers et graviers par une couche mince de pouzzolane 20, tandis que la couche drainante repose sur le sous-sol non travaillé 21 dans lequel sont enfouis les drains 22.

Bien évidemment les tronçons de plaque filtrante 10 doivent s'enfoncer jusque dans la couche drainante 16. La couche calcaire 18 ayant très généralement une épaisseur dé 7 à 8 cm, on prévoit pour les plaques filtrantes une hauteur de 10 à 15 cm.

Ainsi les eaux de pluie et/ou de ruissellement sont évacuées sans difficulté par la plaque filtrante vers la couche drainante et les drains suivent les flèches F.

Le problème, et sa solution, sont pratiquement les mêmes pour un terrain de sport, par exemple de football, semi-stabilisé, sauf peut être que les couches situées au-dessus de la couche drainante sont plus épaisses et que les plaques filtrantes doivent donc avoir une plus grande hauteur.

C'est également le cas lorsque l'on a un terrain gazonné.

La couche arable que la plaque doit obligatoirement traverser pour atteinddre la couche drainante ayant une épaisseur plus importante que la couche calcaire 18 d'un terrain en terre batture.

La configuration est alors celle représentée à la figure 3 pour un terrain de football gazonné, avec sa couche drainante 17, sa couche de terre arable 23 dans laquelle est enraciné le gazon 24.

Ici la plaque filtrante 25 doit traverser toute la couche arable 23. Dans ce cas les plaques filtrantes 25 sont donc à la fois plus hautes et plus épaisses que les plaques 10 de la figure 2, utilisées pour un court de tennis. Afin de faciliter leur manutention en réduisant leur poids et aussi d'économiser les matières premières, notamment la résine servant de liant, il est avantageux de mouler lesdites plaques avec un profil en U renversé, ce qui présente l'avantage suppléméntaire de créer un conduit de drainage ou drain 26.

Les tracés réalisés selon l'invention sont permanents, ils constituent un système de drainage de surface réduisant le temps d'indisponibilité des terrains après les pluies et, enfin, avantage non négligeable, ils servent de guides de niveau lors de la remise en état des surfaces de jeux.

Il faut encore préciser que tout tracé de ligne réalisé en conformité avec le procédé et/ou avec le matériau décrits ci-avant reste dans le domaine de l'invention même s'il ne concerne pas un terrain de sport ou de jeu.

Claims (5)

REVENDICATIONS

1) Procédé de traçage des lignes des surfaces de jeux de plein air ou autre, caractérisé en ce qu'il comporte les opérations successives suivantes:

a) creusement, le long de chaque ligne du tracé, d'une tranchée étroite (14, 15) s'enfonçant jusqu'à la couche drainante du terrain (16, 17),

b) pose de chant dans ladite tranchée d'un alignement de plaques (10, 25) jointives, d'un agrégat filtrant dont le chant supérieur reste légèrement au dessous du niveau du sol après avoir collé sur ledit chant supérieur une bande tuftée (11) de fibres synthétiques,

c) calage des plaques (10,

f) tonte des fibres synthétiques à quelques millimètres au-dessus du sol s'il s'agit d'un terrain de terre battue ou semistabilisé ou à la même hauteur que la pelouse adjacente s'il s'agit d'un terrain gazonne.

e) enlèvement du surplus de sable par balayage ou brossage,

d) sablage jusqu'à refus des fibres des bandes tuftées avec un sable séché et teinté,

25) avec le matériau d'extraction,

2) Procédé sélon la revendication 1, caractérisé en ce que le sable utilisé pour sabler les fibres des bandes tuftées présente une granulométrie régulière comprise entre 0,5 et 1,3.

3) A titre de produit industriel nouveau, plaque d'agrégat filtrant, caractérisée en ce qu'elle porte, collée sur l'un de ses chants longitudinaux, une bande tuftée (11) de fibres synthétiques.

4) Plaque filtrante selon la revendication 3, caractérisée en ce que les fibres de la bande tuftée (11) sont des fibres de polypropylène.

5) Plaque filtrante selon l'une des revendications 3 et 4, caractérisée en ce qu'elle présente une section droite en forme générale de U renversé.