FR2609204A1 - Cable electrique, notamment pour aeronef - Google Patents

Abstract

CABLE ELECTRIQUE, NOTAMMENT POUR AERONEF, COMPORTANT : - UNE AME CONDUCTRICE 1; - AU MOINS UNE COUCHE ELECTRIQUEMENT ISOLANTE 2, PRESENTANT UNE BONNE RESISTANCE MECANIQUE ET DISPOSEE SUR LADITE AME CONDUCTRICE 1; ET - AU MOINS UNE COUCHE PROTECTRICE 3 D'UNE MATIERE RESISTANT AUX TEMPERATURES ELEVEES ET AUX ARCS ELECTRIQUES, LADITE COUCHE PROTECTRICE 3 ETANT DISPOSEE SUR LA COUCHE ISOLANTE 2. SELON L'INVENTION, CE CABLE EST CARACTERISE EN CE QUE LADITE COUCHE PROTECTRICE 3 PORTE UNE COUCHE EXTERIEURE MINCE 4 APPLIQUEE SUR LADITE COUCHE PROTECTRICE 3 SOUS FORME LIQUIDE, ADHERANT A LADITE COUCHE PROTECTRICE 3 ET PRESENTANT, APRES SECHAGE, UNE MOUILLABILITE SUFFISANTE A L'ENCRE. AUGMENTATION DE LA RESISTANCE DU CABLE AUX ARCS ELECTRIQUES, PAR SUPPRESSION DU MARQUAGE D'IDENTIFICATION PAR FRAPPE A CHAUD OU GRAVURE LASER.

Description

La présente invention concerne un câble électrique qui, quoique non limitativement, est particulièrement approprié à être utilisé à bord des aéronefs.

On sait qu'un câble électrique pour aéronef doit satisfaire à de nombreux critères, souvent contraditoires - il doit tout d'abord être léger, afin que le poids total du câblage électrique de bord ne soit pas excessif - il doit résister à des températures élevées - il doit bien entendu être parfaitement isolé - il doit résister à l'amorçage et à la propagation d'un arc électrique avec un autre conducteur, en cas de détérioration de l'isolant - en outre, il doit être marqué pour permettre l'identification dudit câble, ce qui facilite la réalisation de pièces de câblage et permet de suivre le cheminement dudit câble à l'intérieur d'une telle pièce.

Généralement; l'âme d'un tel câble électrique est recouverte d'une ou plusieurs couches d'un polyimide, par exemple celui connu sous la marque KAPTON, qui assure un bon isolement électrique et présente une bonne résistance mécanique, tout en étant léger. Cependant, un tel polyimide, qui carbonise relativement facilement en présence d'un arc électrique, ne s'oppose pratiquement pas à la propagation d'un tel arc. De plus, ses propriétés intrinsèques ne lui permettent pas de résister aux températures élevées.

Aussi, pour remédier à ces deux inconvénients, on recouvre le polyimide d'une ou plusieurs couches de perfluoralcoxy ou d'un polytétrafluoroéthylène, par exemple celui connu sous la marque TEFLON, susceptible d'assurer une bonne résistance à l'amorçage et à la propagation des arcs électriques, ainsi qu'aux températures élevées.

Cependant, le polytétrafluoroéthylène et le perfluoralcoxy, d'une part à cause de leur faible mouillabilité ne peuvent être marqués par impression d'encre et, d'autre part, à cause même de leur résistance aux températures élevées, ne peuvent être marqués que par frappe à chaud (par exemple de l'ordre de 2500C) ou par gravure laser. Or, il a été observé que le marquage par frappe à chaud sur les câbles était à l'origine de criques de l'isolant électrique et que ces criques étaient à l'origine de l'amorçage et de la propagation d'arcs électriques. Par ailleurs, malgré toutes les précautions dont on s'entoure, on ne peut jamais garantir que, lors d'une gravure par laser, l'isolant ne sera pas au moins en partie brûlé.

La présente invention a pour objet de remédier à ces inconvénients. Elle concerne un câble électrique léger, résistant aux températures élevées et aux arcs électriques, et aisément marquable.

A cette fin, selon l'invention, le câble électrique, notamment pour aéronef, comportant - une âme conductrice - au moins une couche électriquement isolante présentant une bonne résistance mécanique et disposée sur ladite âme conductrice ; et - au moins une couche protectrice d'une matière résistant aux températures élevées et aux arcs électriques, ladite couche protectrice étant disposée sur la couche isolante, est remarquable en ce que ladite couche protectrice porte une couche extérieure mince appliquée sur ladite couche protectrice sous forme liquide, adhérant à ladite couche protectrice et présentant, après séchage, une mouillabilité suffisante à l'encre.

Ainsi, grâce à l'invention, on peut marquer pour identification ledit câble par encre, notamment au moyen de la technique de projection d'encre. Il en résulte donc que l'on évite le processus de marquage par frappe à chaud ou par gravure laser et que, en conséquence, on augmente la résistance dudit câble à l'amorçage et à la propagation des arcs électriques. On élimine donc la cause essentielle d'amorçage des arcs et on laisse intacte ladite couche protectrice qui est donc plus résistante vis-à-vis d'éventuelles agressions mécaniques extérieures.

Dans le cas usuel où ladite couche protectrice est en perfluoralcoxy ou en polytétrafluoroéthylène, il est avantageux que ladite couche extérieure soit en un polytétrafluoroéthylène, un polyuréthane ou un polyimide.

De préférence, l'épaisseur de ladite couche extérieure est de l'ordre de quelques centièmes de millimètres.

Ainsi, grâce à l'invention, on peut obtenir un câble particulièrement avantageux qui comporte - une âme conductrice - une couche de polyimide, qui est disposée sur ladite âme conductrice et dont l'épaisseur est comprise entre 0,05 et 0,1 mm - une couche de perfluoralcoxy ou de polytétrafluoroéthylène, qui est disposée sur ladite couche de polyimide et dont l'épaisseur est comprise entre 0,1 et 0,2 mm ; et - une couche externe, qui est portée par ladite couche de perfluoralcoxy ou de polytétrafluoroéthylène et dont l'épaisseur est comprise entre 0,01 et 0,1 mm, ladite couche externe étant obtenue par application d'un liquide constitué d'un polytétrafluoroéthylène, d'un polyuréthane ou d'un polyimide.

La figure unique du dessin annexé fera bien comprendre comment l'invention peut être réalisée.

Cette figure unique illustre schématiquement, avec arrachements partiels, un mode de réalisation du câble conforme à la présente invention.

Le câble, conforme à l'invention et montré par la figure, comporte une âme conductrice 1, par exemple de cuivre ou d'aluminium, de préférence étamé ou nickelé afin d'offrir une bonne résistance aux températures élevées.

Sur l'âme conductrice 1, est disposée une couche électriquement isolante 2, en une matière présentant de bonnes caractéristiques diélectriques et mécaniques. La couche isolante 2 est par exemple réalisée par enroulement d'un ruban de polyimide (marque déposée KAPTON). La couche isolante 2 peut être constituée d'un seul enroulement et son épaisseur peut être de l'ordre de 0,05 mm. Elle peut également être constituée de deux enroulements de sens inverses, afin d'éviter le dérubannage. Dans ce dernier cas, son épaisseur est avantageusement de l'ordre de 0,1mu.

Une couche 3 de perfluoralcoxy ou de polytétrafluoroéthylène (marque déposée TEFLON) est appliquée sur la couche isolante 2. Cette couche 3 est destinée à protéger la couche isolante 2 et à résister aux températures élevées et aux arcs électriques entre conducteurs voisins. Elle est par exemple obtenue par enroulement d'un ruban et peut présenter une épaisseur importante de l'ordre de 1 à 2 dixièmes de mm. Dans ce dernier cas, elle apporte également un isolement électrique supplémentaire de l'âme conductrice 1.

Sur la couche protectrice 3 est appliquée une enduction externe 4, en couche mince, dont ltépaisseur est avantageusement comprise entre 0,01 et 0,1 mm. Cette enduction Lt adhère parfaitement à la couche protectrice 3 et est destiné à servir de couche d'adhérence pour un marquage à l'aide d'encre, notamment pour un marquage par projection d'encre.

L'enduction 4 peut être un polytétrafluoroéthylène liquide, tel que ceux connus commercialement sous les noms de FEP ou de TEFZEL et applicables en couche mince, à la manière d'un vernis, par exemple par trempage. Eventuellement, elle peut être irradiée pour augmenter ses propriétés de mouillabilité par l'encre.

L'enduction Lt peut également être en polyuréthane ou en polyimide liquide, également appliqués à la manière de vernis en couche mince. Il est alors avantageux d'utiliser le polyimide'liquide modifié connu commercialement sous les noms de IMITEC ou de LIQUIDE H.

Claims (4)

REVENDICATIONS

1 - Câble électrique, notamment pour aéronef, comportant - une âme conductrice (1) - au moins une couche électriquement isolante (2), présentant une bonne résistance mécanique et disposée sur ladite âme conductrice (1) ; et - au moins une couche protectrice (3) d'une matière résistant aux températures élevées et aux arcs électriques, ladite couche protectrice (3) étant disposée sur la couche isolante (2), caractérisé en ce que ladite couche protectrice (3) porte une couche extérieure mince (4) appliquée sur ladite couche protectrice (3) sous forme liquide, adhérant à ladite couche protectrice (3) et présentant, après séchage, une mouillabilité suffisante à l'encre.

2 - Câble électrique selon la revendication 1, dans lequel ladite couche protectrice (3) est en perfluoralcoxy ou en polytétrafluoroéthylène, caractérisé en ce que ladite couche extérieure (4) estun polytétrafluoroéthylène, un polyuréthane ou un polyimide.

3 - Câble électrique selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que l'épaisseur de ladite couche extérieure (lut) est de l'ordre de quelques centièmes de millimètres.

4 - Câble électrique, notamment pour aéronef, caractérisé en ce qu'il comporte - une âme conductrice (1) - une couche (2) de polyimide, qui est disposée sur ladite âme conductrice et dont l'épaisseur est comprise entre 0,05 et 0,1 mm - une couche (3) de perfluoralcoxy ou de polytétrafluoroéthylène, qui est disposée sur ladite couche (2) de polyimide et dont l'épaisseur est comprise entre 0,1 et 0,2 mm ; et - une couche externe (lut), qui est portée par ladite couche (3) de perfluoralcoxy ou de polytétrafluoroéthylène et dont l'épaisseur est comprise entre 0,01 et 0,1 mm, ladite couche externe étant obtenue par application d'un liquide constitué d'un polytétrafluoroéthylène, d'un polyuréthane ou d'un polyimide.