FR2590817A1 - Dispositif de pose d'ecrous aveugles a river - Google Patents

Abstract

Dispositif automatique de pose d'écrous aveugles à river sur un élément de structure, ces écrous 1, 1', 1", 1"' comportant un corps d'écrou 4 fileté intérieurement prolongé latéralement par au moins une patte de fixation 5, 5', 5", 5"' et présentant deux trous 6 de passage de rivets 3 disposés par rapport au corps d'écrou selon un dessin prédéterminé, ce dispositif comportant des pièces d'appui complémentaires adaptées à maintenir accostés un écrou contre ledit élément de structure et un ensemble de rivetage, caractérisé en ce que l'une des pièces complémentaires d'appui est un nez de positionnement 18, 112, 200 adapté à recevoir l'écrou, dans lequel est ménagé un jeu d'alésage parallèles dont l'écartement est égal à l'écartement des trous de passage de rivets, ce nez de positionnement étant solidaire d'un boîtier contenant un jeu de tiges parallèles de positionnement 22A, 22B ; 124A, 124B ; 202 munis de pointes 31, 203 élastiquement rétractables et un jeu de tiges parallèles de rivetage 23A, 23B ; 125A, 125B, ces jeux de tiges étant adaptés à être sélectivement engagés dans ledit jeu d'alésages sous l'action d'un dispositif d'engagement 29-30, 128, les tiges de positionnement étant destinées à venir en saillie par rapport au nez de positionnement au travers des trous de passage de rivets 6 de l'écrou reçu par ce nez. (CF DESSIN DANS BOPI)

Description

La présente invention a trait au domaine des fixations en général, et concerne plus particulièrement des écrous aveugles à river, parfois appelés "Romaines", qui sont tout particulièrement utilisés dans la construction aéronautique.

De tels écrous sont montés en très grande quantité sur pratiquement tous les types d'avions ; on en compte plusieurs milliers sur un gros porteur ; ils permettent un assemblage aveugle, sans accès direct à l'écrou, de nombreux éléments structuraux. Ils sont constitués d'un corps d'écrou muni d'une ou plusieurs pattes latérales de fixation adaptées à être maintenues contre une pièce de structure par des rivets.

La conformation de ces écrous à river dépend de leur usage, ce qui fait que les pattes peuvent être disposées de part et d'autre du corps de l'écrou ou d'un seul cOté ou encore orthogonalement.

Antérieurement leur mise en place simple quoique précise, nécessitait un processus le plus souvent manuel consistant à :
- percer et fraiser des trous de rivets sur la structure par rapport au trou de passage de la vis préexistant,
- amener l'écrou à river en regard de ces trous du côté opposé au fraisage,
- positionner les rivets dans les trous de rivetage, cesdits rivets étant toujours de petit diamètre par rapport à l'écrou,
- accoster mécaniquement l'ensemble constitué, et
- procéder au rivetage proprement dit.

Bien que de nombreux artifices aient été imaginés pour améliorer ce processus de pose, celui-ci nécessitait toujours la recherche de la correction des perçages associés aux fraisages puis la mise en place des écrous et des rivets et enfin le rivetage proprement dit. Ces opérations qui s'effectuaient le plus souvent à la main ou bien à l'aide d'outillages rudimentaires demandaient un temps assez long de l'ordre de deux minutes pour la pose complète d'un écrou à river.

La présente invention a pour objet un dispositif ou installation de pose d'écrous aveugles à river qui permette une réduction sensible du temps de pose de chaque écrou grâce à la mise en oeuvre d'outillages adaptés à effectuer au moins des étapes élémentaires de travail de façon automatisée, la succession de ces étapes étant de même, de façon avantageuse, automatisée.

Elle vise ainsi un dispositif de pose d'écrous aveugles à river adapté à effectuer, de façon rapide mais précise et fiable, un accostage d'un écrou contre une pièce de structure puis une solidarisation par rivetage.

Elle a également pour objet un dispositif de pose d'écrous à river adapté à percer rapidement, dans une pièce de structure, des trous de passage de rivets disposés selon une configuration rigoureusement déterminée par rapport à un trou préexistant.

L'invention propose ainsi un dispositif automatique de pose d'écrous aveugles à river sur un élément de structure, ces écrous comportant un corps d'écrou fileté intérieurement prolongé latéralement par au moins une patte de fixation et présentant deux trous de passage de rivets disposés par rapport au corps d'écrou selon un dessin prédéterminé, ce dispositif comportant des pièces d'appui complémentaires adaptées à maintenir un écrou accosté contre ledit élément de structure, et un ensemble de rivetage, caractérisé en ce que l'une des pièces complémentaires d'appui est un nez de positionnement adapté à recevoir l'écrou, dans lequel est ménagé un jeu d'alésages parallèles dont l'écartement est égal à l'écartement des trous de passage de rivets, ce nez de positionnement étant solidaire d'un bottier contenant un jeu de tiges parallèles de positionnement munis de pointes élastiquement rétractables et un jeu de tiges parallèles de rivetage, ces jeux de tiges étant adaptés à être sélectivement engagés dans ledit jeu d'alésages sous l'action d'un dispositif d'engagement, les tiges de positionnement étant destinées à venir en saillie par rapport au nez de positionnement au travers des trous de passage de rivets de l'écrou reçu par ce nez et les tiges de rivetage étant destinées à écraser le pied de rivets préalablement introduits dans les trous de passage de rivets par l'ensemble de rivetage.La substitution des tiges de rivetage aux tiges de positionnement permet, tout en maintenant l'écrou serré contre la pièce de structure, d'effectuer le rivetage de deux pièces (écrou et structure) préalablement positionnées l'une par rapport à l'autre avec une grande précision. En outre les tiges de rivetage sont parfaitement centrées par rapport aux trous de passage de rivets qui sont ménagés dans ledit écrou.

Selon des dispositions préférées de l'invention, les jeux de tiges sont montés coulissants dans une plaque-support adaptée à se déplacer dans son plan par translation ou par rotation, sous action d'un dispositif de commande en déplacement, avantageusement du type vérin. De même le dispositif d'engagement est de préférence du type vérin.

Selon la taille de la pièce de structure par rapport aux écrous, il peut être préféré, selon les cas, de déplacer cette pièce par rapport au dispositif de pose ou, au contraire, de déplacer ce dispositif par rapport à la pièce (c'est le cas par exemple pour la fixation d'écrous sur un fuselage).

Dans le cas de petites pièces, selon des dispositions préférées de l'invention, le dispositif de pose comporte des nez de positionnement mobiles par rapport à un bâti portant l'ensemble de rivetage, le dispositif d'engagement, et une tête de fraisage ; ces nez peuvent avantageusement se substituer les uns aux autres en regard du dispositif d'engagement, en étant par exemple montés sur un carrousel.

Pour les pièces plus grandes, l'invention préconise que le dispositif de pose comporte, indépendamment du nez de positionnement et de l'ensemble de rivetage, un nez d'appui de perçage et une tête de perçage-fraisage (ainsi que des serre-flancs associés).

Le nez de positionnement et l'ensemble de rivetage, et le nez d'appui de perçage et la tête de perçage sont avantageusement commandés en mouvement par des mécanismes distincts, par exemple par des robots montés sur des manipulateurs comme le propose la demande de brevet 84.û5796 déposée le 12 Avril 1984 par la Demanderesse.

Un dispositif selon l'invention comporte avantageusement des moyens de commande automatisée et synchronisée des mouvements du nez de positionnement, de l'ensemble de rivetage, du dispositif d'engagement et des divers autres éléments mobiles.

Les objets, caractéristiques et avantages de l'invention ressortent de la description qui suit, donnée à titre d'exemple non limitatif en regard des dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1 est une vue éclatée en coupe d'un écrou à river sur un élément de structure, avant rivetage,
- la figure 2 est une vue en coupe de cet écrou après rivetage,
- la figure 3 est une vue de dessous de l'écrou de la figure 2,
- les figures 4a à 4c sont des vues analogues à celle de la figure 3 pour des variantes de géométrie d'écrou,
- la figure 5 est une vue en élévation d'un poste de pose d'écrous à river du type des figures 1 à 3,
- la figure 6 en est une vue de dessus,
- la figure 7 en est une vue de détail en coupe selon la ligne VII-YII de la figure 5,
- la figure 8 est une vue en élévation du détail de la figure 7 en coupe selon la ligne VIII-VIII,
- la figure 8a en est une vue partielle de dessus selon la ligne A-A,
- la figure 9 est une vue en élévation du détail de la figure 7 en coupe selon la ligne IX-IX,
- la figure 10 est une vue du détail X de la figure 5 en coupe dans un plan vertical perpendiculaire au plan de cette figure 5,
- les figures lla à île sont des vues de ce détail X en coupe dans le plan de la figure 5 représentant des étapes successives d'une opération préalable de positionnement et de serrage avant perçage-fraisurage,
- les figures 12a et 12b sont d'autres vues en coupe de ce détail X représentant deux étapes successives d'une opération de perçage-fraisurage,
- les figures 13a à 13c sont d'autres vues en coupe de ce détail X représentant des étapes successives d'une opération de rivetage conformément à la figure 1, la figure 13c étant une vue de détail de la figure 13b,
- la figure 14 est une vue en coupe d'un distributeur de rivets que comporte le poste de pose de la figure 5,
- les figures 15a à 15c en sont des vues en coupe selon la lignes XV-XV de la figure 14 représentant des phases successives de sélection de rivets,
- les figures 16a et 16b sont des vues partielles en coupe analogue aux figures llb et 12b, représentant un détail d'un poste de perçage-fraisurage selon un autre mode de réalisation selon l'invention, notamment destiné à la poste d'écrous à river sur une structure de grandes dimensions,
- la figure 17 est une vue de dessus d'un serre-flanc que comporte le poste de perçage-fraisurage des figures 16a et 16b,
- la figure 18 est une vue en coupe verticale d'un poste de rivetage analogue à celui des figures 7 à 9, selon un autre mode de réalisation de l'invention, à combiner avec le poste de perçage-fraisurage des figures 16a à 16c, et
- la figure 19 est une vue en coupe verticale, analogue à la figure lid, correspondant à une variante du détail X de la figure 5 adaptée à la pose d'écrous du type de la figure 4a.

La démarche à suivre pour la pose d'un écrou 1 à river sur une structure 2 à l'aide de rivets 3 ressort de la figure 1. Elle est conditionnée par la géométrie de l'écrou 1. Celui-ci comporte ici un corps d'écrou 4 présentant un alésage 4A fileté intérieurement prolongé latéralement par deux ailes ou pattes 5 dans lesquelles sont ménagées des trous 6 de passage de rivet selon une disposition donnée par rapport à l'alésage 4A du corps d'écrou 4.

La fixation de cet écrou sur la structure en regard d'un trou préexistant 7 implique les étapes suivantes
- repérer sur cette structure 2 le centre O du trou 7 ainsi qu'un axe Z-Z' qui lui est localement perpendiculaire,
- localiser sur cette structure par rapport au point O des points Oî et 02 conformément à la disposition des trous 6 par rapport à l'alésage 4A, puis percer et fraiser en ces points, selon des axes Z1-Z'1 et Z2-Z'2 des trous 8 de passage de rivets (la forme du fraisage, lorsqu'il y en a un, est déterminée en sorte de permettre une pénétration aussi complète que possible de la tête des rivets 3 dans la structure 2).

- positionner l'écrou 1 et l'amener en accostage contre la structure 2 en sorte que son alésage 4A et ses trous 6 soient en regard du trou 7 et des trous 8 de la structure parallèlement aux axes Z-Z', Z1-Z'1 et Z2-Z'2,
- positionner des rivets 3 sur les axes Z1-Z'1 et Z2-Z'2, et
- introduire ces rivets 3 dans les trous 8 et 6 puis procéder à l'écrasement de leurs pieds conformément aux figures 2 et 3.

On notera que dans les figures 1 à 3, l'écrou 1 a des ailes 5 qui sont orientées en sens inverse. D'autres géométries d'écrou peuvent autre utilisées sans que la démarche précitée soit modifiée dans son principe. Ainsi la figure 4a montre un écrou 1' à une seule aile 5' percée de deux trous 8' de passage de rivet dont les centres sont colinéaires avec le centre O de l'alésage du corps d'écrou. La figure 4b montre un écrou 1" muni d'ailes 5" disposées à angle droit ; et la figure 4c montre encore un autre écrou 1"' munie d'une patte 5"' élargie, dans lesquels les centres des divers trous définissent un triangle sensiblement équilatéral.

La suite de la description, qui correspond à des écrous du type de la figure 1, se généralise aisément à toute géométrie d'écrou.

I1 est toutefois important de se rappeler que tout processus de pose d'écrou à river comporte un certain nombre de séquences caractérisées par un positionnement rigoureux, de la pièce de structure 2 pour le perçage-fraisage des trous, ainsi que de l'écrou pour la mise en coincidence de ces trous et des rivets pour leur introduction avant rivetage proprement dit.

L'ordre de ces séquences est conditionné par le dimensionnement de la pièce car ce dimensionnement détermine le mouvement relatif des outils nécessaires au cycle complet de pose.

Ainsi qu'il ressort des figures 5 et 6 cette unité, notée 1G dans son ensemble, comporte un bâti 11 posé sur le sol sur lequel sont montés un carrousel 12 mobile autour d'un axe vertical de rotation
V-V', un chariot porte-outil 13 adapté à coulisser horizontalement sur une poutre du bâti au-dessus du carrousel, et un porte serre-flanc 14 monté sur ladite poutre et adapté à déplacer verticalement un serre-flanc 15. Les orientations précitées sont préférées car elles permettent de tirer parti de la gravité.

Tel que représenté plus en détail aux figures 7 à 9, le carrousel 12 comporte un plateau 16 sur lequel sont fixés des boîtiers 17 régulièrement répartis du point de vue angulaire autour de l'axe
V-V' (ici au nombre de six, notés 17A à 17F), lesquels boîtiers sont prolongés vers le haut par des nez de positionnement 18. Ces boîtiers contiennent une plaque-support 19 horizontale montée sur un tourniquet 2G d'axe W-W' et dont une extrémité 19A est fixée à la tige de piston d'un vérin 21 à action horizontale contenu dans son boîtier 21a et muni de moyens de commande et d'alimentation non représentés.

Dans cette plaque-support 19 sont engagés deux jeux de tiges 22A et 22B, et 23A et 238, reliées respectivement par des embases 24 et 25 et adaptées à coulisser verticalement vers le haut à l'encontre d'organes de rappel 26. Les tiges de chaque jeu, ici au nombre de deux, sont réparties selon un même dessin. Le nez de positionnement 18, fixé au boîtier 17, est traversé de part en part par des alésages verticaux 27 en nombre égal à celui des tiges de chaque jeu de tiges, dont la disposition est telle qu'ils puissent recevoir en coulissement, au choix, l'un quelconque de ces jeux de tiges (voir aussi les figures ila à 13c).

Le nez de positionnement 18 présente à sa partie supérieure, représentée en vue de dessus par la figure 8a, deux plots 28 en saillie vers le haut dans lesquels les embouchures supérieures des alésages 27 définissent des échancrures horizontalement en regard l'une de l'autre. Ces plots sont adaptés à supporter les ailes d'un écrou à river, la distance entre les axes des alésages 27 étant égale à la distance entre les centres des trous correspondants 6 de passage de rivet (voir figure 1). La hauteur de ces plots est au moins égale à la hauteur du corps des écrous à river. Entre ces plots débouche un canal 1bA.

La disposition respective des alésages 27, et celles des tiges 22A - 228, et 23A - 238 est donc déterminée en fonction de celle des trous 6 de passage de rivet dans les écrous considérés.

Dans le bâti 11 est disposé un vérin 29 d'axe vertical Z-Z' comportant une tige de piston 3G adaptée à pénétrer dans un boîtier 17 préalablement amené en surplomb à la faveur de trous 16A ménagés dans le carrousel 16, et à pousser vers le haut l'embase 24 ou 25 de l'un ou l'autre de jeux de tiges 22A - 228 ou 23A - 23B selon la position angulaire de la plaque-support 13.

Ainsi qu'il est représenté plus en détail aux figures lla à lid, les tiges 22A et 22B sont prolongées à leurs parties supérieures par des pions 31 adaptés à pénétrer au moins partiellement dans les trous de passage de rivet, en étant engagés de façon télescopique dans ces tiges sous l'action de ressorts 32.

A la verticale du vérin 29 est disposé le serre-flanc 15 mobile verticalement selon l'axe Z-Z' grâce à son support 14 monté par exemple coulissant sur la poutre du portique selon des glissières non représentées de type classique.

Le serre-flanc 15 est représenté en coupe à la figure 10, et aux figures île à llc. I1 comporte un évidement 33 dirigé vers le bas séparant des portées d'appui destinées à venir en contact avec une pièce de structure 2, et un alésage vertical 34 coaxial à l'axe Z-Z' dans lequel est engagée une tige 35 terminée à sa partie supérieure par une tête de retenue 36 et à sa partie inférieure par un téton chanfreiné 37 adapté à pénétrer en partie dans un trou 7 de cette pièce sous l'action d'un organe élastique 38 interposé entre ce téton et le fond de l'évidement 33.

Le chariot porte-outil 13 de la figure 5 comporte une tête de perçage-fraisage 40 et un ensemble de rivetage 41.

La tête de perçage-fraisage comporte de manière connue en soi une tige verticale terminée à sa partie inférieure par un forêt 40A et adaptée à être déplacée verticalement et à être entraînée en rotation autour de son axe par des moyens non représentés.

La structure de l'ensemble de rivetage 41 est indiquée schématiquement aux figures 13a à 13c. Cet ensemble 41 comporte principalement un nez de pose 42 de type connu comportant deux moitiés de part et d'autre d'un plan vertical adaptées à s'écarter l'une de l'autre pour laisser passer un rivet, un outil d'écrasement 43 actionné par un vérin 44, et un conduit 45 d'amenée de rivets. Ainsi qu'il ressort des figures 5 et 6, ce conduit 45 est relié par un tube flexible 46 à un distributeur central 47, lequel est relié par des conduits 48A à 48C à des magasins de rivets 49A à 49C, contenant par exemple des rivets de différentes longueurs, correspondant à différentes gammes d'épaisseur pour la pièce de structure 2 considérée.

Ces magasins de rivets contiennent des rivets 3 en vrac dont la distribution est assurée sélectivement par des distributeurs 50A à 50C de tout type connu, par exemple de type électromagnétique.

La structure du distributeur central 47 ressort des figures 14 et 15a à 15c. Ce distributeur comporte un boîtier 51 dans lequel une chambre de stockage 52, ou aboutissent les conduits 48A à 48C, est délimitée par deux pièces 53 présentant des plans inclinés 54 convergeant vers le bas et vers la gauche de la figure 14. Entre ces pièces 53 est disposé un coulisseau 55 adapté à coulisser verticalement sous l'action d'un vérin 56 dont la tige 57 est solidaire de ce coulisseau. La tranche supérieure de ce coulisseau est inclinée, vers la gauche dans la figure 14 comme la ligne de convergence des plans 54, et présente une rainure 58 dont le profil est complémentaire de celui des rivets, avec une profondeur au moins égale à la longueur des rivets 3 les plus longs contenus dans les magasins 49A à 49C.La course vers le bas de la tige 57 du piston 56 est telle que la tranche supérieure du coulisseau descende au moins jusqu'à la limite inférieure des plans inclinés 54.

En position haute la rainure 58 vient dans le prolongement d'une gouttière 59 de profil similaire le long de laquelle des rivets sont propulsés sous l'effet d'une surpression gazeuse arrivant par un canal 6B jusque dans une chambre d'éjection 61 d'où les rivets sont éjectés, dans une position appropriée, dans le tube flexible 46 sous l'effet d'un jet d'air arrivant par un canal 62 en provenance d'une source de pression non représentée.

Sur le bâti 11 sont disposés divers boutons de commande de cycle 63, de distribution de rivets 64, de sélection de rivets suivant la longueur désirée 65, et de commande en rotation du carrousel 66.

En fonctionnement, selon un cycle semi-automatisé, on commande la rotation du carrousel en sorte d'amener un boîtier 17 au-dessus du vérin 29, on allonge le vérin 21 de la plaque-support 13 en sorte d'amener l'embase 24 du jeu de tiges 22A et 22B en regard de la tige 30 du vérin 29 et on commande le déploiement de ce dernier ; on obtient la configuration de la figure lla. Conformément aux figures llb et llc, on amène ensuite, par exemple manuellement, un écrou 1 sur le nez de positionnement 18 de ce boîtier, et une pièce de structure 2 en sorte qu'un trou 7 préexistant dans cette dernière soit engagé sur le téton 37 du serre-flanc 15.Par abaissement du serre-flanc on provoque un accostage de l'écrou et de la pièce avec une configuration relative très précise (voir la figure lld). Du fait de leur montage télescopique élastique les pions 31, d'abord engagés dans les trous 6 de passage de rivet de l'écrou, se rétractent sous l'action de la pièce 2.

Bien entendu, le cas échéant, un outillage non représenté oriente la pièce 2 selon toute orientation appropriée.

Après cette phase d'accostage on commande la rétraction de la tige 30 du vérin 29 de sorte que les tiges 22A et 22B sont ramenées vers le bas sous l'action des ressorts 26 associés. La pièce 2 et l'écrou restent maintenus en accostage (figure vile).

Lors d'une phase subséquente de perçage-fraisage on provoque le recul de la tige du vérin 21 en sorte de faire tourner la plaque-support 19 et présenter l'embase 25 du jeu de tiges 23A et 23B en regard de la tige 30 du vérin 29 que l'on fait se déployer presque complètement. Ces tiges 23A et 23B coulissent ainsi dans le nez de positionnement. Le déploiement de la tige 30 et la longueur de ces tiges sont choisis de manière à ce que les extrémités supérieures de ces tiges soient alors en retrait par rapport aux ailes de l'écrou (voir la figure 12a). La tête de perçage-fraisage 40 est alors déplacée horizontalement, si besoin est, en sorte d'amener son forêt-fraise 40A à l'aplomb de la tige de gauche 23A. La commande en descente de ce forêt-fraise provoque le perçage et le fraisage d'un premier trou dans la pièce 2.Une injection simultanée d'air comprimé par le conduit 18A -permet avantageusement l'évacuation des copeaux de perçage et de fraisage. On déplace ensuite le chariot 13 en sorte d'amener le forêt-fraise 40A en regard d'un second trou à percer et on procède de façon similaire. On notera que les tiges 23A et 23B, restant en retrait, ne sont pas détériorées par le forêt-fraise et facilitent l'évacuation des copeaux puisque les alésages 27 dans lesquels elles sont engagées débouchent latéralement vis-à-vis des plots 28.

Selon une phase subséquente de rivetage, on part de la configuration de la figure 13a et on déplace le chariot 13 en sorte d'amener le nez de rivetage 42 en regard de l'un des trous précédemment percés, ici celui de gauche, et on amène un rivet 3 en provenance du distributeur central 47 à la base du nez 42 précité (figure 13b) et on provoque le déploiement de la tige du vérin 44 -qui provoque l'engagement du rivet dans le trou fraisé correspondant ; on provoque alors le déploiement de la tige 30 du vérin 29 sur sa course résiduelle en sorte de provoquer l'écrasement du pied du rivet (figure 13c). On procède de même pour la pose d'un rivet dans l'autre trou percé-fraisé après déplacement approprié du chariot.

La distribution des rivets s'opère comme cela est représenté aux figures 15a à 15c. Le coulisseau 55 étant en position haute, des rivets en vrac entourent ce dernier dans la chambre de stockage 52.

Lors de l'abaissement de ce coulisseau certains des rivets s'engagent, pied en bas, dans la rainure lonqitudinale 58 de ce dernier, puis sont amenés un par un dans la gouttière 59 puis sont éjectés dans le tube flexible 46.

Lors d'un tel cycle de pose d'écrou, 11 opérateur peut placer des écrous sur les autres nez de positionnement, la position de ces derniers étant éventuellement légèrement corrigée lors de la venue ultérieure en saillie des pions 31 correspondants.

Les figures 16a, 16b, 17 et 13 illustrent une variante de réalisation de l'invention adaptée à la pose d' écrous sur des pièces de structure de plus grandes dimensions, qui est alors, en pratique, laissée fixe, les divers outillages mis en oeuvre étant alors de préférence portés par des têtes de support mobiles dans l'espace de type approprié ; ces têtes de support mobiles sont de préférence des têtes de robots eux-mêmes portés par la tête de manipulateurs, ainsi que l'enseigne la demande de brevet français 84.G5796 déposée par la
Demanderesse en date du 12 Avril 1984.

L'invention préconise dans ce cas que des outillages complètement distincts soient utilisés, d'une part, pour la phase de perçage-fraisage et, d'autre part, pour la phase de rivetage, ces divers outillages étant, comme il a été dit ci-dessus, déplacés par des mécanismes robotisés appropriés.

L'outillage de perçage-fraisage est représenté de façon schématique par les figures 16a et 16b, l'accent étant mis sur les différences de conception par rapport au mode de réalisation des figures 5 à 15.

Cet outillage de perçage-fraisage, noté 100 dans son ensemble, comporte une tête de perçage 101, un appui de perçage 102 et un serre-flanc 103 rendu mobile dans l'espace par rapport à la tête de perçage 101 (ou à un support non représenté par rapport auquel cette tête se déplace) par un mécanisme schématisé par la ligne pointillée 104.

L'appui de perçage 102, une pièce allongée, mobile dans l'espace, comportant un téton de centrage 105 en saillie par rapport à une surface d'appui 102A, adaptée à s'engager dans un trou 7 préexistant dans la pièce de structure 2 ainsi que deux évidements 106 en regard des trous à percer dans ladite pièce, et débouchant latéralement.

La tête de perçage 101 comporte comme précédemment un forêt-fraise lOlA adapté à être entraîné autour de son axe et a être déplacé le long de son axe par des moyens appropriés de type connu.

Une butée de profondeur 107 lui est toutefois associée, de façon classique en soi, en sorte de pouvoir suivre ses mouvements axiaux.

Le serre-flanc 103 est représenté à la figure 17. I1 est constitué d'une bague rectangulaire adaptée à cerner une zone de la pièce de structure 2 dans laquelle doivent être percés deux trous de passages de rivets. La butée de profondeur 1C7 et ce serre-flanc sont disposés par rapport à l'axe du forêt-fraise de la tête de perçage 101 de manière à ce que la butée de profondeur vienne en butée contre le serre-flanc en fin de descente de ce forêt-fraise : les zones de butée correspondant aux deux trous à percer sont d'ailleurs figurées en pointillé sur cette figure 17.

L'outillage de rivetage, noté 110 dans son ensemble, est schématisé à la figure 18. Sa structure est fort similaire à celle décrite à propos des figures 5 à 15.

I1 comporte comme précédemment un ensemble de rivetage 111, et un nez de positionnement 112 en saillie par rapport à un boîtier 113. I1 comporte en outre un serre-flanc 114.

L'ensemble de rivetage 111 comporte comme précédemment un nez de rivetage 115, une tige de rivetage 116 solidaire d'un vérin 117, un distributeur de rivets 118 et un canal 119 d'amenée de rivets.

I1 n'y a pas de différence essentiellé par rapport à ce qui a été indiqué précédemment.

Le serre-flanc 114 est constitué ici par une barre mobile verticalement sous l'action de moyens appropriés non représentés, terminé par un téton 120 qui lui est rigidement lié. Le serre-flanc de la figure 10 pourrait également être utilisé ici.

Le nez de positionnement 112 comporte comme précédemment deux alésages 121 dont ltentrwaxe correspond à celui des trous de passage de l'écrou à river considéré, et deux plots 122 destinés à venir s'appliquer contre les ailes de l'écrou. Puisque ce nez de positionnement n'intervient pas pour le perçege-fraisage il n'est pas utile que ces alésages débouchent latéralement vis-à-vis des plots, ni qu'un canal central d'injection d'air comprimé soit prévu.

Quant au boîtier 113 dont ce nez est solidaire il est comparable au boîtier 17 des figures 7 à 9. I1 contient de même une plaque-support 123 dans laquelle sont montés coulissant deux jeux de tiges 124A et 124B, et 125A et 125B, reliées par deux embases 126 et 127 soumises à des organes de rappel vers le bas. Ces embases peuvent, par déplacement de la plaque-support 123, être amenées en regard, au choix, de la tige 128 d'un vérin adapté à engager les tiges 124A et 124B, 125A et 1258 dans les alésages 121. Il apparaît ici toutefois que la plaque-support est mobile en translation sur des glissières, sous l'action d'un vérin 129.

En fonctionnement, on amène le téton 105 de l'appui de perçage 102 en regard d'un trou 7 préexistant dans la pièce de structure 2 et on positionne le serre-flanc 103 à l'opposé de cette pièce (voir figure 16a) puis on amène l'appui de perçage et le serre-flanc l'un vers l'autre jusqu'à prendre appui sur la pièce 2 (voir figure 16b). On procède alors par analogie avec ce qui précède, la butée de profondeur venant limiter la descente du forêt par venue an butée contre le serre-flanc comme il est indiqué à la figure 17. On notera que l'écrou n'est pas intervenu pour cette phase de perçage-fraisage.

On escamote ensuite l'outillage de perçage et on lui substitue l'outillage de la figure 18 et on procède comme cela a été indiqué à propos du mode de réalisation des figures 5 à 15.

La figure 19 illustre une variante de réalisation d'un nez de positionnement utilisable dans l'installation des figures 5 à 15 pour la pose d'écrous du type de la figure 4a.

Ce nez de positionnement 200 comporte de même deux alésages 201 destinés au passage des divers jeux de tiges ici des tiges de positionnement 202 à pointes 203 élastiquement rétractables. Une chambre 204 est évidée à la partie supérieure du nez ; un canal d'injection 205 débouche dans cette chambre en vue de permettre une injection d'air comprimé pour l'évacuation de copeaux de perçage.

Une barre 206 est en outre prévue, solidaire de ce nez, en vue de bloquer le corps de l'écrou 1' contre la pièce de structure 2.

Cette barre se termine avantageusement par une vis à tête moletée 207, par action manuelle sur laquelle on peut régler la saillie de cette barre en fonction de la hauteur dudit corps d'écrou.

Il va de soi que la description qui précède n'a été proposée qu'à titre indicatif non limitatif et que de nombreuses variantes de réalisation peuvent être proposées par l'homme de l'art sans sortir du cadre de l'invention. En particulier divers organes de commande qui ont été représentés sous forme de vérins peuvent être remplacés par exemple par des transmissions à vis, ou par des moteurs électriques.

Claims (20)

REYENDICATIGsS

1. Dispositif automatique ds pose d'écrous aveugles à river sur un élement de structure, ces écrous (1, 1', 1", 1"') comportant un corps d'écrou 4) fileté intérieurement prolongé latéralement par au moins une patte de fixation (5, 5', 5", 5"') et présentant deux trous (6) de passage de rivets (3j disposés par rapport au corps d'écrou selon un dessin prédéterminé, ce dispositif comportant des pièces d'appui complémentaires adaptées à maintenir un écrou accosté contre ledit élément de structure et un ensemble de rivetage, caractérisé en ce que l'une des pièces complémentaires d'appui est un nez de positionnement (18, 112, 200) adapté à recevoir l'écrou, dans lequel est ménagé un jeu d'alésages parallèles dont l'écartement est égal à l'écartement des trous de passage de rivets, ce nez de positionnement étant solidaire d'un boîtier contenant un jeu de tiges parallèles de positionnement (22A, 228 ; 124A, 1248 ; 202) munis de pointes (31, 203) élastiquement rétractables et un jeu de tiges parallèles de rivetage (23A, 238 ; 125A, 1258), ces jeux de tiges étant adaptés à être sélectivement engagés dans ledit jeu d'alésages sous l'action d'un dispositif d'engagement (29-30 ; 128), les tiges de positionnement étant destinées à venir en saillie par rapport au nez de positionnement au travers des trous de passage de rivets (6) de l'écrou reçu par ce nez et les tiges de rivetage étant destinées à écraser le pied de rivets préalablement introduits dans les trous de passage de rivets par l'ensemble de rivetage.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les tiges de positionnement, d'une part, et les tiges de rivetage, d'autre part, sont reliés au sein de chaque jeu par une embase (24, 25 ; 126, 127) adaptée à être soumise à l'action du dispositif d'engagement et sont en outre montées coulissantes sur une plaque-support (19, 123) à l'encontre d'organes de rappel élastique (26), cette plaque-support étant mobile dans son plan sous l'action d'un dispositif de translation (21, 129).

3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisée en ce que la plaque-support (19) est mobile autour d'un tourniquet (20).

4. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la plaque-support (123) est mobile en translation rectiligne.

5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que le dispositif de translation est un vérin.

6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le dispositif d'engagement est un vérin.

7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le nez de positionnement comporte des plots (28) adaptés à venir en appui sur deux pattes de fixation orientées en sens inverse à partir du corps d'écrou.

8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que chacun des alésages (27, 201) du jeu d'alésage débouche latéralement en regard les uns des autres.

9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce qu'il comporte un canal d'injection (18A, 205) débouchant entre les alésages dudit jeu.

10. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce qu'il comporte une pluralité de nez de positionnement adaptés à se substituer les uns aux autres en regard du dispositif d'engagement (29-30), lequel est fixe par rapport à un bâti.

11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que les nez de positionnement sont montés sur un carrousel 16 monté sur le bâti.

12. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que en regard du nez de positionnement est disposé un serre-flanc (15) dans lequel est monté élastiquement un této (37) destiné à s'engager dans un trou (7) préexistant de l'élément de structure.

13. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 1 caractérisé en ce qu'il comporte un chariot porte-outil (13) mobile perpendiculairement aux tiges de positionnement et de rivetage, sur lequel sont supportés une tête de perçage-fraisage (40) et un nez de rivetage (41).

14. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé en ce qu'il comporte en outre un nez d'appui de perçage (102) distinct du nez de positionnement ainsi qu'une tête de perçage-fraisage (101) et un serre-flanc de perçage (103).

15. Dispositif selon la revendication 14, caractérisé en ce que le serre-flanc de perçage (1G3) est une bague globalement quadrangulaire adaptée à encadrer une zone de l'élément de structure dans laquelle des trous de passage de rivets doivent être percés.

16. Dispositif selon la revendication 15, caractérisé en ce qu'à la tête de perçage-fraisage et associée une butée de profondeur adaptée à venir en appui contre ladite bague formant serre-flanc.

17. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 14 à 16, caractérisé en ce que l'ensemble de rivetage et la tête de perçage-fraisage sont commandés en mouvement par rapport à l'élément de structure par des mécanismes distincts.

18. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 17, caractérisé en ce que l'ensemble de rivetage est alimenté en rivets par un distributeur comportant une chambre (52) de stockage de rivets délimitée par des plans inclinés (53) convergeant selon une arête inclinée, et un coulisseau (55) mobile verticalement dans un plan vertical passant par cette arête sous l'action d'un organe de commande t56) et présentant une rainure (58) adaptée, lors de l'abaissement du coulisseau à venir recevoir des rivets ayant leur pied vers le bas.

19. Dispositif selon la revendication 18, caractérisé en ce que le coulisseau (54) vient, en position haute, dans le prolongement d'une gouttière d'évacuation dans laquelle les rivets sont propulsés sous air comprimé.

20. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 19, caractérisé en ce qu'il concerne des moyens de commande automatisée et synchronisée des mouvements du nez de positionnement, de l'ensemble de rivetage et du dispositif d'engagement.