FR2478890A1 - Outil de coupe et de denudage pour fils torsades - Google Patents

Abstract

L'INVENTION CONCERNE UN OUTIL DE CE TYPE DISPOSANT DE PINCES DE SERRAGE DES FILS A DENUDER DONT AU MOINS UNE PARTIE EST MOBILE POUR FAIRE RIPER L'UN SUR L'AUTRE LES FILS TORSADES AFIN DE LES PLACER DANS UN MEME PLAN DE TELLE SORTE QUE LEURS GAINES SOIENT INCISEES SIMULTANEMENT ET DE LA MEME QUANTITE PAR LES COUTEAUX DE DENUDAGE. CHAQUE SUPPORT 20, 23 EST SOLIDAIRE D'UNE EQUERRE 28, 31 SUR LAQUELLE EST FIXE UN COUTEAU TEL 24 DE DENUDAGE ET D'UNE PINCE DE SERRAGE 33, 39. L'UNE DES PINCES 39 COMPORTE UN TALON 43 MOBILE LE LONG D'UNE RAMPE INCLINEE. DES PATINS 37, 47 ANTIDERAPANTS SONT COLLES SUR LES FACES DE SERRAGE DES FILS 1, 2. APRES COUPURE DES FILS PAR LES COUTEAUX 18, 19, LE RAPPROCHEMENT DES SUPPORTS 20, 23 PROVOQUE LE DEPLACEMENT DU TALON 43 QUI FAIT RIPER LES FILS L'UN SUR L'AUTRE APRES QUOI ILS SONT MAINTENUS SERRES ENTRE LES PATINS 37, 47 TANDIS QUE LES COUTEAUX A DENUDAGE 24 INCISENT LES GAINES DES FILS. L'INVENTION TROUVE UNE APPLICATION DANS LES MACHINES A COUPER ET A DENUDER LES FILS SIMPLES DEJA UTILISES, NOTAMMENT DANS L'INDUSTRIE DES TELECOMMUNICATIONS.

Description

La présente invention concerne un outil de coupe et de dénudage pour fils torsadés et se rapporte, plus particulièremnt, à un outil destiné originellement à être utilisé sur des machines réalisant de façon automatique les opérations de coupe et de dénudage sur des fils simples, perfectionné et modifié de manière à permettre à ces machines d'effectuer les mêmes opérations sur des fils torsadés.

Dans le domaine des télécommunications, on sait que les opérations de câblage sont loin d'être négligeables, que ce soit sur le site d'installation d'un autocommutateur ou au cours du raccordement en usine des équipements téléphoniques. Pour en diminuer les coûts, on a tenté en permanence de réduire le nombre et la durée de ces opérations ; c'est ainsi qu'on effectue directement en usine le maximum de câblage pour limiter le plus possible les raccordements à faire sur le lieu d'installation. A son tour, le câblage en usine a été étudie dans une optique de rationalisation des raccordements pour faire en sorte que les longueurs de fils destinés à ces raccordements ne soient plus aléatoires mais standardisées dans une gamme limitée de longueurs bien déterminées.Ainsi, les opérations de câblage proprement dites deviennent indépendantes des conducteurs qu'elles emploient, ce qui permet de préparer en grande série les diverses longueurs de fils qui seront utilisées pour le câblage. A cette fin, des machines automatiques coupent les fils aux longueurs appropriées puis dénudent sur une distance adéquate chaque fil à ses deux extrémités. I1 suffit alors de pourvoir chaque poste de câblage en fils des différentes longueurs pour que la câbleuse - ou le câbleur - n'ait qu'à prendre le fil de longueur appropriée pour réaliser un raccordement point-à-point donné sur l'équipement en cours de câblage.

Ces fils de câblage sont des fils simples et les machines automatiques qui les coupent et les dénudent ont été conçues en fonc tio de cela. Cependant, les systèmes modernes semi-électroniques de téléphonie font grand usage également de conducteurs se présentant sous forme de paires torsadées et il est rationnel de préparer ces paires au même titre que les fils simples, c'est-à-dire de les couper aux différentes longueurs et de les dénuder à leurs extrémités, indépendamment de l'opération de câblage.

On a donc pensé utiliser à cette fin les machines automatiques déjà employées pour faire les mêmes opérations de coupe et de dénudage sur les fils simples. Mais on s'est aperçu que, dans de nombreux cas, l'un des conducteurs de la paire torsadée - ou les deux - cassait lors de la phase de dénudage. Le déchet enregistré était d'ailleurs tel qu'il tallait se borner à couper à longueur les paires torsadées et les dénuder ensuite avec un outil à main.

Certes, il existe des machines spécialement étudiées pour le travail sur des fils torsadés et qui, par exemple, détorsadent ces fils sur la longueur à dénuder pour les transformer ainsi en fils simples avant le dénudage, ou bien qui partent de fils simples et qui, après dénudage, les torsadent de façon appropriée. Ces solutions sont évidemment onéreuses et nécessitent d'investir dans de nouvelles machines.

Comme il est logique d'utiliser les machines déjà en service pour les fils simples, on a donc été amené à rechercher les causes des cassures des fils torsadés et lton s'est aperçu qu'elles provenaient du fait que les couteaux de dénudage se refermaient sur les fils torsadés de façon aléatoire par rapport à la longueur d'une torsade.

Ainsi, hormis le cas idéal où les couteaux de dénudage se présentent au milieu d'une torsade, la position des fils de la torsade est critique par rapport aux couteaux. En effet, dans cette position médiane ou ventre d'une torsade, les deux fils - s'il s'agit d'une paire torsadée - se trouvent dans le même plan, perpendiculaire à celui dans lequel se meuvent les deux couteaux de dénudage. Comme la distance à laquelle s'arretent l'un de l'autre ces couteaux dépend du diamètre d'un fil et de sa gaine afin que la coupure de cette gaine soit suffi sanza pour permettre le dénudage ultérieur par traction sur le conducteur, on voit que dans cette position médiane, les deux fils sont entaillés de manière identique.

Par contre, pour toute autre position des fils de la torsade par rapport aux couteaux, ces fils sont dans des plans qui ne sont plus perpendiculaires à celui des couteaux et, le cas extrême, est celui où ceux-ci se trouvent en regard du noeud d'une torsade ; dans ce cas, les deux fils sont côte à côte et présentent entre les couteaux un encombrement maximum. Quand ces derniers se rapprochent jusqu'à la distance de dénudage correspondant à un seul fil, ils écrasent évidemment les deux fils l'un contre l'autre, coupent finalement l'un ou les deux à la fois au lieu de les dénuder mais inévitablement les détériorent.Cette détérioration ntest évitée que dans le cas où, au cours du rapprochement des couteaux, l'un des fils ripe sur l'autre, comme c'est souvent le cas dans les positions intermédiaires entre le ventre et le noeud de la torsade, et s'aligne dans le même plan que son voisin dans l'intervalle ménagé entre les couteaux en fin d'opération de dénudage.

L'invention consiste à pallier ces cassures aléatoires et inévit:bles de fils torsadés, tout en utilisant la même machine automatique à couper et à dénuder, que ce soit pour les fils simples ou torsadés, au moyen d'un outil sinple, fiable et économique qui s'adapte sans difficulté sur les machines existantes.

L'invention est basée sur le fait que, quelle que soit la position des couteaux de dénudage par rapport à une torsade, l'outil de coupe et de dénudage comporte des moyens pour faire riper - plus ou moins selon ladite position - l'un des fils de la torsade sur son voisin pour qu'au moment où commence le dénudage, les deux fils soient dans la même position par rapport aux couteaux, tels qu'ils sont placés au ventre de chaque torsade.

Pour ce faire, l'invention prévoit que les deux mâchoires de l'outil de coupe et de dénudage, outre les couteaux de coupe et les couteaux de dénudage, comportent une pince de serrage associée à chaque couteau de dénudage et destinée à entrer en contact avec les fils à dénuder avant que ces derniers couteaux n'entrent en action. La face des deux pinces agissant sur lesdits fils est pourvue d'un matériau antidérapant. L'une des pinces est agencée pour que sa partie active coopérant avec les fils soit mobile et puisse se déplacer transversalement de façon limitée grâce à une rampe inclinée.Ainsi, lors du rapprochement des mâchoires de l'outil, dès que les pinces de serrage entrent en contact avec l'un des fils torsadés, puisque le mouvement des mâchoires se poursuit, ladite partie mobile est entraînée par la rampe inclinée, glisse sur celle-ci et, simultanément, tend à faire rouler le fil avec lequei elle est en contact sur l'autre fii. Quand le parcours de cette partie mobile sur sa rampe est terminé, les deux fils sont dans la même position par rapport aux deux pinces de serrage les couteaux de dénudage se rapprochent et entaillent ainsi de façon identique la gaine isolante des fils. Si les couteaux de dénudage et les pinces de serrage associées se trouvent placés en regard du ventre d'une torsade, les deux fils à dénuder sont déjà dans la position adéquate. Quand les pinces de serrage entrent en contact avec les fils et exercent leur pression, la partie mobile glisse de la même façon sur sa rampe inclinée mais cela n'entraîne aucun déplacement des fils l'un par rapport à l'autre puisqu'ils sont, dès l'origine, dans la même bonne position vis-à-vis des pinces de serrage et des couteaux de dénudage. Le dénudage, c'est-à-dire l'incision de la gaine des fils, se fait alors dès que la partie mobile a terminé son parcours sur la rampe inclinée, les fils étant correctement serrés entre les pinces au moment où interviennent les couteaux de dénudage.

Les différents objets et caractéristiques de l'invention seront maintenant détaillés dans la description qui va suivre, faite à titre d'exemple non limitatif, en se reportant aux figures annexées qui représentent
- la figure 1, la vue schématique et agrandie d'une torsade ainsi que les indications relatives aux positions caractéristiques des couteaux de dénudage par rapport aux fils
- les figures 2a et 2c, des vues selon une coupe des fils d'une torsade effectuée aux positions caractéristiques de la figure i
- les figures 3a à 3c, 4a à 4c, des vies schématiques illustriant, pour chacune des figures 2a à 2c, la position des couteaux de dénudage avec l'outil d'une machine de type connu
- les figures Sa à 5c, 6a à 6c, 7, des vues schématiques illustrant, pour chacune des figures 2a à 2c, la position des éléments qui servent de base à la réalisation de l'invention
- les figures 8 et 9, des vues en perspective des deux mâchoires d'un outil réalisé conformément à l'esprit de l'invention
- la figure 10, une vue-partielle en perspective de l'outil de l'invention en position ',o1ivert"
- la figure 11, une-vue partielle en perspective de l'outil de l'invention au moment où les pinces de serrage entrent en contact avec les fils ;
- la figure 12, une vue schématique illustrant la position des pinces de serrage et des fils dans la situation de la figure Il ;
- la figure 13, une vue partielle en perspective de l'outil de l'invention après la coupe des fils torsadés et au moment où s'effectue le dénudage ;;
- la figure 14, une vue schématique illustrant la position des pinces de serrage et des fils dans la situation de la figure 13.

On va commencer la description en se reportant tout d'abord à la paire de conducteurs torsadés de la figure 1. Cette paire torsadée est constituée par les deux fils 1 et 2 dont le pas 3 peut être, par exemple, de 37 millimètres. Trois lignes d'axes A, B, C apparaissent sur cette figure ; elles correspondent aux trois positions que peuvent occuper les couteaux de dénudage par rapport aux fils torsadés 1 et 2, à savoir : dans la position A, les couteaux sont dans la position milieu d'une torsade > c'est-à-dire au ventre de celle-ci ; dans ia position C, les couteaux sont au noeud d'une torsade là où se croisent les conducteurs 1 et 2 ; la position B correspond à une position quelconque des couteaux tels qu'ils peuvent être placés de façon aléatoire entre les deux positions précédentes A et C.

On va supposer maintenant que ces lignes d'axes A, B, C servent d'axes de coupe des fils 1 et 2 et l'on va examiner les trois figures 2a, 2b, 2c qui représentent les coupes respectivement correspondantes des fils torsadés. On voit qu'au ventre de la torsade (figure 2a), les fils I et 2 sont disposés selon un même plan vertical (par rapport à la figure) alors qu'ils sont placés dans un plan horizontal aux noeuds des torsades (figure 2c). Dans toutes les autres positions intermédiaires entre ces deux positions extrêmes, les fils 1 et 2 sont dans des plans plus ou moins obliques par rapport aux deux précédents ainsi qu'illustré par la figure 2b.

On va examiner à présent, à l'aide des figures 3a à 3c et 4a à 4c, ce qui se passe dans ces trois positions lorsque l'on dénude les fils torsadés 1 et 2 avec une machine de type connu permettant de dénuder et de couper automatiquement les fils simples. Succinctement, il convient de savoir que le dénudage s'opère au moyen de deux couteaux - tels 4 et 5 - qui s'approchent l'un de l'autre comme l'indiquent les flèches 6 et 7, incisent la gaine isolante des conducteurs 1 et 2 et pénêtrent dans celle-ci sans pourtant mordre le métal du conducteur lui-meme.Pour les conducteurs dont la gaine n'est pas trop épaisse, les incisions pratiquées dans celle-ci sont suffisantes pour qu'en tirant sur les fils, le reste de la gaine s' arrache et reste entre les couteaux 4 et 5 tandis que l'âme métallique glisse sans être détériorée entre lesdits couteaux et soit ainsi dénudée.

Les figures 3a à 3c illustrent deux couteaux de dénudage 4 et 5 dans la même position l'un par rapport à l'autre mais, pour chacune des figures, dans une des trois positions par rapport aux fils torsadés prises comme exemple (figures 2a à 2c). Comme on peut le constater, les couteaux 4 et 5 sont déjà au contact des gaines des conducteurs 1 et 2 sur la figure 3c tandis qu'ils en sont encore relativement éloignés sur la figure 3b et plus encore sur la figure 3a. Etant donné que les couteaux doivent entamer la gaine des conducteurs, ils poursuivent leur déplacement l'un vers l'autre jusqu'à ce qu ils aient atteint la position limite d'incision de la gaine tel que représenté sur la figure 4a.La figure 4b est identique à la figure 4a mais, en la comparant à la figure homologue 3b, on s'aperçoit que les couteaux 4 et 5 en se rapprochant ont fait riper le fil 1 sur le fil 2 dans la figure 3b et ont ainsi placé ces deux fils dans la bonne position de dénudage. Par contre, la position des fils dans la figure 3c fait qu'ils n'ont pas pu riper l'un sur l'autre de sorte que le rapprochement des coteaux 4 et 5 se traduit par un ecrasement des gaines et des conducteurs métalliques, comme illustré par la figure 4c. Il en résulte au moins une importante détérioration des fils et, dans la plupart des cas, leur cassure.Or, si les fils dans la position de la figure 3b ne sont pas cassés parce qu'ils ripent l'un sur l'autre, la solution s impose logiquement au problème posé par les fils placés dans la situation de la figure 3c : il suffirait de trouver un moyen de les faire riper l'un sur l'autre pour qu'ils ne se trouvent jamais dans la situation de la figure 4c mais toujours dans celle de la figure 4b.

C'est précisément l'objet de l'invention qui va être expliqué maintenant à l'aide des figures Sa à 5c, 6a à 6c et 7. On remarque que l'on retrouve un couteau 8 qui est semblable au couteau des figures précédentes mais que l'autre couteau est constitué en deux parties, l'une 9 fixe, l'autre 10 mobile, c'est-à-dire pouvant se déplacer comme indiqué par la flèche il le long de la rampe inclinée 12 ; ce déplacement est d'ailleurs limité par la présence d'un doigt fixe 13 dans la boutonnière 14 du couteau mobile 10. Les trois figures Sa à 5c illustrent la'position du couteau fixe 8 et du couteau mobile 10 au moment où ils entrent en contact avec les fils à dénuder, en conservant toujours les trois positions caractéristiques des couteaux par rapport à une torsade que l'on a prise comme exemple dès les figures 2a à 2c.

On vodt que le couteau mobile 10 est dans chaque figure 5a-à 5c dans une position que l'on dira "basse" par rapport aux dites figures. il est à noter à propos des couteaux 8 et 10 que, les figures ayant volontairement un aspect schématique, la réalisation pourra être sensiblement différente, bien que respectant le principe qui va être expliqué. il en va ainsi de ces couteaux que l'on va décrire comme ayant un role de ripage des fils et d'incision de leur gaine. Dans la réalité, le ripage n'est pas l'oeuvre des couteaux euxmêmes mais celui de pièces intermédiaires provoquant le ripage des fils avant l'intervention ultérieure des couteaux de dénudage pour l'incision de- la gaine des fils.

Après être entrés en contact avec les fils I et 2, les couteaux 8 et 9 continuent à se rapprocher l'un de l'autre. Si l'on considère les figures homologues Sa et 6a, on voit qu'au fur et à mesure de ce rapprochement, la résistance opposée aux couteaux par les fils à dénuder oblige le couteau mobile 10 à se déplacer dans la direction de la flèche 15 le long de la rampe inclinée 12 jusqu'à ce que la partie "basse" de la boutonnière 14 bute contre le doigt 13. A ce moment, le couteau mobile 10 ne peut plus se déplacer sur la rampe 12 de sorte que la fin du mouvement d'approche des deux couteaux se traduit par la pénétration des deux couteaux dans la gaine des fils
I et 2.

Si l'on se reporte aux figures Sb et 6b, il est évident que le couteau mobile 10 glisse sur la rampe 12 de la même manière qu'il vient d'être décrit dès que la résistance au ripage des fils 1 et 2 l'un sur l'autre devient suffisante. Comme ce déplacement transversal sur la rampe 12 se traduit également par un déplacement de l'arête 16 du couteau mobile 10 dans la direction de la flèche 17 en même temps que se poursuit le rapprochement des deux coute wx, il en résulte une action sur le fil 1 qui l'oblige à rouler sur le fil 2 et à se placer dans le même plan vertical que ce dernier.Quand le doigt 13 bute dans la partie basse de la boutonnière, comme déjà décrit, le couteau mobile 10 s'immobilise tandis que s'achève le rapprochement des deux couteaux aboutissant à leur pénétration respective dans la gaine isolante des deux fils.

La figure 5e correspondait au cas le plus critique aboutissant, avant l'invention, à l'écrasement et à la cassure des fils.

Cependant, grâce au couteau mobile 10, dès que la résistance opposée par les deux fils 1 et 2 est suffisante, ce couteau glisse le long de la rampe 12, comme on l'a déjà vu. De ce fait, comme indiqué par la figure 6c, son arête 16 se déplace selon la flèche 17 et entraîne dans la même direction le fil 2 qui ripe peu à peu sur le fil 1 ; cette figure 6c correspond d'ailleurs à une position intermédiaire dans laquelle le ripage n'est pas terminé, le couteau 10 étant également dans une position intermédiaire comme l'illustre la position du doigt 13 dans la boutonnière 14.On est alors dans la même situation que celle illustrée par la figure Sb et, le mouvement de rapprochement mutuel des couteaux se poursuivant, le couteau 10 continue de glisser sur la rampe 12 tandis que l'arête 16 prolonge son déplacement selon la flèche 17 contribuant, de ce fait, au ripage en cours du fil 2 sur le fil 1. Finalement, comme on le voit sur la figure 7, le couteau 10 s immobilise sur la rampe 12 quand le doigt 13 bute dans le fond de la boutonnière 14 et les couteaux 8 et 10 incisent alors la gaine des fils 1 et 2.

On va poursuivre maintenant la description en examinant, à l'aide des figures 8 et 9, un exemple de réalisation d'un outil conforme à l'invention. Cet outil se compose de deux mâchoires, l'une comportant le couteau fixe représentée sur la figure 8, l'autre sur la figure 9 comprenant le couteau mobile. En fait, il n'y a pas à prop ment parler de couteau mobile dans la figure 9, les deux couteaux étant identiques sur les deux figures 8 et 9, cette notion de couteau mobile ayant été introduite pour faciliter l'explication du ripage l'un sur l'autre des fils d'une torsade. Dans la réalisation de la figure 9, on verra que le raie de ripage expliqué précédemment est assuré, non pas directement par le couteau de dénudage lui-même, mais par une pièce intermédiaire.

On constate que les deux mâchoires sont semblables, chacune d'elles ayant une disposition symétrique de part et d'autre de son couteau de coupe 18 ou 19, deux supports 20, 21 ou 22, 23 servant à la fixation des couteaux de dénudage et des dispositifs qui leur sont associés dans chaque mâchoire. Les couteaux de dénudage 24, 25 sont identiques et sont fixés au moyen de deux vis adéquates 26, 27 sur des équerres 28, 29 elles-mêmes solidaires de leurs supports 20, 22 respectifs. Des dispositions semblables sont prévues pour les deux autres couteaux (non visibles sur les figures) fixés sur les équerres 30, 3i solidaires des supports respectifs 21 et 23.

On va continuer maintenant en se reportant séparément à chacune des figures 8 et 9 pour décrire les pièces intermédiaires qui servent à l'opération de ripage l'un sur l'autre des fils à dénuder, préalablement à l'incision des gaines pratiquée par les couteaux 24 et 25. Sur la figure 8, on voit que les équerres 28 et 30 sont associées respectivement aux pinces 32 et 33. Ces pinces sont utilisées pour le serrage des fils à dénuder et leur ripage ; -c'est la raison pour laquelle elles sont solidaires a'un axe - tel i'axe 34 seul visible sur la figure - muni d'un ressort de compression 35 qui permet de doser le serrage des fils en comprimant plus ou moins ce ressort par un déplacement de la pince 32 vers l'équerre 30.De plus > on facilite le ripage des fils tout en améliorant leur protection en collant sur chaque pince de serrage 32, 33 un patin de caoutchouc 36, 37.

Des dispositions similaires existent pour l'autre mâchoire représentée sur la figure 9. Les équerres 29 et 31 sont également associées respectivement à des pinces de serrage des fils 38 et 39 dont la position par rapport auxdites équerres peut être élastiquement modifiée grâce à la présence de l'axe 40 coopérant avec le ressort de compression 41, un même ensemble axe/ressort - bien que non visible sur la figure - étant évidemment disposé entre l'équerre 29 et la pince 38. Mais là s'arrête l'analogie entre les deux mâchoires : en effet, la mâchoire de la figure 9 comporte les pièces intermédiaires qui provoquent le ripage des fils à dénuder tel que le principe en a été décrit à l'aide des figures 5, 6 et 7.Ces pièces intermédiaires sont constituées par deux talons mobiles 42, 43 qui remplissent la fonction de la piece mobile 10 de ces mêmes figures. On peut d'ailleurs poursuivre la comparaison entre ces figures et la figure 9 : on voit que la rampe 12 correspond à la rampe 44, le doigt 13 servant de butée dans la boutonnière 14 portant, sur la figure 9, la référence 45, la boutonnière la référence 46, le doigt 45 étant rendu fixe par son montage dans la pince de serrage correspondante, comme on le constate plus facilement sur la pince 39. Ce sont donc ces talons 42 et 43 qui, au contact des fils d'une torsade, glissent transversalement sur leur rampe respective 44 autant que le leur permet le doigt 45 qui marque les limites de la course possible de chaque talon en butant contre les extrémités de la boutonnière 46.Etant donné que ces mêmes talons ont pour rôle de faire riper l'un sur l'autre les fils de la torsade, on a également muni leur face de contact avec les fils d'un patin 47 en caoutchouc qui facilite l'entraînement des gaines et améliore leur protection pour éviter toute détérioration au cours du ripage des fils.

il est à noter que l'on a intentionnellement dessiné le seul patin 47 collé sur le talon 42 alors que le talon 43 ne comporte pas son propre patin de caoutchouc. Bien évidemment, le talon 43 est muni, dans la réalité, du même patin de caoutchouc que le talon 42 mais ce patin n'a pas été figuré sur le dessin pour rendre visible le talon 43 qui serait caché dans le cas où il serait représenté avec son patin de caoutchouc.

On va poursuivre maintenant la description en examinant les figures qui se rapportent aux trois séquences caractéristiques de coupe et de denudage de fils torsadés. On remarquera que, pour simplifier, on n'a représenté sur les figures qu'une demi-mâchoire puisque chaque mâchoire est symétrique par rapport à son couteau 18 ou 19 servant à la coupe des fils à longueur voulue.

Si l'on se reporte à la figure 10, on reconnaît la mâchoire de la figure 8 à la partie supérieure et, à la partie inférieure, la mâchoire de la figure 9. De ce fait, on a attribué aux éléments de la figure 10 les mêmes références qu'ils portent sur les figures 8 et 9.

La figure 10 illustre la situation où les mâchoires sont éloignées l'une de l'autre, la paire de fils torsadés 1 et 2 à couper et à dénuder étant en place entre ces deux mâchoires.

Dans la figure il, les deux mâchoires font mouvement l'une vers l'autre et l'on est dans la situation schématiquement illustrée par la figure 12, à savoir les patins de caoutchouc 37 et 47 sont au contac des fils 1 et 2 tandis que les couteaux de coupe 18 et 19 sont en train de glisser l'un contre l'autre et de couper les fils torsadés 1 et 2. Les deux mâchoires poursuivent leur mouvement de rapprochement l'une vers l'autre, ce qui se traduit par l'action des patins 37 et 47 sur les deux fils 1 et 2 et par le déplacement du talon 43 le long de la rampe inclinée (telle la rampe 44 visible sur la figure 9) Jusqu'à ce que le doigt 45 bute contre la partie basse de la boutonnière 46.

Lorsque cette position du doigt 45 est atteinte, le talon 43 s'immobi- lise et l'opération de ripage des fils est terminée ainsi qutillustré par la figure 14 : les deux fils 1 et 2 sont dans la position correcte permettant à coup sûr de pratiquer sans risque les incisions de dénudage dans la gaine des fils.

Pour ce faire, les mâchoires poursuivent encore leur mouvement l'une vers l'autre. Nais, le talon 43 ne pouvant plus glisser sur la rampe 44 puisqu'il est bloqué par la position du doigt 45 (figure 14), les pinces de serrage 33 et 39 restent dans leurs positions respectives tandis que ce sont les équerres 28 et 31 qui se rapprochent jusqut entrer en contact l'une avec l'autre comme illustré par la figure 13.

Or, ces équerres étant associées chacune à un couteau de dénudage, tel le couteau 24 ou 25 des figures 8 et 9, cette position des équerres correspond à la pénétration adéquate des couteaux- de dénudage dans les gaines isolantes des fils 1 et 2 désormais détorsadés entre les équerres 28, 31 et les couteaux de coupe 18, 19. En outre, en comparant les deux figures il et 13, on notera le rôle des ressorts de compression - tels les ressorts 35 et 4i visibles sur les figures 8 et 9 - qui, en se comprimant, maintiennent le serrage des pinces 33, 39 et de leurs patins de caoutchouc 37, 47 contre les fils I et 2 pour permettre l'approche des couteaux de dénudage et de leurs équerres-supports 28, 31.On remarquera également, bien que cela n'ait aucune incidence sur la présente description, que dans la situation de dénudage illustrée par la figure 13, les axes coopérant avec les ressorts de compression - tels les axes 34 et 40 des figures 8 et 9 - se trouvent partiellement à l'extérieur des supports 20, 23 puisque ce sont lesdits supports qui sont solidaires des équerres 28, 31 et qui se déplacent l'un vers l'autre. Evidemment, lorsque l'opération du dénudage est terminée et que les mâchoires reprennent leur position d'origine, les ressorts de compression se détendent et les axes reprennent la position visible sur les figures 10 et il où leur extrémité - telle la tête 48 - est en butée contre le support 23.

Après incision des gaines isolantes des fils, la phase ultime de dénudage consiste à tirer les fils torsadés extérieurs aux machoires dans la direction de la flèche 4. Les fils dénudés glissent alors entre les patins de caoutchouc 37, 47 et entre les deux couteaux de dénudage tandis que les gaines de la partie des fils à dénuder - c'est-à-dire celles comprises entre les couteaux de dénudage associés aux équerres 28, 31 et les couteaux de coupe 18, 19 - restent pincées entre les patins de caoutchouc. Ces gaines sont éliminées ensuite - par exemple par soufflerie - dès que les mâchoires de l'outil s 'écartent et que les patins 37, 47 s'éloignent l'un de l'autre.

Une dernière remarque concernera le nombre de fils torsadés pouvant être dénudés simultanément par l'outil faisant l'objet de la presente invention En effet, toute la description n'a porté que sur une seule paire de fils torsadés, notamment pour ne pas surcharger les dessins et en faciliter ainsi la compréhension. Mais il convient de noter que l'on a pu couper et dénuder avec un tel outil jusqu'à quatre paires de fils torsadés.

Il est bien évident que la description qui précède n'a été faite qu'à titre d'exemple non limitatif et que d'autres variantes peuvent être envisagées sans sortir pour autant du cadre de l'invention.

Claims (8)

REVENDICATIONS

1 - Outil de coupe et de dénudage pour fils torsadés comportant deux mâchoires mobiles pouvant se déplacer l'une vers l'autre et disposant d'au moins un couteau pour couper les fils à la longueur voulue et un couteau pour inciser les gaines dans leur partie à dénuder, ledit outil étant caractérisé par le fait qu'il comprend des moyens de serrage des fils à dénuder, ces moyens - au moins en partie - étant agencés pour faire riper l'un sur l'autre les fils torsadés afin de les placer dans un même plan de telle sorte qu'ils soient incisés simultanément et de la même quantité par les couteaux de dénudage.

2 - Outil de coupe et de dénudage pour fils torsadés conforme à la première revendication, caractérisé par le fait que chaque mâchoire mobile comporte une pince de serrage des fils dont la partie prévue pour agir sur lesdits fils est munie d'un élément en matériau antidérapant.

3 - Outil de coupe et de dénudage pour fils torsadés conforme à la première ou deuxième revendication, caractérisé par le fait qu'au moins une des pinces de serrage des fils comprend, dans sa partie agissant sur les fils, une pièce mobile susceptible d'effectuer un déplacement transversal de longueur limitée le long d'une rampe de guidage inclinée par rapport au sens du mouvement fait par les couteaux de coupe et de dénudage.

4 - Outil de coupe et de dénudage pour fils torsadés conforme à la troisième revendication, caractérisé par le fait que ladite pièce mobile a une forme générale de trapèze rectangle, la paroi correspondant à la hauteur de ce trapèze agissant sur les fils par l'intermédiaire d'un patin de caoutchouc ou autre matériau antidérapant, le côté oblique coopérant avec ladite rampe inclinée d'une seconde pièce fixe formant l'autre partie de la pince de serrage.

5 - Outil de coupe et de dénudage pour fils torsadés conforme aux troisième et quatrième revendications, caractérisé par le fait que ladite pièce mobile comporte une ouverture oblongue dont le grand axe est parallèle audit côté oblique, cette ouverture servant de logement à un doigt solidaire d'une partie fixe de la mâchoire de telle sorte que le parcours possible de ladite pièce mobile sur la rampe de guidage inclinée est limité par les deux positions extrêmes pouvant être occupées par ledit doigt dans ladite boutonnière.

6 - Outil de coupe et de dénudage pour fils torsadés conforme à la première revendication, caractérisé par le fait que les pinces de serrage sont associées respectivement à leur mâchoire au moyen d'un axe et d'un ressort de telle sorte que, au delà d'une certaine pression exercée sur les fils à dénuder par les pinces de serrage se faisant face, le mouvement des mâchoires l'une vers l'autre se traduise par une compression du ressort de chaque pince de serrage.

7 - Outil de coupe et de dénudage pour fils torsadés conforme à l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que chaque pince de serrage est voisine d'un couteau de dénudage fixé sur la machoire, la paroi de la pièce mobile revêtue du patin antidérapant agissant sur les fils étant décalée par rapport à l'arête tranchante dudit couteau de façon que, lors du rapprochement des machoires, elle agisse en premier lieu sur les fils à dénuder avant l'intervention dudit couteau sur la gaine de ces fils.

8 - Outil de coupe et de dénudage pour fils torsadés conforme à l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que, lors du rapprochement des mâchoires de l'outil, les outils de coupe à longueur des fils agissant tandis que les parties des pinces de serrage munies de patins de matériau antidérapant sont au contact des fils torsadés, le mouvement des mâchoires l'une vers 11 autre se poursuivant et se traduisant par une force s'exerçant sur la pièce mobile des pinces de serrage de telle sorte que cette pièce agisse sur les fils pour les mettre dans la même position jusqu'à ce qu'elle s'immobilise, le serrage des fils exercé alors par ces pinces permettant finalement l'incision des gaines isolantes par les couteaux de dénudage.