FR1327243A - Perfectionnements aux procédés de fabrication de plaques ou feuilles en matière plastique présentant des effets marbrés - Google Patents

Description

Perfectionnements aux procédés de fabrication de plaques ou feuilles en matière plastique présentant des effets marbrés. La présente invention se refère à la fabrication de plaques ou feuilles en matière plastique comportant un effet marbré.

On connaît à l'heure actuelle divers procédés de marbrage applicables à de telles plaques ou .feuilles en matière plastique. L'un de ces procédés consiste à ajouter à la matière de base des plaques de matière de couleurs différentes. Lors du calandrage ces plaques s'incorporent localement à la bande ob tenue en donnant à celle-ci l'aspect marbré désiré. Un autre procédé connu consiste à ajouter à la ma tière de base des granulés de couleurs différentes, qui, lors du calandrage, s'étirent en réalisant en surface des traînées diverses et de formes irrégu lières. On peut toutefois reprocher à ces procédés connus de ne pas permettre à l'opérateur de commander, même de façon approximative, les des sins marbrés que doivent présenter les plaques ou feuilles finies. On peut déterminer les couleurs em ployées, mais la disposition des traits dépend pres que uniquement du hasard. D'autre part il est bien entendu que l'orsqu'on a préparé une masse de ma tière par addition de plaques ou de granulés colorés, toute cette masse doit être utilisée avant qu'on puisse changer les coloris.

La présente invention a pour objet un procédé de marbrage qui permet au contraire d'agir comme on le désire sur le dessin des plaques obtenues. L'invention vise encore un procédé très simple et très économique, qui ne nécessite pas la préparation préalable d'une masse de matière et qui permette ainsi de modifier à volonté les coloris et les des sins au cours du calandrage.

Conformément à l'invention l'on fait arriver sur le matériau, encore à l'état plastique, des filaments d'une matière de couleur différente, eux-mêmes à l'état encore plastique, qu'on lamine ensuite avec le matériau lui-même de manière à les incorporer à la masse de celui-ci.

Les filaments peuvent être produits par divers moyens. On peut notamment disposer au-dessus d'une bande mobile de matière à traiter, à l'état encore plastique, une ou plusieurs filières suscep tibles de débiter sur cette bande des filaments à l'état encore chaud. Ces filières peuvent être dépla cées de toute manière appropriée, soit de concert, soit séparément les unes des autres, de manière à ce que les filaments déposés sur la bande réalisent tous dessins appropriés.

En variante les filaments peuvent être déposés sur la matière non encore complètement calandrée. Par exemple dans le cas d'une calandre à trois cy lindres, les filières d'extrusion des filaments peuvent être agencées de manière à déposer ceux-ci sur la matière à son passage sur le cylindre intermédiaire. Le laminage des filaments ainsi déposés et leur incorporation à la masse de la feuille sont alors assurés par le passage entre ce cylindre intermé diaire et le troisième cylindre de la calandre.

Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permet tra de mieux comprendre l'invention, les caracté ristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de procurer Figure 1 est une vue de côté montrant schéma tiquement les dispositions essentielles d'une ma chine propre à la mise en oeuvre de l'invention.

Figure 2 en est la vue en plan correspondante. Figure 3 à 5 sont des schémas montrant divers exemples de mise en aeuvre de l'invention.

En figure 1 et 2 on a représenté en 1 une bande de matière thermospiastique provenant d'une calandre. La bande 1 se trouve à une tempé- râtùie suffisante pour que sa matière constitutive soit encore plastique. Si de ce fait sa résistance mécanique est trop faible pour qu'elle. puisse se tenir par elle-même, l'on peut éventuellement la faire reposer sur un tapis sans fin, comme indiqué en traits discontinus en 2. La bande 1 passe entre deux cylindres 3 qui la laminent dans une mesure pltîs ou moins importante. Elle se rend de là à tous appareils de traitement appropriés, par exemple à d'autres dispositifs de cylindres, à une chambre de refroidissement, etc.

Au-dessus de la bande 1 et en amont des cv- iindres 3 on a disposé une filière 4 alimentée en matière thermoplastique chaude par l'inter médiaire d'une canalisation souple 5 à partir d'un dispositif d'extrusion quelconque, tel par exemple qu'un mécanisme à vis. Dans l'exemple représenté on a supposé, pour- simplifier les choses, que la filière 4 ne comportait qu'un seul orifice. Cette filière produit donc un filament unique 6 qui des cend pour venir reposer à l'état encore chaud sur la bande 1.

La filière 4 peut être immobile, mais dans l'exem ple représenté on a au contraire supposé qu'elle pou vait se déplacer transversalement par rapport à la bande, 1. On a figuré très schématiquement à titre indicatif en 7 une came qui agit sur un poussoir 8 attelé à la filière 4 de manière à impartir à celle- ci un mouvement prédéterminé.

Dans ces conditions le filament 6 se, dépose sur la bande 1 suivant un dessin qui correspond au mouvement imparti à la filière 4. Ii passe ensuite entre les cylindres 3 qui l'incorporent à la masse de la bande. Par conséquent si fou a eu soin d'utiliser pour réaliser le filament 6 une matière de couleur différente de celle de, la bande, celle- ci présentera à la sortie des cylindres 3 une sorte de marbrure colorée incorporée à sa masse.

On conçoit qu'en multipliant le nombre des ori fices de<B>là</B> filières 4. l'on peut multiplier de même manière celui des filaments 6 et par conséquent obtenir des marbrures multiples. Ii est important de noter à ce sujet que les orifices multiples de la filière 4 peuvent être disposés soit dans le même plan transversal, soit dans .des plans transversaux diffé rents. S'ils sont disposés dans le même plan trans versal, comme indiqué dans le schéma de fig. 3, les filaments 6a, 6b, 6c, qu'ils produisent se déposent sur la bande suivant des courbes parallèles. Si au contraire les orifices de la filière sont disposés dans des plans transversaux différents, comme indi qué en fig. 4, les filaments 6a, 6b, 6c suivent des courbes semblables, mais décalées les unes par rapport aux autres et qui peuvent même éventuelle ment se couper, ce qui permet de multiplier les possibilités de dessin des marbrures.

Au lieu d'utiliser une filière unique, l'on peut en employer plusieurs auxquelles on peut impartir des mouvements semblables ou différents. Dans le schéma de figure 5 on a supposé à titre d'exemple qu'on avait prévu trois filières à orifice unique commandées transversalement par trois cames diffé rentes, ce qui permet d'obtenir des filaments 6u, <I>6b, 6c</I> disposés sur la bande 1 suivant des courbes entièrement indépendantes les unes des autres.

Bien entendu chacune des filières élémentaires peut comporter elle-même plusieurs orifices, ce qui permet de multiplier les dessins de marbrure.

Enfin l'on conçoit que toutes les explications qu'on a données ci-dessus pour une ou plusieurs fi lières, à orifice simple ou à orifices multiples, ali mentées par une seule matière, valent, mutadis, mutandis, pour le cas de filières alimentées par des matières de couleurs différentes, ce qui permet la réalisation de marbures polychromes.

Il doit d'ailleurs être entendu que la description qui précède n'a été donnée qu'à titre d'exemple et qu'elle ne limite nullement le domaine-de l'invention dont on ne sortirait pas en remplaçant les détails d'exécution décrits par tous autres équivalents. On comprend que les cylindres 3 pourraient être chauf fants, si désiré; en vue d'augmenter la plasticité de la matière à l'instant de son écrasement. Le procédé peut se mettre en ceuvre en plusieurs phases succes sives, en ce sens que la bande sortant des cylindres 3 peut, après réchauffage éventuel, passer dans une seconde machine semblable à celle de figure 1 et 2 pour recevoir une seconde application de fila ments tels que 6. Au lieu d'opérer sur une bande continue laminée par des cylindres tels que 3.<B>l'on</B> pourrait procéder en discontinu en disposant les filaments sur des plaques, puis en comprimant l'en semble entre les plateaux d'une presse appropriée, la plasticité de la matière pouvant être assurée par chauffage préalable ou sous l'effet de la température des plateaux: Comme indiqué plus haut, l'on pour r ai encore déposer les filaments sur la matière non complètement calandrée. par exemple sur le cy lindre intermédiaire dune calandre à trois cylindres.

D'autre part, et comme ii v a de soi, l'invention englobe non seulement le procédé sus-décrit de fabrication de plaques ou feuilles présentant des effets marbrés, mais encore les machines spéciale ment propres à sa mise en oeuvre ainsi que les pla ques obtenues par celle-ci.

Claims (1)

RÉSL@4fÉ _

1. Procédé de fabrication de plaques ou feuilles en matière plastique présentant des effets marbré, consistant à faire arriver sur le matériau, encore à l'état plastique, des filaments d'une matière de cou leur différente, eux-mêmes à (état encore plastique. qu'on lamine ensuite avec le matériau lui-même. de manière à les incorporer à la masse de celui-ci. IL 'Machine pour la mise en oeuvre du procédé suivânt 1. ladite machine pouvant notamment com porter deux cylindres entres lesquels on fait pas- ser une bande de matière à l'état encore plastique, des filières disposées en amont de ces cylindres pour déverser sur la bande des filaments colorés et des moyens pour impartir à ces filières des mouve- ments transversaux appropriés. III. Plaques, feuilles et analogues obtenues par mise en oeuvre du procédé suivant I et/ou par une machine suivant II.