EP3836868A1

EP3836868A1 - Cage interosseuse

Info

Publication number: EP3836868A1
Application number: EP19773135.9A
Authority: EP
Inventors: Hassan Razian
Original assignee: Individual
Current assignee: Individual
Priority date: 2018-08-17
Filing date: 2019-08-13
Publication date: 2021-06-23
Also published as: US20210338452A1; WO2020035636A1; FR3084994B1; FR3084994A1

Abstract

La présente invention concerne les cages interosseuses intercalées entre deux os O1, O2. La cage selon l'invention comporte au moins un corps 10 avec deux faces d'appui 11, 12, chaque face d'appui étant configurée pour venir au contact des deux os, le corps 10 étant réalisé en un premier matériau ayant une solidité donnée, une cavité traversante 20 réalisée dans le corps 10 débouchant sur les deux faces 11, 12 et un insert 30 défini entre deux faces d'extrémités 31, 32 et ayant une section transversale au plus égale à la section transversale de la cavité traversante 20 de façon que l'insert soit glissé dans la cavité, cet insert étant en outre configuré de façon que ses faces d'extrémité soit respectivement en continuité des deux faces 11, 12 quand ledit insert 30 est dans la cavité 20, l'insert étant réalisé dans un second matériau plus solide que le premier matériau. Application notamment aux réalisations de cages intervertébrales.

Description

Cage interosseuse

La présente invention concerne les cages interosseuses, à savoir les cages aptes à être implantées entre deux portions d’os en vue de les solidariser de façon ferme en favorisant leur solidarisation par ostéosynthèse, qui trouvent des applications particulièrement avantageuses, mais non exclusivement, comme cages intervertébrales.

On connaît déjà de nombreuses cages interosseuses de ce type. Elles sont essentiellement composées d’un corps solide, par exemple en métal, comportant une cavité traversante dans laquelle est placé un greffon osseux ou substitut de osseux qui permet de favoriser la croissance osseuse et donc la liaison entre les deux portions d’os par ostéosynthèse.

Il existe aussi des cages interosseuses dans lesquelles lé corps solide est en un matériau moins solide que le métal, par exemple comme celui qui est connu par les hommes de l’art sous la dénomination PEEK (polyétheréthercétone).

Une cage interosseuse telle que définie ci-dessus donne de bons résultats sur le plan thérapeutique orthopédique, mais peut présenter des inconvénients quand elle est intercalée entre deux portions d’os qui peuvent être soumises à des forces de pression relativement importante. Tel est le cas qui peut se produire sur une cage intercalée ente deux vertèbres pour remplacer un disque intervertébral endommagé de la colonne vertébrale d’un Patient qui est encore relativement jeune et fort physiquement. En effet le PEEK n’est pas un matériau assez solide pour toujours résister à des efforts de pression.

Par ailleurs, le PEEK, défini ci-dessus, est un matériau qui a la particularité de fusionner avec le milieu osseux. De ce fait, la cage peut s’enfoncer au moins partiellement dans l’os et ne plus jouer son rôle de cale, c’est-à-dire d’entretoise, pour maintenir les deux portions d’os à la bonne distance souhaitée par le Praticien.

On connaît déjà des cages osseuses, comme celles qui sont décrites et illustrées dans les EP1414376 et US2015/073556. Mais ces cages selon cet art antérieur ne proposent pas, ni de façon directe ni de façon indirecte, une solution au problème évoqué ci-dessus. Aussi, la présente invention a-t-elle pour but de réaliser une cage interosseuse qui, bien que présentant une structure simple et peu onéreuse, pallie les

inconvénients mentionnés ci-dessus des cages similaires de l’art antérieur.

Plus précisément, la présente invention a pour objet une cage interosseuse apte à être intercalée entre deux portions d’os en vue de leur réunion par

ostéosynthèse, qui présente au moins les caractéristiques définies dans la

revendication 1 annexée.

D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront au cours de la description suivante donnée en regard des dessins annexés à titre illustratif, mais nullement limitatif, dans lesquels :

Les figures 1 et 2 représentent, selon deux vues en coupe, un mode de réalisation très schématisé de la cage interosseuse selon l’invention, la figure 1 étant une coupe référencée /-/sur la figure 2, et la figure 2 est une coupe référencée //-// sur la figure 1 , et

La figure 3 est une vue en perspective cavalière d’un mode réalisation d’un élément essentiel de l’objet de l’invention, à savoir l’insert qui apparaît sur les figures 1 et 2.

Il est tout d’abord précisé que, par « matériau solide » au sens de la présente invention, il faut entendre un matériau qui présente une structure, une qualité qui lui permettent de bien résister à l'usure et/ou aux risques de bris et/ou de déchirure et/ou de rupture, etc. sous l’action de forces de pression d’une intensité donnée.

C’est ainsi que, pour la définition de la présente invention, il pourra être fait mention, dans la description et dans les revendications annexées, d’au moins un couple de matériaux dont l’un est plus solide que l’autre selon la définition ci-dessus.

En référence aux figures annexées la présente invention concerne une cage interosseuse apte à être intercalée entre deux portions d’os 01 , 02 en vue de leur réunion par ostéosynthèse.

Selon cette invention, la cage comporte au moins un corps 10 délimité par deux faces d’appui opposées 1 1 , 12, chaque face d’appui étant configurée pour être apte à venir au contact d’une face correspondante de l’une des deux portions d’os, ce corps 10 étant réalisé en un premier matériau ayant une solidité donnée.

La cage comporte aussi une cavité traversante 20 réalisée dans le corps 10 et débouchant sur les deux faces d’appui 1 1 , 12, et un insert 30 défini entre deux faces d’extrémités 31 , 32 et ayant une section transversale au plus égale à la section transversale de la cavité traversante 20 de façon que cet insert soit apte à être glissé dans la cavité.

Cet insert est en outre configuré de façon que ses faces d’extrémité soient respectivement sensiblement en continuité des deux faces d’appui 11 , 12 du corps 10 quand l’insert 30 est dans la cavité traversante 20.

L’insert est réalisé dans un second matériau plus solide que le premier matériau.

Il a été mentionné ci-dessus que l’insert 30 est configuré de façon que ses faces d’extrémité 31 , 32 soient respectivement sensiblement en continuité des deux faces d’appui 11 , 12 du corps 10 quand l’insert 30 est dans la cavité traversante 20. Cependant, selon une autre réalisation, cet insert est configuré de façon que ses faces d’extrémité 31 , 32 soient respectivement en léger retrait des deux faces d’appui 11 , 12 du corps 10 quand l’insert 30 est dans la cavité traversante 20.

Ce retrait peut être avantageux pour permettre le passage d’une lame de coupe pour couper les travées trabéculaires qui, au bout d’un certain temps après l’implantation d’une telle cage, relient l’os spongieux avec l’insert 30. Cette

intervention peut se faire dans le cas, par exemple, d’une reprise d’opération après une révision de la structure osseuse.

Aussi, est-il avantageux que, à ces retraits définis ci-dessus, correspondent des fentes ou analogues dans le corps 10 pour permettre le passage des lames de coupe de façon qu’elles atteignent sans difficulté ces retraits.

Cette caractéristique ci-dessus est très avantageuse car, lors de l’insertion de la cage entre les deux portions d’os 01 , 02, il est alors certain qu’au moins une portion des deux faces d’extrémités de l’insert ne soit pas en saillie des faces d’appui 11 , 12 du corps, et que les faces d’extrémité de l’insert n’endommagent pas les faces osseuses des portions d’os 01 , 02 contre lesquelles vont s’appuyer les deux faces opposées de la cage (i.e. les faces d’appui 11 , 12 du corps 10 et les faces d’extrémité 31 , 32 de l’insert 30).

Selon une caractéristique préférentielle, l’insert 30 présente une structure poreuse, encore plus avantageusement par exemple une structure poreuse en nid d’abeille. Encore plus préférentiellement, la structure en nid d’abeille comporte au moins un canal continu 35 débouchant sur les deux extrémités de l’insert.

Selon une autre caractéristique préférentielle, la section transversale de l’insert 30 peut être égale à celle de la cavité. Dans ce cas, l’insert 30 et le corps 10 peuvent être réalisés d’une seule pièce en étant moulés en fabrication l’un avec ou sur l’autre.

Selon une autre réalisation particulièrement avantageuse, comme illustré sur la figure 3, l’insert 30 est agencé, par rapport au mode de réalisation selon les figures 1 et 2, pour présenter une élasticité augmentée selon une direction 50 sensiblement perpendiculaire aux deux faces d’appui opposées 11 , 12, de façon que, lorsque cet insert est en état comprimé selon cette direction 50, sa hauteur définie selon cette direction soit au plus égale à la distance séparant les faces d’appui opposées 11 , 12 et que, lorsqu’il est en état relâché, sa hauteur soit supérieure à cette distance.

Avec la caractéristique décrite ci-dessus, la cage selon l’invention peut être introduite, par exemple entre deux vertèbres 01 et 02, au moyen d’un outil connu dans ce domaine de la chirurgie, en maintenant l’insert 30 dans son état comprimé, ce qui facilite de fait l’implantation de la cage entre ces deux vertèbres.

Après que la cage ait été mise en place et l’outil enlevé, l’insert se relâche et donc émerge très légèrement de la cavité traversante 20. Dans cet état relâché, les deux faces d’extrémités 31 , 32 de l’insert, qui comportent éventuellement des picots d’ancrage ou analogues, viennent de façon certaine au contact des deux faces osseuses et appuient fermement sur elles, empêchant de façon encore plus sûre la cage de bouger et/ou de migrer après son implantation.

Cette élasticité augmentée de l’insert 30 telle que définie ci-dessus peut être obtenue de nombreuses façons. Cependant, la solution la plus simple et la plus industrielle est obtenue par la réalisation, dans l’insert, d’une fente 51 dans un plan sensiblement parallèle aux deux faces d’extrémités 31 , 32, comme illustré sur la figure 3.

De façon préférentielle, la cage comporte en outre des moyens pour définir une indexation de la position de l’insert 30 dans la cavité traversante 20, afin de définir de façon univoque la position de l’insert dans cette cavité, de façon à faciliter le travail préparatoire des praticiens. Ces moyens d’indexation de la position de l’insert dans la cavité traversante peuvent, eux aussi, être réalisés de différentes façons. Par exemple, comme illustré sur la figure 3, ils peuvent être constitués d’un ergot 52 ou analogue solidaire du corps 10 et d’une rainure d’une longueur déterminée 53 réalisée dans l’insert 30 (ou inversement : un ergot solidaire de l’insert et une rainure réalisée dans le corps 10). De cette façon, lorsque l’insert est introduit dans la cavité 20, sa position finale est bien définie quand l’ergot 52 vient buter contre la paroi d’extrémité de la rainure 53.

Mais ces moyens d’indexation peuvent aussi être constitués, par exemple, par un emboîtement conique entre l’insert et la cavité. Dans ce cas, l’insert 30 et la cavité 20 présentent chacun au moins une partie conique complémentaire l’une de l’autre. Ces deux parties de forme conique limitent de façon univoque l’enfoncement de l’insert dans la cavité obtenu quand les deux surfaces coniques viennent au contact en congruence l’une de l’autre.

Il peut même être envisagé une combinaison des deux modes de réalisation décrits ci-dessus.

Il est souligné que, sur la figure 3, l’insert représenté en traits continus présente sensiblement la forme d’un parallélépipède rectangle, mais qu’il peut présenter d’autres formes, par exemple une forme en U comme évoqué en traits interrompus sur cette même figure.

Par ailleurs, la section transversale de l’insert 30 peut être inférieure à la section transversale de la cavité 20 de façon que, comme illustré sur les figures 1 et 2, il existe, entre l’insert et la paroi de la cavité, au moins un espace 40 déterminé pour être apte à recevoir au moins l’un des éléments suivants : une lame d’ancrage 41 , un greffon osseux, un substitut osseux, une combinaison d’au moins deux de ces éléments.

Il est aussi précisé que la lame d’ancrage peut être montée intégrée à l’insert 30 ou au corps 10. Les figures 1 et 2 représentent, à titre d’exemple de réalisation non limitatif, le cas d’une lame montée pivotante par rapport au corps 10. Un montage en rotation par rapport à l’insert 30 ne poserait aucune difficulté pour l’homme du métier et c’est pour cette raison que cette réalisation n’a pas été spécifiquement illustrée.

Selon une réalisation très préférentielle, le premier matériau est du PEEK et le second matériau est très avantageusement choisi parmi les produits suivants : titane, titane maillé, titane poreux, titane trabercular™, une combinaison d’au moins deux de ces produits.

Il est souligné que, bien que le corps 10 et la cavité traversante 20 aient été représentés tous les deux en forme de parallélépipèdes rectangles, ils peuvent se présenter sous toutes autres formes, notamment comme celles qui sont connues de l’art antérieur. Cette forme spécifiquement illustrée a été prise pour la simplification des dessins et faciliter la compréhension de la présente invention.

A ce sujet, selon une caractéristique possible de l’invention, la cavité traversante 20 est de forme ovoïde ou analogue. Cette dernière réalisation est intéressante car elle permet d’obtenir une cavité traversante 20 ayant un volume plus important que celui d’une cavité cylindrique, sans pour autant diminuer l’aire des deux faces d’appui opposées 11 , 12 du corps 10, ni modifier les deux faces d’extrémité 31 , 32 de l’insert 30. En revanche, elle permet par exemple de loger une grande quantité de substitut osseux ou analogue pour favoriser l’ostéosynthèse.

Avec une cage selon l’invention, la distance entre les deux portions d’os sera respectée et maintenue, même au cours de la fusion du PEEK avec le milieu osseux, l’insert assurant constamment ce maintien durant toute la fusion.

Claims

Revendications

1. Cage interosseuse apte à être intercalée entre deux portions d’os (01 , 02) en vue de leur réunion par ostéosynthèse, comportant au moins :

• un corps (10) délimité par deux faces d’appui opposées (11, 12), chaque face d’appui étant configurée pour être apte à venir au contact d’une face correspondante de l’une des deux portions d’os, ledit corps (10) étant réalisé en un premier matériau ayant une solidité donnée, et

^• une cavité traversante (20) réalisée dans ledit corps (10) débouchant sur les deux faces d’appui (11 , 12),

caractérisée par le fait qu’elle comporte en outre un insert (30) défini entre deux faces d’extrémités (31 , 32) et ayant une section transversale au plus égale à la section transversale de ladite cavité traversante (20) de façon que ledit insert soit apte à être glissé dans la cavité, cet insert étant en outre configuré de façon que ses faces d’extrémité soit respectivement sensiblement en continuité des deux faces d’appui (11 , 12) dudit corps (10) quand ledit insert (30) est dans la cavité traversante (20), ledit insert étant réalisé dans un second matériau plus solide que le premier matériau.

2. Cage selon la revendication 1 , caractérisée par le fait que ledit insert (30) présente une structure poreuse.

3. Cage selon la revendication 2, caractérisée par le fait que ledit insert est réalisé de façon qu’il présente une structure poreuse en nid d’abeille.

4. Cage selon la revendication 3, caractérisée par le fait que la structure en nid d’abeille comporte au moins un canal continu (35) débouchant sur les deux extrémités du dit insert.

5. Cage selon l’une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que la section transversale du dit insert (30) est inférieure à la section transversale de ladite cavité (20) de façon à laisser, entre ledit insert et la paroi de ladite cavité, au moins un espace (40) déterminé pour être apte à recevoir au moins l’un des éléments suivants : une lame d’ancrage (41), un greffon osseux, un substitut osseux, une combinaison d’au moins deux de ces éléments.

6. Cage selon l’une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que ledit premier matériau est du PEEK et que le second matériau est choisi parmi les matériaux suivants : titane, titane maillé, titane poreux, titane trabercular™, une combinaison d’au moins de ces produits.

7. Cage selon l’une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que ledit insert est configuré de façon que ses deux faces d’extrémité (31 , 32) soient respectivement en léger retrait des deux faces d’appui (11 , 12) quand l’insert (30) est dans la cavité traversante (20).

8. Cage selon l’une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que ladite cavité traversante (20) présente une forme ovoïde.

9. Cage selon l’une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que ledit insert (30) est agencé pour présenter une élasticité augmentée selon une direction (50) sensiblement perpendiculaire aux deux dites faces d’appui opposées (11 , 12) de façon que, lorsque ce dit insert est en état comprimé selon cette direction (50), sa hauteur définie selon cette direction (50) soit au plus égale à la distance séparant lesdites faces d'appui opposées (11 , 12) et que, lorsqu’il est en état relâché, sa hauteur soit supérieure à cette distance.

10. Cage selon la revendication 9, caractérisée par le fait que ladite élasticité augmentée dudit insert (30) est obtenue par une fente (51) réalisée dans un plan sensiblement parallèle aux deux dites faces d’extrémités (31 , 32).

11. Cage selon l’une des revendications précédentes, caractérisée par le fait qu’elle comporte en outre des moyens (52, 53) pour définir une indexation de la position du dit insert dans ladite cavité traversante (20).