La présente invention concerne les dispositifs de conditionnement et
d'application d'un produit, notamment un produit cosmétique ou de soin, et en
particulier un dispositif transportable d'une faible quantité de produit. En
particulier, un dispositif selon l'invention permet de réaliser facilement le test de
sensibilité aux produits de coloration capillaire préconisé avant l'application de ces
produits, notamment lorsqu'il s'agit de coloration d'oxydation ou de coloration
directe.
Dans le domaine de la cosmétique ou du soin, il est fréquent de
conditionner les produits sous forme de « monodose ». On utilise fréquemment en
effet de tels conditionnements pour des échantillons destinés par exemple à faire
tester les produits aux clients. De tels conditionnements sont facilement
transportables dans un sac à main ce qui évite d'emporter pour une journée ou un
week-end, un flacon ou un pot encombrant et difficile à transporter.
Il existe déjà des sachets contenant des liquides ou des crèmes servant par
exemple à des échantillons. Toutefois, l'ouverture de tels sachets n'est pas facile
car le produit a tendance à sortir du sachet lorsqu'on le déchire pour l'ouvrir. En
outre, de tels conditionnements nécessitent l'usage des doigts pour appliquer le
produit, ce qui n'est pas toujours souhaitable car ce type de produit étant souvent
utilisé hors d'une salle de bain, il est fréquent qu'on ne puisse pas se laver les
mains après l'application.
Il existe également des sachets contenant des lingettes imprégnées de
liquide. De tels sachets sont plus facilement utilisables, leur ouverture notamment
étant plus aisée du fait que le produit soit retenu dans la lingette. Toutefois, là
encore, les doigts sont en contact avec le produit lors de l'application.
On connaít du brevet américain US-3,860,348 un dispositif de
conditionnement et d'application monodose comportant un récipient à l'intérieur
duquel est disposé une mousse imprégnée d'un produit à appliquer, le récipient
étant obturé par un opercule scellant de manière hermétique le dispositif. Pour
permettre l'application, l'utilisateur tient dans une main le dispositif, et se sert de
sa deuxième main pour peler l'opercule. Cet opercule présente une zone de
préhension dépassant légèrement d'un bord du récipient sur lequel il est scellé
pour en faciliter la préhension. Cette zone de préhension est généralement de
petite taille, et il alors difficile de désoperculer le dispositif, notamment pour des
mains mal habiles. Par ailleurs, le geste pour désoperculer consiste à attraper
cette zone de préhension et de l'entraíner en direction d'un point du récipient
diamétralement opposé. Les doigts de l'utilisateur sont donc très près de
l'ouverture définie par le récipient. Or la mousse étant comprimée dans le
récipient, dès le début du désoperculage, elle va se décomprimer. Les doigts de
l'utilisateur risquent donc de venir au contact de la surface d'application de la
mousse et de la souiller, et de se souiller eux mêmes.
Il existe un besoin pour une gestuelle de désoperculage nouvelle et
éventuellement plus facile à mettre en oeuvre, notamment lorsque les ensembles
de conditionnement et de distribution à désoperculer sont de très petites tailles.
C'est en particulier un objet de l'invention que de fournir un dispositif peu
encombrant et facilement transportable.
C'est encore un autre objet de l'invention que de fournir un dispositif qui
permette une application pratique du produit, notamment qui est facile à ouvrir tout
en évitant de souiller les doigts de l'utilisateur, et en évitant de contaminer avec
ses doigts le produit avant même la première utilisation.
L'invention a pour objet un dispositif d'application et de conditionnement
comportant un récipient formant un logement contenant une dose de produit et
délimitant une ouverture apte à communiquer avec ledit logement, ledit récipient
étant solidaire d'un applicateur poreux qui, lorsque ladite ouverture est obturée par
un opercule, est au moins en partie disposé dans ledit logement, et qui en position
ouverte du récipient émerge au moins en partie au travers de ladite ouverture,
caractérisé en ce que l'opercule est solidaire d'un support de rigidité supérieure à
celle de l'opercule et s'étendant au moins en partie autour de l'ouverture.
Ainsi l'utilisateur peut ouvrir le dispositif en tenant dans une main le support,
qui peut former un organe de préhension, contre lequel est accolé l'opercule, et de
l'autre main facilement dégager le récipient du support, et par conséquent dégager
l'ouverture du récipient de l'opercule. L'utilisateur n'a pas besoin de saisir
directement l'opercule pour dégager l'ouverture du récipient. De plus les mains de
l'utilisateur sont toujours maintenues à distance de l'applicateur, le
désengagement du récipient avec l'opercule conduisant à écarter les deux mains
l'une de l'autre, ce qui permet d'éviter un contact non désiré entre la main tenant
le support et l'applicateur.
En effet, les deux mains s'écartent l'une de l'autre sans qu'aucune des
deux mains n'aient à survoler nécessairement l'ouverture du récipient. Le
désengagement peut être obtenu en maintenant l'un du récipient ou du support à
position fixe, alors que l'autre dudit récipient ou dudit support est entraíné dans un
mouvement de rotation autour d'un axe sécant et de préférence parallèle au plan
dans lequel est définie l'ouverture. Lorsque l'utilisateur entraíne l'un du récipient
ou du support dans un mouvement de rotation autour d'un axe défini dans le plan
de l'ouverture, dans la mesure où la gestuelle d'ouverture selon l'invention impose
un mouvement ample des mains s'écartant l'une de l'autre, le risque de souiller
l'applicateur sont minimisés car les mains sont disposées à distance de cette
ouverture.
L'utilisateur peut ainsi appliquer le produit en tenant le récipient solidaire de
l'applicateur sans que ses doigts n'aient été mis en contact avec l'applicateur, et
sans que le produit n'ait souillé ses doigts.
Avantageusement, l'applicateur est élastiquement déformable. Par exemple
il peut être contraint dans ledit logement par ledit opercule de telle sorte que
l'opercule est tendu contre l'applicateur en position obturée.
De préférence, en position obturée, l'applicateur est comprimé selon une
direction d'un axe longitudinal du récipient, entre un fond du logement et cet
opercule. Par exemple, une longueur de l'applicateur au repos peut être
supérieure à une profondeur du logement définie depuis l'ouverture dudit
logement.
Selon un mode de réalisation, l'applicateur occupe tout le volume intérieur
du récipient, le produit étant alors imprégné dans l'applicateur. De préférence, la
dose de produit contenue dans le récipient est telle qu'elle ne sature pas la totalité
de l'applicateur, mais au maximum 90% de celle-ci.
Avantageusement, l'applicateur est une mousse à cellule ouverte. En
variante, l'applicateur est réalisé dans une mousse à cellules semi-ouvertes, en
feutre ou en fritté. En particulier, l'applicateur peut être réalisé à partir d'un ou
plusieurs matériau(x) choisi(s) parmi les polyuréthanes, les polyesters, les
polyéthers, les polychlorures de vinyle, les éthylènes vinyle acétate. Par exemple,
l'applicateur peut être en coton, et dans ce cas être recouvert d'un film
d'élastomère au moins en partie perforé pour permettre le passage du produit.
L'applicateur peut également être floqué.
La structure de l'applicateur peut être composite, par exemple formée d'un
empilement de mousses de nature et/ou de densité différente(s). En variante,
l'applicateur peut présenter des zones de porosité variable de manière à réguler
les flux de produit au travers de l'applicateur. Par ailleurs, on peut choisir de
réaliser l'applicateur dans un matériau hydrophile ou lipophile selon le produit qui
est absorbé par l'applicateur, de manière à favoriser l'absorption du produit dans
l'applicateur. Il peut aussi avantageusement contenir un agent conservateur ou
bactéricide.
L'applicateur présente une surface d'application qui peut être adaptée à la
surface de la peau contre laquelle il sera appliqué. Par exemple, la surface
d'application peut former un dôme. Selon un mode de réalisation de l'invention, la
superficie de la surface d'application est de l'ordre de 7 mm2.
En particulier, l'applicateur peut être soudé à une paroi du récipient, par
exemple sur une paroi en retrait d'un chant délimitant l'ouverture. Il peut par
exemple être soudé thermiquement, par soudure ultrasons ou à haute fréquence.
Alternativement, l'applicateur peut être retenu sur le récipient au moyen d'une
composition adhésive, ou par fusion de la matière. En variante, l'applicateur peut
être comprimé radialement dans le récipient, cette compression pouvant participer
à la rétention de l'applicateur dans le récipient.
De préférence, l'opercule assure une jonction étanche de l'ouverture.
L'opercule peut être collé à chaud ou à froid, ou encore soudé sur le récipient.
L'ouverture du dispositif par retrait de l'opercule est alors irréversible, c'est-à-dire
définitive. On obtient ainsi un dispositif destiné par exemple à un usage unique.
Avantageusement, la ligne de soudure ou de colle définie entre l'opercule et le
récipient est annulaire et continue.
Avantageusement, l'opercule est réalisé dans un matériau barrière à
l'environnement pour éviter une pollution du produit et ou de l'applicateur contenu
dans le logement en position obturée. Par exemple, l'opercule comporte une ou
plusieurs couches de l'un au moins des matériaux tels que par exemple un
matériau thermoplastique choisi notamment parmi les polyéthylènes, les
polypropylènes, les polyéthylènes téréphtalate, les polychlorures de vinyle, ou un
matériau métallique choisi notamment parmi l'aluminium, les alliages d'aluminium,
les laitons, ou d'un complexe métalloplastique, ou encore de papier.
Le support est accolé à l'opercule. Par exemple, l'opercule est thermosoudé
ou thermoscellé contre le support, et lui est irréversiblement solidaire. Le support
étant rigide, la préhension du support dans une main permet de maintenir le
récipient dans une position déterminée. Et lorsque l'utilisateur avec son autre main
entraíne le récipient relativement au support, alors le contact assuré entre
l'opercule et le récipient est rompu, l'opercule restant solidaire du support lors de
la rupture du contact avec le récipient.
Le support est par exemple découpé à l'emporte pièce, ou moulé à partir
d'un polymère thermoplastique, par exemple en polypropylène, ou en polyéthylène
ou en polyamide ou encore en polystyrène. Le support a de préférence une
structure plane d'une épaisseur de l'ordre de 1 mm à 10 mm.
De préférence, le support est muni d'un orifice au travers duquel le récipient
peut être disposé de manière à obturer son ouverture avec l'opercule. Ainsi le
support et le récipient peuvent être retenus d'un même côté de l'opercule.
L'opercule peut ainsi être couvert sur un seul côté d'une couche de vernis apte à
coopérer localement avec respectivement le support et un chant du récipient
délimitant l'ouverture du récipient pour respectivement les thermosouder ou
thermosceller audit opercule. Cette couche de vernis fond en surface à la chaleur
aux lieux des contacts avec le support et le récipient. Après refroidissement, la
soudure est alors définitivement formée.
Par exemple, cet orifice présente un pourtour intérieur complémentaire du
pourtour extérieur du récipient au niveau de l'ouverture. De préférence, l'orifice du
support est d'un dimensionnel supérieur à celui du pourtour extérieur du récipient
pour ne pas risquer de bloquer ce récipient dans ledit orifice lors du
désengagement du récipient avec ledit opercule.
En variante, le pourtour intérieur de l'orifice peut être ajusté à ce pourtour
extérieur, pour éventuellement renforcer le maintien du récipient relativement à
l'opercule. Par exemple, le récipient est dressé perpendiculairement à l'opercule,
le support peut alors participer au maintien de ladite position du récipient grâce à
son épaisseur et à son orifice ajusté.
Cet orifice et le pourtour extérieur du récipient adjacent à l'ouverture sont
par exemple de section circulaire.
Le récipient peut comporter des parois élastiquement déformables. Le
récipient peut être formé à partir d'un matériau métallique, notamment l'aluminium,
d'un complexe métalloplastique, et ou d'un matériau thermoplastique, par exemple
obtenu par emboutissage, thermoformage ou injection à parois minces, choisi
notamment parmi les polyéthylènes, les polypropylènes, les polyéthylènes
téréphtalate, les polychlorures de vinyle, les polyacrylates, ou les polyamides. Le
récipient peut également être en verre, et dans ce cas à parois rigides. Les parois
du récipient peuvent être transparentes.
Au niveau d'une paroi intérieure du récipient, cette paroi intérieure
définissant en partie au moins le logement, le récipient peut comporter des
moyens de rétention aptes à coopérer avec le pourtour extérieur de l'applicateur.
Ces moyens de rétention sont par exemple des piques ou des crochets aptes à
coopérer mécaniquement avec l'applicateur en pénétrant plus ou moins dans ledit
applicateur.
Par exemple, la dose de produit peut être comprise entre 0,5 et 20 mL, et
est de préférence inférieure à 1 mL. Le produit peut comprendre l'un au moins des
composants d'une composition destinée à la coloration des fibres kératiniques et
notamment des cheveux. C'est en particulier un objet de l'invention que de réaliser
un ensemble de coloration capillaire, qui permette, de manière simple et
économique, de réaliser une touche d'essai du produit de coloration,
préalablement à son utilisation. Les produits de coloration présentant
généralement une couleur vive, le dispositif selon l'invention permet d'éviter le se
tâcher les doigts durablement au moment de l'application de ladite touche d'essai.
Par "colorant capillaire", on entend un colorant direct ou un précurseur de
coloration tel qu'une base d'oxydation ou un coupleur, et soluble dans un support
de coloration capillaire formé d'eau ou d'un mélange d'eau et d'au moins un
solvant organique.
En variante, le produit peut être une composition pour le soin des affections
cutanées ponctuelles, telles que l'acné ou les boutons de fièvre. En variante
encore, le produit peut être un produit cosmétique sous forme d'un liquide, d'un
gel, d'une crème ou d'une poudre, ou encore un parfum.
De préférence, le produit étant imprégné dans l'applicateur, l'application de
l'applicateur au contact d'une surface à traiter conduit le produit au moins par
capillarité à traverser l'applicateur pour être transféré sur ladite surface.
L'invention a également pour objet un kit de conditionnement et
d'application d'un produit comportant une pluralité de dispositif selon l'invention.
Par exemple lesdits dispositifs sont reliés entre eux, au moins deux à deux, par
une ou plusieurs portions sécables au moins définies niveau du support. Un tel
mode de réalisation permet à un utilisateur de disposer de plusieurs doses de
produit avec leur dispositif de conditionnement et d'application individualisés qui
peuvent être séparées de manière à ne transporter qu'un nombre de doses
souhaité. Par exemple encore, le support peut être unique et comporter une
pluralité de récipients obturés par un opercule unique solidaire dudit support
unique. Les récipients sont alors soudés au travers d'une pluralité d'orifices du
support audit opercule.
L'invention a encore pour objet une utilisation d'un dispositif selon
l'invention dans laquelle on applique un mouvement de rotation au récipient
relativement au support, notamment autour d'un axe parallèle à ce support, de
manière à désoperculer l'ouverture. Ensuite, l'applicateur se décomprimant après
le désengagement obtenu entre le récipient et l'opercule, l'utilisateur peut
appliquer une surface d'application de cet applicateur, proéminente relativement à
l'ouverture du récipient, sur une surface à traiter. En se détendant, l'applicateur
peut pomper tout produit résiduel présent dans le volume fermé et l'ensemble du
produit est alors maintenu par imprégnation dans l'applicateur de sorte qu'il ne
risque pas de couler hors du dispositif. Le produit peut être pompé de façon
mécanique et/ou par capillarité et se loger par exemple dans les pores de
l'applicateur.
Généralement, pour libérer le produit imprégné dans l'applicateur au
contact de la surface à traiter, on comprime légèrement l'applicateur contre cette
surface.
De préférence, les dispositifs selon l'invention sont à usage unique, et sont
destinés à être jetés après application contre la surface à traiter.
Pour réaliser de tels dispositifs selon l'invention, de préférence, on dispose
l'applicateur dans le logement et on remplit ledit logement de produit au moyen
d'une seringue, l'ouverture du logement étant orienté vers le haut de manière à ce
que le produit reste dans le logement par gravité. Ensuite, on scelle l'ouverture du
logement au moyen de l'opercule.
L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit et à
l'examen des figures qui l'accompagnent. Celles ci ne sont présentées qu'à titre
indicatif et nullement limitatif de l'invention. Les figures montrent :
- Figure 1 : une vue schématique illustrant l'utilisation d'un dispositif selon
l'invention;
- Figure 2 : une vue en coupe longitudinale d'un dispositif selon l'invention
en position obturée ;
- Figure 3 : une vue en coupe longitudinale d'un dispositif selon l'invention
en cours d'ouverture ;
- Figure 4 : une vue en coupe longitudinale d'un dispositif selon l'invention
en position dégagée de son opercule ;
- Figure 5 : une vue schématique en élévation d'un kit selon l'invention ;
- Figure 6 : une vue en coupe longitudinale partielle d'un kit selon
l'invention ;
- Figure 7 : une vue en coupe longitudinale partielle d'un kit selon
l'invention dont les dispositifs sont à des stades différents d'ouverture relativement
à leur opercule respectif.
Figure 1 montre un dispositif 1 selon l'invention manipulé entre les mains
M1 et M2 d'un utilisateur. Le dispositif 1 comporte un récipient 2. Le récipient 2
présente un fond 3 à distance d'une ouverture 4, non représentée à la figure 1, la
première main M1 étant disposée à proximité de ce fond 3, ou au niveau de parois
latérales 5 définissant ce récipient 2. Les parois latérales 5 sont dressées
relativement au fond 3 de manière à délimiter un logement intérieur 6 du récipient
2.
Figures 1 à 4, le récipient 2 a ici une forme sensiblement cylindrique d'axe
longitudinal X. Les parois latérales 5 sont alors parallèle à cet axe longitudinal X,
et le fond 3 et l'ouverture 4 sont définis sensiblement perpendiculairement à cet
axe longitudinal X.
En position fermée, avant une première utilisation, l'ouverture 4 est obturée
par un opercule 7. De préférence, l'ouverture 4 est délimitée à sa périphérie par
un chant 8 se définissant sensiblement dans un plan, en l'occurrence
perpendiculaire à l'axe X. L'opercule 7 est accolé à ce chant 8 pour obturer
l'ouverture 4. En variante, l'opercule 7 étant de préférence réalisé dans un
matériau souple, ce chant 8 peut être défini selon une surface non plane.
L'opercule 7 est accolé à un support 9 formant un organe de préhension
dudit opercule 7 apte à être tenu en l'occurrence dans la main M2. En particulier,
le support 9 comporte au moins une de ses faces 10 s'étendant dans un plan dans
lequel peut être définie l'ouverture 4. L'opercule 7 étant accolé à cette face du
support 9, il peut ainsi être accolé en tous points au chant 8 de manière à obturer
hermétiquement l'ouverture 4.
Le support 9 dépasse du pourtour extérieur défini par le récipient 2. Le
support 9 dépasse latéralement du pourtour extérieur défini autour de l'ouverture
4. En variante, l'orientation de ce support 9 relativement au récipient 2 peut
s'étendre selon n'importe quelle direction de manière à ce que la préhension du
récipient 2 dans une première main M1 ne gêne pas la préhension du support 9
par la deuxième main M2.
Le support 9 est rigide, en tout cas d'une rigidité nettement supérieure à
celle de l'opercule 7. L'opercule 7 étant accolé au support 9, ils s'étendent alors
parallèlement l'un à l'autre. La rigidité du support 9 est telle que lorsque
l'utilisateur tient dans une main M2 ledit support 9 par un de ses bords, ce dernier
reste sensiblement plan et ne se déforme pas sous l'effet de la gravité, même
lorsque le récipient 2 est solidaire de l'opercule 5 et donc de ce support 9. Ainsi
lorsque le support 9 est tenu parallèlement au sol, le récipient 2 est disposé de
telle sorte qu'il se dresse perpendiculairement au sol.
Dans l'exemple représenté, le support 9 et l'opercule 7 définissent le même
périmètre. En variante, le périmètre de l'opercule 7 pourrait être inférieur au
périmètre du support 7, le périmètre de l'opercule 7 étant alors au minimum de
dimension complémentaire au périmètre défini par le chant 8. Le support 9 et
l'opercule 7 sont ici de section rectangulaire, alors que le chant 8 définit selon cet
exemple est de section circulaire. Par ailleurs, la section circulaire couverte par le
chant 8 est ici supérieure à la section transversale du récipient 2 au niveau de ses
parois latérales 5.
L'épaisseur de l'opercule 7 est par exemple comprise entre 0,1 mm et 0,5
mm. L'opercule 7 est par exemple réalisé en aluminium, ou à partir d'un complexe
d'aluminium et d'un polyoléfine, ou d'un complexe d'aluminium et de vernis, ou en
polyéthylène téréphtalate, complexé ou non avec un vernis ou un polyoléfine, en
polyoléfine complexé ou non avec un vernis ou un autre polyoléfine. L'épaisseur
du support 9 est par exemple comprise entre 0,8 mm et 5 mm. Le support 9 est
par exemple réalisé en polyoléfine, matière plastique moulable ou découpable, ou
en métal. Le support 9 a par exemple une superficie de l'ordre de 200 mm2 alors
qu'une section transversale du récipient 2 varie entre 10 mm2 au niveau du fond 3
et 60 mm2 au niveau de son ouverture 8. De préférence, le récipient 2 est disposé
relativement au support de telle sorte qu'une portion du support est de superficie
suffisante pour pouvoir être retenu entre au moins deux doigts d'une main. En
variante, dans le cas où le support 9 est de faibles dimensions, l'utilisateur peut le
tenir entre deux doigts au niveau de sa tranche sur deux bords opposés.
L'opercule 7 est par exemple thermoscellé sur une face du support 9 de
manière irréversible. Pour le thermoscellage ou la thermosoudure, on utilise par
exemple un vernis par exemple solidaire d'une pellicule d'aluminium, l'ensemble
formant l'opercule, pour lier ledit opercule au matériau du support. Le vernis est
réalisé dans un matériau ne nécessitant pas de liant additionnel à l'état fondu pour
adhérer au matériau du support. En variante, on peut également thermocoller
l'opercule sur le support par exemple au moyen d'un apport de colle thermofusible
entre les deux matériaux formant respectivement l'opercule et le support.
Selon un mode de réalisation non représenté, une face de l'opercule contre
laquelle le récipient 2 est accolé est opposée à une face de l'opercule contre
laquelle le support 9 est retenu.
Dans les exemples représentés, le support 9 et le récipient 2 sont retenus
sur une même face 10 de l'opercule 7. Cette face de l'opercule 7 est alors de
préférence recouverte d'une résine thermoscellante avec laquelle l'adhésion du
support 9 et respectivement du récipient 2 peut être obtenue.
De manière préférentielle, !e support 9 comporte un orifice 11 au travers
duquel est disposé en partie le récipient 2 de telle sorte que l'opercule 7 obture
hermétiquement l'ouverture 4. Ainsi, le support 9 entoure sur toute sa périphérie le
récipient 2. L'utilisateur a donc le choix de la zone de préhension pour saisir ce
support.
L'orifice 11 présente une section complémentaire voire légèrement
supérieure à la section du récipient au niveau de ses parois latérales 5 pour leur
partie adjacente à l'ouverture 4. La section de l'orifice 11 est ici circulaire. Par
exemple, la différence de diamètre entre la section de l'orifice 11 et la section du
pourtour extérieur du récipient au niveau de l'ouverture 4 est de l'ordre de
quelques dixièmes de millimètres pour conférer un jeu suffisant pour désengager
le récipient de son opercule sans risquer de bloquer le récipient au travers de
l'orifice 11 lors du passage d'un état fermé à une position ouverte d'utilisation.
En effet, en position ouverte, l'ouverture 4 est alors accessible. Or le
logement 6 formé par le récipient 2 renferme une dose de produit destiné à être
appliquée au moyen d'un applicateur 12. A cet effet, l'applicateur 12 est solidaire
du récipient 2 et obstrue le passage défini au niveau de l'ouverture 4, de telle sorte
que le produit ne peut être dispensé qu'au travers de cet applicateur 12. En
variante, l'applicateur 12 n'obstrue pas totalement le passage défini au niveau de
l'ouverture 4. Mais dans ce cas, le produit est de préférence retenu dans les pores
de l'applicateur de telle sorte que même si le désengagement du récipient de son
opercule se fait en présentant l'ouverture 4 vers le bas, le produit ne s'écoule pas
hors du récipient par gravité, avant même d'avoir pu être appliqué.
Par exemple, l'applicateur est réalisé dans un matériau poreux tel que de la
mousse de polyéthylène à cellule ouverte.
L'applicateur est par exemple thermosoudé à une paroi intérieure 13 du
récipient 2. Par exemple il est soudé sur une portion 15 de cette paroi intérieure
en retrait du chant 8. De préférence, l'applicateur 12 est disposé de telle sorte qu'il
traverse l'ouverture 4 en position ouverte. Ainsi lorsque l'utilisateur tient dans sa
main le récipient 2, il peut mettre en contact une surface à traiter avec l'applicateur
12 sans pour autant mettre en contact le chant 8 avec cette surface à traiter.
De préférence, l'applicateur 12 est élastiquement déformable de telle sorte
qu'il est comprimé par l'opercule dans le logement 6 en position fermé. Comme
cela est par exemple représenté sur les figures 2 à 4, l'ouverture 4 est définie
dans un plan, et l'applicateur présente une surface d'application 14 bombée en
forme de dôme et s'étendant au travers de cette ouverture 4. Mais lorsque
l'opercule 7 obture l'ouverture 4, la surface d'application 14 est contrainte contre
l'opercule et l'applicateur étant à position axiale fixe du fait de sa soudure au
niveau de la portion 15, elle est donc comprimée par l'opercule 7.
Ainsi lorsque l'utilisateur détache le récipient 2 de son opercule 7, en
maintenant en position fixe le support 9 avec la main M2, alors qu'il applique un
mouvement de rotation au récipient 2 relativement à ce support 9 avec sa main
M1. Le mouvement de rotation est par exemple d'au moins 30° autour d'un axe Z
perpendiculaire à l'axe longitudinal X. Le mouvement de rotation se fait en pivotant
le récipient relativement au support 9, le pivot se situant a proximité de la jonction
entre l'opercule 7 et le récipient 2. L'axe Z est alors tangent au pourtour extérieur
du récipient défini à proximité de cette jonction. Comme cela est représenté à la
Figure 3, l'applicateur 12 se décomprime alors progressivement en s'écartant de
l'opercule.
En variante, l'applicateur 12 peut n'être que partiellement disposé dans le
logement 6 dans le cas où l'opercule n'est pas tendu contre le chant 8. En variante
encore, l'applicateur 12 est monté sur un moyen élastique déformable, par
exemple un ressort, de telle sorte qu'il peut être repoussé au moins en partie dans
le logement 6 en position fermée, et émerger au moins en partie au travers de
l'ouverture 4 en position ouverte. Dans ce dernier cas, le ressort peut être monté
solidaire du fond 3, et l'applicateur 12 retenu sur ce ressort peut être non
déformable.
Le récipient 2 contient une dose de produit P, et dans le cas où l'applicateur
est élastiquement déformé en position fermée, cette dose de produit P est à la
surface de l'applicateur sans pouvoir rentrer dans ses pores. Mais lorsque
l'applicateur est progressivement dégagé de l'opercule 7, les pores retrouvent
élastiquement leur forme et pompent progressivement le produit au travers de leur
structure. L'applicateur 12 est alors « chargé » de produit et apte à être appliqué
contre une surface à traiter pour délivrer ledit produit.
L'applicateur étant solidaire du récipient 2, sa manutention est aisée et peut
se faire sans que les doigts de l'utilisateur de préférence disposés au niveau du
fond 3, et donc à distance de l'ouverture 4, ne viennent au contact de l'applicateur.
La figure 5 représente un kit 16 de conditionnement comportant selon cet
exemple cinq dispositifs 1 a à 1 e tels que 1, chacun de ces dispositifs comportant
respectivement un récipient tel que 2 obturé par un opercule tel que 7, et tel que
chaque opercule est solidaire d'un support tel que 9. Un kit selon l'invention
comporte au moins deux dispositifs tels que 1.
Selon l'exemple représenté, les dispositifs 1 a à 1 e sont reliés entre eux
dans la mesure où les supports sont respectivement disposés en bande. Ils sont
reliés au moins deux à deux pour les dispositifs distincts des extrémités de la
bande. Les supports définissent des portions sécables détachables les uns des
autres au niveau de lignes de rupture telles que 50 préformées. De préférence, les
opercules correspondants forment également une nappe continue munie de zones
de rupture en correspondance de ces lignes de rupture 50 de manière à être
également sectionnée lors du détachement d'un des dispositifs du reste de bande.
Les Figures 6 et 7 présentent des variantes de kit 17 comportant des
dispositifs selon l'invention. Selon cet exemple de réalisation, le réservoir 2 est
tronconique et présente un logement intérieur 6 également tronconique. Par
exemple, le fond 3 présente la plus petite section intérieure du logement 6.
Par exemple, l'applicateur 12 occupe tout le volume intérieur de ce
logement 6. Dans le cas où l'applicateur 12 a une forme cylindrique, et dans
l'exemple où le logement 6 est tronconique, il est alors de préférence choisi d'un
diamètre tel qu'il est retenu par compression dans ledit logement 6, par exemple
au niveau du fond 3. En variante, le pourtour intérieur 13 du logement 6 comporte
des rainures 18 par exemples radiales selon l'exemple représenté aptes à
coopérer avec l'applicateur de manière à le retenir dans le logement par
compression radiale au moins en chaque point de contact avec lesdites rainures..
En variante, ces rainures peuvent aussi être longitudinales.
Selon les Figures 6 et 7, l'applicateur 12 est élastiquement compressible. Il
est radialement comprimé au moins au niveau du fond 3, il occupe tout le volume
intérieur du logement 6, et est comprimé axialement, en position obturée, le long
de l'axe longitudinal X du récipient 2. En effet dans ce cas, l'applicateur 12 au
repos a une longueur supérieure à une profondeur du logement 6 définie depuis
l'ouverture 4 jusqu'au fond 3, ces dimensions étant établies relativement à l'axe
longitudinal X. De fait comme cela est représenté sur la figure 7, lorsque le
récipient 2 est dégagé de l'opercule 7, l'applicateur 12 se décomprime axialement
et dépasse alors de l'ouverture 4 pour présenter sa surface d'application 14 de
manière proéminente.
Par cette décompression, le produit est pompé par les pores de
l'applicateur vers a surface d'application 14. Par ailleurs, dans la mesure où il est
radialement comprimé au niveau du fond 3, le produit ne peut être stocké à ce
niveau.
De préférence, les parois latérales 5 du récipient 2 sont élastiquement
déformables. Ainsi l'utilisateur peut exercer une pression sur ces parois 5, pour
comprimer radialement l'applicateur 12, et contraindre le produit à migrer vers la
surface d'application 14.
Dans toute la description, l'expression « comportant un » doit être
considérée comme étant synonyme de « comportant au moins un », sauf si le
contraire est spécifié.