La présente invention concerne le domaine de la literie. Elle
concerne plus particulièrement des articles de literie tels que les housses
de couette et les taies d'oreiller ou les enveloppes de coussins, entre
autres.
On connaít des housses de couettes, des taies d'oreiller, ainsi que
des enveloppes de coussins déhoussables, dans lesquelles respectivement
la couette, l'oreiller ou le coussin est introduit par un côté et retenu par la
fermeture des trois autres côtés. Le plus souvent, ces housses, taies et
enveloppes comportent en outre un rabat rentrant destiné à retenir
l'élément introduit. De telles configurations nécessitent des coutures et
des ourlets sur au moins trois des côtés des articles de literie concernés. De
plus, l'utilisateur éprouve des difficultés à y introduire l'élément à
protéger et à en répartir uniformément le volume.
On connaít également une housse de couette agencée pour
comporter des pans latéraux aptes à être assemblés aux angles avec un pan
assurant le tombé au pied du lit. Cette housse, dont les pans contiennent
une partie de la couette, ne permet pas d'utiliser les couettes existantes et
ne permet d'assurer cet assemblage des angles qu'avec une couette
spécialement façonnée à cette fin.
On a maintenant trouvé que l'on peut procurer des housses
améliorées, dont la fabrication est simplifiée et rendue plus économique,
et dont l'utilisation est plus aisée que celle des housses traditionnelles,
tout en procurant également d'autres avantages qui ressortiront de la
description qui suit.
Dans un souci de simplification de l'exposé, les housses, taies et
enveloppes susdites seront dénommées "housses" dans la suite. Il doit
cependant bien être entendu que ce terme recouvre aussi bien les housses
de couette au sens propre, que les taies d'oreiller, les enveloppes de
coussins déhoussables et plus généralement toutes enveloppes d'articles
de literie.
L'invention a ainsi pour premier objet un article de literie formant
housse sensiblement rectangulaire ou carrée, comportant une face
supérieure et une face inférieure, caractérisé en ce que ladite face
supérieure et ladite face inférieure ne sont réunies entre elles que sur
deux côtés opposés, tandis qu'une ouverture est ménagée entre elles sur
les deux autres côtés, et que chacun des panneaux rectangulaires ou carrés
du dit article se prolonge au-delà de la surface recouvrant celle de l'autre
panneau par une portion formant bavette sensiblement rectangulaire, sur
chacun des dits côtés sur lesquels est ménagée un ouverture.
Les caractéristiques, les éléments clés et les avantages de la housse
selon l'invention ressortiront mieux de la description détaillée qui suit.
Pour faciliter sa compréhension, mais sans en limiter en quoi que
ce soit la portée, l'invention est maintenant décrite ci-après plus en détail
en référence aux dessins annexés, dans lesquels:
Fig. 1 est vue de dessus en élévation représentant une housse
selon l'invention, telle que posée sur un lit avec les prolongements de
tissus haut et bas rabattus; Fig. 2 est une vue schématique en coupe selon la ligne A-A de la
housse selon la figure 1; Fig. 3 est une vue de dessus en élévation d'une housse selon
l'invention, avec les rabats dépliés; Fig. 4 est une vue schématique en coupe selon la ligne B-B de la
housse selon la figure 3.
Dans les figures 2 et 4, les tissus sont représentés écartés l'un de
l'autre et non-solidarisés, et ce afin de faciliter la compréhension de
l'invention. Par ailleurs, on utilise autant que possible les mêmes
numéros de référence pour des pièces identiques ou pratiquement
similaires au moins du point de vue fonctionnel.
L'article de literie selon l'invention, dénommé ici housse,
comporte dans la forme de réalisation représentée sur les figures 1 et 2,
deux voiles de tissu 1,1' cousus entre eux selon les lignes 2 et 3, ou un
voile de tissu 1 replié selon la ligne médiane 2' et cousu selon la ligne 3.
Comme on peut le voir sur la figure 2, les deux voiles ou pans de
tissu 1 et 1' peuvent ainsi être de dimension identique, mais simplement
cousus entre eux de manière décalée selon les lignes 2,3, qui laissent
déborder des rabats non cousus 4 et 5. Les largeurs des rabats
respectivement 4 et 5 peuvent être identiques ou différentes.
Dans la forme de réalisation destinée à une housse de couette, le
rabat 4 convient pour former le rabat du côté du pied du lit, qui peut être
rabattu par simple tombé au pied du lit ou par insertion sous le matelas,
tandis que le rabat 5 forme le rabat situé du côté de la tête. On notera que
ces rabats peuvent être parfaitement interchangeables, par simple
retournement de la housse sens dessus dessous.
Si on le souhaite, il est alors possible de disposer avec une seule
housse selon l'invention de deux tissus et/ou de deux décors différents
avec une même housse, par simple assemblage entre eux de deux tissus
1,1' différents ou présentant des décors différents.
En variante, on peut également réaliser selon l'invention des
housses dont l'un ou les deux des rabats susdits présentent eux-mêmes
un tissu et/ou un décor différents de ceux des panneaux principaux
1 et/ou 1'. Cela peut être obtenu par couture ou soudure par d'autres
moyens d'un rabat 4 et/ou 5 le long de la ligne 6 et/ou 7 des tissus
respectivement 1 et 1'.
Cette variante peut être combinée avec le choix optionnel susdit de
deux tissus 1,1' différents et/ou présentant des décors différents.
Selon une autre variante de réalisation, chacun des deux rabats 4,5
ou de préférence seulement le rabat 4 peut par ailleurs être de longueur
réduite, par découpe ou repliage d'une portion 8 appropriée (représentée
à titre d'option sur la figure 3), de façon à libérer vers chacune de ses
extrémités une portion latérale de la housse qui peut ainsi être rabattue
sur le côté du matelas indépendamment du rabat concerné.
Dans une autre forme de réalisation, qui peut également être
combinée avec l'une quelconque des formes de réalisation susdites, au
moins l'une des extrémités 9,10 des tissus respectivement 1 et 1' peut être
rabattue pour former des replis 11,12 (représentés uniquement sur la
figure 3) sur une certaine longueur, en pratique sur environ 10 cm, à
l'intérieur de la housse, avant couture des tissus 1,1' selon les lignes 2
et/ou 3. Par cette variante, on assure si on le souhaite une stabilisation
complémentaire de la couette, de la taie ou du coussin, dont on peut ainsi
placer les extrémités concernées (soit les extrémités respectivement haute
et basse pour une couette) à l'intérieur de la cavité formées par au moins
l'un de ces deux replis 11,12.
Dans une forme de réalisation préférée, le rabat visible à l'usage, tel
que le rabat 5 de la tête de lit pour une housse de couette, peut être fixé au
voile de tissu opposé de la housse par des moyens de fermeture
temporaire 13,13' appropriés, placés de préférence au voisinage des
extrémités du dit rabat et en un endroit correspondant approprié du voile
de tissu 1 ou 1', tels que par exemple des boutons-pression, des bandes de
matières agrippantes dénommées Velcro, des liens à nouer, ou tout autre
élément approprié. De tels moyens de fermeture temporaire, aptes à être
ouverts lorsqu'on souhaite extraire la couette, ont pour effet de stabiliser
l'effet de drap de lit que présente le rabat concerné.
Dans cette forme de réalisation, l'article selon l'invention confère
au lit l'aspect d'un lit muni d'un drap et rappelle le positionnement des
draps repliés qui recouvrent en partie les couvertures des lits équipés
d'une literie traditionnelle.
Pour donner à cette variante son meilleur effet, il est recommandé
que ledit rabat recouvre la partie haute de la housse sur environ 50 cm, à
l'instar des draps de lit.
Le rabat opposé 4, qui prolonge le voile de tissu 1 et est situé au pied
du lit pour une housse de couette, ferme indirectement la housse de
couette aussi bien quand on le laisse pendre à l'extérieur du lit que
lorsqu'il est replié sous la matelas, et dans ce dernier cas empêche la
housse de bouger.
En option, si l'on souhaite maítriser les éventuels déplacements du
garnissage de la housse - c'est-à-dire de la couette pour une housse de
couette - en position d'utilisation, on peut munir respectivement la
housse et le garnissage ou couette de moyens d'attache complémentaires
14,14' (dont seul l'élément 14 est montré sur la figure 3), tels que boutons-pression,
bandes agrippantes telles que celles commercialisées sous la
dénomination Velcro, liens à nouer ou moyens similaires, dont l'un des
éléments est fixé sur la housse et l'autre sur le garnissage ou couette. De
tels moyens de fixation optionnels sont fixés de préférence du côté de la
tête de la housse, mais ils peuvent également être fixés au voisinage de
l'extrémité opposée ou même à proximité des bords latéraux de la housse.
En variante, des moyens de fixation supplémentaires peuvent être
placés à l'intérieur de la housse, en des positions éloignées des bords, par
exemple à 30, 35 ou de préférence 40 cm de ceux-ci, pour permettre, en
coopération avec des moyens de fixation complémentaires prévus sur le
garnissage ou couette, de stabiliser dans ladite housse la ou les couettes de
dimensions différentes de celles de la housse. Cette forme de réalisation
optionnelle présente l'avantage de permettre d'insérer et d'utiliser dans
les meilleures conditions des housses de tailles différentes de celles des
couettes ou des garnissages dont on dispose. Ainsi, on peut par exemple
insérer dans une housse de 140 cm de large une couette destinée à un lit
de 90 cm de large et border la housse comme cela serait fait pour un lit
équipé de manière traditionnelle.
On peut alors utiliser un tel ensemble soit comme une couette
classique pendant autour du lit, soit en bordant la housse à la façon d'un
lit classique.
Sous un autre aspect, l'article de literie selon l'invention peut
recevoir plusieurs garnissages, c'est-à-dire plusieurs couettes, oreillers ou
coussins ou autres garnissages, superposés. Ainsi, on peut
avantageusement introduire dans la housse selon l'invention des
couettes pour saisons différentes ou des couvertures ou encore des
édredons, entre autres. Ce même avantage se retrouve lorsqu'on souhaite
ranger la couette et les autres garnissages pour literie évoqués plus haut,
pour en faciliter la conservation hors saison tout en laissant ceux-ci dans
la housse pour des raisons d'hygiène et de propreté.
L'invention a ainsi également pour objet l'utilisation du dit article
de literie ou housse pour le groupage de plusieurs garnissages de tailles
et/ou de natures différentes.
Sous un autre aspect, l'invention a pour objet l'utilisation d'un
article de literie tel que décrit ci-dessus, pour la réalisation de couchages
et/ou de dispositions d'oreillers et/ou de coussins faciles à préparer et, si
on le souhaite, à fixer sur le lit.
L'homme du métier comprendra aisément que la description qui
précède s'applique aussi bien aux couettes qu'aux oreillers, aux coussins et
autres éléments de literie rembourrés.
Dans le cas des oreillers, l'un des rabats susdits, en pratique le rabat
4, peut être inséré sous le matelas à la tête ou sur un côté du lit, ce qui
permet d'assurer un maintien de l'oreiller en place pendant le sommeil.
Il en va de même, pour des coussins ou des oreillers que l'on
souhaite utiliser à la tête d'un lit, avec dans ce cas la possibilité alternative
de fixer le coussin ou l'oreiller sur le dosseret de la tête de lit au moyen
du rabat 4 susdit. Cette fixation peut être améliorée par des moyens de
fixation appropriés, tels que par exemple des bandes agrippantes ou des
liens à nouer.
A la lumière de la description qui précède, il apparaít clairement
que la présente invention permet d'introduire dans ladite housse la
couette (ou l'oreiller ou le coussin) en la tirant d'une extrémité ouverte
de la housse vers l'autre, et en la plaçant bien à plat à l'intérieur. Il s'agit
là d'une simplification considérable, car avec les housses de couette
actuelles constituées d'un sac muni d'une seule ouverture, l'introduction
et le positionnement de la couette à l'intérieur sont difficiles et le résultat
n'est pas toujours satisfaisant. De plus, la fermeture de la housse est
généralement inesthétique. Même la housse de couette évoquée plus
haut et qui vise à améliorer ce dernier point ne facilite pas l'introduction
de la couette et ne convient de toutes façons pas à toutes les couettes.
L'homme du métier peut apporter des modifications et
améliorations aux formes de réalisation de l'invention décrites plus haut,
sans pour autant sortir du cadre de celle-ci, défini par les revendications
ci-après.