Particules adsorbantes, procédé de préparation et procédé de traitement des sols pollués par les hydrocarbures à l'aide desdites particules.
La présente invention concerne des particules adsorbantes constituées à partir de matières plastiques expansées, lesdites particules comprenant des structures alvéolaires ouvertes en surface.
La présente invention concerne également un procédé de préparation desdites particules adsorbantes.
La présente invention concerne enfin un procédé de traitement de sols pollués par des hydrocarbures.
Plus particulièrement, la présente invention concerne un procédé de nettoyage de sols pollués par des hydrocarbures dans lequel on utilise une phase réceptrice constituée de particules adsorbantes en matériau plastique expansé, et l'on met en présence lesdits sols pollués avec ladite phase réceptrice, puis on procède à la séparation de ladite phase réceptrice chargée en dits hydrocarbures aliphatiques ou aromatiques.
On entend ici par "sols" tout type de terre ou sable et autre matière granuleuse notamment minérale ou végétale.
La présente invention concerne la dépollution par des hydrocarbures provenant d'huiles minérales comme du pétrole, mais aussi de toute autre graisse animale ou végétale et/ou produit chimique comprenant des hydrocarbures.
On connaît des particules et procédés de dépollution de ce type dans EP 860 491 et EP 878 501. Les polymères ou copolymères expansés se présentent sous forme de billes agglomérées et sont constituées au niveau microscopique par des enchaînements moléculaires en réseau formant des alvéoles, cellules ou micro cavités fermées dans la masse du matériau et en surface, ladite surface étant fermée et lisse. En particulier, en ce qui concerne les matières plastiques expansées, celles-ci se présentent après expansion sous forme de billes de 2 à 5 mm, à surfaces lisses, c'est-à-dire que les structures alvéolaires de réseau polymère
sont fermées en surface. Ces particules à surface lisse sont broyées pour former des particules adsorbantes.
Il est connu dans EP 860 491 et 878 501 de favoriser la fabrication de particules adsorbantes à surface spécifique importante en préparant des particules de ces matériaux expansés présentant en surface des structures alvéolaires ouvertes obtenues par broyage mécanique dudit matériau.
Ces structures alvéolaires ouvertes augmentent la surface spécifique de la particule ou le rapport surface/volume et constituent des micro cavités dans lesquelles les hydrocarbures peuvent être adsorbés. Plus précisément, dans EP 860491 , on enseigne d'utiliser des particules spécifiquement constituées d'un copolymère expansé de styrène avec des oléfines de 2 à 4 atomes de carbone se présentant sous forme de flocons de 1 à 8 mm.
Dans EP 878 501 , il est précisé d'utiliser des particules de taille de 5 à 20 mm pour les matières plastiques expansées, notamment des billes de 8mm de diamètre constituées de polystyrène ou copolymère expansé de styrène avec des oléfines.
Dans ces 2 documents les particules adsorbantes sont obtenues par broyage mécanique. On cite divers types de procédé de broyage. Dans EP 878 501 pour obtenir des particules de 8 mm, on réalise un broyage par coupage de morceaux comprenant nécessairement des particules constituées de portions de billes agglomérées, plus particulièrement le broyage consiste dans le coupage.
Selon la présente invention, l'inventeur a découvert que de façon surprenante, en ayant recours à des copeaux obtenus par râpage on augmentait considérablement le pouvoir adsorbant par rapport à des copeaux obtenus par broyage mécanique.
Selon la caractéristique essentielle de la présente invention, on obtient un procédé de dépollution amélioré en utilisant des particules adsorbantes de matières expansées qui ont obtenues par râpage, c'est-à-dire à l'aide d'un appareil industriel consistant en une plaque en forme de disque hérissé d'aspérités qui sert à réduire un matériau en fins copeaux lorsque celui-ci est
pressé mécaniquement contre ladite plaque en rotation, lesdits copeaux ayant de préférence un diamètre de 0,8 à 4 mm.
Après analyse par microscopie électronique l'inventeur a en effet découvert qu'en réalisant un râpage on observe à la surface des copeaux, une quantité de structures alvéolaires ouvertes bien plus importante recouvrant quasiment la totalité de la surface de la particule alors que dans les particules obtenues par broyage selon la technique antérieure, une partie minoritaire seulement de la surface des particules comprend des structures alvéolaires ouvertes. L'analyse au microscope électronique montre que le râpage optimise l'ouverture du réseau de polymères ou copolymères en surface et augmente la formation de micro cavités ou structures alvéolaires ouvertes en surface qui sont les sites privilégiés d'adsorption.
La présente invention fournit donc un procédé de préparation de particules adsorbantes constituées à partir de matières plastiques expansées comprenant des structures alvéolaires ouvertes en surface, caractérisées en ce qu'on réalise un râpage de copeaux, de préférence de dimension de 0,8 à 4 mm, de préférence encore de 2 à 3 mm, à partir d'un matériau constitué de billes de ladite matière expansée agglomérées, de préférence encore des billes de 2 à 5 mm de diamètre.
On entend ici par "râpage" l'opération mécanique consistant à presser mécaniquement dudit matériau contre un disque en rotation, le disque comprenant des perforations surmontées d'aspérités.
Par "dimension allant de 0,8 à 4mm" on entend ici la plus grande dimension de la particule.
Avantageusement, lesdits copeaux sont obtenus par râpage de matériaux provenant de déchets d'emballages expansés de préférence découpés en bandes ; notamment des bandes de 2 à 10 cm d'épaisseur.
La présente invention fournit également des particules adsorbantes obtenues par le procédé selon l'invention.
Plus précisément, la présente invention fournit des particules adsorbantes constituées à partir de matière plastique expansée comprenant des structures alvéolaires ouvertes en surface, caractérisées en ce qu'elles se présentent sous
forme de copeaux, de préférence de dimension de 0,8 à 4 mm, et lesdites structures alvéolaires ouvertes représentent plus de 75%, de préférence plus de 80% de la surface desdits copeaux.
Plus précisément, la superficie des ouvertures des structures alvéolaires apparentes en surface des copeaux représente plus de 80% de la superficie de la surface des copeaux vue au microscope électronique.
Selon la présente invention, ladite matière plastique expansée est de préférence réalisée en polymères de polystyrène ou polyoléfine avec des monomères d'oléfines de 1 à 8 atomes de carbone, de préférence de 2 à 4 atomes de carbone, ou des copolymères de styrène avec des monomères d'oléfipes de 1 à 8 atomes de carbone, de préférence de 2 à 4 atomes de carbone.
Plus particulièrement, les particules selon l'invention sont constituées à partir de polymères ou copolymères choisis parmi le polystyrène, le polyéthylene, le polypropylène ou les copolymères de styrène et ethylène ou copolymères de styrène et propylène.
Selon une autre caractéristique originale et avantageuse de la présente invention, les particules adsorbantes sont constituées d'un mélange de particules constituées de polymères et/ou copolymères différents selon les particules. Plus particulièrement, les particules adsorbantes selon l'invention comprennent 20 à 50% de particules constituées de polymères polystyrène expansé, le reste étant constitué par des particules de polymères ou copolymères choisis parmi le polyéthylene, le polypropylène, les copolymères de styrène et ethylène et copolymères de styrène et propylène. Plus particulièrement encore, les particules adsorbantes selon l'invention comprennent au moins 30% de particules de polypropylène ou de copolymères de styrène et propylène.
Dans un mode de réalisation préféré, les particules adsorbantes selon l'invention sont revêtues en surface de polyols sous forme d'un film obtenu par nébulisation d'une solution comprenant lesdits polyols tels que glycol et glycerol et éventuellement en mélange avec un alcool alimentaire tel que l'éthanol.
La présente invention fournit également un procédé de traitement de sols pollués par des hydrocarbures, caractérisé en ce qu'on réalise les étapes suivantes :
1) on mélange lesdits sols pollués avec des particules adsorbantes selon l'invention, et
2) on sépare lesdites particules adsorbantes chargées en hydrocarbures et les sols dépollués.
Dans un mode de réalisation particulier, on réalise une étape d'essorage par centrifugation desdites particules adsorbantes chargées en hydrocarbures permettant d'en extraire lesdits hydrocarbures et on recycle lesdites particules adsorbantes en mélange avec desdits sols pollués.
Selon une autre caractéristique avantageuse et originale du procédé selon l'invention, on met en œuvre une quantité de particules adsorbantes telle que le rapport volumique entre le volume desdites particules et le volume desdits hydrocarbures à extraire est de 1 à 1 ,8.
Selon la présente invention, le procédé selon l'invention permet de dépolluer des sols pollués par tout type d'hydrocarbures, que ce soient des hydrocarbures légers, tels que l'essence et le gasoil ou des hydrocarbures lourds tels que des fuels lourds, voire cireux, ou encore se présentant sous forme de résidus solides.
En présence d'hydrocarbure solide, on réalise une étape préalable de fluidification desdits sols pollués, par mélange avec un hydrocarbure de viscosité inférieure à celle des hydrocarbures polluants contenus dans lesdits sols pollués, de préférence un hydrocarbure liquide léger du type gasoil. Dans un mode de réalisation particulier, on utilise une installation comprenant d'amont en aval : a) un mélangeur comprenant des moyens de malaxage tels que des socs de charrues dans lequel on mélange lesdits sols pollués et lesdites particules adsorbantes, et b) on réalise la séparation desdites particules adsorbantes chargées en hydrocarbures et des sols dépollués dans un bac décanteur contenant de l'eau et muni de préférence, de moyens de malaxage et des moyens favorisant la
récupération desdites particules adsorbantes surnageant en surface et lesdits sols dépollués au fond dudit bac décanteur.
Avantageusement, on réalise les différentes étapes à température ambiante. Avantageusement encore, les sols dépollués obtenus après séparation de ladite phase réceptrice chargés en dits hydrocarbures, comportent une teneur pondérale en hydrocarbures inférieure à 200 ppm.
D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lumière de la description détaillée des exemples de réalisation qui va suivre, fait en référence aux figures 1 et 2.
La, figure 1 représente un dessin schématique d'une photographie au microscope électronique de la surface d'un copeau obtenu par râpage à l'exemple 1.
La figure 2 représente un schéma d'installation de dépollution de sols miss en œuvre à l'exemple 2.
Exemple 1 - Préparation des particules adsorbantes.
On a préparé des particules de polystyrène expansé, polyéthylene expansé et polypropylène expansé.
On a utilisé des lots de particules constituées d'une même matière plastique et des lots de particules comprenant des copeaux constitués de matières plastiques différentes, en particulier on a utilisé le mélange suivant comprenant:
40% de particules à base de polystyrène expansé,
30 % de particules à base de polyéthylene expansé, 30 % de particules à base de polypropylène expansé.
Les particules étaient obtenues à partir de matériaux de récupération prélevés dans des déchetteries tels que des emballages à base de déchets d'emballages expansés. Les déchets ont été découpés en bandes de 100 mm de largeur et ont ensuite été râpés à l'aide d'un appareil du type des ustensiles de cuisine pour collectivités utilisés pour le râpage des légumes, à disque horizontal perforé avec des perforations de 2,5 mm hérissées d'aspérités permettant de réduire les déchets en fins copeaux de plus grandes dimensions entre 0,8 et 4 mm. Des râpeuses industrielles sont également disponibles et
connues de l'homme du métier. La taille des perforations du disque de râpage est inférieure à la dimension des billes de 3 mm car celles-ci peuvent se désagglomérer lors du râpage lorsqu'elles sont pressées mécaniquement contre le disque en rotation.. Cette taille minimum de copeaux a été déduite après différents essais révélant l'intérêt d'obtenir des copeaux dans cet intervalle de dimensions en terme de pouvoir adsorbant.
Les particules obtenues par râpage peuvent être constituées d'un morceau de bille ou de plusieurs morceaux agglomérés. On comprend que la forme des particules est telle qu'elles comprennent une plus petite dimension (largeur) inférieure à la taille des perforations du disque et que, en revanche, leur plus grande dimension (longueur) peut être légèrement supérieure au diamètre des perforations du disque.
Les tableaux ci-dessous rassemblent différents résultats de mesure du pouvoir adsorbant réalisé avec des particules constituées de différents polymères et sous formes broyées ou râpées. Les particules broyées étaient obtenues par broyage à l'aide de broyeurs à couteaux de type ROTOFLEX® commercialisés par la société ALPINE (Allemagne). Là encore, on a broyé des feuilles de matière plastique constituées sous forme de billes agglomérées à surface fermée et lisse. On a comparé des lots de particules broyées et de particules râpées présentant une même "granulométrie" c'est-à-dire des dimensions de particules comprises entre 0,8 et 4 mm, selon une répartition gaussienne avec une majorité de particules de dimensions de 3 mm environ.
Le pouvoir adsorbant a été mesuré selon le protocole expérimental suivant.
Les mesures ont été effectuées avec une huile de synthèse du type huile de moteur de lubrification.
1 ,5 g de particules de polymère est mis en présence d'un excès d'huile déposée au fond d'un cristallisoir. Le polymère est mélangé à l'huile à l'aide d'une spatule et ensuite prélevé pour être mis à égoutter 10 minutes sur une grille métallique placée sur un cristallisoir.
Les particules de polymère ainsi obtenues sont pesées, soit P le poids obtenu en grammes.
Le pouvoir adsorbant mesuré en grammes d'huile, par grammes de particules de polymère est calculé par la formule :
Pouvoir adsorbant (g/g) = P - 1 ,5
1 ,5
Les résultats rapportés dans le tableau 1 suivant montrent que les valeurs du pouvoir adsorbant des particules râpées sont supérieures à celles des particules broyées.
L'intérêt du mélange constitué de 40% de polystyrène, 30% de polyéthylene et 30% de polypropylène est d'avoir un pouvoir adsorbant élevé, proche du polystyrène en conservant une bonne résistance au pouvoir de dissolution de certains hydrocarbures comme les aromatiques, ce qui n'est pas le cas du polystyrène.
Le polypropylène a un pouvoir adsorbant élevé, mais sa rareté dans les décharges empêche qu'on puisse disposer de stocks importants et donc de l'employer seul.
Tableau 1
Une analyse au microscope électronique montre, comme représenté schématiquement sur la figure 1 , que le râpage optimise l'ouverture du réseau des polymères et la formation de micro cavités ou structures alvéolaires ouvertes sur la quasi totalité des surfaces constitutives des différentes faces desdits copeaux. La surface des ouvertures des alvéoles ouvertes représente plus de
80% de la surface des copeaux, telle qu'elle apparaît vue au microscope électronique.
Sur la figure 1 , les ouvertures des alvéoles ouvertes (A) apparaissent en noir sur la microphotographie et sont représentées en blanc, et les parties solides du réseau polymère (B) apparaissent en blanc sur la microphotographie et sont représentées par des hachures.
Les particules obtenues par broyage également visualisées au microscope électronique ont révélé que lesdites structures alvéolaires ouvertes ne représentaient pas plus de 50%, voire moins de 30%, des surfaces constitutives des différentes faces des particules. Le broyage comporte une étape de compactage préalable qui écrase les structures alvéolaires et celles-ci ne sont apparentes que sur les faces correspondant aux parties tranchées, les autres faces étant des surfaces lisses fermées.
L'opération de râpage a donc considérablement augmenté le nombre de structures alvéolaires ouvertes ou micro cavités et donc des sites d'accrochage des hydrocarbures, augmentant ainsi le pouvoir adsorbant des particules vis à vis des hydrocarbures.
Exemple 2 - Dépollution de sols Le procédé consiste à mettre en présence les terres ou sables pollués avec une phase réceptrice constituée de déchets d'emballages expansés ayant subi un traitement de râpage leur conférant des propriétés extractives vis à vis des hydrocarbures. On procède ensuite à la séparation du mélange en deux phases : la phase réceptrice de l'hydrocarbure et la phase contenant les terres ou sables nettoyés. La dernière étape du procédé consiste à régénérer la phase réceptrice constituée de matériaux de récupération prélevés dans les déchetteries tels que les emballages à base de déchets d'emballages expansés. Cette invention est donc aussi un débouché pour le recyclage de ces matériaux très légers et volumineux qui gênent le tri sélectif. Pour éliminer les déchets les plus importants (bois, ferraille, pierres...) une opération de criblage des sols est effectuée en amont, suivie du concassage éventuel des pierres jusqu'à une granulométrie de 4 à 6 mm.
La première opération consiste donc à faire un criblage des terres et de les entreposer sur une aire de stockage. Une opération de préparation du sol peut s'avérer indispensable ; elle peut consister à le fluidifier si celui-ci est pollué par des hydrocarbures lourds très visqueux. La fluidification est obtenue par ajout d'un hydrocarbure liquide dont les spécifications doivent tenir compte de la Recommandation Européenne de Mars 1999 sur la diminution des COV et du point éclair. En présence de terres très argileuses, le pré traitement consiste à réduire la plasticité en rajoutant un amendement approprié.
Les terres sont ensuite introduites dans un broyeur 2 et acheminées par une vis sans fin 3 à l'intérieur d'un malaxeur 4 à socs de charrue d'une capacité de 6 m3. On peut alors ajouter des copeaux nébulisés contenus dans le silo 6 provenant du recyclage du procédé au niveau de la ligne de retour 15, et ayant subi une nébulisation dans l'unité 17. On a mélangé 4 m3 de sols pollués avec 0,3 m3 de particules adsorbantes, ce qui représentait un rapport volume de particules adsorbantes/volume d'hydrocarbures polluants de 1 ,8, le polluant représentant environ 4 à 5% du volume des sols pollués On a réalisé un mélange pendant au moins 7 minutes, de préférence 10 minutes. Le mélange utilisé pour la nébulisation comprend un mélange de glycol, glycerol et alcool alimentaire tel que Péthanol. Ce mélange est pompé dans le bac 5. Des essais comparatifs ont démontré que la nébulisation à l'aide de buses supersoniques permet de produire un brouillard de très fines particules d'où il résulte une meilleure répartition du revêtement sur la bille, et une plus grande augmentation du pouvoir adsorbant que par simple pulvérisation. Dans l'installation de la figure 2, on active les particules adsorbantes par nébulisation du film de polyols avant le mélange et l'introduction dans le malaxeur.
Toutefois, une variante du procédé consiste à effectuer la nébulisation des copeaux au sein même du malaxeur 4. Dans ce cas, les sols pollués sont aussi activés par les polyols.
Le mélange ainsi obtenu est coulé dans le bac décanteur de séparation 7 contenant de l'eau à niveau constant et muni de socs de charrue pour optimiser la séparation des particules et des sols et transporter les sols décantés vers une vis d'extraction. A ce niveau, on réalise une séparation par différence de densité: les copeaux recouverts d'hydrocarbures sont insubmersibles et surnagent en
surface, et le sable propre est décanté dans le fond du bac 7. Un tapis à godets 8 permet d'évacuer les copeaux surnageant à la surface du bac. Un bac 9 réceptionne les copeaux chargés en hydrocarbures, une vis sans fin assure la distribution de ceux-ci vers les essoreuses 10, dites "paniers à salade" réalisant une centrifugation à au moins 900g "G" A la sortie des essoreuses les hydrocarbures sont stockés dans le bac 13. La vis sans fin 1 1 permet d'évacuer les sables ou terres propres qui sont recueillis dans le bac de réception 12. L'eau récupérée dans le bac 14 est recyclée dans le bac de séparation par une ligne de retour 16. Sur cette ligne, la vanne 19 règle le débit de sortie vers le réseau d'effluent aqueux, la vanne d'entrée 18 compense les pertes dues au soutirage humide des sables ou terres et à la sortie vers l'effluent aqueux. Un boîtier de commande électrique antidéflagrant 20 permet d'effectuer la mise en route et l'arrêt des différentes unités de l'installation.
La plus grande partie de l'eau du procédé est recyclée, seul un très faible débit est envoyé au réseau d'effluent à raison de 80 à 120 litres par tonne de terre traitée. Ce réglage permet d'éviter la concentration des sels d'halogénures au sein du procédé et de maintenir la DCO à un niveau compatible avec son rejet. Des bilans effectués sur des sables ou terres pollués garantissent que le procédé est capable de restituer des terres ou sables nettoyés avec une teneur en hydrocarbures inférieure à 200 ppm poids, alors que des procédés similaires avec des particules adsorbantes obtenues par broyage ne permettaient pas d'obtenir une teneur en hydrocarbures inférieure à 1000 ppm. Au vu de la qualité de ce résultat, les terres ou sables peuvent être restitués directement sur leur lieu de prélèvement et non recyclés comme déchet inerte pour l'empierrage ou le ballastage.
La phase réceptrice peut être recyclée une centaine de fois et ensuite revalorisée à raison de 15% de la masse dans les revêtements bitumeux routiers. Cette opération permet de réduire considérablement les nuisances sonores dues à la circulation routière (Plus de 70% du niveau initial). L'invention fournit un procédé de régénération des sols (terres ou sables)
- qui s'applique à toute catégorie d'hydrocarbures, des plus volatils (essences) aux plus lourds (fuels lourds, résidus) et même cireux,
- qui est un traitement à froid qui ne provoque pas d'émission de COV (Composé Organo Volative),
- qui a des coûts d'exploitation très bas lorsque le consommable provient du recyclage de déchets.