La présente invention est relative au domaine de l'horlogerie, plus
particulièrement aux mécanismes permettant la mise à l'heure d'une montre
comportant une tige de remontoir ou de mise à l'heure ayant une position de
repos et une position d'entraínement d'un renvoi de mise à l'heure relié
cinématiquement à un train d'engrenages d'un affichage de l'heure.
Tout utilisateur d'une montre souhaitant remettre celle-ci à l'heure tire sur une
couronne de remontoir solidaire d'une tige dite de remontoir, dans le cas d'une
montre mécanique, et dite de mise à l'heure dans le cas d'une montre
électronique. En tournant la couronne, après l'avoir tirée, il actionne ainsi un
mécanisme qui lui permettra de procéder à la mise à l'heure.
Ce mécanisme de mise à l'heure se compose traditionnellement des éléments
suivants :
- Un pignon coulant (dont la mise en position est assurée par un mécanisme
composé par une tirette et une bascule qui assurent également le crantage)
- Un renvoi (éventuellement deux)
- Un pignon de minuterie
- Une roue de minuterie
- Une chaussée
- Une roue des heures.
Le pignon coulant est solidaire de la tige par un carré. En tirant sur la couronne,
on place le pignon coulant en position d'engrènement avec le renvoi (mise à
l'heure) et en tournant ladite couronne, la tige entraíne, à travers le pignon
coulant et le renvoi, un train d'engrenages permettant la mise à l'heure. Un tel
concept est illustré dans le brevet US 4,727,523. Le principe de la mise à
l'heure susmentionné est applicable aux montres de tous types. Cependant,
dans les mécanismes connus le crantage de la tige dans ses positions de repos
et de travail est assuré par la bascule et la tirette, ce qui est compliqué et
onéreux.
Le but de la présente invention est de proposer un système simple et
économique de mise à l'heure également pour tous types de montres.
Ce but est atteint par un mécanisme de mise à l'heure d'un mouvement de
montre selon la revendication 1 qui réalise cette fonction en supprimant la
tirette, la bascule et le pignon coulant. Ces trois composants des systèmes de
mise à l'heure traditionnels se trouvent remplacés par un seul renvoi, appelé
renvoi de mise à l'heure, et par une tige solidaire à son extrémité d'une roue
dentée qui dans la position de travail de la tige engrène avec la denture
verticale d'un renvoi de mise à l'heure et dans la position de repos de la tige
n'engrène pas avec ladite denture alors que, dans une forme d'exécution
préférée, la tige est crantée dans ses positions de repos et de travail par les
bras d'un clip faisant partie intégrante d'une plaque support.
Il est important que la nouvelle solution respecte la même hauteur d'empilement
des rouages sur l'axe central ainsi que la distance entre l'axe de mise à l'heure
et la platine supérieure. Ceci peut être atteint notamment en disposant le train
d'engrenages sur un pont de rouages dont les points de fixation à la platine
traversent la plaque support.
De préférence le renvoi de mise à l'heure est porté par une partie, déformable
élastiquement, de la plaque support. De cette manière lorsque la denture de la
roue de la tige et la denture du renvoi de mise à l'heure sont en situation
défavorable (dent sur dent), le système permet au renvoi de mise à l'heure de
reculer. Il sera ensuite repoussé dans les dents du renvoi de la tige par une
lame flexible ce qui permet un engrènement correct, tout en laissant un ébat
suffisant au renvoi et limitant ainsi les frottements.
Avantageusement le ressort de la plaque support porte le renvoi de mise à
l'heure qui engrène avec un train d'engrenages de mise à l'heure tenu du côté
pont par un pont de rouages et du côté cadran par une platine.
Par ailleurs, le crantage est assuré par un clip, solidaire d'un étrier, qui
maintient la tige dans sa position de repos (couronne enfoncée) ou dans sa
position de travail (couronne tirée). En effet, les bras du clip étant engagés dans
un dégagement usiné sur la tige et ayant deux gorges, ils fixent la tige dans sa
position de repos ou de travail tel que vu précédemment.
L'invention sera mieux comprise grâce à la description détaillée qui va suivre en
se référant aux dessins annexés dans lesquels :
- La figure 1 représente, à titre d'exemple, la partie d'une montre
électronique faisant l'objet de la présente invention, à savoir un
mécanisme de mise à l'heure avec sa tige de mise à l'heure dans sa
position enfoncée.
- La figure 2 représente, à titre d'exemple, la même partie de la montre
vue par l'autre côté.
- La figure 3 représente en perspective, à l'échelle élargie, le clip de
positionnement fixant la tige de mise à l'heure dans sa position enfoncée.
Le dispositif est extrêmement simple dans sa conception et dans sa réalisation.
Il se compose d'un couvre circuit (9), d'une tige de mise à l'heure (1), d'une
roue dentée (3) solidaire de l'extrémité de la tige (1), d'un renvoi de mise à
l'heure (6) avec une denture verticale (4) et un pignon (5), d'une roue de
minuterie (7), d'une roue des heures (11), d'une chaussée (12). Le renvoi (6), la
roue (7), la roue (11) et la chaussée (12) composent un train d'engrenages de
mise à l'heure (6, 7, 11, 12).
La tige de mise à l'heure (1) porte la roue dentée (3) qui engrène avec la
denture verticale (4) du renvoi de mise à l'heure (6) dans sa position de travail
(couronne tirée - non représentée) mais n'engrène pas avec ledit renvoi (6)
dans sa position de repos (couronne enfoncée - telle que représentée). Sur la
tige (1) on a usiné une surface came (15) appelée dégagement et schématisée
à titre d'exemple sur la figure 3. Le dégagement (15) est composé de deux
gorges (30 et 31 - Fig 3) séparées par une partie annulaire.
Sur le couvre circuit (9) on a usiné trois découpes, une est appelée ressort (17),
une autre est appelée clip (2) et la dernière est appelée contact (8). Le couvre
circuit (9) se compose de deux zones distinctes : la partie d'un côté de l'axe (20
- Fig 2) comporte un étrier (21) et une lame flexible (17) qui porte le renvoi de
mise à l'heure (6), alors que la partie opposée à l'étrier (21) est dénommée
lame (16). Le couvre circuit (9) est traversé par les points de fixation à la platine
(non représentée) d'un pont de rouages (18) sur lequel sont posées la roue de
minuterie (7) et la chaussée (12) d'un train d'engrenages de mise à l'heure (6,
7, 11, 12). Ce couvre circuit (9) est un élément multifonctions qui assure la
connexion du pôle positif sur le module électronique par le contact (8), la
stabilité des positions de travail et de repos de la tige (1) ceci avec le clip (2),
l'engrènement en évitant la détérioration du renvoi (6) lors de situations
défavorables d'engrènement ceci à l'aide du ressort (17 - Fig 2), l'extraction de
la tige (1) pour l'emboítage ceci en s'appuyant sur l'étrier (21), la fermeture du
mouvement à des fins de protection, la tenue de la pile (non représentée) à
l'aide d'une bride (non représentée).
Il est à noter également que la tenue de l'ensemble du train d'engrenages de
mise à l'heure (6, 7, 11, 12), côté visible à la Fig. 1, est assurée par la platine et
par le pont de rouage (18).
Le contact (8) est solidaire des parties externes de l'étrier (21) alors que le clip
(2) est solidaire de l'étrier (21) lui-même. Le clip (2) libère la tige (1) de toute
contrainte lorsque celle-ci se trouve dans sa position de travail ou de repos et
ceci afin de limiter lesdites contraintes sur les points de fixation du couvre circuit
(9) et diminuer l'usure lors de la mise à l'heure. Le couvre circuit (9) reste
toujours dans la même position. Le contact (8) étant fixe, le circuit
d'alimentation du module électronique est toujours alimenté. En tirant sur la
couronne, les deux bras du clip (2) passent sur le dégagement (15) en
s'écartant afin que la tige (1) passe d'une position à une autre et soit tenue
dans l'une ou l'autre des positions. Lorsque le clip (2) se trouve tel que
représenté à la Fig 3, dans la gorge (31) du dégagement (15), à savoir dans sa
position de repos (couronne enfoncée), la roue (3) de la tige (1) n'engrène pas
avec la denture verticale (4) du renvoi de mise à l'heure (6). Le train
d'engrenages de mise à l'heure (6, 7, 11, 12) n'est pas, dans ce cas-là, entraíné
en rotation par la tige (1). La fonction de mise à l'heure ne peut pas être
exécutée. Lorsque le clip (2) se trouve dans la gorge (30), visible à la Fig 3, du
dégagement (15), à savoir dans sa position de travail (couronne tirée), la roue
(3) de la tige (1) engrène avec la denture verticale (4) du renvoi de mise à
l'heure (6). Le train d'engrenages de mise à l'heure (6, 7, 11, 12) est alors
entraíné en rotation par la tige (1). La fonction de mise à l'heure peut être
exécutée.
Le renvoi de mise à l'heure (6), solidaire de la tige (1), est l'élément qui assure
la fonction du pignon coulant lors de la mise à l'heure. Il est réalisé en plastique
injecté .
Le crantage est assuré par la tige (1) et le clip (2) qui est solidaire de l'étrier
(21). En effet, le clip (2) est engagé dans l'une ou l'autre des gorges (30 ou 31)
du dégagement (15) de la tige (1) à savoir la position de travail (couronne tirée)
ou de repos (couronne enfoncée). Bénéficiant de l'élasticité de l'ensemble de
l'étrier (21), les bras du clip (2) s'écartent pour laisser passer la tige (1) d'une
position à l'autre. Lesdits bras du clip (2) disposent également d'une section
élargie qui permet l'emboítage de la tige (1) et ceci en s'appuyant sur l'étrier
(21).
Il est également à relever qu'après avoir été découpés, les bras du clip (2) ainsi
que le contact (8) sont obtenus par pliage s'il s'agit d'une plaque support
(métallique), ou sont obtenus directement par injection s'il s'agit d'un couvre
circuit (plastique).
Selon une variante, un déplacement angulaire de l'étrier (21) serait provoqué
par la tige (1), en tirant sur la couronne, lors du déplacement du clip (2) dans
son dégagement (15). Lorsque le clip (2) se trouve dans la gorge (31), à savoir
dans sa position de repos (couronne enfoncée), le contact (14) est ainsi fermé
s'appuyant ainsi sur le pôle positif du circuit (non visible). Le train d'engrenages
de mise à l'heure (6, 7, 11, 12) est entraíné dans ce cas-là par les moyens
mécaniques ou électriques de la montre alors que la fonction de mise à l'heure
ne peut pas être exécutée. Lorsque le clip (2) se trouve dans la gorge (30), à
savoir dans sa position de travail (couronne tirée), le contact (14) est repoussé
et ouvre ainsi le circuit. Dès lors la force motrice des moyens d'entraínement
mécaniques ou électriques de la montre est interrompue. Les rouages sont
libérés de toutes contraintes mécaniques, facilitant ainsi la fonction de mise à
l'heure.
Le principe de fonctionnement de cette variante est très simple. En tirant sur la
couronne (non visible), on amène la tige (1) dans sa position de travail. La roue
dentée (3) fixée à l'extrémité de la tige (1) engrène avec la denture verticale (4)
du renvoi de mise à l'heure (6) qui entraíne le train d'engrenages de mise à
l'heure (6, 7, 11, 12). Afin de faciliter la fonction de mise à l'heure, on libère le
train d'engrenages de mise à l'heure (6, 7, 11, 12) de toutes contraintes
mécaniques ou électriques. Pour cela, on ouvre le circuit d'alimentation de la
montre en déformant élastiquement l'étrier (21), ou toute autre partie de la
plaque support (9), grâce au déplacement de la tige (1) ce qui repousse le
contact (8) situé sur la partie déformée.
Il en ressort de la description que l'invention fournit un mouvement simple et
peu onéreux où les fonctions de mise à l'heure et de crantage sont effectuées
par des moyens simples, ceci sans les pignon coulant, bascule et tirette.
Bien entendu de nombreuses variantes sont possibles dans le cadre de cette
invention, par exemple en ce qui concerne les moyens de crantage qui peuvent
être associés à la platine ou à une autre partie de la montre.