L'invention est relative à un feu à glace lisse, pour
l'éclairage et/ou la signalisation de véhicules, du genre de ceux qui
comportent un réflecteur concave présentant un trou pour le passage
d'un manchon servant à loger un culot de lampe, et une piste de masse
prévue dans une feuille métallique pour liaison électrique avec l'une
des bornes de la lampe.
Par définition, un feu à glace lisse permet la perception
visuelle de l'intérieur du feu. Le terme "glace lisse" est à comprendre
dans un sens très général et désigne une paroi lisse, transparente ou
translucide, qui peut être en matière plastique ou en verre.
Des contraintes optiques ou d'aspect du périmètre des
fonctions éclairantes conduisent à utiliser des réflecteurs de focales
importantes. Par contre la taille des lampes, notamment pour les feux
de signalisation, a tendance à diminuer, mais la source de lumière,
notamment le filament dans le cas d'une lampe à filament, doit
demeurer au foyer du réflecteur. Il en résulte que le manchon destiné à
loger le culot de la lampe va faire saillie sur une distance non
négligeable dans le réflecteur. La longueur de la saillie du manchon
sera d'autant plus élevée que la distance focale du réflecteur sera
grande et la longueur du culot petite .
Ainsi, les manchons ou cheminées de logement de chaque
culot de lampe définis par construction d'un porte-lampes sont visibles
lorsque la lampe est éteinte. En outre, dans le faisceau lumineux de la
lampe allumée, le manchon de cette lampe crée un effet de tache
noire, qui est renforcée lorsque le manchon est en matière plastique
noire, plus économique. Il en résulte une perception visuelle du trou
de passage de la lampe dégradant l'aspect du feu à son état éteint par
contraste avec l'aspect brillant du réflecteur métallique.
Pour remédier à cet inconvénient, il a déjà été proposé de
rapporter sur la face avant du manchon une contre-plaque métallique
polie. Cette solution fait intervenir une pièce supplémentaire et une
opération de montage correspondante, ce qui entraíne un surcoût.
L'invention a pour but, surtout, de fournir un feu à glace
lisse qui permet de manière simple et économique de faire disparaítre
l'effet de tache noire dans le faisceau lumineux de la lampe allumée.
Selon l'invention, un feu à glace lisse, pour éclairage et/ou
signalisation d'un véhicule, du genre défini précédemment, est
caractérisé par le fait qu'un fourreau est formé d'une seule pièce avec
la feuille métallique de la piste de masse et entoure la partie du
manchon faisant saillie dans la concavité du réflecteur.
De préférence, la feuille métallique a subi un traitement lui
donnant un aspect brillant proche de celui du réflecteur métallisé.
Aucune opération de montage supplémentaire n'est
nécessaire puisque le fourreau fait partie de la feuille servant à la piste
de masse.
Avantageusement, le fourreau est obtenu en découpant le
flan de la piste de masse suivant une forme comprenant une rondelle
centrale avec des extensions radiales attenantes au contour extérieur de
la rondelle, réparties autour de la rondelle et séparées par des fentes,
la rondelle comportant une ouverture pour recevoir le culot de la
lampe, les extensions radiales étant repliées sensiblement à 90° pour
entourer le manchon .
L'invention concerne également un procédé pour fabriquer
la partie du feu constituée par le fourreau, procédé caractérisé par le
fait que l'on découpe le flan de la piste de masse suivant une forme
comprenant une rondelle centrale avec des extensions radiales
attenantes au contour extérieur de la rondelle, réparties autour de la
rondelle et séparées par des fentes, la rondelle comportant une
ouverture pour recevoir le culot de la lampe, et que l'on replie les
extensions radiales sensiblement à 90° relativement à la rondelle pour
entourer le manchon .
L'invention consiste, mises à part les dispositions exposées
ci-dessus, en un certain nombre d'autres dispositions dont il sera plus
explicitement question ci-après à propos d'un exemple de réalisation
décrit avec référence au dessin ci-annexé, mais qui n'est nullement
limitatif. Sur ce dessin :
Fig.1 est une vue partielle schématique en coupe axiale
verticale, avec partie en extérieur, d'un feu de signalisation pour
véhicule selon l'invention, et Fig.2 est une vue en plan du flan découpé de la piste de
masse avant pliage.
En se reportant à Fig.1, on peut voir un feu 1 à glace lisse 2
pour l'éclairage et/ou la signalisation d'un véhicule. Le feu 1 peut
comporter plusieurs lampes, par exemple pour un feu arrière une
lampe de stop, un lampe de recul, une veilleuse, une lampe pour
changement de direction. Le cas échéant, le feu pourrait être constitué
par un projecteur avant.
Le feu 1 peut comporter plusieurs réflecteurs métallisés
associés chacun à une lampe. Pour simplifier, un seul réflecteur 3
concave est représenté. Le réflecteur 3 est généralement de forme
paraboloïde de révolution, d'axe optique A.
La glace lisse 2, transparente ou translucide, est réalisée en
matière plastique ou en verre; elle permet de voir l'intérieur du
réflecteur 3. Ce dernier comporte suivant son axe A, au sommet du
paraboloïde, un trou 4. Une lampe 5 est disposée dans le réflecteur 3
avec son filament 6 placé au foyer du réflecteur. La distance focale du
réflecteur 3 étant relativement importante, la source de lumière
constituée par le filament 6 est éloignée du trou 4. En outre, la taille
des lampes 5, pour une puissance donnée, a tendance à diminuer. Il en
résulte que le culot 7 de la lampe 5 a une longueur réduite et se trouve
en partie, ou entièrement, dans la concavité du réflecteur 3.
Pour supporter les différentes lampes telles que 5 qui se
trouvent dans un feu, on prévoit généralement un porte-lampes
comprenant, du côté du réflecteur 3 opposé à sa concavité, une plaque
support 8 en matière plastique moulée avec des manchons ou
cheminées tels que 9 pour chaque lampe 5, qui font saillie à travers le
trou 4 correspondant, dans la concavité du réflecteur 3.
Le manchon isolant électriquement 9 comporte un logement
intérieur pour recevoir le culot 7. Un contact métallique non
représenté est prévu à l'intérieur du manchon 9 pour coopérer avec
l'une des bornes de le culot 7. L'autre borne de ce culot formée par
deux ergots opposés (non visibles) et est reliée à la masse par une piste
de masse 10 réalisée dans une feuille métallique S. La piste 10 est
appliquée contre la plaque 8 et recourbée sensiblement à 90° vers
l'intérieur du réflecteur 3 pour être ensuite repliée, en sens inverse,
contre la face d'extrémité du manchon 9.
La partie de la piste 10 située devant le manchon 9 est
formée par une rondelle 11 comportant sur son bord intérieur deux
languettes opposées rabattues à angle droit dans lesquelles sont
prévues deux rainures opposées 12 pour recevoir les ergots du culot 7.
Selon l'invention, un fourreau E est réalisé avec la feuille
métallique S de la piste de masse de manière à entourer la partie du
manchon 9 qui fait saillie dans la concavité du réflecteur 3.
Avantageusement, le fourreau E est obtenu par une découpe
judicieuse, illustrée sur Fig.2, du flan métallique servant à réaliser la
piste de masse. Cette découpe comprend une bande 13, partiellement
représentée. Sur un bord longitudinal de cette bande 13 une lame 14,
attenante à la bande 13, fait saillie transversalement. L'extrémité de la
lame 14 éloignée de la bande 13 est solidaire de la rondelle 11.
Autour de la rondelle 11 sont prévues des extensions radiales
15 à contour trapézoïdal, régulièrement réparties et séparées par des
fentes 16. Ces extensions 15 sont solidaires du contour extérieur de la
rondelle 11 par leur base située radialement vers l'intérieur. La
découpe ainsi obtenue ressemble à une marguerite dont les pétales
seraient formés par les extensions 15. Le centre comporte une
ouverture circulaire 17 destinée au passage du culot 7.
A partir de la découpe plane illustrée sur Fig.2, on réalise la
mise en forme illustrée sur Fig.1 en pliant la lame 14 sensiblement à
90° dans un sens par rapport au plan de la bande 13, puis en pliant,
dans l'autre sens, sensiblement à 90°, la rondelle 11 pour la ramener
parallèle à la bande 13 et l'appliquer contre la face extrême du
manchon 9. Les extensions 16 sont ensuite rabattues autour du
manchon 9 par pliage à 90° relativement à la rondelle 11.
La feuille métallique S est avantageusement formée par une
tôle ayant un aspect brillant proche de celui du réflecteur métallisé 3.
Cet aspect de la tôle est notamment obtenu par un revêtement
anticorrosion électrolytique.
Avec une telle disposition, lorsque la lampe 5 est allumée ou
éteinte, il n'y a plus de tache sombre ou noire sensible à l'oeil au
centre du réflecteur. Ce résultat est obtenu de manière simple et
économique sans faire intervenir de pièce supplémentaire.
L'exemple de réalisation du fourreau F n'est pas limitatif.
Un emboutissage profond de la feuille S pourrait, le cas échéant,
permettre de réaliser un tel fourreau.